Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

13 de març de 2016
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Sis mesos d’intifada dels ganivets

El 13 de setembre començava la tercera intifada, denominada la dels ganivets pel fet que els atacants empren aqueixa arma, una pràctica comuna als grups jihadistes  que arreu del món cerquen assassinar jueus com s’ha vist fa uns dies a Uruguay i com passa cada cop més sovint a França.

És una intifada de baixa intensitat en comparació amb les dues anteriors quan es van generalitzar els atemptats suïcides però d’efectes psicològics i polítics profundament perversos. Com analitza Hélène Keller-Lind en un article del proppassat 9 d’aqueix mes al digital francòfon Desinfos.com: “USA et Israël condamnent, le Fatah de Mahmoud Abbas célèbre, la France justifie”.

La incapacitat de la dirigència palestina per negociar realment la pau amb Israel s’ha comprovat un cop més quan el vice-president del EUA Joe Biden els va proposar fa cinc dies un pla de pau de quatre punts que incloïa la capitalitat de l’Estat de Palestina a Jerusalem Est i Mahmud Abbas la va rebutjar.  Aqueixa actitud porta la majoria d’israelians a no creure viable una pau efectiva ni el reconeixement mutu dels dos estats i adaptar-se per a conviure definitivament amb la violència sense que hi hagi possibilitats de resoldre el conflicte per la via militar. Shmuel Trigano es pregunta avui al seu bloc del The Times of Israel si “Israël a-t-il perdu la volonté de vaincre ‘ que l’ha caracteritzat gins ara i li ha permès sobreviure als propòsits genocides dels seus enemics.

Malgrat aqueix condicionant Israel no deixa de prosperar en tots els àmbits, malgrat les campanyes de BDS, mentre la societat palestina resta estancada malgrat les ajudes internacionals indefinides. Per això, alguns militars israelians proposen afavorir l’activitat econòmica palestina, fins i tot al marge de l’ANP, amb un port a Gaza, però Hamàs tampoc està decidit a acceptar-ho malgrat que Turquia està disposada a finançar l’obra. Per tant, aqueixa intifada està cridada a durar en temps, tinguent en compte, a més, que el silenci i la passivitat internacional davant del terrorisme antijueu és la regla general.

Post Scriptum, 14 de desembre del 2017.

Jacques Benillouche publicà el proppassat 9 d’aqueix mes un interessant article al seu bloc Temps et contretemps titulat “Une troisième intifada improbable”:

Les événements, qui font suite à la reconnaissance par Donald Trump de Jérusalem comme capitale de l’État d’Israël, pourront difficilement conduire à une 3ème Intifada. Ce terme brûle la langue de tous les commentateurs. La colère suscitée par l’annonce de Trump coïncide exactement avec le trentième anniversaire de la première Intifada. Mais il est improbable que l’on retrouve aujourd’hui les mêmes ingrédients, sur la base de l’historique des deux premières Intifada.

L’analyse se fonde sur les expériences du passé. Les seuls points communs aux deux premières Intifada reposent sur l’impossibilité pour les politiques de fixer un horizon politique et un calendrier pour faire bouger les lignes dans la région. Tout est bloqué et aucune vision optimiste ne se distingue au loin. Certes, la situation est prise au sérieux par les dirigeants israéliens mais ils différencient les causes actuelles de celles qui prévalaient en 1987 et en 2000.

La première Intifada appelée «guerre des pierres» avait débuté le 9 décembre 1987 tandis que la seconde, appelée «Intifada Al-Aqsa», avait été lancée le 29 septembre 2000 à la suite de la visite d’Ariel Sharon sur l’esplanade du Mont du Temple. Chacune de ces révoltes, aux motivations différentes, constituait à la fois un affrontement direct avec les Israéliens et une réponse collective à des problèmes internes au peuple palestinien. Les jeunes Arabes tenaient à manifester leur colère contre les échecs et les divisions de leurs dirigeants accusés de népotisme et de corruption.

Après l’invasion du Liban de 1982, les Israéliens avaient forcé l’OLP (Organisation de libération de la Palestine) à quitter Beyrouth et à s’installer à Tunis pour diriger à distance les affaires de la Palestine. Les relations conflictuelles entre les dirigeants de l’intérieur et ceux de l’extérieur ont exacerbé les tensions entre la jeunesse palestinienne et ses chefs. Le 9 décembre 1987, il y a exactement trente ans, une insurrection populaire a surgi de nulle part, à laquelle personne n’était préparé. Elle dura cinq ans.

Une étincelle avait déclenché les troubles. Un accident de la route, impliquant un camion israélien et une voiture palestinienne, avait entraîné la mort de quatre passagers. Ce prétexte poussa la foule palestinienne à envahir la ville de Gaza pendant les funérailles, pour s’en prendre à l’armée israélienne dans le camp de réfugiés de Jabālīyah. Mais les véritables motivations étaient ailleurs. Les manifestants de 1987 voulaient prendre en main leur avenir, jusqu’alors géré par leurs dirigeants de l’étranger, et voulaient s’opposer aux luttes de factions en réclamant «l’unité nationale» et en fustigeant la désunion et la discorde. De nouveaux visages, jeunes pour la plupart, ont alors bataillé avec la vieille garde totalement dépassée. Marwan Barghouti et Hanan Ashrawi furent les personnalités à avoir émergé de la première Intifada. Parfaite inconnue jusque-là, elle incarna les «Palestiniens de l’intérieur», ceux de Gaza et de Cisjordanie par opposition à ceux de Tunis.

Israël avait réagi avec force à cette première Intifada qui avait été déclenchée sous le gouvernement de droite de Yitzhak Shamir et qui s’était poursuivie sous celui du travailliste Yitzhak Rabin. Les deux premiers ministres ont estimé qu’il fallait écraser la révolte avant qu’elle ne se propage mais ils s’étaient complétement trompés sur son origine en imputant à tort à Yasser Arafat l’instigation de la révolte pour redorer son blason. Les jeunes avaient agi d’eux-mêmes sans avoir été incités par des provocateurs politiques.

Les dirigeants palestiniens avaient alors pris le train en marche pour récupérer ce mouvement contestataire à leur profit en le structurant et en le noyautant par des militants expérimentés. Ils avaient créé une direction clandestine qui contrôlait l’Intifada depuis la Maison d’Orient à Jérusalem. Mais cette première Intifada fut une résistance non-violente avec des jets de pierres du côté palestinien comme seul aspect le plus violent.

La première Intifada conserve néanmoins une grande importance dans la conscience collective palestinienne, surtout chez les jeunes, qui continuent à considérer cette période de leur histoire comme une source d’inspiration pour tout futur «mouvement populaire contre l’occupation». La deuxième Intifada a été déclenchée dans la foulée des accords d’Oslo de 1993 qui avaient suscité beaucoup d’espoir mais qui avaient débouché sur un processus stérile puisque la situation sur le terrain n’avait pas évolué, à l’exception d’une autonomie financière obtenue par la direction palestinienne.

Cette deuxième révolte avait été à l’origine de l’arrivée au pouvoir d’Ariel Sharon et, parallèlement, de la cassure du mouvement palestinien en deux entités antagonistes, Fatah et Hamas. Elle eut pour conséquence d’inciter les Israéliens à créer le mur de protection et à multiplier les implantations chargées de mailler la Cisjordanie à des fins sécuritaires. Cette Intifada a eu lieu après l’avènement de l’Autorité palestinienne qui disposait d’armement léger dans les territoires. Elle s’est transformée en un soulèvement violent caractérisé par des échanges de tirs, des attentats-suicides et des agressions.

Mais elle s’est singularisée par le réveil nationaliste des Arabes israéliens, citoyens à part entière, qui ont protesté à Jérusalem et en Galilée pour aider leurs frères dans la défense d’Al-Aqsa. Ils ont payé un lourd tribut avec treize citoyens arabes israéliens tués par la police. Contrairement à ce qui a été écrit, c’est presque à reculons que Yasser Arafat dut se résoudre à accompagner cette nouvelle vague de colère parce qu’il craignait d’être emporté avec elle.

Aujourd’hui, le sentiment de désespoir est intense alors que les Américains ont échoué à imposer un règlement politique. Les constructions dans les implantations se multiplient, éloignant tout espoir de création d’un État palestinien indépendant et viable. La troisième intifada, que certains voient poindre à l’horizon, est liée au dilemme auquel est confronté le peuple palestinien dans le choix de l’une des trois stratégies qu’il peut suivre pour sortir de son conflit avec Israël. La première est diplomatique. Le président palestinien Mahmoud Abbas a recherché auprès des Américains leur implication plus directe et plus active dans le processus de paix. Or Barack Obama avait mis sa diplomatie en échec pour n’avoir pas fait bouger les lignes.

Benjamin Netanyahou s’est opposé ouvertement au gel de l’extension des implantations israéliennes et n’a pas donné à un président palestinien intransigeant le moyen de se prévaloir d’une quelconque avancée politique. Le deuxième choix implique une résistance civile, non violente, prônée au cas où les Palestiniens veulent éviter une rupture totale avec le gouvernement israélien qui repousserait alors aux calendes grecques l’émergence d’un État palestinien. Le cessez-le-feu fonctionne bien en Cisjordanie et il a l’avantage de ne pas porter atteinte aux conditions économiques de la population.

Même si les Palestiniens se plaignent de la présence militaire considérée comme humiliante et difficile, l’amélioration des conditions de vie est réelle. De son côté, le monde arabe se satisfait de cette situation de ni guerre ni paix. La troisième approche reste la résistance violente, l’Intifada, au moyen d’attaques contre les militaires et les civils israéliens. Bien qu’elle soit justifiée par une minorité de Palestiniens, elle semble aujourd’hui n’avoir la faveur que des jeunes qui regrettent la réaction timorée de dirigeants qui comptent sur un salut venu de l’étranger.

L’exemple du Hamas, qui gère d’une main de fer Gaza tout en s’opposant à la fois à la direction actuelle palestinienne et à Tsahal, commence à germer dans les esprits. Mais le seul frein à cette option réside dans la dépendance vis-à-vis de l’économie israélienne. Les Palestiniens constatent avec retard qu’ils ont eu tort de modifier leur structure sociale en réduisant le nombre d’agriculteurs au profit d’un prolétariat qui s’expatrie en Israël.

La situation politique est à présent bloquée. Sauf à choisir le suicide politique, le président palestinien Mahmoud Abbas n’a rien à gagner à susciter ces troubles car l’Intifada est une arme à double tranchant. Le soulèvement populariserait certes auprès des milieux internationaux la question palestinienne mais, elle risquerait de délégitimer une direction palestinienne déjà discréditée.

Les pays arabes, qui envisagent en majorité de nouer des liens politiques avec Israël pour contrer le danger iranien, verraient d’un mauvais œil les flambées de violence se propager au-delà de leurs frontières au moment où ils sont particulièrement inquiets de l’évolution des djihadistes de Daesh. Le gouvernement israélien hésite sur la meilleure méthode pour éteindre le feu, pour l’instant canalisé.

Mais l’État juif pourra difficilement, comme les fois précédentes, étouffer dans l’œuf un mouvement désordonné de jeunes non structurés et non dirigés par des leaders charismatiques. Il devra inventer une nouvelle stratégie quand les germes d’un soulèvement seront de plus en plus visibles en Cisjordanie. Étant donné que les jeunes émeutiers ne sont pas structurés et n’ont pas de chef qui les canalise, alors ils sont plus dangereux à neutraliser.

Nous assistons effectivement à des mini-Intifada un peu partout dans les territoires et à Jérusalem mais pour l’instant les dirigeants palestiniens ne dirigent pas ce mouvement d’émeutes. Le chef du Shin Beth ne pense pas qu’Abbas pourrait prendre la responsabilité d’un cycle de terreur et de violence, malgré ses menaces. Les émeutiers, non armés, semblent pour l’instant agir dans le cadre d’actions individuelles, certainement inspirées par les mots d’ordre d’illuminés diffusant leur haine par messages internet.

En 1987 et en 2000, les Palestiniens avaient un dirigeant charismatique en la personne de Yasser Arafat, épaulé du jeune Marwan Barghouti. En l’absence de leader légitime sur le terrain, il est difficile d’envisager une troisième Intifada. D’autre part, les Palestiniens ne sont pas unifiés et ne disposent pas d’une direction unique crédible au moment où le Fatah et le Hamas se déchirent. Tant qu’un Ben Gourion palestinien n’émergera pas de ce magma de dirigeants discrédités et corrompus, alors il n’y aura personne pour conduire les Palestiniens unifiés vers une troisième Intifada.

Si l’Autorité palestinienne a demandé aux Palestiniens de descendre dans les rues pour participer à des «journées de la colère» , elle n’est pas en mesure aujourd’hui de dicter, ou même de prévoir, le comportement de la rue palestinienne. Le gouvernement d’Abbas est faible parce qu’il est perçu comme corrompu et inefficace. La décision de Trump risque donc de détériorer encore sa légitimité. Or, toute Intifada, toute révolution, a besoin d’un bon leadership, fort et doté d’un programme clair soutenu par le peuple. Ce leadership manque et le peuple palestinien ne fait pas confiance à ses dirigeants. Des actions terroristes individuelles persisteront toujours mais elles n’auront pas le même impact international qu’une Intifada qui implique l’ensemble des Palestiniens.

Post Scriptum, 8 d’abril del 2022.

El general retirat de les FDI Yossi Kuperwasser ha publicat abans d’ahir aqueixa reflexió al CAPE de Jerusalem: “Les caractéristiques de la nouvelle vague terroriste.

La récente vague terroriste à l’intérieur de l’Etat d’Israël présente plusieurs caractéristiques qui la distinguent des attentats précédents dont celle de « l’Intifada des couteaux ». Trois des quatre terroristes étaient des citoyens arabes israéliens. De ce fait, les Juifs et également les services de sécurité ne s’attendaient pas que des Arabes israéliens seraient capables de commettre des attentats si ignobles. L’appartenance des auteurs à l’État islamique a été aussi une surprise car Daesh n’était pas organisé pour semer la terreur au sein de la population israélienne.

Le gouvernement israélien et les services de sécurité voulaient croire qu’en améliorant la situation économique en Cisjordanie et à Gaza, ils pourraient gagner une certaine accalmie temporaire, du moins durant le Ramadan et les fêtes de Paques. Accorder des fonds et des investissements au sein de la minorité arabe était également considéré comme un moyen de pouvoir s’intégrer dans la société israélienne et ainsi de les tenir à l’écart des activités violentes et criminelles.

Cependant, l’Autorité palestinienne, le Hamas et certains dirigeants arabes pragmatiques à l’intérieur d’Israël acceptent aisément les généreuses aides financières, mais ils ne peuvent contrôler totalement les menaces terroristes. En outre, l’Autorité palestinienne et le Hamas continuent partout d’attiser la terreur et la haine contre les Juifs. De nombreux Arabes israéliens se considèrent comme des Palestiniens et sont attachés à une lutte sans relâche contre le mouvement sioniste.

Les Israéliens s’étaient habitué aux attaques terroristes sporadiques en Judée-Samarie et à Jérusalem-Est mais le reste du pays jouissait d’une certaine accalmie et était considéré en sécurité relative. Les tirs de roquettes en provenance de Gaza ont été interceptés par Dôme de fer qui offrait un sentiment de protection. Toutefois, les coups de poignard par des loups solitaires et les voitures bélier à l’intérieur de la Ligne verte étaient inattendus et ont créé un sentiment d’insécurité et d’impuissance.

Lors de cette nouvelle vague, les Israéliens se rendent également compte que les attaques auraient pu entraîner de terribles massacres si les terroristes n’avaient pas été abattus aussi rapidement notamment par des passants armés. Dans ce contexte, grande est la frustration de l’opinion publique israélienne. Elle s’attendait à plus de vigilance de la part des services de sécurité et aussi à un système judiciaire plus énergique à l’égard des auteurs. Certes, il y a eu de nombreuses arrestations bien que tardives et des efforts non négligeables ont été réalisés accompagnés d’une augmentation du budget de la police.

La lutte contre le terrorisme devrait persister et inclure :

Une campagne de grande envergure pour saisir les armes illégales.
Appliquer des mesures sévères contre les incitateurs et adopter un dur traitement par les tribunaux à l’égard de tous ceux qui sont impliqués dans le terrorisme.
Réaffirmer le contrôle sur tous les territoires non gouvernés particulièrement dans certaines zones du Néguev.
Pourquoi cette vague de terreur s’est-elle produite maintenant ?

Cela semble provenir de plusieurs facteurs :

L’incitation continue de l’Autorité Palestinienne et des autres groupes terroristes.
La dévotion islamiste durant la période du Ramadan.
Les motivations nationalistes du “Jour de la Terre”.
L’inspiration du “succès” des attaques et du fait que la question palestinienne est à l’ordre du jour.
Le récent Sommet du Néguev avait exclu la participation des Palestiniens. La condamnation des attaques par les ministres arabes des Affaires étrangères et aussi par le président turc Erdogan ont en effet mis en évidence la profondeur du changement dans la région suite aux accords d’Abraham.

Le président de l’AP, Mahmoud Abbas, est responsable d’une grande partie de l’incitation, notamment par son insistance à payer des salaires aux terroristes emprisonnés et des allocations mensuelles aux familles des auteurs tués. Au départ, Abbas avait hésité à condamner les attentats de Béer Shéva et Bné Brak et ce n’est qu’après de fortes pressions israéliennes et américaines qu’il a émis une timide condamnation. En revanche, le mouvement Fatah, qu’il dirige, et sa branche terroriste, les Brigades Al-Aqsa, ont applaudi et salué les auteurs.

Cette vague de terreur se poursuivra-t-elle ?

Les groupes terroristes soutenus par l’Iran, tels que le Jihad islamique palestinien et le Hamas, pourraient lancer des attaques plus organisées et appeler les Arabes des territoires et d’Israël à participer à la campagne de terreur. En cas d’échec, l’option d’attaques terroristes et de tirs de roquettes depuis Gaza pourrait se reproduire.

Israël doit maintenir ses troupes en alerte très élevée et sur tous les fronts. Enfin, il est évident que si les États-Unis et l’Iran parviennent à un accord sur le nucléaire, les fonds iraniens disponibles seront destinés aux groupes terroristes.

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