Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

22 d'octubre de 2021
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Per què no hi ha un BDS contra la Xina comunista ?

El proppassat 18 un dels columnistes del Washington Post, Max Boot, hi publicava aqueix punyent article The BDS movement shows its hypocrisy by boycotting Israel but not China.

Partint de la crítica a l’escriptora irlandesa Saly Rooney que ha acceptat publicar la traducció de les seves obres per l’editorial del règim Laogaï, (no n’hi ha d’independents), però no ha volgut pas que fossin traduïts a l’hebreu al·legant el seu suport al BDS contra Israel. En canvi, els seus valors morals no la priven de fer negoci amb un règim totalitari que nega les llibertats més essencials al seu propi poble, amenaça Taiwan, ofega Hong Kong i interna en camps de concentració els súbdits musulmans per erradicar la seva religió.

Els vigilants nostrats de la islamofòbia no paren compte en la xenofòbia dels post-maoistes esdevinguts els campions del capitalisme salvatge. D’això se’n diu tenir doble moral. Una actitud molt estesa entre els progressisme abstracte i banal occidental que no vol ser conscient del perill no tan llunyà de l’expansionisme xinès, que accepta les restriccions a la llibertat d’expressió a canvi de diners, i que no té el coratge per enfrontar una amença real. Per contra, blasmar Israel surt de franc, és políticament correcte i permet fer negoci amb els comunistes xinesos.

Post Scriptum, 30 d’octubre del 2021.

Avui, a The Times of Israel: “Obsessive anti-Israel bias. Erdan rips up human rights report at UN podium: Israel’s Ambassador to the United Nations Gilad Erdan chastised the United Nations Human Rights Council on Friday for its disproportionate condemnation of Israel, tearing up the organization’s annual report while at the podium. In a speech to the General Assembly, the Israeli envoy slammed the UNHRC for its “obsessive anti-Israel bias” during a special session at which the council presented its annual report. Since the establishment of the council 15 years ago, it has decided to blame and condemn Israel not 10 times like Iran or 35 times like Syria,” Erdan said. “The Human Rights Council has attacked Israel with 95 resolutions. Compared to 142 against all other countries combined.”

Post Scriptum, 4 de febrer del 2022.

Amnistia Internacional acaba de lliurar als quatre vents del món un report qualificant Israel d’estat-apartheid envers els palestins, una qualificació que no gosen aplicar a la República Popular Xina que envers els uigurs com queda clar en les respostes que donen els redactors als periodistes de The Times of Israel abans d’ahir: “Amnesty to ToI: No double standard in accusing Israel, but not China, of apartheid. Our diplomatic correspondent conducted a lengthy, mutually frustrating conversation with the Amnesty officials behind the ‘apartheid’ report. We’re publishing it in full”. Enmig del silenci del món musulmà els grups israelians pro drets humans llancen una campanya global de boicot als jocs de Pequín en suport del poble uigur: ‘Never again,’ for Uyghurs: Jews ramping up China protests as Beijing Olympics start. Citing experience of the Holocaust, Jewish groups have targetted international companies that are supporting the winter Olympics and continue doing business in the Xinjiang region”.

Post Scriptum, 29 de maig del 2022.

La visita a Xinjiang de la comissària de l’ONU pels drets humans Michelle Bachelet, organitzada pel govern xinès, ha estat, com la qualificà ahir Le Figaro”, “Une «manœuvre de propagande du gouvernement chinois», ja que es va abstenir de denúnciar el genocidi contra els uigurs: “Des paroles jugées trop conciliantes par le Congrès mondial ouïghour, une organisation d’exilés basée en Allemagne et considérée comme séparatiste par Pékin. «Si une haute-commissaire aux droits de l’homme garde le silence, c’est qu’elle manque à ses devoirs», a-t-il fustigé dans un communiqué. «Démissionner est la seule chose significative qu’elle puisse faire». L’organisation de défense des droits humains Amnesty International a déploré le fait que Michelle Bachelet soit tombée dans une «très prévisible manœuvre de propagande du gouvernement chinois».

Le Monde, per la seva part, titula, “Xinjiang : la haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme critique Pékin… diplomatiquement“, i explica com n’és d’il·lusa:

“Durant la conférence de presse qu’elle a tenue (par vidéo) à la fin de sa visite, la réponse la plus longue et la plus chargée d’émotion de Mme Bachelet fut celle adressée à une journaliste chinoise qui l’a interrogée sur la tuerie d’Uvalde, aux Etats-Unis. Dans une déclaration liminaire d’une dizaine de minutes, la haut-commissaire a indiqué que l’objet de sa visite n’était pas d’« enquêter » mais d’échanger avec les responsables chinois sur les droits de l’homme.

Elle a affirmé « avoir entendu » ceux qui, avant sa visite, lui avaient demandé d’évoquer des situations ou des cas particuliers. Après avoir évoqué les « énormes réalisations » de la Chine en matière de lutte contre la pauvreté, puis la situation des femmes – dont elle souhaiterait une présence renforcée « à tous les niveaux de la représentation politique » – et la peine de mort – qu’elle souhaiterait voir abolie –, la haut-commissaire a évoqué le sujet le plus délicat : le Xinjiang.

« Il est très important que les réponses contre le terrorisme ne débouchent pas sur une violation des droits de l’homme », a déclaré Mme Bachelet. Concernant les centres de détention que la Chine qualifie de « centres d’éducation et de formation professionnelle », elle s’est dite « incapable d’en évaluer l’échelle ». Mais, a-t-elle affirmé, « le gouvernement m’a assuré que le système était démantelé ».

Post Scriptum, 10 d’agost del 2022.

Els promotors del BDS contra Israel fan costat a la Xina contra Taiwan: «Il n’y a qu’une seule Chine» : pour Mélenchon, la visite de Pelosi à Taïwan est une «provocation». Per la seva part, un altre antisionista notori, “Taiwán es parte de China”, dice el cantante de Pink Floyd Roger Waters”. Els palestins continuen sense perdre oportunitats de perdre l’oportunitat, fan costat a Rússia contra Ucraïna, i també “Les Palestiniens soutiennent officiellement la Chine contre les USA, les Etats-Unis étant leurs premiers donateurs.” El seu suport a Espanya contra Catalunya els hi surt de franc, els antisionistes nostrats els aplaudeixen igualment.

Post Scriptum, 1 de setembre del 2022.

Ahir, es va fer públic el “Rapport du HCDH: la Chine commet de « graves violations des droits de l’homme » au Xinjiang”, a veure quines condeqüències té.

Post Scriptum, 16 de novembre del 2022.

Abans d’ahir Le Figaro publicava «Témoignage d’un intellectuel chinois qui étouffe dans la Chine de Xi-Jinping». L’universitaire chinois auteur de ce texte, qui signe sous le pseudonyme de Benjamin Shu, explique l’extrême tension qui règne actuellement au sein de la société chinoise.

Il existe en Chine une élite occidentalisée, libérale et démocrate. Libérale, au sens des Lumières, c’est-à-dire qui croit à la capacité de l’individu de façonner son propre destin ; démocrate, au sens de Tocqueville, pour qui la démocratie est une culture avant d’être un ensemble de processus institutionnels. Autant dire que cette élite est en complet décalage avec la mentalité chinoise, nourrie et par le confucianisme, et par le communisme.

De toute façon, à mesure que la Chine se referme, cette élite se réduit comme peau de chagrin, fuyant à l’étranger dans des proportions que l’Occident ne semble pas encore mesurer. En tant que telle, elle n’est donc plus un motif d’inquiétude pour le régime. Un exemple : certes, il est toujours interdit de parler du massacre des étudiants démocrates de la place Tien An Men au printemps 1989, mais qui y pense encore et aurait envie d’en parler ?

Dans les salons de ce «petit reste», rideaux fermés (contre les caméras installées sur les arbres ou sur les drones) et téléphones éteints (contre l’espionnage du pouvoir), une boutade circule depuis l’«élection» de Xi Jinping pour un troisième mandat à la tête du pays : qu’est-ce qui sépare désormais la Chine de la Corée du Nord ? Le Yalu ! (du nom de la rivière qui marque la frontière entre les deux pays).

Bien sûr, la Chine n’est pas la Corée du Nord. On n’y meurt pas de faim, ni de manque de soins – sauf pendant le confinement de Shanghai au printemps dernier, puisque la police ne laissait sortir personne, pas même ceux qui étaient en attente de soins contre le diabète ou les maladies cardiovasculaires, sans parler des dépressifs graves acculés au suicide. De même, les enfants vont à l’école, les personnes âgées dansent dans les parcs, les salariés prennent le métro pour aller au bureau et, le week-end venu, on pique-nique au bord des rivières, on chante dans les karaokés, on joue aux jeux vidéos, on lit des mangas, on s’empiffre des mille et un mets qu’offre la gastronomie de l’Empire du Milieu.

Et surtout, notamment dans les villes où vit depuis quelques années plus de la moitié de la population – un rythme d’urbanisation inédit dans l’histoire de l’humanité – on fait du shopping. Malgré une économie au ralenti, la frénésie consumériste qui s’est emparée du milliard et demi de Chinois depuis les années 2000, lorsqu’ils ont commencé à récolter massivement les fruits des réformes économiques de Deng Xiaoping, ne me semble pas avoir diminué.

Une frénésie alimentée par une obsession maladive, qui en dit long sur leur état d’esprit, pour les marques occidentales, notamment les enseignes de luxe. S’ils ne peuvent pas tous se payer d’authentiques sacs Vuitton et de vrais costumes Prada, tous en revanche, sans vergogne, de la femme de ménage au petit fonctionnaire, en passant par le marchand des quatre saisons et l’ouvrier du bâtiment, paradent dans leurs vestes «Chirstain Doir», avec leurs foulards «Hemeres» et leurs baskets «New Labance» – peu familiers de l’alphabet latin et de l’ordre de ses lettres, ils se croient insoupçonnables de contrefaçon grossière…

Soyons honnêtes, la Chine n’est pas la Corée du Nord. Et pourtant, quand on tient compte de ce qui s’est passé il y a quelques jours, lors du vingtième congrès du Parti communiste chinois, on peut se poser des questions. C’est un basculement. Tout comme il y a eu un avant et un après XXe congrès du Parti communiste d’Union soviétique, celui de la déstalinisation en 1956, il y aura un avant et un après XXe congrès du Parti communiste chinois – mais les choses n’évolueront certainement pas dans le même sens.

Partout dans les médias occidentaux, on lit et on entend ce lieu commun : jamais, depuis Mao, un dirigeant chinois n’avait détenu autant de pouvoirs. Et c’est vrai, officiellement – la Constitution et les statuts du Parti sont sans ambiguïté sur ce point – et officieusement – le contrôle de Xi sur les appareils militaires et économiques est sans équivalent depuis quarante ans. Mais se souvient-on, les Chinois eux-mêmes se souviennent-ils, de ce qu’a été Mao ? L’histoire n’offre aucun autre exemple de pouvoir arbitraire mû par l’hystérie sanguinaire, littéralement, et exercé sur autant d’individus pendant si longtemps. Par ailleurs, j’irai même jusqu’à dire que Xi est plus puissant que Mao, car c’est un monstre froid à la tête d’un État-parti organisé comme un logiciel d’ordinateur, alors que le Grand Timonier était au fond un personnage foutraque.

Que fera le nouvel empereur rouge d’autant de pouvoirs ?

Je ne suis ni historien ni politologue mais en tant que Chinois et observateur de terrain, j’envisage trois possibilités : il agira pour le bien du peuple ; il préservera les intérêts du Parti, lequel fonctionne comme ces tribus de la Chine primitive, prédatrices et sauvages, jamais rassasiées de richesses pillées ici et là ; il réalisera son fantasme de grandeur – le fameux «rêve chinois» – en revenant à la politique millénaire de la Chine, c’est-à-dire l’autarcie hégémonique – «nous n’avons pas besoin de vous, vous avez besoin de nous» – ce qui suppose de récupérer Taïwan au plus vite. La première hypothèse relève de la boutade ; les deux autres sont non seulement hautement probables mais cumulables.

Au sein de l’élite chinoise occidentalisée, il se murmure que le confinement de Shanghai était une répétition générale pour s’assurer que la population puisse survivre pendant trois mois enfermée chez elle, contrôlée dans ses moindres gestes par les petites mains du Parti présentes dans chaque immeuble, et ravitaillée par les gouvernements locaux en produits dignes d’une période de guerre. Bref, une répétition générale pour l’attaque de Taïwan.

En attendant de découvrir, impuissants, ce qui les attend, les Chinois vont tenter d’oublier l’extrême tension qui règne aujourd’hui dans la société, en baissant le nez, en faisant des blagues, en appréciant plus encore que d’habitude les bons repas dégustés en famille. Et en se livrant à la dernière mode : sortir en pyjama dans les lieux publics, comme s’il s’agissait de tenue de ville. Des pyjamas à l’occidentale, bien sûr. Des pyjamas Burberry ou Gucci, de préférence. Et s’ils sont marqués «Berruby» ou «Giccu», tant qu’on distingue le logo ou le monogramme, ça fera l’affaire.

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