Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

2 de març de 2024
0 comentaris

Llibres (CCXII)

“Le Frérisme et ses réseaux”, Florence Bergeaud-Blackler,(Odile Jacob, París, 2023).

Segueixo les intervecions mediàtiques i els escrits d’aqueixa antropòloga francesa (Burdeus, 1964), dedicada a l’estudi de l’islamisme a les societats europees i a l’antisemitisme contemporani. Una tasca introbable a les universitats catalanes on campa l’islamo-gauchisme i el progressisme woke.  Ella mateixa es presenta i identifica els seus objectes de recerca: “Je suis chargée de recherche CNRS (HDR) au Groupe Sociétés Religions Laïcité GSRL, unité mixte de recherche EPHE/CNRS, à Paris Sciences et Lettres Université, sur le campus Condorcet.

Titulaire d’un doctorat en anthropologie, je me suis spécialisée dans l’étude des normativités islamiques en contexte séculier. Je me suis inspirée notamment de la sociologie pragmatique et de l’économie des conventions pour analyser les relations entre économie, religion et politique dans un monde globalisé. Quel rôle joue l’économie dans la formation de la norme religieuse. A l’inverse comment le religieux pénètre-t-il l’économie ? Le marché peut-il véhiculer une norme religieuse ? La norme religieuse reflète-t-elle une rationalité économique particulière ?

Ces recherches m’ont conduit à étudier les procédés d’endoctrinement salafi (regroupant les versions fondamentalistes et politiques de l’islam) qui combinés aux logiques politiques, marchandes néo-libérales, post-modernes, favorisent la mise en place d’écosystèmes halal. Une synthèse de mes réflexions sur les Frères musulmans en Europe, et leur idéologie que j’appelle « frérisme » est proposée dans  : le Frérisme et ses réseaux (Odile Jacob). Je propose d’articuler les trois dimensions fondamentales du frérisme (ces VIP de l’islam) : la Vision, l’Identité, le Plan.

Je définis le frérisme comme une forme particulière d’islamisme née à partir des années 1960 dans les démocraties libérales. Son but est la transformation de la société moins par le politique, que par la culture, l’économique et le social. Le frérisme n’est pas un courant théologique, ni une école juridique, c’est un mouvement qui se donne pour mission d’organiser et conduire la marche de tous les musulmans du monde vers un même objectif  : le califat, ou en termes modernes : la société islamique mondialisée.  Il s’agit d’une utopie politico-religieuse qui génère des effets très concrets aujourd’hui. La doctrine fondamentale de ce mouvement est la wasatiyya (l’islam du juste milieu) un terme repris et élaboré par l’un de ses principaux mentor Youssef Qaradawî lequel s’est inspiré d’Hassan el Banna fondateur de la confrérie des Frères musulmans et de l’indopakistanais Abul A’la Mauwdoudi.”

El seu assaig és un compendi sobre la penetració de l’islamisme a les societats secularitzades: “L’impact de la montée du fonamentalisme musulman n’est pas circonscrit à la population musulmane, il a modifié nos comportements, notre façon de penser, en conditionant notre expression. Nous n’avons cessé de revendiquer notre liberté d’expression, mais force est de constater qu’il y a des phrases qu’on s’interdit désormais de prononcer, par peur de souffrir ou de mourir” (pàgina 22).

D’entre les conclusions finals mereix destacar-ne aqueixa: “Réintroduire de débat critique dans le monde académique: La guerre menée par le frérisme est intellectuelle et mentale. Les universités sont les premières cibles de l’entrisme frériste pas l’islamisation de la connaissance. La critique des théories postislamistes et wokw, théories instrumentaalisées par le frérisme, doit pouvoir exister et s’execer pleinement au sein du monde académique. Ses lanceurs d’alerte ne doivent pas voire leurs séminaires et leur carrière entravés. La cancel culture doit disparaître des amphis. Si le wokisme est une falsification de la méthode scientifique, il doit pouvoir être défait par les armes de la critique et non censuré. Mais il importe d’être conscients que cette critique doit être menée avec fermeté et rigueur comme on combat des idées, mais aussi avec une vigilance particulière s’agissant d’une idéologie elle-même utilisée comme arme de combat. Les finacements, notamment européens, aux réseaux se présentant comme antiracistes mais luttant de fait contre les dispositifs de défense des démocraties (police, armée, renseignement) pour les rendre inopérants doivent cesser” (pàgina 340).

 

Deixa un comentari

L'adreça electrònica no es publicarà. Els camps necessaris estan marcats amb *

Aquest lloc està protegit per reCAPTCHA i s’apliquen la política de privadesa i les condicions del servei de Google.

Us ha agradat aquest article? Compartiu-lo!