Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

16 de març de 2015
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A la vigília de les eleccions d’Israel 2015

Demà els ciutadans de l’Estat d’Israel són convocats a les urnes per escollir el nou parlament. Aqueix procés electoral ha estat seguit amb atenció arreu del món atesa la significació de l’estat hebreu en la geopolítica global i les conseqüències ben diferents de la victòria bé del candidat de la Unió Sionista, Herzog, bé del candidat del Likud, Netanyahu. El primer és el preferit del president dels EUA Barack Obama per implantar sense resistències els seus plans al Pròxim Orient i l’acord amb Iran sobre desenvolupament de l’energia nuclear. El segon, és el baluard jueu, i occidental, front a l’islamisme emergent al seu entorn i arreu.

La premsa catalana observa les eleccions israelianes entre la displicència i el menyspreu. Serveixi de mostra, aqueix editorial del Punt/Avui del proppassat 9 de març, totalment esbiaixat contra Israel culpablitzant l’estat hebreu d’ésser a l’origen dels conflictes que viu el Pròxim Orient, banalitzant el caràcter totalitari i els acreditats propòsits genocides del règim dels aiatol·làs i qualificant de “miting” l’històric  parlament de Netanyahu al Congrés dels EUA.

“El president israelià Benjamin Netanyahu, en el “míting” que va fer ara fa uns dies davant del Congrés dels Estats Units, no va cansar-se d’advertir de les greus conseqüències d’un més que, a hores d’ara, previsible acord entre americans i iranians sobre el programa nuclear d’aquests darrers. Netanyahu, en una mostra més de la manca de connexió política amb el president Barack Obama, és en plena campanya electoral per revalidar-se com a primer ministre d’Israel, en unes eleccions que se celebren el dia 17. Cal posar, per tant, les seves paraules en aquest context, però, d’altra banda, és ben cert que l’agressiva política del primer ministre israelià no pot tolerar cap acord que beneficiï l’“etern enemic” iranià. Una política, d’altra banda, culpable de bona part de la desestabilització de la regió.

Un acord entre els EUA i l’Iran, que posi fi a tants anys d’enfrontaments entre els dos, només pot ser, però, beneficiós per al convuls Orient Mitjà. L’Iran podria veure finalment reconegudes les seves zones d’influència, al temps que trencaria les cadenes que li oprimeixen l’economia. La qüestió, però, és si l’entesa preveurà el reconeixement d’Israel per part iraniana, la qual cosa podria servir, de rebot, per apaivagar el conflicte entre israelians i palestins i amb Hezbol·là. Una entesa amb l’Iran també seria clau en la lluita contra Estat Islàmic tant a Síria com a l’Iraq, una guerra que, malgrat tot, ja li va bé a l’Israel de Netanyahu, molt interessat en el desgast que el conflicte suposa per als seus veïns. Finalment, l’acord també podria servir per portar cap a posicions més pacífiques les altres potències de la zona, l’Aràbia Saudita, Qatar i Turquia. La clau, d’aquí a deu dies a Israel.”

Evidentment, la premsa jueva analitza la seva pròpia realitat sense aqueixos prejudicis i se centra a expossar les diferències i coincidències entre els programes sectorials dels dos principals candidats. Així, l’article de Mitch Ginsburg a The Times of Israel, el proppassat 13 de marc, titulat “Dans la course electorale, deux doctrines de defense s’affrontent“, assenyala com les estratègies representades per dos antics generals candidats a ocupar el ministeri de Defensa, Moshe Yallon i Amos Yadlin, tenen molts punts en comú però una filosofia ben diferent:

“Yaalon et Yadlin, les deux prétendants au ministère de la Défense, sont d’accord sur beaucoup de points – mais un fossé idéologique les éloigne.

Les deux principaux candidats pour le ministère de la Défense dans le prochain gouvernement, Moshe Yaalon et Amos Yadlin, viennent tous deux du mouvement kibboutzique socialiste. Ils sont tous deux d’anciens généraux. Ils sont tous deux austères, l’actuel ministre de la Défense, Yaalon, ayant placé la barre de l’ascétisme à un niveau jamais vu depuis l’époque du Premier ministre Menahem Begin.

Les deux ne semblent pas non plus beaucoup différer sur l’Iran – qu’ils considèrent comme une menace potentielle existentielle à laquelle il faut faire face, militairement si nécessaire, mais pas pour le moment ; ni sur la question palestinienne – il n’ont pas beaucoup confiance dans le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et dans des négociations bilatérales, et les deux croient qu’il y a à gagner dans ce que Netanyahu a appellé, sur la CNN, « la communauté d’intérêts qui a été cristallisée » entre Israël et les Etats sunnites les plus modérés de la région.

Netanyahu, assis à côté de Yaalon lors d’une conférence de presse vers la fin de la guerre dans et autour de Gaza l’été dernier, a même dit qu’avec la conclusion de la guerre, « le lien unique qui a été créé avec les Etats de la région… nous ouvrira de nouvelles opportunités ».

En bref : Il raisonnait un peu comme Yadlin, qui avait suggéré l’année dernière au prince Turki al-Faisal, le plus jeune fils de feu le roi Fayçal et l’ancien chef légendaire du Renseignement d’Arabie saoudite pendant 24 ans, que « Son Altesse vienne à Jérusalem, pour prier dans les mosquées, qui sont dans la pratique contrôlées par les dirigeants musulmans de Jordanie et de Palestine, puis se rende en voiture à la Knesset toute proche et s’adresse au peuple israélien ».

Mais les discours consécutifs que les deux vieux chevaux de bataille ont tenus cette semaine, quelques jours avant les élections, ont révélé que, malgré l’acceptation par le Likud de la nécessité d’une solution à deux Etats, et en dépit de la position belliciste de Yadlin et d’Isaac Herzog sur les affaires militaires (non à un retrait de la vallée du Jourdain ; oui à une attaque contre l’Iran si nécessaire) un fossé idéologique, sur les questions de guerre et de paix, divise encore les deux camps.

Commençons par Yaalon. Il est né en 1950 d’un père ouvrier et d’une mère survivante de la Shoah. « La maison était Mapai, la parti travailliste d’alors et Haganah » écrit-il en 2007 dans son autobiographie. « La vision du monde des genoux sur lesquels j’ai été élevé disait qu’il n’y a aucun lopin de terre si saint qu’il ne puisse pas être abandonné ».

La vie, a-t-il expliqué, était plus sainte que la terre. La nécessité d’un foyer national juif en Israël, cependant, devait être payée dans le sang, si nécessaire.

S’exprimant il y a quelques jours devant le Centre BESA de l’Université Bar-Ilan, il a dit que cette position est restée la sienne jusqu’en 1995 quand il a été promu général à deux étoiles et qu’il est devenu le commandant de la Direction du renseignement militaire de l’armée.

« Moi aussi, je pensais que des concessions territoriales nous apporteraient la fin de nos peines et la tranquillité » a-t-il dit. Jusqu’à ce qu’il réalise que même la faction nationale palestinienne la plus conciliante voulait appliquer, au mieux, la « doctrine étape par étape » qui consiste à couper Israël en tranches jusqu’à ce que rien ne reste.

En réaction, et malgré le fait qu’il soit resté un membre d’un kibboutz coopératif dans le désert du Néguev, il a pivoté vers l’idéologie sécuritaire de l’opposant historique des travaillistes, Zeev Jabotinsky.

Des discours d’espoir inconsistants et la nécessité d’un horizon proche de la paix, a-t-il dit, ont conduit directement à la perte de plus de 1 000 vies israéliennes lors de la deuxième Intifada.

Les accusations d’immobilisme de Netanyahu, proférées par un cercle grandissant d’anciens responsables de la sécurité, « polluent la vraie nature du débat sur la sécurité ».

Au lieu de cela, dit-il devant un public acquis à sa cause à l’Université Bar-Ilan, les six dernières années du règne de Netanyahu ont été une oasis de calme qui a duré précisément parce qu’il n’y a pas eu de véritables pourparlers sur des concessions.

« Les amis, regardez les six dernières années », a-t-il dit. « J’espère que nous n’allons pas les languir. J’espère que nous n’entrons pas dans une nouvelle phase de concessions et de terreur. Parce qu’il y a un lien direct entre les concessions et la terreur. Regardez l’histoire. Regardez ce qui s’est passé après Oslo. Regardez ce qui s’est passé après le désengagement ».

Israël, a-t-il dit, doit rester fort et continuer à l’être jusqu’à ce que ses ennemis reconnaissent qu’il restera dans cette région pour toujours. « On n’y parvient pas en parlant de concessions. On n’y parvient pas en parlant de retraits. On n’y parvient pas par des manifestations de faiblesse. On y parvient par des manifestations de force ».

Il a cité Jabotinsky, mais sans mentionner l’essai fondamental que celui-ci a écrit en novembre 1923. Il aurait aussi bien pu le lire textuellement : « La seule voie à un accord de paix avec les Palestiniens est le mur de fer », avait-il écrit, « c’est-à-dire un pouvoir fort en Palestine qui n’est disposé à aucune pression arabe. En d’autres termes, la seule façon de parvenir à un accord dans le futur est d’abandonner toutes idées de recherche d’un accord à l’heure actuelle ».

Les États modérés de la région, a fait valoir Yaalon, ne devraient pas être récompensés par des concessions territoriales comme suggeré dans l’Initiative de paix arabe, mais plutôt par une coopération uniquement sur la base d’intérêts communs, comme la montée de l’islam sunnite radical et la menace d’un Iran nucléaire. A l’Occident, a-t-il laissé entendre, nous devons dire que la paix est un objectif final, mais que sa réalisation se situe loin dans le futur, après plusieurs générations derrière le mur inamovible.

C’est la doctrine de sécurité du Likud. C’est la doctrine qui enferme Netanyahu qui apparait au public comme une personne incapable de décider – d’un côté il croit en la doctrine de Jabotinsky, à laquelle le Premier ministre a été exposée très jeune par l’intermédiaire de son père (Benzion Netanyahu a servi comme secrétaire personnel de Jabotinsky) et, dans le même temps, il ne représente pas une minorité idéologique du mouvement sioniste, mais est le chef d’un Etat, qui est obligé de faire face à des exigences du monde réel qui ne montrent aucun signe de ralentissement.

Yaalon, en tout cas, a déclaré que la transmission du message de Jabotinsky, écrit à une époque où la Grande-Bretagne et la France détenaient encore chacune des dizaines de colonies, est « le défi de sécurité auquel chaque gouvernement d’Israël doit faire face ».

Yadlin, est né en 1951 et a grandi dans le kibboutz Hatzerim dans le Néguev, a exposé un ensemble très différent de principes et de lignes directrices.

Il a dit que même si un pessimiste est un optimiste qui a acquis de l’expérience, il a vu beaucoup de guerres – il a servi pendant la guerre de Yom Kippour et a été le premier pilote à lâcher une charge sur le réacteur nucléaire de Saddam Hussein en Irak en 1981 – et il reste toujours résolument optimiste.

Il a commencé par les bonnes nouvelles : L’armée syrienne, la force militaire contre laquelle Israël s’est bati depuis 1985, a pratiqueement été décimée par la guerre et l’usure.

Le traité de paix avec l’Egypte a résisté à quatre présidents égyptiens – dont un des Frères musulmans – de même que le traité avec la Jordanie. Israël, a-t-il ajouté, dispose de l’armée la plus puissante « de Marrakech au Bangladesh ».

Certes, le Moyen-Orient est instable et orageux, dit-il. « Mais même s’il y a de la tempête dehors, nous n’avons pas le privilège de nous barricader dans une tranchée et de ne rien faire. »

L’État islamique, dit-il, a ses yeux sur Damas et non sur Tibériade. Le Hamas pourrait avoir besoin d’une nouvelle bonne raclée à Gaza et continuera à essayer de susciter une rébellion armée en Cisjordanie, mais les principales menaces qui pèsent sur l’Etat, afin d’être traitées avec succès, exigent toutes une doctrine de sécurité qui aille au-delà de la dissuasion, l’alerte précoce, et la victoire décisive chères à David Ben-Gourion.

La défense, a-t-il dit, a été ajoutée il y a plusieurs années par le ministre du renseignement d’alors Dan Meridor, mais deux autres piliers, pas faits en dynamite, doivent également être ajoutés à la doctrine de la sécurité d’Israël.

Le premier est la légitimité internationale. « La batterie de notre légitimité est épuisée quand nous sommes perçus comme le côté injuste et comme l’occupant », a-t-il dit. L’autre est le soutien diplomatique et la logistique d’une superpuissance.

Les deux concepts influencent directement la stratégie d’Israël vis-à-vis de l’Iran. « L’Iran ne doit pas être autorisé à accéder à la bombe, point barre », a dit Yadlin. La grande majorité des Israéliens sont d’accord avec cette déclaration. « La seule question est de savoir comment y parvenir »

Marcher seul vers « le croisement entre [accepter la] bombe ou bombarder » n’est pas souhaitable, a-t-il dit, parce que même une fois que l’infrastructure sera bombardée, sans le pouvoir d’arrêt d’une superpuissance, le régime pourrait se relever, se depoussiérer et reprendre le projet.

Au lieu de cela, dit-il, plutôt que d’agir de l’extérieur, Israël doit s’accorder avec les États-Unis concernant les paramètres précis d’un mauvais accord.

Il a suggéré que la destruction des centrifugeuses avancées de l’Iran, la fermeture de son usine d’enrichissement souterrain de Fordo, l’exportation de ses piles déjà enrichies, et la modification du réacteur de plutonium à Arak, avec un processus de superveillance qui maintienne les Iraniens « verrouillés dans le ciment », seraient suffisants s’il y a aussi un « accord tacite » sur la réaction d’Israël en cas de violations iraniennes.

Faisant référence à la course de la Corée du Nord à la bombe comme « notre cauchemar, » il a dit qu’il doit être clair que « nous ne sommes pas la Corée du Sud. »

Cela est aussi vrai en ce qui concerne les Palestiniens. La menace la plus probable de la Cisjordanie en ce moment, sous Abbas, est menée sous la forme d’une « Intifada diplomatique », a-t-il souligné.

La proposition que M. Abbas a préparé pour le Conseil de sécurité des Nations unies, où les Palestiniens ont la majorité de neuf voix mais font toujours face à un veto américain probable, est « le pire projet sur la question israélo-palestinienne jamais proposé », a-t-il déclaré, notant qu’il n’évoque pas la fin des revendications du conflit et qu’il exige la reconnaissance d’un Etat palestinien, selon les lignes de 1967, avec Jérusalem comme capitale.

La seule façon de le repousser, dit clairement la plate-forme de l’Union sioniste, est de parvenir à un accord diplomatique, soit directement avec les Palestiniens, soit avec les Etats sunnites environnants, et fixer des frontières permanentes.

Yadlin a lui-même souvent parlé d’une approche à trois niveaux au casse-tête palestinien : D’abord essayer de parvenir à un accord avec la direction palestinienne ; puis essayer de parvenir à un accord avec les Etats sunnites et les Palestiniens ; ou, à défaut d’un accord, se retirer unilatéralement sur des frontières internationalement reconnues, tout en insistant sur la vallée du Jourdain et les blocs d’implantations [un mouvement qui ne serait possible qu’une fois qu’il est clair pour les puissances mondiales qu’Israël recherche sincèrement une solution négociée].

Ce sont les choix pour le jour du scrutin. Ils sont distincts et divergents. Et il peut être intéressant de noter que, au cœur du différend il y a une ironie acérée : la vérité est des deux côtés.

Israël ne sera pas accepté par les populations musulmanes de la région jusqu’à ce qu’ils réalisent qu’il ne peut y avoir de brêche dans le mur – un processus qui peut prendre des générations – et l’Occident n’accordera pas de pleine légitimité à Israël tant qu’il ne propose rien d’autres à ses voisins, que le dos sombre de son mur de fer.”

Finalment, pel que fa als palestins, el periodista arab-israelia, Khaled Abu Toameh publica avui mateix al digital del Gatestone Institute aqueix article significativament titulat: “Israelis prepare to vote, palestinians prepare to fight”.

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