Aqueix setembre proppassat ha inciat l’activitat a França el Centre de Prévention contre les Dérives Sectaires Liés a l’Islam, (CPDSI), creat a iniciativa de Dounia Bouzar, una antropòloga especialitzada en l’estudi i el tractament dels comportaments sectaris vinculats a l’islam però que són en realitat conductes antisocials més enllà de l’ortodòxia religiosa.
Les dimensions que ha assolit a França el fenomen del gihadisme només es poden explicar per l’existència d’un jovent desarrelat, sorgit de l’emigració africana, sense identitat definida, mancat d’expectatives de desenvolupament personal. La penetració de l’integrisme islàmic, sobretot mitjançant les xarxes socials, posa en crisi el sistema de valors republicans comuns a la societat francesa.
Aqueixa problemàtica pot donar-se també a Catalunya properament, és per això que la iniciativa de Dounia Bouzar, (a la que he anat seguint en diversos apunts d’aqueix bloc), és un pas endavant rellevant que va en la línia encetada pel col·lectiu “Ni putes ni soumises“, pel que fa als drets de les dones, i altres col·lectius musulmans favorables a la laïcitat.
Post Scriptum, 16 d’octubre del 2014.
Avui L’Orient-Le Jour publica una extensa informació extreta del Centre que dirigeix Dounia Bouzar sobre el miler de gihadistes francesos que són a Síria i Iraq lluitant com a milicians del Califat islàmic. Una de les dades més significatives és que el 70% provenen de famílies laiques, alguns fins i tot de llars jueves, i només el 20% són originàriament de religió musulmana, el fet que els conversos siguin majoria confirma el tractament com a víctimes de addiccions sectàries als joves que s’hi enrolen.
Post Scriptum, 11 de febrer del 2016.
Segons publica avui Le Monde Dounia Bouzar ha pres la decisió de no renovar el conveni amb l’Administració que li permetia finançar les activitats del (CPDSI) com a mostra de disconformitat amb la reforma constitucional en curs que preveu llevar la nacionalitat francesa als condemnats per gihadisme.
Post Scriptum, 24 d’octubre del 2016.
Dos antics membres de la redacció de Charlie Hebdo critiquen que qui fou un conegut gihadista aparegui ara com a col·laborador del projecte de desradicalització que dirigeix Dounia Bouzar: “Le plaidoyer de Patrick Pelloux et Zineb El Rhazoui pour une meilleure déradicalisation“, s’expressen avui a Le Figaro:
L’urgentiste et la journaliste, anciens membres de la rédaction de Charlie Hebdo, réagissent à l’annonce de la collaboration entre Dounia Bouzar et l’ex-mentor des Kouachi Farid Benyettou.
Patrick Pelloux, l’urgentiste et Zineb El Rhazoui, journaliste, (“Détruire le fascisme islamique”, Éditions Ring, 2016) sont des anciens membres de la rédaction de Charlie Hebdo. Ils ne croient pas en la déradicalisation de l’ancien leader de la filière des Buttes-Chaumont Farid Benyettou.
LE FIGARO.- Etes-vous choqués d’apprendre que Farid Benyettou travaille avec l’association de déradicalisation de Dounia Bouzar? Pourquoi?
Patrick PELLOUX. Je vais saisir la ministre de la Santé, lui demander que la Haute autorité de santé évalue les pratiques de déradicalisation. Sur quels critères scientifiques travaillent ces associations? Benyettou qui fait de la déradicalisation, c’est comme si on demandait à une marque de cigarettes de se charger des campagnes anti-tabac! C’est une injure. On nous fait croire qu’on est dans un film et qu’à la fin, même les méchants deviennent gentils. Je ne comprends pas les psychiatres qui font confiance à Beneyettou, ils sont dans l’imaginaire et la croyance.
Zineb EL RHAZOUI. On ne peut pas confier le chantier de la déradicalisation à des amateurs. Et surtout, nous voulons entendre les déradicalisés dire qu’ils désavouent l’idéologie islamiste. Entendre que Beneyettou fait de la déradicalisation est pour moi, de l’ordre du viol ou du pied de nez.
Comment s’y prendre pour déradicaliser?
Patrick PELLOUX. C’est comme pour les criminels sexuels, on ne sait pas réellement faire, comment les rééduquer, les déprogrammer. Ce qui est certain, c’est qu’il faut engager des personnels qualifiés comme des pychiatres, des psychologues, des assistantes sociales. L’Etat doit cesser de faire confiance à des personnalités dont les méthodes n’ont pas été évaluées.
Vous comparez l’islamisme au fascisme. Pourquoi?
Zineb EL RHAZOUI. Pour moi, le terrorisme n’a pas seulement des racines sociales ou pyschologiques. On doit comprendre que ces jeunes ont reçu un lavage de cerveau: c’est pourquoi il faut les choquer pour les réveiller. Or l’État français considère que l’on ne peut pas déradicaliser en parlant des Lumières ou de sciences, mais en disant qu’il s’agit juste d’expurger l’islam de ce qui nous ennuie, à savoir le terrorisme. Pour moi, la vraie déradicalisation, c’est la liberté de critiquer l’islam. Or aujourd’hui, ceux qui critiquent cette théologie vivent avec des gardes du corps. Aujourd’hui en France, on veut respecter l’islam mais, en réalité, c’est l’islamisme que l’on respecte. Par ailleurs, il faut comprendre que les vraies victimes du terrorisme ne sont pas ces radicaux mais nos amis de Charlie, les gens du 13 novembre, de Nice et leurs familles. Quand, après la Seconde Guerre mondiale, on a voulu se débarasser du nazisme, on n’a pas seulement puni les nazis mais également la littérature. On a interdit les manifestations pacifiques de l’idéologie nazie. On a fait porter le chapeau à une idéologie et pas seulement à des individus.
Us ha agradat aquest article? Compartiu-lo!