Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

24 de març de 2012
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“Le gang des barbares”, Mohamed Merah i el gihadisme emergent

Els assassinats de Tolosa i Montalbà a mans d’un gihadista gairebé adolescent, nascut a França, un delinqüent marginal sense estudis ni treball, mancat de cap sentiment religiós són un exponent de la franja de població de la qual es nodreix el gihadisme emergent a l’occident europeu, també a Catalunya.

 

Mohamed Merah tenia un perfil similar als components del “gang dels barbares”,  una colla de joves encapçalats per Yossouf Fofana que el 21 de gener del 2006 va segrestar un jove jueu, Ilan Halimi, creient que com tots els jueus son rics pagarien el seu rescat. Després de tres setmanes de maltractaments executaren la víctima sense haver aconseguit el seu propòsit no sense abans torturar-lo salvatgement. Al judici posterior que va condemnar els assassins, Fofana (penat a perpetuïtat com a autor material de la degolla d’Ilan Halimi) va adduir motivacions gihadistes a la seva acció i ho ha continuat fent des de la presó mitjançant missatges que fa arribar a la premsa.

Fofana i els seus còmplices mai van arribar a viatjar com Merah al Pakistan per incorporar-se a la gihad, però comparteixen una mena de sub-civilització obertament confrontada als valors democràtics i a les formes de vida de les societats on han nascut. L’islam no es per a ells una via d’expressió espiritual i religiosa sinó una referència mítica d’una abstracció totalitària a traves de la qual projecten el ressentiment  personal i col.lectiu contra una societat que no senten com pròpia. Adapten el discurs gihadista de l’integrisme islàmic i el fan seu adaptant-lo a una Europa on troben la connivència de l’antisionisme, la judeofòbia i  les reminiscències tardanes d’ideologies antiliberals com el nazisme i el comunisme.

Intel·lectuals musulmans assentats a Occident s’esforcen per desllindar l’islam del fenomen anti-social que representa el gihadisme europeu de nova generació. Així, Ishrad Manji denuncia la manipulació que mena als atemptats-suïcides, Tahar Ben Jalloun alerta de l’obsessió contra la sexualitat femenina com a causa de la violència contra les dones o Dounia Bouzar explica que la burca es una conducta sectària, no pas religiosa. Per la seva part, el col.lectiu “ni putes ni soumises“, creat fa una quinzena d’anys arran de l’assassinat “d’honor” d’una jove magrebina, malda per combatre les condicions soci-culturals que fan possible la conformació de guetos peri-urbans al marge de les formes de convivència i la legalitat republicana.

Malgrat aqueixes corrents humanistes favorables a la compatibilitat entre islam i laïcitat, (com expressa a l’article reproduït a l’apunt d’ahir d’Abdennour Biar) el discurs del regim totalitari de Teheran, l’èpica terrorista anti-israeliana i l’integrisme salafista alimenten l’imaginari del lumpen-proletariat que nodreix el gihadisme emergent a Europa mateix. La proposta d’una professora d’institut de Rouen d’observar un minut de silenci en memòria de Mohamed Merah, o la negativa d’alumnes musulmans a respectar en alguns col·legis el dol pels estudiants jueus assassinats a Tolosa son símptomes dels suport social del proto-gihadisme, almenys a Franca.

A Catalunya, malgrat que des de fa anys hom sap que es caserna d’hivern i lloc de pas dels grups gihadistes, la negativa a prendre consciència que la violència integrista d’arrel islamista pot crear un conflicte al nostre país s’explica per la resistència del progressisme fins ara ideològicament hegemònic a acceptar aqueixa eventualitat. Els “enemics” d’aqueixa Catalunya desorientada son els USA, el liberalisme, la “dreta” o Israel i no en poden reconèixer d’altre. Per això, des de La Vanguardia a Vilaweb, hom ha preferit acollir-se a la versió acomodatícia segons la qual Merah era un “llop solitari” o un malalt mental, quan els experts anti-terroristes adverteixen que aqueixa teoria no és sostenible.

Catalunya no té una classe política capaç de dirigir hores d’ara un conflicte amb l’ordre estatal espanyol, ni una estructura d’intel·ligència en disposició de prevenir altres dos conflictes potencials que es poden superposar, tot interferint-lo, al procés d’independència si efectivament s’engega. Aqueixes eventuals interferències contra-independentistes són la radicalització dels grups anticapitalistes de llarga trajectòria a Barcelona i l’emergència del gihadisme entre nosaltres.

Post Scriptum, 15 de novembre del 2017.

Aqueixa setmana el germà de Mohamed Merah ha estat condemnat a vint anys de presó per complicitat en un procés que ha tingut gran repercussió a França i arreu de la comunitat jueva, entre la qual destaca l’opinió d’un dels intel·lectuals de més prestigi, Manfred Gerstenfeld, que avui ha publicat un article al Jerusalem Post versionat al francès per JForum ahir amb el títol punyent, “La France a fabriqué des Merah et exposé ses citoyens”:

Au début de ce mois, Abdelkader Merah a été condamné à 20 ans de prison par un tribunal français[1]. Sa culpabilité a été démontrée comme membre d’une association de malfaiteurs dans le cadre d’une entreprise terroriste. Abdelkader Merah a eu énormément d’influence sur son jeune frère meurtrier, Mohammed Merah. L’analyse du milieu de la famille Merah nous apporte un aperçu déterminant dans les problèmes provoqués par la carte blanche donnée à une immigration massive, in contrôlée et non-sélective de Musulmans en Europe, ainsi que sur d’autres questions qui vont bien au-delà des crimes commis (directement ou indirectement) par les frères Merah et annoncent les suivants[2].

Les faits, tout d’abord. En mars 2012, Mohammed Merah, un Français né Musulmans de parents algériens, a tué un enseignant juif et trois enfants devant l’école juive Ozar haTorah de Toulouse[3]. Il venait de tuer, plusieurs jours plus tôt 3 soldats français en laissant un quatrième tétraplégique. Deux jours après ses meurtres devant et dans l’école juive, Merah a été tué après un siège de 36 heures et une fusillade avec la police française. On a ensuite découvert qu’il s’était rendu en visite dans plusieurs sites du Moyen-Orient et d’Asie Centrale, dont les zones tribales tenues par Al Qaïda et les Talibans au Pakistan[4].

Mohammed Merah a prétendu avoir trouvé la motivation de tuer des Juifs par solidarité avec les enfants palestiniens. Peu de temps après, le Premier Ministre palestinien de l’époque, Salam Fayyad, a pris ses distances avec Merah. Il a déclaré qu’on ne doit instrumentaliser les enfants palestiniens pour légitimer le terrorisme[5]. Fayyad a oublié de mentionner que les Palestiniens eux-mêmes, glorifient de façon routinière leurs propres meurtriers terroristes de civils israéliens depuis de très nombreuses années.

Selon le quotidien français « de référence », Le Monde, le père des Merah a déclaré que dans le but de défendre les Palestiniens, lui-même voulait devenir un terroriste-suicide. On cite aussi Souad Merah, la soeur aînée de Mohammed, disant qu’elle voulait se transformer en bombe humaine avec ses enfants, dans la clandestinité, parce que « Ce ne sont pas des innocents que l’on tue, mais des Impies ». En apprenant les meurtres commis par son fils Mohammed, la mère de Merah, Zoulikha avait déclaré : « Mon fils a mis la France à genoux[6]« . On ne sait absolument pas où est passée Souad Merah, sinon qu’elle pourrait être réfugiée en Algérie, non loin de chez son père, laissant un mari djihadiste en prison et des enfants derrière elle[7].

Plus tard, en 2012, le frère de Mohammed, Abdelghani Merah a publié un livre : » Mon frère ce terroriste ». Il a écrit que ses parents les ont éduquéés à devenir des antisémites fanatiques[8]. Lors d’un incident, Abdelkader a poignardé son frère Abdelghani et s’est retrouvé condamné à la prison.

Si les autorités françaises avaient vérifié le passé et les attitudes des immigrés nouveaux arrivants, les parents des Merah n’auraient jamais obtenu l’accès au territoire français. Pourquoi donc la France démocratique ayant un tel passé aussi sombre que celui de Vichy permet-elle aux antisémites les plus extrémistes de s’installer chez elle?

Une étude de la Ligue Contre la Diffamation (ADL) a découvert que le pourcentage d’antisémites en Algérie, Tunisie et Maroc sont de 87%, 86%, et 80% respectivement[9]. Avec de tels scores aussi élevés, on peut comprendre à quel point cette immigration massive incontrôlée en provenance de pays musulmans constitue l’événement le plus négatif pour les communautés juives d’Europe Occidentale, au cours de ces cinquante dernières années.

Les meurtres de Mohammed Merah ont généré un phénomène de « montée dans le train en marche » pour les crimes et délits à caractère antisémite. Selon l’organisation de défense, le Service de Protection de la Communauté Juive (le SPCJ), on a assisté en France à une augmentation de 58% des incidents antisémites en 2012, par rapport à 20111. On lit dans son rapport : « 2012 a été l’année d’une violence sans précédent contre les Juifs en France[10]« .

Parmi les apologistes de Mohammed Merah à l’époque, on trouve Tariq Ramadan, Professeur d’Etudes Islamiques Contemporaines à Oxford, et petit-fils de Hassan Al–Banna, le fondateur des Frères Musulmans. Il a récemment été mis en congé de l’Université après que deux femmes l’aient accusé de viols[11]. Cela vaut la peine d’analyser les techniques de blanchiment du meurtrier employées par Ramadan. Il commençait par falsifier la vision du monde de Mohammed Merah. Ramadan écrivait que : « Merah est un jeune désorienté dont la pensée n’est empreinte d’aucune valeur de l’islam ni d’idées racistes et antisémites ».

La seconde étape était de transformer Merah en victime. Dans les paroles de Ramadan, Merah était un « pauvre gars, coupable et sans aucun doute condamné, même si lui-même est une victime d’un ordre social qui l’a déjà condamné et des millions d’autres comme lui à une marginalité et à une non-reconnaissance de son statut de citoyen ayant des droits égaux et des chances égales ». Ramadan a ainsi transformé Merah en une pauvre victime de la société, à l’origine non-raciste, non-antisémite, et n’ayant rien à voir avec aucune idéologie musulmane[12].

Le philosophe français depuis, décédé, André Glucksmann, avait attaqué ces méthodes de blanchiment de Ramadan. Il écrivait alors : « Le bourreau était une victime et les victimes devaient ses bourreaux ». Glucksmann faisait aussi référence aux tueurs de masse fondamentalistes musulmans, qui disposaient d’un meilleur niveau d’éducation, en décrivant ceux qui ont massacré des milliers de personnes en Algérie, entre 1992 et 1997, comme étant fréquemment diplômés des lycées et universités[13].

Dans certains cercles, Merah est aussi devenu un héros. Une enseignante à Rouen avait été suspendue après avoir demandé à sa classe d’observer une minute de silence en faveur de Mohammed Merah[14]. Son syndicat était parvenu à la transformer en victime en disant qiu’elle avait des « problèmes psychologiques ». Une page Facebook glorifiant le meurtrier a été supprimée à la requête des autorités françaises[15].

Mohammed Merah a, depuis lors, été suivi par bien d’autres terroristes musulmans meurtriers en France. En 2015, certains se sont focalisés sur les Juifs comme dans le cas des meurtres de l’HyperCacher de la Porte de Vincennes[16], alors que d’autres se sont attaqués à des cibles spécifiquement françaises, comme sur les journalistes de Charlie Hebdo[17]. Pourtant, d’autres cibles françaises des attentats au hasard, comme dans les massacres du 13 novembre 2015 à Paris et du 14 juillet 2016 à Nice. A l’origine, il semble que les gouvernements français successifs ont exposé les Juifs de France à de grands périls disproportionnés par une politique migratoire très négligente. Mais, au fil des années, il s’est avéré clairement qu’ils ont aussi mis en grand danger l’ensemble de leurs citoyens.

Post Scriptum, 19 de març del 2019.

Set anys després dels assassinats comesos per Merah la comunitat jueva de Tolosa de Llenguadoc és assetjada quotidianament per actes antisemites de baixa intensitat davant la indiferència institucional i social.

Post Scriptum, 21 de març del 2022.

Avui, a Le Figaro, Gilles-William Goldnadel: «Dix ans après Mohammed Merah, l’antisémitisme islamiste continue de tuer».

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