Raphaël Glucksmann (1979) és un periodista i polític francès fill del filòsof i escriptor André Glucksmann. El maig de 2019, va ser elegit diputat al Parlament Europeu al capdavant de la coalició entre el PSF i el moviment Place Publique que ell mateix impulsa. Una posició que repeteix a les properes eleccions europees amb més expectatives des del punt de vista intern de la política francesa.
La seva actuació a l’eurocambra ha estat destacada: ha enfocat la seva atenció a denunciar els campaments d’internament i “re-educació” de uigurs al Xinjiang, fet pel qual ha estat sancionat pel ministeri d’afers estrangers de la Xina. El maig de 2021, Glucksmann es va unir a un grup de 39 eurodiputats, sobretot del Grup Verd, que instaven per carta els dirigents d’Alemanya, França i Itàlia a no donar suport al projecte Àrtic LNG 2, un pla de 20 bilions d’euros per a portar gas natural liquat (LNG) de l’àrtic rus. Des del setembre del 2020, Raphaël Glucksmann és president de la comissió especial sobre la ingerència estrangera en els processos democràtics de la Unió Europea. Com a assagista polític ha publicat “Génération gueule de bois. Manuel de lutte contre les réacs” (2015), “Notre France. Dire et aimer ce que nous sommes”, (2016), “Les Enfants du vide. De l’impasse individualiste au réveil citoyen”, (2018), i enguany “Lettre à la génération qui va tout changer”.
Aqueix darrer és alhora un manifest i un programa polític amb pretensió renovadora de les formes d’acció i la mentalitat de la generació del jovent de menys de quaranta anys. Comença diagnosticant la impotència consentida de la classe política francesa i europea exemplificada amb una conversa amb Josep Borrell a propòsit de la passivitat de l’Alt Representant d’Afers Exteriors de la UE davant el genocidi dels uigurs. El politicastre nostrat, fatxenda amb els catalans expressa la feblesa i resignació davant la prepotència del gegant comunista xinès no solament amb les minories nacionals sinó davant el món eludint la seva responsabilitat en l’origen del coronavirus.
La fundació Jean-Jaurès ahir va publicar una nota significativament titulada: “DE MACRON OU MÉLENCHON À GLUCKSMANN : VERS UN RENOUVEAU DE LA SOCIAL-DÉMOCRATIE ?” La liste Parti socialiste/Place publique menée par Raphaël Glucksmann est troisième dans les intentions de vote pour les élections européennes de juin 2024. Dans cette nouvelle analyse réalisée grâce aux données de notre Enquête électorale française 2024, Antoine Bristielle, directeur de l’Observatoire de l’opinion de la Fondation, identifie les profils des électeurs « switchers » de Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron et les raisons qui les font basculer dans le camp de Raphaël Glucksmann.
Avui, Le Figaro entrevista l’autor de l’estudi, Antoine Bristielle: «L’électorat Glucksmann s’est éloigné de Mélenchon à cause de la guerre en Ukraine et du Hamas, et de Macron après l’affaire Depardieu et la réforme des retraites».
LE FIGARO. – La liste Parti socialiste/Place publique menée par Raphaël Glucksmann est troisième dans les intentions de vote pour les élections européennes de juin 2024. Comment expliquer cette dynamique ?
Antoine BRISITIELLE. – Cela s’explique par le fait que depuis 2022, un espace politique s’est réouvert au centre gauche, avec d’une part la perception d’une radicalisation de Jean-Luc Mélenchon et d’autre part la perception d’une droitisation de la majorité présidentielle. Dans ces conditions, la tripartition de l’espace politique constatée en 2022 ne convient plus à un électorat de centre gauche qui voit dans l’offre politique proposée par Raphaël Glucksmann quelque chose qui correspond mieux à ses attentes.
Sur 100 électeurs déclarant vouloir voter Raphaël Glucksmann aux prochaines élections européennes, 38 sont des anciens électeurs de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle et 30 sont des anciens électeurs d’Emmanuel Macron. Plus qu’un vote d’adhésion, le vote Glucksmann peut-il être interprété comme un vote de rejet à Mélenchon et à Macron ?
La logique de l’élection présidentielle, à deux tours et celle des européennes, à la proportionnelle, n’ont rien à voir. Au moment de l’élection présidentielle, le «vote utile» bat son plein, ce qui n’est pas le cas au moment des européennes, où l’on peut donc constater des rapports de force électoraux largement différents.
Les électeurs transitant de Mélenchon 2022 à Glucksmann 2024 et ceux transitant de Macron 2022 à Glucksmann 2024 le font-ils pour les mêmes raisons ? Quelles sont-elles ?
Les raisons sont complètement différentes. Les électeurs passant de Mélenchon à Glucksmann le font pour des raisons liées aux enjeux internationaux : le fait d’être favorable à l’aide à l’Ukraine, de considérer que le Hamas est une organisation terroriste et le fait d’être favorable à l’Union européenne, pousse une partie de l’électorat sont les moteurs du «switch» de Mélenchon à Glucksmann. Au contraire, les électeurs passant de Macron à Glucksmann le font pour des raisons liées aux enjeux nationaux. Le «switch» s’explique ici par le fait d’être opposé à la réforme des retraites, d’être favorable au mouvement féministe, d’être favorable à l’immigration et de demander davantage de mesures pour préserver l’environnement.
On note que les «switchers» de LFI à Glucksmann ont un niveau de revenus plus important que les électeurs fidèles de LFI. Glucksmann est-il, pour caricaturer, le pendant «bobo» de la gauche radicale ?
Traditionnellement les électeurs du Parti socialiste ont un niveau de revenus plus important que les électeurs de LFI. La particularité de l’élection de 2022 était plutôt que certains de ces électeurs possédant à la fois des valeurs de gauche et un niveau de revenu élevés, n’avaient pas voté PS. Là, ils envisagent de retourner dans leur famille initiale.
À l’inverse, les «switchers» de Macron à Glucksmann ont des revenus plus faibles. Comment l’interpréter ?
Le début du second quinquennat Macron a marqué les électeurs, avec la perception d’une droitisation du camp présidentiel, en particulier sur les enjeux économiques et sociaux, comme la réforme des retraites par exemple. Une partie des classes populaires qui avaient voté Macron en 2022, ne se sentent désormais plus écoutés par le président et recherchent une alternative. Raphaël Glucksmann en est une.
Chez les macronistes partis pour basculer dans le Glucksmannisme, on trouve aussi une surréprésentation des femmes. Pourquoi ?
C’est en effet un fait marquant. Cela peut s’expliquer par la déception ressentie par une partie de l’électorat d’Emmanuel Macron à la suite de ses déclarations de soutien à Gérard Depardieu, et plus globalement par l’impression que l’égalité femme-homme, qui devait être la grande cause d’Emmanuel Macron, n’est pas un sujet suffisamment investi par le président.
In fine, le vote Glucksmann c’est le macronisme sans la retraite à 64 ans, la loi immigration et la défense de Depardieu et la voie Mélenchon sans les ambiguïtés sur Poutine et vis-à-vis de l’attaque du Hamas ?
Oui complètement. Ce qui est particulièrement intéressant c’est que cette synthèse se réalise sur des thématiques différentes : en opposition à Mélenchon sur les enjeux internationaux et en opposition à Macron sur les enjeux nationaux. Dans ces conditions Raphaël Glucksmann n’est pas dans une posture de grand écart idéologique pour séduire deux électorats complètement différents, mais propose une troisième voie qui lui est propre. À l’heure actuelle, ce positionnement semble attirant pour une partie de l’électorat.
Faut-il y voir le vote Glucksmann une forme de renouveau de la social-démocratie ? Celle-ci n’est-elle pas arrivée à bout de souffle en 2017 ?
Il est encore trop tôt pour le dire : d’une part le 9 juin est encore loin et d’autre part de bons résultats aux européennes n’augurent en rien de bons résultats à la présidentielle suivante. Néanmoins, depuis 2017 la social-démocratie était pris en étaux entre l’attractivité de Jean-Luc Mélenchon au moment des campagnes présidentielles et la volonté d’Emmanuel Macron de relier le centre gauche et le centre droit. Force est de constater que l’espace de la social-démocratie est plus important aujourd’hui, avec une large partie de l’électorat de centre gauche qui ne se reconnait plus dans la France insoumise, ni dans le parti présidentiel.
Post Scriptum, 12 de maig del 2024.
Particularment, me’n alegro que aparegui algú disposat a capgirar la deriva islamo-gauchiste i el wokisme estèril on s’ha instal·lat l’esquerra francesa (i europea en general), però crec que reflotar l’espai dels demòcrates socialistes (no és el mateix que socialdemòcrates) és un repte que supera les seves potencialitats si no és capaç de trobar aliats a França i arreu, també a Israel (a diferència del seu pare, és poruc a l’hora de fer front a l’antisemitisme i fer costat al poble jueu). Avui, The Times of Israel retrata la figura de Raphaël Glucksmann: “Israël, l’antisémitisme et l’Europe“.
Post Scriptum, 11 de juny del 2024.
Raphaël Glucksmann al capdavant de la candidatura PST-Place Publique ha fet un bon resultat a les europees, (tercer lloc amb 13,83 % dels vots), però després de refusar inicialment una candidatura conjunta a les eleccions legislatives del 30 d’aqueix mes s’afegeix a bastir un Front Popular anti-extrema dreta liderat per Melenchon, l’antisionista i islamo-gauchista que va quedar per darrera seu (9,89%). Amb aqueix mal pas Glucksman perd la possibilitat de liderar una esquerra renovada, allunyada de l’antisemitisme que actualment l’impregna. Així ho percep Le Figaro: «Il s’est fait avoir»: comment La France insoumise a confisqué le succès de Glucksmann.
Pour Raphaël Glucksmann, c’est un peu les montagnes russes. Le double candidat aux élections européennes, qui avait tout juste sauvé les meubles en 2019 en endossant une première fois la bannière socialiste (6,19 %), est devenu cinq ans plus tard l’une des surprises de la campagne. En recueillant 13,83 % des voix dimanche, il a relevé le défi d’inverser le rapport de force à gauche à la faveur du PS, arrivé quatre points devant La France insoumise (9,89 %). À quelques jours des résultats, porté par de bons sondages, il s’épanchait déjà sur l’avenir de la social-démocratie, qu’il imaginait sans Jean-Luc Mélenchon et son noyau dur d’Insoumis. « Nous n’avons pas le même rapport au monde ou à la vérité », attaquait dans nos colonnes celui qui ne cesse de se dépeindre en « garant d’un cap clair à gauche ». Moins d’une semaine plus tard, le voilà spectateur impuissant d’une nouvelle alliance entre le PS, LFI, et les autres formations de gauche, scellée à la va-vite lundi soir.”
Post Scriptum, 19 de juny del 2024.
Ahir a Le Figaro sobre le Nouveau Front populaire : “Glucksmann «comprend le trouble» de ses électeurs mais appelle à «hiérarchiser les périls».
Post Scriptum, 22 de juny del 2024.
Avui, a Le Figaro: «Des dizaines d’appels et de SMS par heure». Glucksmann affirme être harcelé par l’extrême droite juive et des «cercles insoumis».
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