Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

6 de maig de 2012
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Comença l’era Hollande

La victòria de François Hollande al segon tomb de les eleccions presidencials obre una nova etapa política per a la República francesa i també pel conjunt d’Europa.

 

El triomf del PSF s’explica no solament pel desgast de Sarkozy, un president que va començar el seu mandat l’any 2007 amb molts projectes de reformes que no ha acabat concretant, sinó per la crisi econòmica francesa que va camí de ser tan profunda com l’espanyola. Hollande es presenta davant la ciutadania com el governant que té la voluntat de fer de contrapès a l’hegemonia d’Alemanya, però no té altre projecte que extrapolar el proteccionisme d’estat de matriu jacobina a escala de la UE.

Un dels seus principals estrategues és Emmanuel Todd, un politòleg que propugna una línia de confrontació amb Alemanya i les oligarquies financeres, segons el llenguatge que empra a una entrevista a Le Nouvel Observateur del 1 de març d’enguany. Si Hollande segueix aqueixa estratègia afeblirà encara més la UE, i de retruc la mateixa França. Potser no serà així i farà cas a un altre dels seus col·laboradors més directes: Manuel Valls, alcalde d’Evry i figura ascendent dins el socialisme francès, de pensament republicà modern i liberal que es fixa en una economia emergent com la israeliana.

Post Scriptum, 31 d’agost del 2016.

L’era Hollande agonitza, malgrat que el nomenament de Manuel Valls com a cap de govern li ha permès contenir la desfeta ideològica i de gestió que significa la fi del model d’esquerra francesa instaurat des de fa quaranta anys i que va arribar al seu punt àlgid en l’època presidencial de François Mitterrand.

El mateix Valls ja ha anunciat que qualsevol dels candidats que presenti el PSF no superarà la primera volta de les eleccions presidencials de l’any vinent. El català segurament ja està pensant un nou projecte polític a partir de les línies que ha anat dibuixant des del govern, superant el desacord del seu propi partit on les seves idees són minoritàries.

De moment, la dimissió del ministre d’economia Emmanuel Macron per preparar la seva candidatura al 2017 ha estat l’estocada a Hollande i al PSF. L’editorial de Le Monde d’avui ho resumeix molt bé, “Macron, symptôme d’un vieux monde qui se meurt”.

Post Scriptum, 14 d’octubre del 2016.

La publicació del llibre-entrevista a François Hollande “Un président ne devrait pas dire ça” (Éditions Stock, París, 2016) mostra una personalitat permanentment necessitada d’afecte al seu voltant i incapaç de prendre decisions, segons el psicoanalista  Jean-Michel Huet, segons publica Le Figaro avui.

A més d’aqueixa estimació, el llibre en si mateix és un reflex de la mentalitat d’Hollande: progressista abstracte i banal, desqualifica els jutges acusant-los de covards, afirma que les dones amb vel seran les “mariannes” de demà, frivolitza sobre la immigració i l’islamisme, i tot un seguit de despropòsits sorprenents en un president en exercici del càrrec i que no ha descartat encara tornar-se a presentar per a un segon mandat.

 

Post Scriptum, 21 de novembre del 2016.

Ahir, una seixantena de personalitats de la vida pública francesa van signar un manifest en defensa de François Hollande tot denunciant l’assetjament mediàtic que al seu parer pateix l’actual president qui malgrat els sondatges desfavorables aspira a la reelecció.

Post Scriptum, 1 de desembre del 2016.

Avui François Hollande ha fet públic que renuncia a presentar-se a les eleccions presidencials de l’any vinent, forçat per un balanç de gestió calamitós i pels seus propis errors. Potser ha arribat l’oportunitat per Manuel Valls.

 

Post Scriptum, 7 de desembre del 2016.

Maxime Tandonet analitza el significat profund de la renúncia a la reelecció de François Hollande en aqueix article publicat el proppassat 2 d’aqueix mateix mes de desembre a Le Figaro i titulat, “Le renoncement de François Hollande ou le signe d’une crise aigüe de la politique française”:

“Le 1er décembre 2016 restera une date significative dans l’histoire de la Ve République. Pour la première fois depuis près de 60 ans, un chef de l’Etat renonce, à l’issue de son premier mandat, à solliciter le renouvellement de son bail élyséen. Ce choix annoncé cinq mois à l’avance, est le résultat d’une situation devenue ingérable pour lui: abîme d’impopularité, isolement politique croissant, sondages lui annonçant une déroute, voire une humiliation au premier tour des présidentielles. La publication de l’ouvrage Un président ne devrait pas dire ça semble avoir été l’élément déclencheur de sa chute.

Si le président Hollande avait au contraire annoncé sa candidature, il aurait subi une avalanche de critiques sur le thème du mépris de l’opinion, de l’aveuglement et de l’enfermement dans une tour d’ivoire. D’ailleurs, l’immense majorité des observateurs et éditorialistes prévoyaient sa candidature. Pourquoi ne pas lui rendre hommage pour un acte de lucidité sur la situation politique générale et sur lui-même, contre l’attente générale? En moins d’une semaine, la communauté nationale a été frappé par deux séismes, deux nouvelles que nul n’attendait un mois auparavant ou n’avait anticipé: la victoire de François Fillon aux primaires de la droite et du centre puis l’annonce de cette candidature de François Hollande.

Il existe deux manières d’analyser cet événement.

Le réflexe normal, habituel, constant, consiste à tenir le personnage de François Hollande comme unique responsable de cette déroute politique. Dans cette vision, il n’était pas adapté à la fonction, pour des raisons tenant à sa personnalité, à son inexpérience de l’Etat, à son absence de conviction et son opportunisme. Par ses actes, il se serait lui-même jeté dans l’impasse. Il ne ferait alors que récolter ce qu’il avait semé. Dans cette optique, le remplacement de François Hollande à l’Élysée en mai prochain serait en soi un premier pas dans le redressement de la France.

Il est une question que nul aujourd’hui ne semble avoir envie de se poser: Et si la chute de François Hollande n’était que l’expression ultime d’un malaise politique français infiniment plus profond? Sans entrer dans une logique d’excuse ou de complaisance à son égard, nous assistons quand même, autour de cet événement qu’est l’annonce de sa non-candidature, à un sidérant ballet de personnalités en tout genre, qui paraissent obnubilées par l’idée de prendre sa place. Il est reproché au président, à travers sa logorrhée auprès de journalistes, d’avoir voulu se mettre en scène. Mais ce à quoi nous assistons par ailleurs, autour de lui, ressemble bel et bien à une fuite généralisée dans la démence narcissique. La vie politique se résume désormais, de A à Z, à une grande explosion de vanité de la part d’une multitude de personnages qui n’ont rien prouvé de plus que lui, et qui s’enivrent du rêve élyséen.

Dès lors que l’obsession de soi-même devient l’alpha et l’oméga de la vie publique, le sens de l’intérêt général devient un sujet secondaire. L’idée même du gouvernement de la France pour le bien commun prend une connotation chimérique. La politique devient un grand exercice de posture, de communication, de spectacle et de culte du moi. Dans cet état d’esprit, il est utopique d’attendre des dirigeants obsédés par «leur trace dans l’histoire» qu’ils placent l’intérêt général au centre de leurs préoccupations.

Etrangement, le sujet n’intéresse personne. Pourtant, le présidentialisme à la française est bel et bien malade. Il faut bien voir que depuis Georges Pompidou, la cote de confiance des chefs de l’Etat connaît une érosion constante, jusqu’à atteindre un plancher. Aujourd’hui en France, toute la vie publique nationale et médiatisée se confond avec le visage et la voix d’un homme: l’occupant de l’Élysée. Le culte médiatique de la personnalité présidentielle atteint des dimensions vertigineuses, digne de la Corée du Nord. Mais dès lors que le chef de l’Etat ne dispose pas d’une baguette magique pour régler tous les problèmes, sa magnificence bascule en peu de temps dans l’extrême impopularité. Le prestige présidentiel tourne au lynchage collectif d’un bouc émissaire national. D’où la fuite en avant dans la parole et le néant narcissique, jusqu’à sa chute finale.

La victoire de François Fillon aux présidentielles est le signe d’une prise de conscience de l’électorat «de la droite et du centre» de cette dérive . Le choix d’un homme d’apparence simple, discrète et modeste, est révélateur d’une envie de sobriété et d’efficacité à la tête de l’Etat. Encore faut-il que, s’il était élu en mai 2017, le nouveau président tire toute les conséquences de la crise politique française et qu’il sache renouer avec les fondements mêmes de la République: un président qui fixe le cap, dans une relative discrétion personnelle, un Premier ministre qui gouverne dans le seul intérêt général, sans ambition présidentielle, des ministres qui pensent à diriger le pays plutôt qu’à leur destin individuel, un Parlement qui légifère et contrôle le Gouvernement. Est-ce trop en demander?

Post Scriptum, 18 de novembre del 2021.

Ahir, a Le Figaro Victor Rouart: «En tant que victime des attentats du 13-Novembre, je conteste le bilan de François Hollande sur la question de l’islamisme».

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