Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

15 d'abril de 2024
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Valoracions sobre l’atac de l’Iran contra Israel

L’atac d’abans d’ahir perpetrat per l’Iran contra Israel és un nou esgraó en la llarga escala que va bastint el règim islamista iranià des del seu accés al poder al 1979. Per tant, la primera consideració és que hi ha un agressor i un agredit, un fet que preten ignorar els falsos equidistants (com per exemple, Pedro Sánchez) que de fet justifiquen l’estratègia genocida contra el poble jueu.

Dit això, d’entre les moltes valoracions publicades en destaco tres: la primera, signada ahir per al INSS d’Israel: The Iranian Attack: A Great Operational Success—Alongside Strategic Complexity:

Last night, Israel recorded a great operational success, alongside strategic complexity. From an operational perspective, everything worked perfectly: Preliminary intelligence by the Military Intelligence Directorate, an effective detection system, and the excellent interception system of Israel’s Air Force. Strategically, the situation is more complex:

  • Israel and the United States failed to deter Iran from attacking.
  • Iran managed to harm Israel without obliging the United States to attack in response with Israel’s cooperation.
  • Last night, Israel acted for the first time as part of a coalition. This is effective and important, but it limits the freedom of action in response.
  • The coalition is the answer to “the day after the war in Gaza” and that’s what we should aim for—a regional group against Iran and the resistance front.

The Israeli response will come on Iranian soil. But for now, we shouldn’t offer any clarity on the issue, but we should let the other side suffer in uncertainty. Time is in our hands. We can plan and act smart—a successful defense allows for this.

La segona, l’anàlisi del diplomàtic Freddy Eytan , ahir al CAPE de Jeriusalem: “La riposte devra mettre un terme à la menace iranienne”.
La dernière attaque aérienne massive contre l’Etat juif prouve que les ayatollahs d’Iran sont capables de lancer des drones et des missiles à partir de leur territoire lointain et sont déterminés à riposter à chaque raid de Tsahal contre leurs unités installées au Liban, en Irak au Yémen ou en Syrie. Depuis plusieurs années, nous avertissons les Etats-Unis et les Européens contre les menaces de guerre de l’Iran. Avec un renseignement précis et des preuves irréfutables nous avons prouvé que l’Iran progresse dans son programme nucléaire à des fins militaires et il est capable d’atteindre un enrichissement de 90% d’uranium pour fabriquer sa première bombe atomique. Nous avons mis en garde contre le financement et l’aide militaire au Hamas et qu’il ne pourra y avoir d’accord avec les Palestiniens, ni de véritable paix au Moyen-Orient tant que les Gardiens de la Révolution islamiste tiendront les commandes du pouvoir à Téhéran, à Beyrouth, à Damas, à Bagdad, et à Gaza.

La communauté internationale fait la sourde oreille et évite de punir et de sanctionner les ayatollahs. Elle a permis au Hezbollah de renforcer ses effectifs et sa puissance militaire au Liban. Tous les gouvernements israéliens sont aussi responsables pour avoir laissé perdurer une situation menaçante durant plus de trois décennies. Au-delà de la puissance militaire iranienne, le Hezbollah est équipé aujourd’hui de plus de cent cinquante mille missiles notamment de haute précision. Ils peuvent atteindre tout le territoire israélien jusqu’au désert du Néguev.

Imaginons les importantes pertes humaines et les dégâts considérables sans toutes les capacités technologiques sophistiquées de Tsahal. Tous les systèmes de défense capables d’intercepter des roquettes, des missiles balistiques et de croisière lancés depuis Gaza ou de Téhéran. La dernière attaque iranienne a été mise en échec grâce aussi à une coordination étroite avec les Etats-Unis et ses alliés stratégiques. Elle est essentielle et vitale pour la marche à suivre. Certes, il existe parfois avec les États-Unis des malentendus, des frictions et des incompréhensions passagères et parfois graves, mais jamais elles n’ont abouti à la rupture ou au divorce car les intérêts politiques, diplomatiques et stratégiques sont réciproques. Les valeurs démocratiques américaines sont toujours partagées par la classe politique israélienne. Elles sont ancrées dans une solide alliance stratégique, économique et militaire, quel que soit le président installé à la Maison Blanche.

Les menaces de l’Iran et ses milices chiites concernent en priorité notre sécurité et notre avenir et donc nous ne pouvons pas passer à l’ordre du jour sans une riposte foudroyante qui mettra un terme à toutes les menaces. Renforcer notre dissuasion est un devoir de Tsahal et des services du renseignement, mais pour obtenir une forte résilience, le peuple doit avoir confiance en son gouvernement et être solidaire et uni. Hélas, ce n’est pas le cas aujourd’hui.

Une riposte contre l’Iran est sans doute un droit absolu de légitime défense et Tsahal est capable de détruire les sites stratégiques et nucléaires iraniens et les bases du Hezbollah. En avril 2018, le Mossad avait déjà prouvé ses capacités extraordinaires lors de la prise spectaculaire des archives du projet nucléaire iranien. Désormais, il dispose une connaissance approfondie des méthodes et des mécanismes qui lui permet non seulement de planifier les opérations mais de les mettre en exécution sur le terrain.   La finesse pratique, la malice, les outils sophistiqués et les astuces lui permette également à échapper à des arrestations par différentes voies, tout en épargnant des vies humaines.

Toutefois, avant de prendre une décision fatale et de lancer une attaque militaire contre l’Iran, nous devrions prendre sérieusement en considération les retombées d’une telle action, et en particulier les conséquences sur la sécurité et la défense de l’État juif. L’arrière du pays est plus que jamais vulnérable et forme un véritable premier front civil. La guerre au Nord et au Sud se poursuit et nombreux ont déjà quitté leurs foyers. A l’heure actuelle, la société civile est déchirée, la population est lassée, fatiguée, et elle n’est pas en mesure à subir une nouvelle longue guerre d’usure.

La première priorité du gouvernement est de libérer les otages et poursuivre le combat dans la bande de Gaza. La riposte contre l’Iran devra être planifiée intelligemment et froidement et sera plus efficace dans des opérations ponctuelles et dans le cyberespace, notamment par des dômes de fer numériques. Au-delà de la guerre psychologique contre le régime des ayatollahs et de l’aide fournie à la révolte populaire, Israël a créé une cyber-armée puissante capable d’attaquer des cibles nucléaires et des infrastructures stratégiques et sensibles tels que les équipements et systèmes de communication.

Dans la jungle du Moyen-Orient, nous savons toujours comment une guerre est déclenchée mais nous ignorons de quelle manière elle s’achève. Toutes les guerres sont particulièrement sales et toujours plus meurtrières. Cependant, la technologie de pointe, un renseignement efficace et une forte dissuasion peuvent empêcher des conflits armés. Nous pouvons les éviter en employant ces atouts avec toutes les clés de la diplomatie. Les semaines à venir s’annoncent imprévisibles tant sur l’avenir de notre pays que sur les affaires internationales.

I la tercera, la perspectiva de l’ISW feta pública avui mateix per Brian Carter and Frederick W. Kagan:  Iran’s Attempt to Hit Israel with a Russian-Style Strike Package Failed…for Now.

The Iranian April 13 missile-drone attack on Israel was very likely intended to cause significant damage below the threshold that would trigger a massive Israeli response.  The attack was designed to succeed, not to fail.  The strike package was modeled on those the Russians have used repeatedly against Ukraine to great effect. The attack caused more limited damage than intended likely because the Iranians underestimated the tremendous advantages Israel has in defending against such strikes compared with Ukraine. The Iranians will learn lessons from this strike and work to improve their abilities to penetrate Israeli defenses over time as the Russians have done in repeated strike series against Ukraine.

The strike consisted of approximately 170 drones, 30 cruise missiles, and 120 ballistic missiles.[1]  The drones were launched well before the ballistic missiles were fired, very likely in the expectation that they would arrive in Israel’s air defense window at about the same time as the cruise missiles and drones.  The Russians have used such an approach against Ukraine repeatedly.[2]  The purpose of such a package is to have the slower cruise missiles and drones distract and overwhelm air defenses in order to allow the ballistic missiles, which are much harder to shoot down, to reach their targets.  The Iranians very likely expected that few if any of the cruise missiles and drones would hit their targets, but likely hoped that a significantly higher percentage of the ballistic missiles would do so.

Only a few ballistic missiles penetrated Israeli air defenses and struck near Israeli military bases out of the 120 or so the Iranians fired.[3] Ukrainian air defenses have averaged interception rates of only about 16% of Russian ballistic missiles during recent large strikes.  The Iranians likely expected that Israeli rates would be higher than the Ukrainian rates but not above 90% against such a large ballistic missile salvo—the Russians, after all, have never fired close to that many large ballistic missiles in a single strike against Ukraine. Ukraine frequently intercepts more than 75% of Russian cruise missiles and drones, but many of those interceptions occur within the air defense umbrella that is also occupied with ballistic missile defense. The Iranians thus likely expected that at least some of their drones and cruise missiles would interfere with Israeli targeting of incoming ballistic missiles, whereas apparently none did.

Israel’s air defense system has a number of obvious advantages over Ukrainian air defense, but the full implications of some of those advantages might well have been unclear to Iranian strike planners. The Israel Defense Forces (IDF) and Israel’s allies have much larger and robust anti-missile and air defense systems and stocks of interceptors for them than Ukraine does—especially as Ukraine exhausts its supplies of interceptors while awaiting renewed US military assistance.  Israel also benefits from the roughly 1,000 kilometers separating its borders from Iran’s.  Israel and its allies used that distance to intercept all of the incoming drones and cruise missiles with ground-based air defense and combat aircraft before they even came within Israel’s own missile-defense umbrella. Israel and its allies employed hundreds of combat aircraft in this effort.[4] Ukraine lacks both of these advantages.[5]  Iran also lacks access to the near-hypersonic missiles Russia has used to penetrate Ukrainian air defenses more reliably—at least for now.

Ukraine has, in particular, been unable to use combat aircraft to shoot down Russian drones and cruise missiles at scale, and Ukrainian President Volodymyr Zelensky recently observed that Kyiv will likely use the F-16s Ukraine will receive this summer in those roles.[6] It has long been known that both drones and cruise missiles can be shot down by combat aircraft, but the Ukraine war has not yet seen a concerted effort made by a large and modern air force to intercept drone and cruise missile strikes at scale, and it is very possible that the Iranians underestimated the effectiveness of that effort.

Iran will learn additional lessons from the failed April 13 attack that it can leverage to launch more successful attacks in the future. The lessons that Iran will draw from this attack will allow it to build more successful strike packages in the future. The attack probably helped Iran identify the relative strengths and the weaknesses of the Israeli air defense system. Iran will likely also share the lessons it learned in this attack with Russia. Russia will then use these lessons to improve its ability to defeat US- and NATO-provided air defense systems in Ukraine. Iran may be able to share lessons with Russia about the relative strengths and weaknesses of US-built aircraft and air-to-air missiles in intercepting these missiles and drones.

Iran’s ability to penetrate Israeli air defenses with even a small number of large ballistic missiles presents serious security concerns for Israel. The only Iranian missiles that got through hit an Israeli military base, limiting the damage, but a future strike in which several ballistic missiles penetrate Israeli air defenses and hit Tel Aviv or Haifa could cause significant civilian casualties and damage to civilian infrastructure, including ports and energy. Russian strikes on Ukraine have demonstrated that even a small number of precise strikes against key nodes in energy or other infrastructure can cause disproportionate effects. Israel and its partners should not emerge from this successful defense with any sense of complacency.

Post Scriptum, 20 d’abril del 2024.

El politòleg iranià Hamid Enayat va publicar el proppassat 15 aqueix article al diari francès  Tribune: “La paix dans la région et dans le monde ne peut être établie que sur les ruines de la théocratie iranienne”.

 

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