Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

4 de març de 2015
1 comentari

Ateizm Dernegi i l’ateisme al món islàmic

Segons informa avui mateix el diari francòfon de Beirut L’Orient-Le jour, la pàgina web d’aqueixa associació turca -Ateizm Dernegi manté obert el seu facebook– creada l’any passat amb l’objectiu de protegir les persones que lliurement escullen declarar-se atees ha estat clausurada per la justícia de Turquia.  Una mostra més del retrocés de la laïcitat davant el totalitarisme religiós, en aqueix cas l’integrisme islàmic, que fa retrocedir a escala global la llibertat religiosa i el laïcisme. I això que Erdogan havia de ser el soci del president espanyol Rodríguez Zapatero en la seva quimèrica aliança de civilitzacions !!!

La laïcitat es un valor fonamental del republicanisme, una ideologia en declivi arran de l’eclosió al segle XX del totalitarismes polítics, ètnics i religiosos que no ha reviscut a l’era de la globalització que va obrir-se arran de la caiguda dels blocs l’any 1989 a Europa. L’ateisme d’estat també és una forma d’ordre totalitari que va caracteritzar règims com el nazisme alemany o l’estalinisme rus o xinès, però que ha acabat cedint front a la pressió emergent dels projectes teocràtics que condicionen cada cop més les relacions internacionals.

Post Scriptum, 9 de març del 2015.

Pel que fa a Egipte, el mateix diari, L’Orient-Le Jour, informa avui que « Il n’y a aucune vie possible pour les athées en Égypte:

“Karim al-Banna vit dans l’angoisse en Égypte en attendant un verdict d’appel, craignant que la justice ne confirme la peine de trois ans de prison dont il a écopé pour avoir « insulté » l’islam en exposant son athéisme sur Facebook. Comme cet étudiant en ingénierie de 22 ans, plusieurs personnes ont été récemment condamnées pour « insulte aux religions », simplement parce qu’elles avaient affiché leur athéisme, largement refusé par une société égyptienne conservatrice. Car si la Constitution protège en théorie la liberté de conscience, elle interdit toute insulte ou manque de respect à l’égard des trois monothéismes : l’islam, le christianisme et le judaïsme.

Karim al-Banna vit désormais reclus, fuyant les regards désapprobateurs des voisins et craignant de se retrouver derrière les barreaux si la cour d’appel devait confirmer aujourd’hui la peine prononcée en janvier. Dans ce cas, il bénéficiera d’un dernier recours devant la Cour de cassation. Arrêté en novembre, il avait été remis en liberté sous caution après 55 jours de détention. « Je vivais dans une tombe », lâche l’étudiant, éclatant en sanglots dans son modeste appartement d’Alexandrie, sur la côte méditerranéenne. « En prison, pour échapper aux persécutions, j’ai dû prier régulièrement et lire le Coran », poursuit cet ancien partisan de la confrérie des Frères musulmans. Il dit avoir « rejeté la religion » après avoir été déçu par l’organisation islamiste, cible aujourd’hui d’une répression sanglante.

Enchaînant nerveusement cigarette sur cigarette, il se souvient comment son père, pour échapper au scandale, a témoigné contre lui : « Il a dit que j’avais des opinions hostiles à la religion. » Le jeune homme a été condamné avec un de ses amis. Après une altercation avec des voisins outrés par leur athéisme, Karim al-Banna s’était rendu au commissariat pour porter plainte. Mais la police l’a alors arrêté et déféré devant la justice.

« Quitter l’Égypte » « Les athées sont l’une des minorités les moins protégées d’Égypte », estimait en janvier Human Rights Watch, appelant les autorités à arrêter de les « persécuter ». Entre 2011 et 2013, sur 42 personnes accusées « d’insulte aux religions », qui ne recouvre pas uniquement l’athéisme, 27 ont été condamnées, selon l’Initiative égyptienne pour les droits individuels (EIPR). Les autorités religieuses, musulmanes comme chrétiennes, ont à plusieurs reprises insisté sur la nécessité de combattre l’athéisme, l’assimilant à l’apostasie. Pour un haut responsable du ministère des Biens religieux, Ahmad Turk, « l’État n’a jamais été apostat ». « Ce pays est musulman et les Égyptiens sont des musulmans pieux », insiste-t-il.

Alors pour Chaïmaa comme pour d’autres athées, l’émigration semble la seule échappatoire. Cette jeune pharmacienne, issue d’une famille musulmane conservatrice et qui s’exprime sous un pseudonyme, veut quitter l’Égypte pour épouser son petit ami, lui aussi athée mais d’une famille chrétienne, la société refusant les mariages intercommunautaires. « Ma famille se dispute déjà avec moi parce qu’ils pensent que je ne prie pas suffisamment. Imaginez qu’ils apprennent que je suis athée », chuchote la jeune femme dans un café huppé du Caire, près de la place Tahrir, épicentre du soulèvement populaire qui chassa Hosni Moubarak du pouvoir en 2011. Elle ajoute être devenue athée après cette révolte, synonyme de liberté et d’émancipation pour elle, et qui l’a poussée à remettre en question l’existence de Dieu. « Durant le ramadan, je dois me cacher pour manger en journée. C’est dans ces moments que je sens que je dois quitter l’Égypte », explique en souriant la jeune femme de 29 ans, qui mène une double vie : « J’ai un compte Facebook pour la famille et les collègues, et un autre sur lequel je peux m’exprimer librement, avec mes amis qui sont plus ouverts. »

Longeant dans son quartier des murs couverts de versets coraniques et marchant d’un pas pressé pour éviter les regards de ses voisins, Karim al-Banna a lui aussi des envies d’ailleurs : « Tout ce que je veux maintenant, c’est quitter l’Égypte. Il n’y a aucune vie possible pour les athées ici. »

Post Scriptum, 18 de gener del 2019.

Malgrat la repressió de la llibertat d’expressió per part del règim islamista d’Erdogan els ateus turcs resisteixen i creixen en nombre segons informa el proppassat 1 de desembre Asia News.

Post Scriptum, 26 d’agost del 2022.

Djemila Benhabib és una politòloga d’origen algerià actualment resident al Canadà que ha publicat abans d’ahir a Le Point una reflexió sobre la llibertat de consciència al món islàmic. “L’attaque contre Salman Rushdie déterre la question du choix de chacun de ne plus croire. Une liberté que l’islam a du mal à concéder. Sortir de l’islam, mais à quel prix ?

Y a-t-il une liberté plus fondamentale que la liberté de conscience, celle de croire ou de ne pas croire, de changer de religion ou de conviction philosophique ? Cette liberté presque intimiste s’exerce dans la solitude de soi, sans nul besoin de l’étaler à chaque instant du jour ou de la nuit comme un étendard ou de la brandir tel un tract politique toujours avec plus de véhémence et un brin d’exaltation. Il suffit d’en saisir la respiration profonde pour irriguer son être et le nourrir de mille pensées complémentaires ou contradictoires. Néanmoins, cette liberté sans laquelle aucune autre liberté n’est possible se trouve contrariée d’une façon ou d’une autre dans une majorité de pays. Lorsqu’elle n’est pas carrément combattue. En 2019, l’Assemblée générale des Nations unies a proclamé le 22 août comme étant la Journée internationale de commémoration des personnes victimes de violences en raison de leur religion ou de leurs convictions.

La responsabilité du « grand Satan »

L’intitulé peut sembler long. Cette journée est, en effet, l’aboutissement d’un compromis. Les discussions entre États ont été vives et âpres. D’emblée, les États-Unis ont accusé la Chine d’interner plus de 1 million de musulmans ouïgours et kazakhs et d’autres minorités religieuses dans des camps de travail forcé ; à leur tour, les pays musulmans ont rendu responsable le « grand Satan » de la montée de l’« islamophobie » dans le monde. Le représentant iranien s’est lâché en vociférant qu’il « est de plus en plus difficile de pratiquer la religion musulmane et de s’habiller comme un musulman ». En revanche, ni les longs et sourds gémissements des femmes et des enfants yézidis, ni les cris d’agonie des chrétiens d’Orient, ni les pleurs des malheureuses gamines enlevées par Boko Haram n’ont arraché aux représentants des États musulmans le moindre soupir ou une quelconque désolation aussi timide soit elle. Pour certains, la vie n’est qu’un marché de dupes. Plus le mensonge est gros, plus il passe. Pourtant, dans ces pays où l’islam est religion d’État, une sortie de route de l’islam peut virer au cauchemar. La croyance et l’incroyance sont des affaires d’État dont les conséquences sont trop sérieuses pour les abandonner au simple quidam. L’individu est agrégé à « sa » communauté, sommé en permanence de se nier pour en préserver l’« unicité ». Son trop-plein de liberté pourrait lui donner des ailes et le conduire à la rupture avec l’ensemble, c’est-à-dire provoquer la fitna (sédition).

L’athéisme dans le viseur

Couper les têtes qui dépassent devient l’impératif d’un système qui ne supporte point la pluralité des postures religieuses, philosophiques et politiques. D’ailleurs, il n’est pas rare d’être condamné à mort pour apostasie ou athéisme. Selon un rapport de l’International Humanist and Ethical Union, les athées sont passibles de la sentence capitale dans 12 pays (Mauritanie, Somalie, Nigeria, Yémen, Arabie saoudite, Émirats arabes unis, Qatar, Iran, Pakistan, Afghanistan, Maldives et Malaisie) et dans 22 pays, l’athéisme est criminalisé.

Transposée au champ politique, cette violence est une façon détournée de faire taire les contestataires. Vous devenez « apostat » du simple fait d’avoir levé une pancarte ou osé relever la tête face à l’injustice. La persécution religieuse est l’arme la plus redoutable pour écraser la dissidence politique. L’islam contemporain n’a jamais mené de réflexion sérieuse concernant l’altérité et la pluralité. Là où il domine, les minorités sont réduites à la portion congrue. Là où il est minoritaire, il revendique son droit à la différence, sous l’impulsion des islamistes, pour se comporter comme s’il était majoritaire, faisant fi de l’ensemble. Deux problématiques se superposent alors et nous obligent à réfléchir sur les liens entre religion et politique : le statut de l’islam en Occident dans un environnement sécularisé et la transformation de l’islam en un islam hégémonique et conquérant.

Comment l’appréhender ? L’affaire Rushdie montre bien qu’on ne peut plus faire l’économie d’un tel débat. La mise à mort du romancier soulève aussi la question de la liberté de conscience des personnes nées dans une famille musulmane et vivant en Europe. À quel régime doivent-elles se conformer ? Les musulmans qui quittent leur religion de leur plein gré deviennent-ils de facto des justiciables de la mise à mort, y compris en Occident ? L’idée selon laquelle la filiation (le « sang ») fonde le régime de droit auquel un musulman doit se soumettre reste très forte. Autrement dit, un musulman est d’abord un sujet religieux appartenant à une communauté de croyants avant d’être citoyen.

En fait, Rushdie est-il anglais ? Indien ? Musulman ? Athée ? Tout ceci à la fois ? À qui appartient-il ? À la littérature ou à l’islam ? « À l’humanité ! » répondent des ex-musulmans réunis à Cologne le week-end dernier sous l’égide de l’Anglo-Iranienne Maryam Namazie, fondatrice du Council of ex-Muslims of Britain, et du célèbre biologiste et auteur Richard Dawkins. Pour exprimer leur solidarité avec le romancier, ils ont marché dans la ville avec des portraits de Rushdie pour célébrer la liberté et le droit à la dissidence. Sans lesquels la littérature ne pourrait aucunement prétendre à l’universel. Sans lesquels l’humanité ne serait qu’un troupeau de béni-oui-oui.”

  1. Ateisme d’Estat al règim nazi? I ara! No heu vist mai aquelles àliges que agafaven una creu gammada i estaven envoltades pel lema “Gott mit uns”? Si el meu alemany és bo, “Gott mit uns” significa “Déu amb nosaltres”. Potser sí que podia haver-hi hagut algun nazi que fos ateu, però el règim de cap manera. No deia el “Mein Kampf” que “lluitant contra el jueu estic acomplint l’obra del Senyor”?

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