Raül Romeva i Rueda

REFLEXIONS PERISCÒPIQUES

Océans, de Jacques Perrin, una pel.lícula imprescindible / Océans,de Jacques Perrin, un film a ne pas rater

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(text en français après intro en catalan)

En tant que persona fascinada pels mars i oceans, i a la vegada preocupada pel maltracte al qual els estem sotmetent, em permeto avui fer una recomanació filmogràfica de primer nivell: Océans, de Jacques Perrin i Jacques Cluzaud. Vegeu el lloc web de la pel.lícula, és impressionant. Jacques-Yves Cousteau afirmava que la gent no es comprometía per defensar allò que desconeixia. Ell va lluitar contra aqeust desconeixement, igual com ho fa Perrin. Aventuro, i crec que no m’equivocaré massa, que serà una de les grans estrelles a les pantalles de tot el món durant aquest 2010. Us deixo amb l’entrevista que Le Figaro ha fet a Perrin.

Avec «Océans», son projet cinématographique le plus ambitieux, le réalisateur du «Peuple migrateur» a réussi son défi : devenir poisson parmi les poissons. Grâce à une technologie de pointe, l’aide de scientifiques du monde entier, une grande patience et une foi de charbonnier. Entretien.

Le Figaro Magazine – Vous avez produit Microcosmos et réalisé Le Peuple migrateur bien avant que l’environnement ne devienne un enjeu. D’où vient votre intérêt pour la nature ?

Jacques Perrin – Mes rêves d’ailleurs ont toujours existé, mais ils n’étaient pas forcément d’aller aux antipodes. Gamin, je rejoignais le Puy de Dôme, l’Isère, les bords de mer… C’est surtout l’imaginaire qui me permettait de partir. Plus tard, il y a eu le tournage de La 317e Section, de Pierre Schoendoerffer : un contact fort avec la nature. On était perdus dans la jungle entre Laos, Cambodge et Vietnam. Au petit matin, le réveil de la faune se répercutait de loin en loin. J’aimais m’aventurer seul avec mon petit fusil de lieutenant. J’adorais m’éprouver et sentir jusqu’où la curiosité et la peur me feraient avancer. C’était comme une espèce d’approche, de compréhension d’un mystère qui me fascine encore.

Et la mer ? Vous ne l’avez découverte qu’à l’adolescence… (segueix / continue)

Oui, à Granville. Le flux et le reflux tapaient si violemment qu’il m’a fallu deux, trois jours pour m’habituer. Passé la surprise de voir que la mer n’était pas Le Monde du silence, de Cousteau, j’ai vite été captivé par cette vie, ce grouillement, cet inconnu dont on ne connaît encore qu’une infime partie. L’autre révélation importante fut ma rencontre avec un pêcheur de Collioure. Je tournais dans Et Satan conduit le bal, de Grisha Dabat, et, la nuit, je filais rejoindre Louis sur son chalutier. A bord, tous les hommes de l’équipage avaient bourlingué… Ce qu’ils avaient vu m’ouvrait des horizons nouveaux.


Comment l’envie de réaliser Océans s’est-elle imposée ?

La mer, j’en rêvais depuis longtemps comme je rêve de cinéma. Je voulais l’approcher avec cet engin témoin, ce relais privilégié qu’est une caméra. La caméra est un « troisième œil » qui va chercher le mystère des choses, dans le mouvement, pas simplement la contemplation… Il y a un angle à partir duquel tout se compose, un triangle entre l’observateur, l’observé et le milieu à partir duquel tout est juste. Pour accéder à cet angle, nous devions absolument être au cœur du théâtre de la vie sous-marine, l’observer sans entrave comme un acteur parmi les acteurs.


Comme toujours dans vos films, vous êtes économe en commentaire. Les images parlent-elles forcément d’elles-mêmes ?

Le commentaire est une illustration univoque qui exprime le sentiment de l’auteur ou du narrateur. Il oriente l’image. Mes films ne sont pas des cours de sciences naturelles. Je souhaite que les gens s’interrogent, qu’ils ressentent les choses sans forcément les comprendre. Pourquoi le mérou attend-il dans sa tanière pour manger des petites loches ? Les questions sont posées sans qu’il y ait de réponses. Nous l’assumons parfaitement. Le film encyclopédique sur les océans reste à faire. Le nôtre n’est qu’une mosaïque d’images composée par des artistes (opérateurs, cameramans…) aux sensibilités diverses. Tous sont allés dans des lieux différents, d’où ils ont rapporté un morceau de vie… De ces pièces éparses est née une symphonie que chacun peut saisir en fonction de sa propre sensibilité. S’il y a un message, rien n’est énoncé, tout est induit par l’émotion.


Comment s’y prend-on pour émouvoir un public gavé de documentaires et d’images spectaculaires ?

On a couru sept ans après l’émotion et le mouvement : trois ans de préparation, et quatre ans de tournage avec trois équipes. C’est le temps qu’il nous a fallu pour devenir poissons parmi les poissons. Pour s’approcher, sans les déranger, des baleines et des requins, qui sont très craintifs, on a utilisé des bouteilles à circuit fermé qui évitent les bulles. Pour filmer au ras de l’eau, jusqu’à 50 mètres de profondeur, pour suivre chaque espèce à sa vitesse, on a mis au point des engins incroyables. Il n’était pas question de chercher le spectaculaire, mais d’offrir une nouvelle perception : celle de nager épaule contre nageoire. Les uns regardant les autres. Pour la première fois, la vraie personnalité des poissons est révélée dans son hydrodynamisme de vie. On voit leur regard de prédateur, de proie, selon. Percevoir ce regard, c’est percevoir le vivant, l’importance de toutes les espèces dans la grande chaîne de la biodiversité. Espérons que l’émotion que cela provoque donne envie à chacun de préserver ce qu’il voit.


Vos équipes ont parcouru toutes les mers de la planète. Quel état des lieux peut-on en dresser ?

On pêche 90 millions de tonnes de poissons par an et l’on en balance 20 millions. C’est un énorme gâchis ! Il faut voir les bancs de thons rouges sauvages partir de la côte est des Etats-Unis, passer par les Açores, entrer à Gibraltar, arriver au large de la Syrie ou de la Sicile avant d’être stoppés net par des filets tournants ravageurs. Tous sont pris. Jusqu’à 50 tonnes de poissons restent emprisonnés pendant un ou deux mois, le temps d’être conduits vers les côtes italiennes et turques où les attendent les bateaux industriels japonais. Au Japon, un beau thon rouge peut se vendre plus de 100 000 euros. Il n’y a déjà plus de thons rouges de 600 kilos. La morue des bancs de Terre-Neuve a disparu. Il ne reste plus que 10 % des requins, souvent mutilés pour récupérer leurs ailerons… Les responsables ne sont pas que les Chinois et les Japonais : les Espagnols et les Français les vendent aux marchés asiatiques. Cette agression faite à la mer est le fruit de la stupidité des hommes dans leur globalité.


Certains sont persuadés qu’il est trop tard pour réagir. Pas vous ?

On n’est pas loin de la catastrophe, mais les mentalités évoluent, une conscience germe. On doit encore y croire. D’autant que là où la mer est en jachère, là où elle est protégée, ça repart !


Qu’avez-vous pensé du sommet de Copenhague ?

La simple existence de ce sommet, en présence de chefs d’Etat du monde entier, témoigne, là encore, d’une nouvelle prise de conscience. Il y a quelques années, les scientifiques ne publiaient leurs recherches qu’à destination d’un cercle restreint. Aujourd’hui, ils sont davantage pris en considération par les pouvoirs politiques.


Comment s’inscrit votre film par rapport à ceux de Nicolas Hulot, Yann Arthus-Bertrand ou Al Gore ?

Nous allons tous dans le même sens. Nicolas Hulot est un homme capable de rassembler les gens, de les pousser à s’engager. Ce que Yann Arthus-Bertrand nous a montré de là-haut est également formidable. Al Gore, lui, a réalisé un film pédagogique essentiel. Chacun à sa façon tente de sensibiliser en utilisant l’image, le verbe, le discours… Avec Océans, nous sommes surtout revenus aux acteurs de la tragédie. Chaque espèce se présente, s’exprime dans sa façon de chasser, de fuir, de migrer. On l’observe sans qu’aucune parole ne soit nécessaire. J’ai commencé ma carrière par du cinéma politique. Pour moi, ce film attrayant, émouvant, est aussi une forme d’engagement.


Vous avez travaillé avec de nombreux scientifiques. En quoi cette collaboration va-t-elle permettre de faire avancer la recherche ?

On a notamment travaillé avec le Census of Marine Life qui publiera l’an prochain un recensement des espèces de la mer établi sur dix ans. Non seulement ils nous ont donné 5 millions de dollars, mais ils nous ont fait bénéficier d’un réseau scientifique de 200 chercheurs. Partout où on allait, on était invités à découvrir des sanctuaires que les uns et les autres souvent se réservent. C’est ainsi que l’on a pu voir la pieuvre violacée ou le blanket octopus… En échange de la découverte de ces espèces rares, nous leur avons laissé 478 heures de film.


Océans
a cumulé les défis. Quelle limite vous étiez-vous fixée ?

Le défi était d’observer, au fil des saisons, partout dans le monde, une multitude d’espèces. Le plus difficile a presque été d’arrêter le tournage. On aurait pu continuer encore et encore… Quant à l’effort fourni, peu importe les dimanches. Au moment de gravir une montagne, mieux vaut ne pas regarder le sommet et fixer son attention sur chaque pas. Ce n’est qu’une fois arrivé en haut qu’une impression de vertige peut vous saisir.


Le vertige d’un engagement financier particulièrement lourd, par exemple ?

Je voulais que l’équipe puisse travailler sans se soucier du financement. C’était ma responsabilité de convaincre nos partenaires : les chaînes de télévision, les industriels… Il se trouve qu’ils ont été un certain nombre à croire que cela valait la peine d’aller au bout.


Avez-vous eu des moments de découragement ?

Chaque fois qu’un problème se posait, des surprises, des miracles survenaient. On n’a jamais abandonné un tournage par découragement. La fonte des neiges nous a poussés à partir, mais nous sommes revenus l’année suivante. Au pôle Nord, on a mis un temps fou à obtenir l’image du morse avec son petit, mais on s’est accrochés. Cette scène de madone, cette tendresse nous renvoient tellement à nous-mêmes que nous ne pouvions pas nous en priver.


Qu’est-ce que l’aventure d’Océans vous a appris sur vous-même ?

Du Peuple migrateur, j’avais retenu le combat pour la vie. Avec Océans, j’ai découvert un théâtre de la vie exubérant, fascinant, une vitrine de la biodiversité étourdissante. C’est émouvant d’observer ces mammifères, ces poissons qui vous touchent par leur grâce, leur énergie. Quand je pense que l’on a filmé 200 espèces pour en montrer 80 dans le film, alors que 240 000 espèces sont recensées et qu’il en reste 2 à 3 millions à découvrir… Océans, c’est un poème cinématographique inachevé.


Jusqu’où va vous entraîner votre passion de la nature, du cinéma ?

Le cinéma n’est pas pour moi un métier, je le vis comme une passion. J’ai la chance inouïe de satisfaire une connaissance jamais assouvie, de faire des rencontres exaltantes, de créer de nouvelles façons de filmer… Pour Océans, nous avons mis au point des techniques révolutionnaires. Vous réglez une caméra, vous filmez du bleu pendant des semaines, et d’un seul coup, un thon passe dans l’objectif. Puis des dizaines d’autres qui viennent regarder. N’est-ce pas formidable d’être les premiers à recevoir cette émotion-là ? Cela vaut le coup de prendre des risques. Avec Les Quarantièmes rugissants, je m’étais retrouvé à la rue. J’ai mis huit ans à m’en remettre. A l’âge que j’ai aujourd’hui, cela serait un peu plus dur, mais je veux aller vers cette étincelle. Je n’ai pas envie d’arrêter. Pourquoi ? Que puis-je léguer à mes enfants ? Pas le confort, tout de même !

Font entrevista i foto: Le Figaro Magazin, num 1524. 9 gener 2010.-

» Un avant-goût d’ « Océans » avec le livre du film sur fnac.com

Mr. Sarkozy, soyez cohérent s’il vous plaît, aussi sur le Thon Rouge

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Ja fa temps que Barroso pressiona els seus comissaris actuals, Borg de pesca i Dimas de Medi Ambient, per tal de concretar la postura de la Comissió Europea en relació al futur de la Tonyina Vermella (Bluefin Tuna).

És una batalla política, econòmica, social i ambiental. Sarkozy es va comprometre durant les reunions de la Grenelle de la mer a França que estava a favor d’incorporar la Tonyina Vermella a l’Apendix I de la Convenció CITES cosa que implicaria prohibir-ne el comerç internacional (tot i que no la captura i el consum a escala local). Tot un cop d’efecte que ara sembla que perilla. La setmana entrant Sarkozy haurà de definir la postura del govern francès al respecte la qual serà determinant, lògicament, per tal que la Comissió Europea estableixi la seva.

Ja fa temps que defenso, en línia amb diferents Organitzacions no Governamentals (Greenpeace, WWF o Oceana, entre d’altres), que l’única manera que avui per avui pot fer creïble i factible la recuperació de la Tonyina Vermella és la seva inclusió en aquest Apèndix 1, per la qual cosa ahir vaig tornar a instar el president francès, a través d’un comunicat, a mantenir la seva promesa. Adjunt la nota que vàrem distribuir ahir desde Brussel.les.

 

COMMUNIQUÉ DE
PRESSE – Bruxelles, le 15 janvier 2010

Inscription
du thon rouge à l’annexe I de la Convention internationale sur les espèces
sauvages

La France
doit soutenir, sans délai, l’inscription du thon rouge dans l’annexe I de la Convention Cites

La France
doit se prononcer, le lundi 18 janvier, pour l’inscription du thon rouge à
l’annexe I de la Convention internationale sur les espèces sauvages (CITES).

Comme le
demandent les écologistes, la Commission européenne souhaite inscrire le thon
rouge dans l’annexe I de la
Convention CITES, ce qui reviendrait à interdire sa
commercialisation internationale et permettrait la sauvegarde du thon
rouge et la protection des emplois des pêcheurs pour qui la pérennité des
espèces est vitale.

Nicolas
Sarkozy
avait annoncé lors du Grenelle de la mer que la France soutiendrait
“l’inscription du thon rouge à l’annexe de la Convention
internationale sur les espèces sauvages (CITES), pour en interdire le
commerce”. Depuis pourtant, les autorités françaises hésitent à se
prononcer pour l’inscription du thon rouge à l’annexe I de cette Convention.

Jean-Paul
Besset
et Raul Romeva,
eurodéputés du Groupe des Verts/ALE et membres de la Commission Pêche
du PE,  estiment que “la France a ici l’occasion de jouer
un véritable rôle dans la préservation des ressources halieutiques et de la
biodiversité, en soutenant sans délai l’inscription du thon rouge à l’annexe I
de la Convention
Cites. Un soutien de la part des autorités françaises à
l’annexe II n’aurait aucun impact. En tenant ses promesses, Nicolas Sarkozy
s’engagera à éviter la disparition de cette espèce en contribuant ainsi à la
sauvegarde de notre biodiversité”
.

 

Font foto: L’Express.fr.

Vic sota el prisma europeu

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Estic seguint amb astorament i precupació el debat sobre la mesura proposada per l’Ajuntament de Vic. Hem de ser molt conscients que les conseqüències que tindrà l’exclusió de persones immigrades del padró no seran, només, de dimensió catalana, sinó europea. És per això que he presentat la següent pregunta a la Comissió Europea, alertant de la gravetat de la proposta i dels riscos de la mateixa (veure la nota que vàrem fer-ne ahir, pels mitjans), i demanant que s’hi impliquin:

Pregunta de Raül Romeva a la Comisión Europea sobre el Trato discriminatorio hacia inmigrantes sin papeles en Vic

Según ha anunciado su alcalde, el equipo de gobierno del ayuntamiento de Vic (Barcelona) tiene intención de aprobar una modificación de las normas de empadronamiento, donde se pretende endurecer los criterios para poder empadronarse, hasta el punto que excluiría a los inmigrantes sin los papeles en regla. Esto dejaría a este colectivo sin el acceso a los servicios sociales básicos para una vida digna. Además, no hay que olvidar que dejar de registrar a los habitantes de facto en los municipios podría causar graves problemas censales para los Estados miembros.

En todo caso, y más allá de la connotaciones xenófobas que esta medida presenta, se plantean serias dudas sobre la legalidad de la normativa propuesta. De hecho contravendría la Leyde Bases de Règimen Local de 1995, donde se establece que “toda persona que viva en España está obligada a inscribirse en el padrón del municipio en el que reside habitualmente”, y hay serias dudas sobre su consitucionalidad en España. Además, se trata también de una cuestión de índole europea, en cuanto a que se pueden estar vulnerando valores fundamentales de no discriminación de la Unión. Además, va en la dirección contraria a la Decisión marco 2008/913,relativa a la lucha contra determinadas formas y manifestaciones de racismo y xenofobia mediante el Derecho Penal, y que debe ser transpuesta este mismo año y el espíritu del punto 6 Programa Común para la Integración Marcopara la integración de los nacionales de terceros países en la Unión Europea de 2005 (COM/2005/0389).

Por todo ello, ¿qué opina la Comisiónsobre la norma propuesta? ¿Considera la Comisiónque se trata de una medida de caràcter xenófobo? ¿No cree que de entrar en vigor se trataría de una violación de la Cartade Derechos Fundamentales, en concreto sus artículos 21, 34, 35 y 36? De ser así, ¿qué medidas piensa tomar la Comisiónpara evitar que propere lo que sería un grave precedente? ¿Tiene intención la Comisiónde impulsar algún tipo de legislación concreta para evitar que prosperen en la Uniónsituacionescomo ésta o la de Rosarno, en Italia?

Font il.lustració: Ventura i Coromina

Toca concretar la Iniciativa Ciutadana Europea / Time to define what the Citizens Iniciative must be

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(In english, below, after the Catalan text)

Tal i com ja explicava en un apunt anterior, un dels aspectes positius del Tractat de Lisboa és la figura de la Iniciativa Ciutadana Europea. El text, prou inespecífic, diu: “not less than one million citizens who are nationals of a significant number of Member States may take the initiative of inviting the Commission, within the framework of its powers, to submit any appropriate proposal on matters where citizens consider that a legal act of the Union is required for the purpose of implementing the Treaties”.

La Comissió proposarà un Reglament que haurà de ser debatut i votat tant pel Consell com pel Parlament Europeu. La Comissió preveu/voldria que el Reglament pugui ser adoptat als voltants de desembre del 2010.

Com a primer pas, la Comissió ha publicat un Llibre Verd (Green Paper) en què ha subratllat els aspectes més importants de la proposta per tal que la ciutadania, la societat civil, les autoritats públiques dels Estats Membres o qualsevol altra persona/institució interessades puguin expressar la seva opinió sobre com hauria de funcionar aquesta iniciativa. Adjunto la presentació de la proposta:

‘Key issues linked to the implementation of the Citizens Initiative are the following:
    •    Minimum number of Member States from which citizens must come
    •    Minimum number of signatures per Member State
    •    Eligibility to support a citizens’ initiative – minimum age
    •    Form and wording of a citizens’ initiative
    •    Requirements for the collection, verification and authentication of signatures
    •    Time limit for the collection of signatures
    •    Registration of proposed initiatives
    •    Requirements for organisers of citizen’s initiatives
    •    Transparency and funding
    •    Examination of citizens’ initiatives by the Commission
    •     Initiatives on the same issue.

Les contribucions s’han de fer arribar a la COmissió abans del 31 de gener del present.

Donada la importància de la figura en qüestió, convido a tothom qui tingui propostes que les faci, per tal que la proposta que ens arribi al Parlament sigui ja una proposta treballada per la societat.

Tota la informació necessària es pot trobar al web de la Comissió:
http://ec.europa.eu/dgs/secretariat_general/citizens_initiative/

El Grup Verds/Ale tenim previst discutir algunes de les activitats i propostes al respecte a gener de 2010. Us mantindré informats/des.

(follow in English)

IN ENGLISH

One of the aims of the Lisbon Treaty, which entered into force on 1 December 2009, is to increase citizen participation in EU processes through the EU Citizen’s initiative –  “not less than one million citizens who are nationals of a significant number of Member States may take the initiative of inviting the Commission, within the framework of its powers, to submit any appropriate proposal on matters where citizens consider that a legal act of the Union is required for the purpose of implementing the Treaties”

A Regulation will establish the rules for such initiatives.  Ths Commission will propose a Regulation which will be decided between the Council and the European Parliament.  The Commission is keen  for this Regulation to be adopted by December 2010.

As a first step, the Commission  has  published a Green Paper outlining the most important questions  regarding  the implementation of the Citizens’ Initiative in order to give citizens, civil society, public authorities in Member States and all other  interested stakeholders the opportunity to  give their  opinion on how the citizens’ initiative should work.

Key issues linked to the implementation of the Citizens Initiative are the following:
    •    Minimum number of Member States from which citizens must come
    •    Minimum number of signatures per Member State
    •    Eligibility to support a citizens’ initiative – minimum age
    •    Form and wording of a citizens’ initiative
    •    Requirements for the collection, verification and authentication of signatures
    •    Time limit for the collection of signatures
    •    Registration of proposed initiatives
    •    Requirements for organisers of citizen’s initiatives
    •    Transparency and funding
    •    Examination of citizens’ initiatives by the Commission
    •     Initiatives on the same issue.

Given the importance of the future proposal for citizens and the  fact that civil society  can participate in shaping the legislative proposal, we invite you to  circulate this information to all interested parties and encourage them to  give their input in this Consultation

All the necessary information can be found on the European Commission website :
http://ec.europa.eu/dgs/secretariat_general/citizens_initiative/

The Greens/EFA Group  will  discuss a series of activities at the beginning of January  2010 on the Citizens Initiative . We will keep you informed about the  latest developments.

Foto: Tractat de Lisboa. Font: EC.

L’europresidència en marxa

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La primera setmana de feina europarlamentària de l’any 2010 ha començat amb gran força, sobretot, per dos motius: s’inicia la Presidència espanyola del Consell i sotmetem els i les candidates a formar part del nou col.legi de la Comissió Europea a les pertinents audicions per tal de calibrar la seva idoneïtat per ocupar el càrrec al qual es presenten.

En tant que vicepresident del Grup Verds/ALE i coordinador del Grup a la Comissió de Llibertats, Justicia i Interior, ambdues qüestions m’ocupen de ple.

Avui, per exemple, hem començat el dia amb un debat als Desayunos de TVE, conduit per Ana Pastor, que excepcionalment s’han fet des de Brussel.les (hi hem participat Juan Fernando López Aguilar, del PSOE, Luis de Grandes, del PP, i servidor), i a les 13.00 tenim la compareixença de la candidata a Comissària de Justícia, Drets Fonamentals i Ciutadania, i a Vicepresidenta de la Comissió, Vivianne Reding.

Les compareixences de candidats i candidates seguiran encara fins dijous i la setmana vinent el President del Govern, Rodríguez Zapatero, serà a Estrasburg per presentar la seva proposta de Programa, a la qual també haurem de respondre d’alguna.

Tot plegat té lloc en un context gens clar com és l’entrada en vigor del Tractat de Lisboa, i que malgrat les esperances que molta gent hi té, segueix essent un marc incert, confús i ple de clarobscurs que caldrà anar il.luminant.

Intentaré fer-ho, en la mesura de les meves possibilitats/capacitats, a través d’aquest bloc.

Foto: Vivianne Reding. Font: EC

Acostant la nau europea: la Iniciativa Ciutadana Europea

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Comença a funcionar l’Europa del Tractat de Lisboa. No és un bon Tractat. No és el que calia. No demostra l’ambició europeïsta dels líders europeus que necessita, avui més que mai, Europa. Algunes persones ens hi hem mostrat especialment crítiques, tant en el procés de redacció/adopció, com pel què fa al contingut. No obstant és el que tenim i amb el que hem de treballar, ens agradi o no, el considerem suficient o no.

No tot és dolent, però, en el text. De fet hi ha coses extraordinàriament positives que es troben per sobre de les moltes discrepàncies hagudes i per haver. Una d’aquestes és la Iniciativa Ciutadana Europea, equivalent a la Iniciativa Legislativa Popular, però a escala europea. Aquesta eina permet que amb la signatura d’un milió de persones (un 0.2% de la població de la Unió), es pugui proposar a la Comissió Europea que presenti una proposat legislativa sobre algun assumpte. La llista de possibles temes és llarga: des d’afers socials, qüestions mediambientals o fins i tot reformes institucionals.

Avui en parla abastament n’Andreu Missé a El País (¿Cómo se mide la voluntad de Europa? ), on explica molt bé els aspectes clau de la norma, així com alguns desl punts encara incerts i que, malauradament, segueixen essent marca de la casa en tot allò que afecta a la legislació europea.

Avançant-nos a l’entrada en vigor de la proposta, de fet, més d’un milió de ciutadans/es ja vàrem reclamar a finals de l’any passat acabar amb el sistema de doble seu del Parlament Europeu, el qual és políticament, econòmicament i ecològicament insostenible, i que la seu quedés definitivament fixada a Brussel.les. Ara, amb el nou marc en vigor, toca fer-ho de manera formal. De fet són molts els temes, com el Dret a Morir Dignament, per exemple, que mereixen protagonitzar una Iniciativa Ciutadana Europea.

La ICE és una mesura més que necessària en un context de creixent distanciament ciutadania/institucions. D’entrada comportarà que les lluites, peticions, reivindicacions, que fins ara estaven molt concentrades i dirigides cap a àmbits locals i estatals, s’orientin cap a les institucions europees, i això és bo. Vaja, més que bo és necessari.

En segon lloc, comportarà coordinar a escala europea el treball de determinats grups d’opinió/pressió.

I en tercer lloc, només el debat sobre una o altra proposta ja comportarà una oportunitat per visibilitzar debats a escala europea que tanta falta fa en una època d’obsessió centralitzadora per part dels Estats-nació.

Font il.lustració: LEN

La responsabilitat d’Educar, també per Nadal

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Publicat el 7 de gener de 2010

A punt d’acabar l’any 09, i en plena voràgine de les festes nadalenques, em vaig sentir molt identificat amb el contingut d’un article de Carles Capdevila, algú a qui llegeixo sempre que puc, i de qui sempre trobo reflexions interessants. El títol de l’article és prou el.loqüent: Ni papanates, ni paranoics.

Sóc un de tants i tants pares i mares que durant les vacances de Nadal viu amb cert temor l’aparentment incontrolable campanya des-educadora que comporta la proliferació d’anuncis, regals, promeses, excepcions (per exemple a l’hora d’anar a dormir), etc… que caracteritza aquestes dates.

I, és clar, com a tants pares i mares em fa pànic caure en allò que de manera tan exacta Capdevila anomena un ‘pare-noic’, o en el seu antònim, un ‘papa-nates’.

El fet que les escoles bressol i de primària (les meves dues realitats actuals) tanquin durant aquests dies és clarament un dret dels educadors i educadores a gaudir d’uns dies de festa, però a la vegada és també tot un repte per a les famílies, del tipus que siguin, per tal de combinar les responsabilitats professionals amb les personals i familiars.

Durant aquests dies en què, excepcionalment, he estat més present a casa del que sol ser habitual, he aprofitat per enfortir allò que els especialistes anomenen els ‘vincles’ pare-fill/a.

A casa procurem compartir la responsabilitat d’educar aplicant una fórmula, gens ideal però amb poques alternatives (almenys durant els anys que em toqui ser a Brussel.les), de repartir el pes de les tasques domèstiques i de cura en funció de quan sóc o no a casa. En altres paraules, quan hi sóc la responsabilitat és meva, per la simple raó que quan les obligacions m’obliguen a ser fora durant díes, qui l’assumeix és la meva parella.

Així, durant aquests díes he estat jo qui ha assumit el lideratge domèstic de l’educació en la faceta que ens correspon a la família (ja sabem que cada cop més hi ha d’altres actors educatius que s’escapen al control parental).

No descobreixo res si dic que, a mida que els infants van creixent, aquesta responsabilitat es fa més complexa, tot i que mai deixa de ser enormement enriquidora.

La feina/deure/dret/oportunitat/responsabilitat (digueu-ne com vulgueu tot i que crec que és tot això, i més, al mateix temps) d’educar comporta assumir que en el món actual no podem controlar tots els ínputs que reben els nostres fills i filles, i per tant és absurd voler-ho fer ja que correm el risc d’esdevenir uns veritables ‘pare-noics’.

Tanmateix, tenim una enorme responsabilitat que ni podem ni hem de delegar en ningú més i que ens obliga a ser-hi presents, acompanyant en tot moment l’aprenentatge dels infants, marcant límits (perquè els estimem) a la vegada que fent-los sentir allò que són: especials, únics, diferents.

Els infants d’avui seran els nostres metges, polítics, mestres, educadors, periodistes, comunicadors, dependents o jardiners de demà. I si volem que pensin, actuïn, votin, s’expressin, eduquin, estimin o consumeixin amb llibertat i responsabilitat, llavors hem d’assumir el nostre paper com a pares i mares, dins dels límits que ens permet la societat actual però sense defugir-ne la responsabilitat.

M’apunto, per tant, a la recerca que proposa Capdevila, la d’una via intermitja entre la paranoia i el papanatisme, entre el ‘pare-noic’ i el ‘papa-nates’. Confio que si som molta gent qui pensem així, construirem conjuntament una societat que ens hi conduirà.

Construir una societat responsable comença a casa, no ens excusem buscant culpables fora si demà no tenim el món que avui diem voler.

Font il.lustració: El Roto / El País