Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

23 de gener de 2016
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Israel, Turquia i Kurdistan

Les declaracions de la vice-ministra d’afers exteriors israeliana Tzipi Hotovely reafirmant la predisposició del govern presidit per Benyamin Netanyahu a reconèixer la independència del Kurdistan (que està preparant-se des del territori alliberat a l’Iraq des del 2003 arran de l’enderrocament del règim genocida de Sadam Hussein) han passat desapercebudes pels mitjans europeus, i evidentment els catalans, obcecats a deslegitimar Israel sistemàticament.

Israel ha estat ajudant la resistència kurda front al Califat Islàmic, front a Turquia i contra Iran, a més de ser comprador preferent del petroli que exporta la regió autònoma del Kurdistan Iraquià. Aqueixa aliança d’ajuda mútua entre dos pobles amb un enemic comú: el gihadisme i els estats integristes islàmics (ja siguin sunnites o xiïtes) fa embogir la Turquia d’Erdogan i deixa en evidència la impostura de la causa palestina.

La vitalitat econòmica del Kurdistan iraquià un cop independent i l’enorme potencialitat del conjunt de la nació kurda desestabilitza automàticament els estats que fins ara l’esquarteren. Pel que fa a l’ANP i  Hamàs, que han monopolitzat la solidaritat del progressisme occidental, faran patents la esterilitat dels ajuts rebuts i la seva incompetent malignitat si un poble heroic de veritat com el kurd, sense complicitats exteriors comparables a les rebudes pels corruptes dirigents palestins, assoleix el seu objectiu de tenir un estat propi. Per això els palestins odien els kurds.

Per la seva banda, el règim islamista turc ha volgut retornar als temps del sultanat i liderar l’hostilitat del món musulmà contra Israel, finançant les flotilles de la llibertat cap a Gaza (amb la col·laboració entusiasta dels antisionistes nostrats). La confrontació amb Rússia priva a Turquia del seu principal proveïdor de gas i l’obliga a plegar veles i demanar participar en el projecte estratègic trellat entre Egipte, Grècia i Israel.  Això comportarà que el seu suport a Hamàs minvarà substancialment i deixa a Qatar i Iran com els padrins exclusius d’aquesta organització gihadista, sense capacitat per poder exigir a Israel faci el mateix amb la guerrilla kurda del PKK.

Turquia, que ha estat aliat objectiu de l’ISIS contra els kurds utilitzant-lo alhora com a element de xantatge a la UE tenint la clau de les onades de refugiats cap a Europa, cerca la impunitat de les institucions comunitàries aterrides davant l’eventualitat d’una fallida econòmica del règim d’Erdogan a qui es permet tota mena de barbaritats contra la dissidència interna. La política exterior de la UE claudica davant el xantatge d’Erdogan, fustiga a Israel i premia el terrorisme palestí. El resultat de tot plegat és la guerra del gihadisme contra les societats obertes europees afeblides i desorientades, sense ni tan sols la capacitat d’identificar els seus enemics i les causes internes de la seva indefensió.

Post Scriptum, 29 de gener del 2016.

Caroline Hayek publica avui a L’Orient_Le Jour de Beirut aqueix article titulat “Turquie-Israël: l’alliance de deux loups solitaires“, analitzant l’aproximació diplomàtica entre ambdós estats .

Post Scriptum, 4 de febrer del 2016.

Jordi Vàzquez publica abans d’ahir al digital Geopolítica.cat que “L’economia del Kurdistan de l’Iraq al llindar de la fallida”. I Daniel Meier explica a L’Orient-Le Jour d’avui el perquè el president Barzani ha anunciat el propòsit de celebrar un referèndum sobre la independència enguany:

Le principal dirigeant du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, a appelé hier à la tenue d’un référendum sur l’indépendance sur fond de crise financière et institutionnelle et de tension politique avec le gouvernement de Bagdad. Pourquoi relancer cette proposition dans un contexte aussi critique ?

D’un côté, c’est une vieille soupe que Barzani réchauffe régulièrement pour réactiver sa légitimité populaire et pour rappeler qu’au fond, il est le maître d’œuvre de ce cheminement vers l’horizon de l’indépendance, quand bien même les circonstances sont négatives. De l’autre, cette annonce témoigne de l’épuisement des ressources du gouvernement régional du Kurdistan (KRG) pour mobiliser la société autour d’un projet pour son développement. Les discours nationalistes et indépendantistes sont souvent l’apanage d’acteurs politiques ayant épuisé toute alternative en termes de production de légitimité. Cet appel prend également place dans une conjoncture de tension entre l’Iran et l’Arabie saoudite, le KRG est aujourd’hui en difficulté puisque certains de ses membres entretiennent des rapports avec l’Iran, quand bien même M. Barzani a des liens avec la Turquie et qu’il est pris entre l’axe turco-saoudien et irano-russe. Le KRG se positionne en réaffirmant une sorte de volonté d’indépendance qui montre qu’il n’y a pas autre chose à faire, puisque le rapport de force régional le place sous la double pression de la Turquie et de l’Iran.

La dimension économique a toujours revêtu une importance primordiale dans la stratégie des acteurs politiques kurdes pour la reconnaissance de leurs aspirations nationalistes. Dans un Kurdistan menacé de faillite, quelles seraient les retombées sur le terrain du projet indépendantiste ?

La question économique est la raison pour laquelle l’indépendance, brandie comme un Graal ou comme une menace, n’est pas proclamée. Les dirigeants du KRG n’ont pas d’autonomie économique réelle pour devenir souverains, puisqu’ils dépendent des soutiens internationaux. On imagine que sans l’appui des États-Unis, le KRG pourrait retourner au chaos. Le Kurdistan irakien reste porté par les États-Unis avec un soutien militaire important apporté aux Peshmergas contre le groupe État islamique (EI) à l’été 2014. Le discours indépendantiste relève plus du wishfull thinking que de la réalité, même si les velléités sont grandes en raison des gains territoriaux, notamment la prise de contrôle de la province de Kirkouk

Quelles conséquences pourrait avoir sur le terrain la réactivation du projet indépendantiste des Kurdes dans une configuration où ils contrôlent de fait 4 provinces de plus que les trois initialement reconnues et sur lesquelles Bagdad entend maintenir sa souveraineté ?

La conséquence pourrait être celle d’une radicalisation des crispations identitaires. D’un côté, les chiites voient les Kurdes comme les profiteurs ultimes du scénario de l’effondrement de l’ancien Irak ; de l’autre, les Kurdes tirent profit de l’immense difficulté de Bagdad dans un contexte de guerre. Cette attitude entraîne Bagdad à penser que c’est un coup de couteau dans le dos de la part d’Erbil, la lutte contre l’EI n’ayant pas permis de créer l’unité. Cette situation ne fera que compliquer le règlement autour des territoires riches en zones pétrolifères disputés entre deux entités irakiennes.

Post Scriptum, 7 de febrer del 2016.

Un pas significatiu que va cada cop més factible la independència del Kurdistan iraquià és l’obertura a Moscou d’una delegació d’aqueix territori, un fet que afebleix Turquia i confirma Rússia com a arbitre regional a l’Orient Mitjà. Significativament aqueixa notícia és portada al digital amazic Siwel.

Post Scriptum, 15 de febrer del 2016.

L’analista israelià especialitzat en geo-estratègia, Amotz Asa-El, publica al seu blog un article titulat “Asia Minor, Force Majeure“, publicat al Jerusalem Post el proppassat 12 d’aqueix mateix mes que ha estat traduït al castellà pel digital Enlace Judío de Mèxic amb el títol “Israel: Fuerza mayor en Asia Menor“, on descriu els factors que han menat a un canvi en la correlació de forces entre Israel i Turquia.

Post Scriptum, 8 de febrer del 2018.

L’edició francesa de Jewish Forum tradueix avui una informació procedent del digital DEBKA especialitzat en matèria d’espionatge i terrorisme segons la qual Erdogan prepara un judici-espectacle per estroncar el suport dels EUA i Israel a la causa kurda acusant uns periodistes d’aqueixa nacionalitat de ser agents sionistes:

Le MIT turc a arrêté cette semaine Dawud Baghestani, président de l’association d’amitié israélo-kurde et rédacteur en chef du magazine israélo-kurde, avec au moins trois de ses collaborateurs, les accusant de relations secrètes avec le PKK (Parti des travailleurs kurdes) et les services de renseignements des Etats-Unis et d’Israël. En organisant un procès-spectacle de l’accusé, le président turc, Tayyip Erdogan, cherche à montrer que les services de renseignements américains et israéliens entretiennent des relations illicites avec des groupes terroristes en Syrie. Les sources du renseignement de DEBKAfile indiquent qu’il visera les entités qu’il tient pour responsable de ses desseins militaires sur la Syrie, les États-Unis, Israël et les Kurdes, faisant d’une pierre deux ou plusieurs coups.

Le président turc sait qu’il ne peut pas admettre que son projet militaire téméraire pour la prise de contrôle du nord de la Syrie a été bloqué, sans perdre la face chez lui. Il a donc inventé une distraction, une démonstration de la façon dont les services clandestins américains et israéliens saboteraient les intérêts nationaux de la Turquie.

Il y a deux ans, le Premier ministre Binyamin Netanyahu a déclaré qu’Israël était opposé au PKK en tant que groupe terroriste, en contraste frappant avec la Turquie qui soutient le Hamas palestinien. Israël, a déclaré le Premier ministre, s’oppose aux terroristes tout en “soutenant les aspirations légitimes du peuple kurde à créer son propre Etat”.

Le président américain Donald Trump et le président russe Vladimir Poutine ont averti Erdogan qu’ils ne toléreraient pas l’invasion de la Syrie par l’armée turque et sa prise de contrôle des régions kurdes dirigées par les Forces de défense syriennes, soutenues par les États-Unis, dont la majorité des membres appartiennent aux Milices YPG de protection du peuple kurde. Bien que Moscou soit tout aussi responsable que Washington d’avoir contrecarré ses projets, Erdogan n’ose pas toucher les Russes, sachant qu’ils le puniraient en frappant ses atouts et intérêts en Syrie.

Les services de renseignements turcs ont entre-temps mobilisé leur porte-parole, le Daily Sabah, qui a mené la danse au cours du scandale relatif à la mort du journaliste saoudien Jama Khashoggi, afin de maximiser le nombre de dossiers dirigés contre les détenus kurdes. Ils sont non seulement accusés de liens avec le PKK, mais également avec “plusieurs organisations terroristes” et les nomme : les communistes kurdes (qui s’appellent l’Union des communautés du Kurdistan ou KCK) et le Parti de l’Union démocratique kurde syrien ( PYD), qui, selon DEBKAfile, est le principal parti politique kurde syrien et est reconnu comme tel par Moscou et Washington, et même par le président syrien Bashar Assad, en tant que représentant officiel de la communauté. Le troisième groupe avec lequel les détenus sont accusés d’avoir formé un consortium est la branche iranienne du PKK, l’opposition armée kurde iranienne pour une Vie Libre au Kurdistan (PJAK). Aucun des trois ne correspond à la description de «terroriste».

Les médias publiés à Irbil, capitale du Kurdistan irakien semi-autonome, ont annoncé que le procureur turc accuserait Baghestani et ses collègues de «diffusion de propagande terroriste» sur les médias sociaux en 2018, au nom de l’Association d’amitié kurde-israélienne. Cela placera Israël au premier plan de son procès.

Les accusés kurdes ont été arrêtés le samedi 2 février alors que le président turc accueillait les délégués des partis arabes israéliens, le député Ahmed Tibi, Talb Abu Ar’ar et Massoud Ganaim. Il leur a assuré qu’il n’hésiterait pas à défendre le peuple palestinien, Jérusalem et Al Aqsa. Ils ont également discuté de la «politique raciste» du gouvernement israélien à l’égard de sa minorité arabe.

Post Scriptum, 1 de gener del 2024.

Avui, Le Figaro es fa ressò de la campanya del règim d’Erdogan lligant la causa kurda i Israel (com també fa el govern d’Algèria amb el cas dels amazics), “Turquie : importante manifestation nationaliste «contre le terrorisme du PKK et d’Israël».

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