Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

3 de gener de 2024
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Pierre-André Taguieff: “Pourquoi la chasse aux vieux mâles blancs hétéros ? Soubassements politiques et culturels de l’affaire Depardieu”

Anàlisi de Pierre-André Taguieff del “cas Depardieu” publicada ahir a la Revue Politique et Parlamentaire:

Croire fermement que la “blanchité ” est le principe du Mal, c’est là adhérer à la croyance raciste postulant que “les Blancs” sont l’incarnation du diable. Le diable, c’est-à-dire, en termes actualisés, la source de toutes les discriminations, oppressions et violences[1]. Car c’est au nom de l’antiracisme que “les Blancs” sont diabolisés, ou, plus précisément, “racisés” à leur tour. 

L’idéologue étatsunienne Robin DiAngelo, dans son best-seller intitulé White Fragility publié en 2018 et présenté comme un manuel antiraciste, a clairement résumé cette vision négative des “Blancs” : “L’identité blanche est intrinsèquement raciste ; les Blancs n’existent pas en dehors du système de la suprématie blanche[2]“.  Cette “chercheuse en études sur la blanchité” (“Scholar of Whiteness Studies”) après avoir été une spécialiste de la “formation à la diversité”, se montre aussi dogmatique que péremptoire : “Seul le groupe dominant peut être raciste, sexiste, classiste. Seuls les Blancs peuvent être racistes[3]“.  Tel est en effet le dogme fondamental du néo-antiracisme : “Les Blancs seuls sont racistes”.  Le sous-entendu est parfois explicité par des néo-antiracistes les plus fanatiques affirmant que “les Blancs sont (…) malades d’une maladie qui s’appelle le racisme (…) et qui les affecte tous, sur des modes différents, même (…) lorsqu’ils ne sont pas des racistes[4]“. Le dogme central doit donc être ainsi reformulé : “Tous les Blancs, et eux seuls, sont racistes”.  Cette forme sophistiquée du “racisme anti-Blancs” consiste à essentialiser “les Blancs” comme racistes, et ce, en prenant la posture de l’antiraciste, marquée par l’indignation. C’est là l’antiracisme raciste diffusé par les milieux dits wokistes aux États-Unis, désormais en voie d’acclimatation rapide dans les sociétés démocratiques européennes.

Et pourtant, l’existence du “racisme anti-Blancs” ne cesse d’être niée par des “académo-militants[5]” prétendant s’exprimer au nom des “sciences sociales”, suivis aveuglément en cela par la plupart des militants d’extrême gauche. Mais la négation du “racisme anti-Blancs” n’est que l’une des négations idéologisées qu’on rencontre dans le discours néo-gauchiste contemporain, les deux autres portant respectivement sur l’islamo-gauchisme[6] et le wokisme[7]. La négation du “racisme anti-Blancs”, ce contre-racisme ou ce “racisme inversé” qui gêne tant les antiracistes, est le propre des demi-savants engagés dans la défense inconditionnelle d’une cause, celle des peuples non-blancs ou des minorités non-blanches, érigée en cause sacrée des victimes. Intersectionnalité oblige, la négation du “racisme anti-Blancs” s’accompagne de celle du contre-sexisme nommé androphobie ou misandrie, cette haine des mâles humains.

La compétence qu’on peut reconnaître aux demi-savants est ce savoir-faire consistant à éviter avec panache de dire la vérité quand on la connaît et à refuser de regarder en face la réalité tout en la remplaçant par une fiction conforme à un dogme idéologique. Spécialistes du triple saut rhétorique en hauteur, ils satisfont leurs intérêts par leur posture “négationniste” ou “inexistentialiste[8]” sur la question. Les vrais savants et les ignorants ordinaires sont mieux disposés à reconnaître l’existence du  “racisme anti-Blancs”, celle du wokisme, celle de l’islamo-gauchisme et celle du sexisme anti-mâles hétéros. Comme le disait le personnage de “vieux sage” joué par John Wayne dans Le grand McLintock(1963), western d’Andrew V. McLaglen : “Il est ignorant. Il ne peut s’empêcher de dire la vérité”.  Formule dont il convient toutefois de limiter la portée : l’ignorance n’est pas toujours la voie permettant d’accéder à la vérité. Mais elle a le mérite de ne pas alimenter la mauvaise foi et le goût des sophismes qu’on rencontre souvent chez les intellectuels, ces jongleurs d’abstractions au service de dogmes idéologiques.

Ayons à l’esprit la déclaration célèbre faite par Delphine Ernotte, au moment où cette ex-analyste financière venait d’être nommée présidente de France Télévisions, le 23 septembre 2015 sur Europe 1 : “On a une télévision d’hommes blancs de plus de 50 ans, et ça, il va falloir que ça change”. C’est ce “racisme anti-Blancs” soft doublé de misandrie qui, au nom de “la diversité”, fonde les mesures de discrimination positive prises par la direction de France Télévisions dans le recrutement de son personnel : des jeunes, des non-Blancs et des femmes. Réélue en 2020, cette présidente militante s’est donnée comme objectif prioritaire la présence de 25 % de “personnes non-blanches” à l’antenne. Il n’est pas excessif, dans son cas, de parler d’une croisade anti-blanche. Parmi ses nombreuses victimes, on compte les vieux mâles blancs Michel Field et David Pujadas.

Au principe des chasses à l’homme blanc hétérosexuel de plus de cinquante ans, lancées depuis quelques années par les néo-féministes radicales[9], on trouve le postulat selon lequel tous les mâles blancs hétéros peuvent être soupçonnés d’être des “porcs” à dénoncer et à exclure de l’espace public. L’idée flottante est que tous ne se comportent pas comme des “porcs-prédateurs”, mais que tous pourraient passer à l’acte selon les circonstances. C’est là une forme exacerbée de “racisme anti-Blancs” intégré dans le discours militant néo-féministe moyennant son jumelage avec une extrême misandrie, celle qu’on rencontre dans les innombrables pamphlets répétitifs des activistes “queer” comme Alice Coffin affirmant à propos des hommes, en 2020, dans son essai Le Génie lesbien : “Il ne suffit pas de nous entraider, il faut, à notre tour, les éliminer[10]“.   Et l’élimination culturelle des indésirables est le premier geste à oser : “Les productions des hommes sont le prolongement d’un système de domination. Elles sont le système. L’art est une extension de l’imaginaire masculin. Ils [sic] ont déjà infesté mon esprit. Je me préserve en les évitant[11]“.  Son “féminisme” est fondé sur un dogme idéologique énoncé comme une accusation essentialiste : “Les hommes tuent les femmes. Sans relâche. Il les violent. Sans cesse. Ils les agressent, les harcèlent, les enferment, les exploitent[12]“.  À lire une diatribe aussi délirante, on est tenté de répliquer simplement, avec une pointe d’ironie : “Et la tendresse ?… Bordel !”.

À la question “Que faire ?”, la farouche guerrière “queer”, conseillère de Paris depuis le 28 juin 2020, répond : “À défaut de prendre les armes, organiser un blocus féministe. Ne plus coucher avec eux, ne plus vivre avec eux en est une forme. Ne plus lire leurs livres, ne plus voir leurs films, une autre. À chacune ses méthodes[13]“.   Dans cette perspective, tout est question de rapports de force et de pouvoir. Alice Coffin, qui voit partout des violences “systémiques” dont les femmes seraient les premières victimes, affirme à propos de la chasse au Depardieu : “On ne fait pas une chasse à l’homme, on fait une chasse à un système[14]“.  C’est là, pour celle qui se présente comme cofondatrice de l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique, se cacher derrière une minuscule dénégation.

Les néo-féministes misandres à la française se déchaînent contre Depardieu et d’autres vieux mâles blancs supposés violeurs, mais ne se mobilisent pas pour dénoncer les viols et les assassinats réels de femmes et de jeunes filles israéliennes par des jihadistes palestiniens le 7 octobre 2023.

Le double standard qui préside à ces indignations sélectives en dit long sur l’hypocrisie, la mauvaise foi, la tartufferie et les partis pris idéologiques des activistes néo-féministes. Dans l’univers mental bétonné de ces nouvelles dévotes, les violeurs et les tueurs du Hamas ne peuvent être de véritables mâles blancs haïssables. Ils sont avant tout des victimes de l’islamophobie et du colonialisme des “sionistes” et des Occidentaux blancs judéo-chrétiens, des victimes qui se révoltent contre leur condition de personnes “dominées” et “opprimées” en accomplissant d’héroïques actions de “résistance”. C’est ainsi que le catéchisme décolonial et wokiste fabrique des sectaires et des aveugles.

Dans le monde affectivo-imaginaire du néo-gauchisme d’orientation wokiste, la haine du Blanc va de pair avec la haine du vieux mâle hétéro, le premier accusé de colonialisme et de racisme, le second de sexisme et de propension aux violences sexuelles. La pratique du lynchage médiatique des célébrités incarnant le type répulsif du vieux mâle blanc s’est banalisée, comme le montrent les affaires Polanski, Matzneff, Besson, Hulot, Bourdin, Darmanin (exceptionnellement jeune) ou Depardieu, affaires généralement classées sans suite ou aboutissant à des non-lieux, la difficulté étant, il est vrai, de prouver ou d’infirmer une accusation de viol quand la plainte est déposée longtemps après le fait incriminé. Mais, sans attendre les résultats des enquêtes, des noms sont jetés en pâture à l’opinion par les médias et les réseaux sociaux. Oubliant la présomption d’innocence, la presse dite de gauche s’est déchaînée vertueusement contre Gérard Depardieu, dénoncé et condamné avant d’être jugé[15]. La parole des femmes supposées victimes étant désormais sacrée, un mâle blanc accusé d’agression sexuelle ne peut jamais plus être présumé innocent. Sa culpabilité est perçue par beaucoup comme définitivement prouvée par le seul fait qu’il a été dénoncé par des victimes, qu’elles soient plaignantes ou non. En un mot : toutes victimes, tous coupables. Le président Macron, coupable d’avoir proféré le 20 décembre 2023 sur le plateau de “C à vous” quelques évidences sur le comédien (et non l’homme) Gérard Depardieu – “un immense acteur” qui “a fait connaître la France” et “rend fière la France”, etc. – en appelant au respect de la présomption d’innocence et en déclarant “Je déteste les chasses à l’homme”  (Qui n’est pas d’accord ?)[16], est accusé par le tribunal d’inquisition MeTooMedia d’avoir “validé la culture du viol au plus haut sommet de l’État[17]“. Comment ne pas rappeler ici la phrase de François Ponsard faussement attribuée au sapeur Camember : “Lorsque les bornes sont franchies, il n’y a plus de limites” ? L’outrance emporte tout, mais surtout le goût du débat démocratique, qui suppose le souci de la mesure. L’outrance intimidante tue la liberté de discussion.

Mais il faut pointer aussi la singularité du cas “Gégé”, en distinguant soigneusement l’homme du comédien. Car Gérard Depardieu, avec l’âge (75 ans) à force d’excès en tout genre, a perdu son charme de jeune voyou sympathique doté du sens de l’humour tandis qu’il devenait de plus en plus lourd et vulgaire dans ses provocations. D’où, face à son physique difforme, sa trogne d’ivrogne, son comportement de soudard et ses déclarations graveleuses, les réactions de dégoût qu’il suscite chez beaucoup, relevant autant de la grossophobie et de l’”âgisme” que d’un vertuisme puritain inédit inculqué par les prêcheurs wokistes[18]. Sans oublier, chez certains et certaines, la part de la jalousie ou du ressentiment, ou plus simplement la haine des puissants jugés trop longtemps impunis[19], cette haine de “ceux d’en haut” dans laquelle on voit souvent, non sans raison, l’un des moteurs des réactions populistes.

La thèse de l’impunité-immunité dont bénéficieraient les “hommes de pouvoir”, en particulier ceux censés commettre des violences sexuelles, a été intégrée dans le discours d’accusation standard visant Depardieu[20]. La “contre-tribune des artistes”, publiée le 29 décembre 2023, signée notamment par le rappeur judéophobe Médine[21] et la décoloniale indigéniste Rokhaya Diallo, reprend le cliché néo-féministe : “Brisons la loi du silence, contre le silence complice, brisons l’écho de l’impunité”.  L’objectif n’est plus seulement de culpabiliser, il est aussi et surtout d’intimider les éventuels défenseurs de Depardieu, réduit à un criminel infréquentable et indéfendable. Il s’agit, pour ces belles âmes engagées, de “ne pas laisser tranquilles des agresseurs, des violeurs, des oppresseurs”, de faire “qu’ils ne puissent plus penser qu’ils peuvent agir en toute impunité[22]“. C’est là ériger le harcèlement, après la dénonciation publique, en instrument principal d’une noble croisade purificatrice. De quoi faire oublier à la fois le grand comédien et la présomption d’innocence. Il est hautement probable que le biais de confirmation a joué un grand rôle dans la crédibilité accordée aux accusations de viols ou d’agressions sexuelles lancées contre lui. “Gégé” le trublion est devenu la face visible et répulsive du “patriarcat blanc” et des “violences systémiques”.

Il y a plus significatif et inquiétant à la fois : les accusateurs de l’homme Depardieu semblent beaucoup plus choqués par ses écarts de langage et ses comportements provocateurs que par son exil fiscal et le fait qu’il a pris la nationalité russe en janvier 2013, affirmant alors qu’il “aime beaucoup” le président Poutine, faisant l’éloge de la “grande démocratie russe” et célébrant son “ami” Ramzan Kadyrov.

La dénonciation des mâles blancs supposés prédateurs permet de donner un parfum de vérité à la croyance “révolutionnaire”, partagée par tous les courants néo-féministes, selon laquelle “le vieux monde craque[23]“, diagnostic répété triomphalement par la militante Emmanuelle Drancourt, présidente de l’association MeTooMedia. Cet “ancien monde” censé disparaître sous leurs yeux dans les oubliettes de l’Histoire est celui “d’avant MeToo”, donc d’avant 2017, affirment avec satisfaction les activistes de MeToo. L’annonce de la fin du patriarcat blanc comporte la promesse de l’entrée dans un monde nouveau. Ce “novisme” est porté par une démagogie jeuniste sommaire, écho du “Vous êtes vieux !” des soixante-huitards. Mais ces derniers sont désormais eux-mêmes victimes de leur jeunisme, avec le thème anti-Depardieu emprunté à l’air du temps : “Ok bommer”, c’est-à-dire “cause toujours, baby-boomer“. Leur diagnostic vaut pour un message d’espoir : la domination des boomers – les individus nés entre 1946 et 1964 – a atteint la limite d’âge. Jouant la carte de la rupture intergénérationnelle, les néo-féministes de MeToo ont ainsi découvert avec ravissement que la moyenne d’âge des signataires de la tribune dénonçant le lynchage de Gérard Depardieu[24]était de 69 ans[25]. Voilà qui, selon elles, suffit à disqualifier lesdits signataires. Tel est le visage du nouveau terrorisme intellectuel s’appuyant sur une utopie de purification sociale et mentale qui, par son jeunisme, séduit particulièrement les jeunes.

La génération wokisée qui se mobilise pour ces chasses aux “porcs blancs” est le produit du mariage de l’antiracisme leucophobe qui a explosé après le meurtre de l’Afro-Américain George Floyd le 25 mai 2020 à Minneapolis, exploité par le mouvement BLM (Black Lives Matter), et du néo-féminisme misandre délirant du mouvement #MeToo[26], qui a pris son essor à l’occasion de l’affaire Weinstein, commencée en octobre 2017. La bestialisation du vieux mâle blanc devenu un sale mâle blanc violeur ne manque pas au tableau, comme on peut en juger à lire ce pieux appel à l’extermination dont la cible principale est Gérard Depardieu :

“La bête ne veut pas mourir. On a cru pourtant qu’on avait fini par la toucher, et peut-être même l’anéantir, la chasser de nos consciences. Sale bête qui violait des enfants au nom d’une prétendue liberté sexuelle, comme si les enfants lui appartenaient, comme s’ils n’étaient que des jouets dans ses grosses mains souillées. Sale bête qui méprisait, dénigrait, violait des femmes comme si elles n’étaient que des objets, pouvant tout entendre, tout supporter, tout accepter. (…) La bête ne veut pas mourir. Mais nous devons continuer de la combattre, sans relâche[27]“.

L’objectif est aussi clair que bien connu : “Du passé faisons table rase”. Cette guerre intergénérationnelle est pensée par les néo-féministes intersectionnalistes sur le modèle de la tabula rasa des révolutionnaires jacobins et marxistes. La haine du “monde d’avant” prend ainsi le visage de l’espoir d’un monde nouveau. Un monde idéalement sans mâles blancs hétéros. Un monde sans le moindre Polanski ni le plus petit Depardieu. Pour s’en convaincre, il suffit de se mettre à l’écoute de l’alter-anthropologue Alice Coffin se référant à la parole autorisée d’une de ses éminentes collègues de bureau médiatique : “Quand Caroline De Haas affirme qu’un homme sur deux ou trois est un agresseur, un torrent d’insultes se déverse. Pourquoi ? C’est l’évidence ? Depuis les débuts de l’humanité, on est même très loin du compte[28]“.   Un monde parfait serait un monde dans lequel ne survivraient, étroitement surveillés, que quelques vieux “sales mâles blancs” mis hors d’état de nuire et surtout de se reproduir.

Notes

[1] Pierre-André Taguieff, L’Imposture décoloniale. Science imaginaire et pseudo-antiracisme, Paris, Éditions de l’Observatoire / Humensis, 2020, pp. 154-159, 263-279.

[2] Robin DiAngelo, White Fragility: Why It’s so Hard for White People to Talk About Racism, Boston, Mass., Beacon Press, 2018, p. 149.

[3] Robin DiAngelo, dans la vidéo « Evergreen et les dérives du progressisme », 8 juillet 2019, https://www.youtube.com/watch?v=u54cAvqLRpA&t=7s.

[4] Pierre Tévanian, « Réflexions sur le privilège blanc », in Sylvie Laurent & Thierry Leclère (dir.), De quelle couleur sont les Blancs ?, Paris, La Découverte, 2013, p. 26.

[5] Nathalie Heinich, Ce que le militantisme fait à la recherche, Paris, Gallimard, coll. « Tracts », 2021

[6] Pierre-André Taguieff, Liaisons dangereuses : islamo-nazisme, islamo-gauchisme, Paris, Éditions Hermann, 2021, pp. 65-108.

[7] Nathalie Heinich, « L’entrisme sémantique du wokisme », 28 décembre 2023, https://www.telos-eu.com/fr/societe/lentrisme-semantique-du-wokisme.html.

[8] J’emprunte le terme et son emploi ironique à Marcel Gauchet, « De l’inexistentialisme », Le Débat, n° 1, mai 1980, pp. 25-27.

[9] Voir Sabine Prokhoris, Les Habits neufs du féminisme, Paris, Éditions Intervalles, 2023.

[10] Alice Coffin, Le Génie lesbien, Paris, Grasset, 2020, p. 39.

[11] Ibid.

[12] Ibid., p. 195.

[13] Ibid., p. 229. Alice Coffin.

[14] Alice Coffin, interview sur BFMTV, 27 décembre 2023.

[15] Voir par exemple Mathilde Blottière, « Gérard Depardieu dans le viseur de “Complément d’enquête” : des images inédites et choquantes », 7 décembre 2023, https://www.telerama.fr/television/gerard-depardieu-dans-le-viseur-de-complement-d-enquete-des-images-inedites-et-choquantes_cri-7030150.php; Laurent Boyet, « Ils défendent Depardieu, nous, nous nous rangerons toujours du côté des victimes », 26 décembre 2023, https://www.liberation.fr/idees-et-debats/tribunes/ils-defendent-depardieu-nous-nous-nous-rangerons-toujours-du-cote-des-victimes-20231226_ADCNOGFBBVFB7GWPNZOM2BGYQ4/;  Raphaëlle Bacqué & Ariane Chemin, « Le cas Depardieu brouille tous les repères… jusqu’à ceux d’Emmanuel Macron », 27 décembre 2023, https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/12/27/le-cas-depardieu-brouille-tous-les-reperes-jusqu-a-ceux-d-emmanuel-macron_6207910_823448.html.

[16] Voir Corinne Lhaïk, « Ce que l’affaire Depardieu dit de Macron », 27 décembre 2023, https://www.lopinion.fr/politique/ce-que-laffaire-depardieu-dit-de-macron.

[17] Emmanuelle Drancourt et al., « Affaire Depardieu : “Monsieur le président, vos paroles dénient à toutes les femmes victimes de violence le droit à être entendues et crues” », 27 décembre 2023, https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/12/27/affaire-depardieu-monsieur-le-president-vos-paroles-denient-a-toutes-les-femmes-victimes-de-violence-le-droit-a-etre-entendues-et-crues_6207884_3232.html#. Voir aussi Virginie Ballet, « Macron-Depardieu. Lutte contre les violences sexuelles en France : entre les discours et les actes, les grand décalage », 22 décembre 2023, https://www.liberation.fr/societe/droits-des-femmes/lutte-contre-les-violences-sexuelles-entre-les-discours-et-les-actes-le-grand-decalage-20231222_S3VTQ5IQMNAPJF47GN6BFEJA2U.

[18] Voir Marc Alpozzo, « Depardieu, un corps rabelaisien au pays des wokes », 25 décembre 2023, https://www.entreprendre.fr/depardieu-un-corps-rabelaisien-au-pays-des-woke/;  Sabine Prokhoris, « Retour sur un vent de folie », 26 décembre 2023, https://www.causeur.fr/retour-sur-un-vent-de-folie-272271; Laurine Martinez, « À la guillotine, et cetera », 27 décembre 2023, https://www.tribunejuive.info/2023/12/27/a-la-guillotine-et-cetera-par-laurine-martinez/.

[19] Chloé Morin, « Les Français, bien plus sévères qu’Emmanuel Macron en matière de violences sexuelles et sexistes ? », 28 décembre 2023,  https://atlantico.fr/article/decryptage/les-francais-bien-plus-severes-qu-emmanuel-macron-en-matiere-de-violences-sexuelles-et-sexistes-sondage-opinion-metoo-gerard-depardieu-cinema-culture-petition-cancel-culture-citoyens-chef-de-l-etat-president-de-la-republique-chloe-morin.

[20] Voir par exemple Bérénice Hamidi, « Affaire Depardieu : les artistes qui ont signé la tribune en faveur de l’acteur montrent leur propre “sentiment de culpabilité”, analyse une chercheuse » (propos recueillis par Violaine Jaussent), 26 décembre 2023, https://www.francetvinfo.fr/culture/cinema/depardieu/affaire-depardieu-les-artistes-qui-ont-signe-la-tribune-en-faveur-de-l-acteur-montrent-leur-propre-sentiment-de-culpabilite-analyse-une-chercheuse_6267018.htmlid., interview sur BFM TV, 29 décembre 2023 : Depardieu « bénéficie de l’impunité de tous les hommes de pouvoir ». Illustration du wokisme universitaire, l’activiste Bérénice Hamidi, enseignante-chercheuse (maîtresse de conférence) en Études théâtrales, Université Lumière Lyon 2, et membre de l’Institut universitaire de France (!), est ainsi présentée en tant que chercheuse : « Ses recherches croisent sociologie, esthétique et études culturelles dans une perspective intersectionnelle. Elle s’intéresse aux enjeux politiques des représentations culturelles (théâtre, cinéma, séries, romans). Comment les œuvres reproduisent/transforment-elles les rapports de domination ? Pourquoi le théâtre public et le cinéma opèrent-ils comme caisse de résonance des controverses qui agitent le débat politique et médiatique (blackface, culture du viol etc.) ? » ; https://expertes.fr/expertes/72343-b%C3%A9r%C3%A9nice-hamidi/.

[21] Voir Pierre-André Taguieff, Le Nouvel Opium des progressistes. Antisionisme radical et islamo-palestinisme, Paris, Gallimard, coll. « Tracts », 2023, pp. 22-31.

[22] « Depardieu : contre-tribune des artistes », 29 décembre 2023, https://blogs.mediapart.fr/cerveaux-non-disponibles/blog/291223/depardieu-contre-tribune-des-artistes.

[23] Emmanuelle Drancourt, interview sur BFM TV, 27 décembre 2023.

[24] Tribune collective, « “N’effacez pas Gérard Depardieu” : l’appel de 50 personnalités du monde de la culture », 25 décembre 2023,  https://www.lefigaro.fr/vox/culture/n-effacez-pas-gerard-depardieu-l-appel-de-50-personnalites-du-monde-la-culture-20231225. Sur la valse des tribunes pour et contre, voir Nora Bussigny, « Pétitions : quand les artistes (se) divisent », 28 décembre 2023, https://www.lepoint.fr/postillon/petitions-quand-les-artistes-se-divisent-28-12-2023-2548494_3961.php.

[25] Emmanuelle Drancourt, interview sur BFM TV, 26 décembre 2023.

[26] Voir Sabine Prokhoris, Le Mirage #MeToo. Réflexions à partir du cas français, Paris, Le Cherche Midi, 2021 ; id., « Le néo-féminisme est-il un mouvement totalitaire ? » (propos recueillis par Marc Alpozzo) , 28 août 2022, https://www.entreprendre.fr/le-neo-feminisme-est-il-un-mouvement-totalitaire/.

[27] Laurent Boyet, « Ils défendent Depardieu, nous, nous nous rangerons toujours du côté des victimes », art. cit.

[28] Alice Coffin, Le Génie lesbienop. cit., p. 223.

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