Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

6 d'abril de 2013
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Govern d’unitat nacional al Líban ?

El diari de Beirut, L’Orient-Le Jour, analitzava ahir els pactes  institucionals segons els quals Tammam Salam ha estat proposat per ocupar el càrrec de Primer Ministre per la coalició 14 de març i el partit de la minoria drusa, (aqueix darrer fins fa poques setmanes donava suport a la coalició liderada per Hizbul·là). Això significa que “Teheran et Damas s’eclipsent, Riyad revient en force“,  el començament doncs del declivi de la influència iraniana i siriana sobre el país del cedre i el retorn de la tutel·la exercida per Aràbia Saudí. Avui mateix Salam ha estat nomenat  quasi per unanimitat ja que els xiïtes del Partit de Deu finalment s’han avingut a pactar un govern d’unitat nacional.

Post Scriptum, 13 d’agost del 2013.

L’anunciat govern d’unitat nacional presidit per Salam encara no s’ha constituït i els canvis de posició al si de les diferents formacions comunitàries libaneses son constants. Avui mateix, Michel Touma, analista de L’Orient-Le Jour publica aqueixa visió panoràmica sobre els xiites, “Problematique et derive chiites“.

Post Scriptum, 25 de febrer del 2016.

El Líban té finalment govern però no té cap d’estat des de fa més d’un any, una situació de bloqueig que explica Avi Isaacharoff en aqueix article titulat “Ce désordre qu’est le Liban“, aparegut a The Times of israel el proppassat 24 de gener.

Post Scriptum, 31 d’octubre del 2016.

Després de gairebé dos anys i mig sense president de la República i amb un govern -teòricament- d’unitat nacional paralitzat, avui el general maronita Michel Aoun, aliat d’Hizbol·là, ha estat escollit cap d’estat, esdevenint així novament un protectorat, fina ara de Síria, a partir d’ara directament d’Iran, el gran triomfador d’aqueix torcebraç geopolític que ha vençut la influència d’Aràbia Saudita i, de returc, d’uns EUA en retirada.

Post Scriptum, 6 de novembre del 2017.

L’article editorial d’avui a L’Orient-Le Jour de Beirut, signat per Ziyad Makhoul, (esmentat sovint en aqueix bloc) titulat “L’assassinat de Rafic Hariri, acte II“, avançat la hipòtesi segons la qual l’abrupta dimissió del primer ministre libanès Saad Hariri pot ser el preludi del declivi de l’hegemonia d’Hisbol·là i d’Iran sobre el Líban:

S’il ne fallait retenir qu’une chose qui résumerait parfaitement le House of Cards spectaculaire et hystérique de ce week-end, ce serait Hassan Nasrallah au cours de son intervention télévisée dominicale. Pour la première fois, le patron du Hezbollah apparaît en monsieur Tout-le-monde : excellent tribun, acteur consommé, il a totalement échoué, pourtant, à cacher à quel point il ne sait ni ne comprend ce qui s’est passé, ce qui se passe et ce qui se passera, et à quel point, comme pratiquement chaque Libanais, il a peur. Il faut reconnaître, à sa décharge, que la démission ex abrupto du Premier ministre Saad Hariri en direct de Riyad, le discours anti-iranien nucléaire qui l’a accompagné et la purge saoudienne orchestrée par Mohammad ben Salman, qui a immédiatement suivi, forment un triptyque-thriller d’une nébulosité infinie, tant en ce qui concerne leurs tenants et aboutissants que leurs répercussions sur la région en général et au Liban en particulier.

Dans ce cloaque de rumeurs, d’interminables intox et de quelques infos, twittées avec un sens hitchcockien de la mise en scène, cent et une questions restent sans réponses. Deux d’entre elles tournent en boucle depuis 48 heures au Liban : est-ce que la dynastie politique Hariri est à l’agonie et va bientôt disparaître, et est-ce que la guerre contre le Hezbollah se fera sur le sol libanais ou, dans une première étape, en Syrie (et si donc, corollaire immédiat, la livre libanaise sera dévaluée). Deux questions contre lesquelles butent, depuis l’annonce rocambolesque par Saad Hariri de sa démission, tellement de suppositions. De peurs. D’espoirs. De fantasmes, surtout.

La petite image reste plutôt floue. Un Libanais, dont le cœur, sans nécessairement pencher vers la Maison du Centre, loin de là, reste très sunnite, raconte pourquoi Mohammad ben Salman haïrait Saad Hariri, expliquant qu’à l’époque du roi Abdallah, au service duquel officiait, grâce à son père, Hariri Jr, ce dernier faisait la pluie et le beau temps dans l’antichambre du roi, faisant poireauter untel pendant des heures, ou accélérant, au contraire, l’audience d’un autre. Vrai ou faux, peu importe. Que le très jeune homme fort du royaume apprécie ou pas le PM démissionnaire, ou que ce dernier ait trempé jusqu’aux yeux, ou pas, dans la corruption en Arabie saoudite, importe peu. La question est simple : est-ce que le prince héritier saoudien, cornaqué minutieusement par l’administration Trump, a besoin de Saad Hariri au Sérail, ou ailleurs, c’est-à-dire en leader fort de sa communauté, pour la guerre qu’il veut voir menée contre l’axe iranien et contre le Hezbollah? Ou lui préfère-t-il, tactiquement ou stratégiquement, un Fouad Siniora qui a déjà fait ses preuves en 2006, un Achraf Rifi, un très pacifiste Nagib Mikati, ou même un sunnite prosyrien ?

La grande image n’est pas encore totalement formée, mais bien plus nette. Si l’on additionne la détestation par Donald Trump du régime iranien, la quasi-fin du processus d’éradication de l’État islamique en Irak et en Syrie, la détermination rageuse de Benjamin Netanyahu et de l’immense majorité des Israéliens à en finir définitivement avec le Hezbollah, et en se souvenant à quel point Moscou détesterait avoir Téhéran dans ses pattes dans une Syrie post-EI, mais aussi combien le Hezb est loin de faire l’unanimité parmi les Libanais eux-mêmes, le résultat est clair. Il y a un alignement des astres favorable à une attaque d’envergure contre le croissant (de plus en plus soleil) chiite. C’est-à-dire contre le bras armé des ayatollahs au Proche-Orient, installé aux portes et aux fenêtres de l’État hébreu : le Hezbollah. Une équation astrale dont la première victime expiatoire sera immanquablement le Liban. Et danser sur les ruines, à ce moment-là, sera juste obscène.

Quelle est désormais la place de Saad Hariri dans toute cette construction ? Et quelle place dans le cœur des Libanais après cette mise en scène désastreuse dans la capitale saoudienne, après ce renoncement spectaculaire, voulu ou imposé, à la posture, au poids et au prestige de la fonction du n° 3 de l’État libanais ? Comment oublier son père, qui, en 2004 et de Riyad même, le bras cassé en écharpe, tonnait à l’attention de Bachar el-Assad que personne ne donne des ordres à un Premier ministre du Liban ? L’héritier de l’un des leaders sunnites les plus influents de la région avant son assassinat en 2005 est dans de sales draps : que reste-t-il du legs politique, économique et psychologique de Rafic Hariri, très controversé, mais immense ? Et comment gérer désormais cette hideuse et létale haine sunnito-chiite, qui prend au Liban, comme pour tout le reste, des proportions dantesques ? Un Liban encore et toujours, et en même temps, chaudron idéal pour tous les apprentis sorciers de la planète et bûcher grandeur nature pour toutes les vanités.

Post Scriptum, 19 de novembre del 2017.

JForum publica la versió francesa de l’anàlisi que ha fet Debka sobre les causes reals de la fugida d’estudi del primer ministre Hariri ampliades amb informacions sobre els deutes que manté amb el personal francès acomiadat de les seves empreses fallides, raons que expliquen l’acollida que li dispensa el president Macron.

Post Scriptum, 27 de novembre del 2017.

Serge Frati, blocaire al The Times of Israel, hi publica avui un punyent article des del punt de vista israelià sobre les relacions franco-libaneses titulat: “La France soutient au Liban le statu-quo”.

Post Scriptum, 29 d’abril del 2018.

Joseph Maïla, un professor libanès a l’ESSEC de París, ha publicat al butlletí Policy Papers nº 16 editat en versió francesa per la fundació Konrad Adenauer, un article panoràmic sobre les eleccions legislatives d’enguany al Líban després de vuit anys de bloqueig parlamentari: “Liban 2018: des élections pour quoi faire ?

Post Scriptum, 6 d’abril del 2021.

Crisi de govern endèmica al Líban arran d’haver esdevingut un protectorat iranià, crònica de Jeanine Jalkh, avui a L’Orient-Le Jour: “Vers une réunion Hariri-Bassil à Paris ? La France songe à tenter un énième coup pour essayer de débloquer la formation du gouvernement.”

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