Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

5 d'agost de 2014
6 comentaris

Qui se’n plany del genocidi dels iazidis a mans del Califat Islàmic ?

L’Orient-Le Jour de Beirut, a la seva edició d’avui, publica la notícia de la mort d’una quarantena d’infants de la minoria iazidi a conseqüència de l’assalt perpetrat pels gihadistes del Califat Islàmic (abans denominat ISIL) a la seva terra natal, al nord de l’actual Irac. El títol de la ressenya és prou explícit, “Irak: 40 enfants yazidis morts à la suite d’une ataque jihadiste sur Sinjar”:

“Quarante enfants de la minorité yazidie sont morts à la suite d’une attaque jihadiste dans la région de Sinjar, dans le nord de l’Irak, a indiqué mardi l’Unicef dans un communiqué.

“Selon des informations officielles reçues par l’Unicef, ces enfants de la minorité yazidie sont morts des suites directes de la violence, des déplacements et de déshydratation ces deux derniers jours”, a indiqué le Fonds des Nations unies pour l’enfance. Dimanche, des combattants du groupe ultra-radical de l’Etat islamique (EI, en-Daech) ont pris le contrôle de la ville de Sinjar, jusqu’ici aux mains des forces kurdes.

Située entre la frontière syrienne et Mossoul, cette ville est un des foyers des Yazidis, une minorité kurdophone adepte d’une religion pré-islamique en partie issue du zoroastrisme. Les Yazidis considèrent notamment le diable comme le chef des anges qu’ils représentent par le paon, ce qui leur vaut l’appellation fréquente d'”adorateurs du Diable”. Avant l’attaque de dimanche, Sinjar accueillait aussi des dizaines de milliers de réfugiés ayant fui devant l’avancée des insurgés sunnites dans la région ces dernières semaines. Une partie de ces réfugiés sont des Turcomans chiites.

L’attaque des jihadistes a poussé des dizaines de milliers de personnes à partir – jusqu’à 200.000 selon l’ONU -, certaines ayant fui vers des zones montagneuses, sans aucun vivre. “Les familles qui ont fui la zone ont besoin d’une aide d’urgence dans l’immédiat, notamment les 25.000 enfants désormais coincés dans les montagnes (…), en particulier d’eau et de services sanitaires”, a indiqué l’Unicef.

Des photos publiées sur internet par des membres de la communauté yazidie montrent des petits groupes de personnes se rassemblant sur les flancs dotés de grottes d’un canyon escarpé. Les défenseurs de droits des Yazidis et les dirigeants de cette communauté ont estimé que l’existence de cette petite communauté kurdophone sur sa terre ancestrale était aujourd’hui en péril.”

Aqueixos infants són tan innocents com els xiquets palestins morts a Gaza utilitzats com a escuts humans pels gihadistes d’Hamàs arran de l’atac de les FDI,  la diferencia rau en el fet que en no estar implicat Israel en el conflicte les seves morts no commocionen als que només s’indignen per tal d’atacar impunement els jueus. Com succeeix amb la neteja étnica que pateixen els cristians al Pròxim Orient a mans dels gihadistes diversos ningú se’n plany, ni molt menys es mobilitza per aturar-ho.

Post Scriptum, 10 d’agost del 2014.

Les notícies sobre les massacres perpetrades pel Califat Islàmic arriben amb comptagotes a la premsa espanyola i catalana, agermanades per la judeofòbia i l’encobriment del gihadisme, malgrat això ningú alça la seva veu en defensa dels yazidis, els kurds i els cristians, els antisionistes nostrats no es poden permetre que la realitat espatlli les seves mentides.

Post Scriptum, 26 de gener del 2016.

Avui Le Monde publica aqueix article titulat “Les Yézidis ont trop souffert pour mourir encore”:

“Depuis la prise de Sinjar par l’organisation Etat islamique (EI), le 3 août 2014, entre 6 000 et 7 000 Yézidis ont été portés disparus. Les hommes ont généralement été assassinés tandis que les femmes ont été réduites en esclavage. Depuis la reprise récente de la ville, des charniers sont découverts si régulièrement que cela ne choque même plus.

Sur les 550 000 yézidis qui vivaient dans la région avant l’arrivée de l’organisation EI, environ 400 000 sont aujourd’hui déplacés à l’intérieur de l’Irak et vivent dans des conditions particulièrement rudes. Ceux qui habitaient Sinjar ne peuvent pas y retourner : leur ville est une immense ruine.

Saïd Hassan, chef du conseil yézidi de Sinjar, est l’un de ceux qui ont vécu cette tragédie, il me l’a racontée. Le 3 août 2014, il a participé aux combats pour ralentir l’avancée des djihadistes et permettre à la population civile de se réfugier dans la montagne où des dizaines de vieillards et d’enfants sont, par la suite, morts de soif et d’épuisement. Depuis les contreforts du mont Sinjar, il a assisté, impuissant, à travers ses jumelles, aux allers et retours des véhicules d’EI emmenant des hommes yézidis hors de leurs villages pour les assassiner en masse. 1 % de la population yézidie a ainsi été tuée ou réduite en esclavage par l’organisation EI, fragilisant un peu plus cette communauté déjà discriminée en Irak car elle a le tort de pratiquer une religion antique et surtout d’avoir été caricaturée comme adoratrice du diable.

Une fois sur la montagne de Sinjar, les Yézidis qui avaient héroïquement résisté pour ralentir l’avancée d’EI ont décidé de constituer une petite milice d’autodéfense, le YBS (Unité de Résistance de Sinjar). Les six enfants de Saïd Hassan, filles comme garçons, ont pris les armes avec lui. Encerclés, ils ont dû repousser nuit et jour les assauts de Daech jusqu’à ce qu’un corridor d’évacuation soit ouvert par les forces kurdes de Syrie : le YPG, et des combattants kurdes de Turquie du PKK. Environ 120 000 personnes ont ainsi pu quitter ce piton escarpé assommé par le soleil d’août. Tout naturellement la milice d’autodéfense yézidie, le YBS, s’est tournée vers le YPG et le PKK pour former les nombreux jeunes qui souhaitaient s’engager pour protéger leur communauté.

Il y a quelques jours, Saïd Hassan avec qui j’ai beaucoup échangé depuis un an et demi, m’a envoyé un message en arabe. En le déchiffrant j’ai compris que sa fille, Dinyazad, vient d’être tuée dans un bombardement de l’armée turque visant le PKK dans le nord de l’Irak. Quelle épreuve supplémentaire ! Dinyazad avait survécu aux combats corps à corps contre EI, à l’été sans eau et à l’hiver sur le mont Sinjar. Elle avait supporté l’angoisse de savoir ses amies prisonnières d’EI… et la voilà tuée par un bombardement turc. Lorsqu’elle a été fauchée, Dinyazad se trouvait dans les monts Qandil, en formationavec d’autres jeunes Yézidis engagés au sein du YBS. Son père me raconte qu’il ne lui restait que quelques jours avant de revenir sur le mont Sinjar. Il m’explique qu’elle rêvait de relever la société yézidie et notamment de fédérer les femmes pour, disait-elle, « former une femme libre ». L’armée turque savait-elle que des Yézidis se trouvaient dans ce camp ? Toujours est-il que ce bombardement contre un camp du YBS a créé une peur nouvelle pour les Yézidis du mont Sinjar : celle d’être à leur tour la cible d’un bombardement turc à cause des liens tissés avec les Kurdes de Syrie et de Turquie.

Aujourd’hui, l’image de cette jeune fille, combattante contre EI, fauchée à 18 ans, est un symbole de la difficile lutte contre la mort engagée par le peuple yézidi. Dinyazad signifie « monde libre », un prénom qui résonne comme un rêve pour ce peuple martyr. Les Yézidis ont trop souffert pour mourir encore. Il est impératif que la montagne de Sinjar ne soit pas, demain, la prochaine cible des avions turcs.

Faraj Benoît Camurat est président de Fraternité en Irak, une association qui vient en aide aux minorités religieuses victimes de violence en Irak depuis 2011

 

Post Scriptum, 5 d’agost del 2016.

Avui, la periodista kurda Amina Hussein publica aqueix article a Vilaweb: “Segon aniversari del genocidi contra el poble iazidita, el primer del segle XXI”.

Post Scriptum, 12 de juliol del 2017.

Avui, el corresponsal de guerra Jérémy André publica des de la mateixa línia de front a Sinjar aqueix reportatge a L’Orient Le Jour de Beirut titulat “Les 12 yazidis et la colère kurde” on descriu com els joves yazidis s’estimen més lluitar amb les milícies xiïtes iraquianes que al costa dels kurds que els van abandonar fa tres anys a mans del Califat islàmic.

Post Scriptum, 3 d’agost del 2018.

Avui, Kurdiscat remmemora el genocidi de Sinjar .

Post Scriptum, 5 d’octubre del 2018.

El Premi Nobel de la Pau atorgat a Nadia Murad és un acte de reconeixement i reparació envers la comunitat iazidi massacrada pel Califat islàmic (i els mercenaris pro-turcs que han ocupat el seu territori) i les dones, com ella mateixa, forçades a l’esclavatge sexual, com avui recorda The Times of Israel, un dels diaris que més atenció li ha dedicat.

Post Scriptum, 18 de juny del 2020.

L’aviació turca bombardeja les zones iazidis a l’Iraq continuant el genocidi perpetrat pel Califat Islàmic, segons informa fa tres dies el Jerusalem Post (versió francesa Jforum).

Post Scriptum, 5 d’agost del 2020.

Abans d’ahir, Jordi Lleonart va pubkicar al seu bloc Interpretant el món àrab i l’islam, l’apunt: Yazidites: sense armes, ni terra, ni justícia.

Post Scriptum, 20 de gener del 2023.

Ahir, a Le Figaro: “Les députés allemands reconnaissent le «génocide» des Yazidis par le groupe État islamique”.

 

  1. A veure quanta controvèrsia genera aquest article. Ui, per ara ningú diu res, millor obviar-ho, oi? No encaixa amb els prejudicis. Ja veus, Jaume, intentar ser coherent no es valora avui dia. Whatever.

  2. La veritat em cansa una mica la tendenciositat de l’autor del bloc en tot el tema de l’Orient Mitjà. Cansa que es dediqui sistemàticament a dir qui són els bons i qui els dolents. Cansa que justifiqui les barbaritats de l’estat d’Israel i del govern Netanyahu. Els apunts del bloc són previsibles abans de començar i per això cada cop em semblen més avorrits. En canvi, em va agradar molt l’opinió l’altre dia de l’article d’en Barnils a Vilaweb, sionista com ell mateix es reconeixia, que expressa dubtes que surten de l’ànima (i despatxat en aquest bloc sense gaires arguments).

    Per descomptat que Hamàs no té cap simpatia meva ni l’integrisme islàmic ni res d’això. Per descomptat que estic en contra de les massacres de nens a tot arreu, i de les massacres de persones a tot arreu. No sé si cal dir-ho.

    Potser la radicalització (en el mal sentit de la paraula) dels palestins (arraconats Fatah i els moviments laics i progressistes) no alguna cosa a veure amb la radicalització (en el mal sentit de la paraula) dels israelians (arraconats els laics i progressistes, hereus dels fundadors de l’estat d’Israel? )

    Aquest deu ser el drama. Els moderats colgats pels extremistes.

  3. Una de les coses que no puc entendre és quan alguns parlen de “víctimes innocents”. Crec que TOTES les victimes són innocents. El problema no rau a les religions, sinò als fanàtics de les religions (des de la Jihad als “cristians renascuts” de Bush). I el problema és saber respondre al “qui prodest” llatí. A qui beneficia una matança? En el cas del conflicte Israel-Palestina, benvolgut Jaume, reduir-lo a “nens utilitzats com a escuts humans” em sembla d’un cinisme excessiu. La gent, la majoria de la gent, mor a Gaza perquè no poden anar enlloc més, i els bombardegen a sobre. No poden entrar ni sortir de la Franja, així de clar. I no seré jo qui defensi Hamas, però no puc justificar de cap de les maneres el govern israelià.
    Per si a algú l’interessa, he escrit un parell d’articles sobre el tema en el meu bloc “:
    “Commonmisery”, blocs.mesvilaweb.cat/solbalaguer

    1. “Cinisme excessiu”, dius ?, deu ser perquè el cinisme políticament correcte és el que practica, per exemple Vilaweb, publicant exclusivament articles, com els teus, que només culpabilitzen Israel sense contrastar les informacions, ni voler conèixer la realitat sobre el terreny i sense apreciar l’abisme moral que hi ha entre Hamàs que cerca deliberament la mort de civils i Israel que mira d’evitar-les.

    2. Jaume, tens tot el dret d’expressar les teves opinions, com jo les meves. Només, ja que no em coneixes, dir-te que als anys 70 vaig estar treballant en el kibutz d’Enghedi, per exemple, que la darrera vegada que vaig ser a Israel va ser al desembre de l’any passat, tot just després de de l’anterior “incident”… I que normalment cito les meves fonts, al final dels articles. Aqests dies estic seguint les informacions a travès de Haaretz, diari israelià d’esquerres, això si, de Ma an, agència palestina, i de mitjans internacionals. Conec perfectament la situació sobre el terreny, i saps, o hauries desaber, que ningú no pot entrar ni sortir de Gaza, fins i tot els serveis sanitaris internacionals (incloent-hi el Comité Internacional de la Creu Roja que no és una ONG, sinò que té el mateix status diplomàtic que la ONU, per exemple) han d’esperar dies abans que els donin permís per entrar a la Franja. Els habitants de Gaza no tenen permís per sortir-ne, no ara, sinò mai. Israel demana que se’n vagin de les seves cases i quan es refugien en escoles de l’ONU, les bombardejen també.

      En quant als yazidis, que és el que interessa del teu article, és una situació que espero que capti l’interès internacional en el mateix grau que el palestí. Les notícies d’avui és que totes les forces kurdes s’estan unint per combatre l’ISIL (o autodenomenat califat islàmic): sirianes, irakianes, libaneses. A la zona, tots els que no són musulmans radicals corren perill. És terrorífic.

      Bé, finalment, Jaume, no penso polemitzar més en aquest tema. Tot plegat és massa terrible per frivolitzar, com, amb perdó, penso que has fet tu, considerant que no coneixo la realitat sobre el terreny. Realitat, per cert, que no sé si tu coneixes. Jo sí: tinc dues nétes que hi viuen, i estudien al Liceu Francès de Jerusalem, i saben exactament què han de fer quan sonen les sirenes.

    3. Soledat, rectifico: he respost el teu comentari pensant en els periodistes catalans que des d’Israel estant escriuen sobre una realitat que volen ignorar (com els cristians que només veuen “Terra Santa”) i desconeixent que, efectivament, coneixes la complexa realitat, més que jo. He fet deu estades a la zona en deu anys, la darrera al gener passat. No he entrat a Gaza, però si sovint a Cisjordània i a les poblacions àrabs i druses d’Israel. Això no em converteix, ni molt menys en un expert, ja que em preocupen molt més les tensions internes pròpies de la societat catalana que es projecten en aqueix conflicte, aparentment, llunyà. M’informo a través de les opinions dels meus amics jueus (de tots colors, laboristes, kibbutzim i religiosos) i dels digitals especialitzats en intel·ligència com http://www.debka.com. En resum, disculpam per l’error envers tu i la teva professionalitat.

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