Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

4 de febrer de 2024
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Dos estats: Israel/Palestina, el passat d’una il·lusió

Mentre la realitat de la guerra d’Israel per la seva supervivència front a l’atac de l’eix iranià s’allarga indefinidament, la ficció de la solució de dos estats és cada cop més una il·lusió alimentada pels EUA i els governs occidentals. Aqueixa era possible al 1947, però el món àrab la va rebutjar optant per la guerra, un plantejament inalterable fins avui. No hi ha cap proposta palestina disposada a reconèixer el dret del poble jueu a l’estat propi sobre la seva terra ancestral. L’antisemitisme global on convergeixen tots els totalitarismes aposta per la destrucció d’Israel ras i curt. Per això trobo molt lúcida la visió de la politòloga corsa Renée Fregosi exposada a Le Point fa quatre dies: “La solution à deux États”, une formule incantatoire ?

Á la suite du scandale de l’implication dans les massacres du 7 octobre 2023, de plusieurs employés de l’UNRWA dans la Bande de Gaza, au-delà de la suspension du financement de l’agence onusienne, c’est la question-même des “réfugiés palestiniens” qui est enfin posée. En effet, tandis que plus de 800 000 Juifs furent expulsés des pays arabes ou contraints à l’exil après 1947[1] sans que ne leur soit en rien reconnu un quelconque statut de réfugiés, ne serait-ce que temporaire, personne ne s’est s’offusqué jusqu’à aujourd’hui, ni même étonné de l’incongruité du statut de réfugiés à vie et sur plusieurs générations, dont bénéficient aux frais de la communauté internationale, les Arabes de Palestine qui ont quitté leurs villages entre 1947 et 1949 et de tous leurs descendants sans fin.

Par ailleurs, le règlement définitif de la question d’un État palestinien voisin de l’État d’Israël se repose avec acuité sous la forme “du jour d’après”. Or le problème des perspectives post-guerre Israël/Hamas à Gaza réside dans le manque flagrant d’interlocuteurs palestiniens véritablement désireux de prendre en charge un État palestinien. Car c’est une chose de proclamer l’existence de l’État “Palestine”, “au nom de dieu [sic] et du peuple palestinien” (comme l’a fait l’OLP en 1988)[2]et de faire campagne pour que cet État virtuel soit reconnu par les organisations internationales et tous les États de la planète[3], une autre est de prendre la responsabilité de sa création réelle et de sa gestion raisonnée en respectant son voisin l’État d’Israël.

Les belles âmes appellent aujourd’hui à la création urgente d’un État palestinien pour assurer “la paix au Proche-Orient”, bâtissent “une feuille de route vers la paix[4]” et exigent qu’Israël l’adopte sans délai. Certes, l’extrême droite israélienne travaille depuis longtemps à la construction dudit “grand Israël”, et aujourd’hui, elle est représentée dans l’alliance gouvernementale dirigée par Benjamin Netanyahu qui par ailleurs, a en tête un agenda tout personnel en poursuivant la destruction -indispensable au demeurant- des infrastructures du Hamas à Gaza.

Mais les dirigeants occidentaux semblent ignorer que si aujourd’hui une majorité d’Israéliens[5] (bien au-delà des soutiens à Benjamin Netanyahu) ne croient plus dans “La solution à deux États”, c’est que les massacres génocidaires du 7 octobres et les vagues d’antisémitismes qui ont immédiatement suivi, n’ont fait que confirmer ce sentiment qui n’a cessé de se renforcer au fil du temps : les leaders palestiniens quels qu’ils soient, ne veulent pas d’un État “à côté” d’Israël, quelles qu’en soient les frontières et la capitale. Ainsi, “un sondage réalisé trois semaines après les attaques a révélé que 28,6 % des Israéliens juifs étaient en faveur d’une solution à deux États, contre 37,5 % un mois plus tôt, selon le sondage Peace Index de l’université de Tel Aviv.[6]

Ce net décrochage dans l’opinion publique israélienne dû bien sûr au traumatisme des massacres, fait toutefois suite à une lente dégradation amorcée depuis les années 2000. Pourquoi le mouvement La Paix maintenant est-il à ce point affaibli ? Pourquoi le Parti travailliste est-il réduit à presque rien ? Ne serait-ce pas parce qu’en Israël, les partisans sincères de “La solution à deux États” n’ont jamais trouvé de partenaires palestiniens fiables après avoir signé des accords de paix ? Et que dire de tous ces kibboutzniks de gauche, massacrés le 7 octobre parfois grâce aux renseignements fournis par ces Gazaouis-mêmes qu’ils croyaient leurs amis et qu’ils avaient soutenus et aidés ?

D’ailleurs, le 17 janvier dernier, le chef du Hamas à l’étranger, Khaled Meshaal, n’a-t-il pas déclaré : “Nous rejetons l’idée d’une solution à deux États. Notre objectif est clair : un État palestinien du fleuve à la mer, du nord au sud. Le 7 octobre a renouvelé le rêve et l’espoir[7]” de cette Palestine. Si des naïfs ont voulu croire que le Hamas accepterait « un État dans les frontières de 1967[8]“, les voilà éclairés. Mais dans le fond, que le Hamas ne puisse être un interlocuteur pour mettre en œuvre à court terme “La solution à deux États”, cette opinion est très largement partagée. Simplement, cette position vient de loin et se trouve soutenue bien au-delà des groupes djihadistes palestiniens.

A l’époque de la Palestine mandataire sous domination britannique, les Arabes avaient refusé ouvertement le principe de l’existence d’un territoire national accordé aux Juifs, que ce soit sous la forme « d’un foyer national juif » selon la formule de la Déclaration Balfour en 1917 ou suivant un plan de partage proposé déjà par la “Commission Peel” en 1937[9] puis dans le “Livre blanc” en 1939. Ces tentatives s’étaient soldées in fine par des violences à l’encontre des populations juives de Palestine. Le Plan de partition de l’ONU de 1947 déclencha le même refus, l’agression du jeune État israélien à peine née, par les armées des pays arabes qui l’encerclaient, et en représailles à la création d’Israël, au moins 800 000 Juifs furent chassés des pays arabes ou contraints de fuir.

Les “Accords d’Oslo” de 1993 ont été remis en cause par la poursuite du terrorisme palestinien sur les populations israéliennes, les initiatives diplomatiques de 2000-2001 ont quant à elles été contrées par  “la seconde intifada”, et la tentative de relance du dialogue en 2003 s’est enlisée malgré le démantèlement des implantations dans la Bande de Gaza et l’évacuation de la zone par Israël en 2005. Si certains responsables israéliens ont une part de responsabilité dans ces échecs successifs, il est choquant qu’elle soit toujours la seule à être mise en avant tandis que “le refus palestinien d’un État juif[10]” fait systématiquement l’objet d’un déni. Pourtant depuis les années 90, c’est toujours à l’initiative de coalitions internationales ou d’Israël, et jamais à partir de projets de “solution à deux États” qu’aurait pu avancer l’OLP, que des négociations se sont amorcées.

Après les traités de paix signés avec l’Égypte en 1979 et avec la Jordanie en 1994, la rupture des négociations israélo-palestiniennes par Yasser Arafat[11] en 2000 à Camp David (II), puis l’impossible négociation de Taba en 2001 sur fond de “seconde intifada”, ont alors fait envisager à Israël la perspective d’un contournement du “problème palestinien”. C’est ainsi que les “Accords d’Abraham” actant la reconnaissance de la légitimité de l’État d’Israël par les Émirats arabes unis et le Bahreïn en 2020, ont rouvert le processus de normalisation de l’État hébreux avec ses voisins. Certes sous la pression de leurs “rues” propalestinistes respectives après le 7 octobre, les pays musulmans de la région ont interrompu ce processus de rapprochement avec Israël, mais ils y reviendront probablement après la fin de l’opération de Tsahal dans la bande de Gaza, en fonction de leurs intérêts économiques et stratégiques.

Il faudra alors que chacun prenne ses responsabilités et cette fois, les pays arabes ne devront plus s’y soustraire. Ce sont eux en premier lieu qui doivent en effet enfin régler la question des « réfugiés palestiniens » en intégrant dignement leurs “frères” dans leurs États respectifs et/ou en garantissant la viabilité pacifique d’un État palestinien qui ne menacerait plus son voisin israélien dans son être et dans son droit légitime à l’existence.

Mais pour cela, et si l’on veut que “La solution à deux États” ne reste pas une formule incantatoire, il faut aussi avoir le courage de lutter contre l’idéologie islamiste, des Frères musulmans notamment mais pas seulement, cultivant la haine des Juifs, qui est sans doute le frein le plus important à la coexistence d’un État palestinien à côté d’Israël.

Notes

[1] Voir par exemple Malka Hillel Shulewitz. “The Forgotten Millions: The Modern Jewish Exodus from Arab Lands”. Continuum. 2001. p. 208.

[2] Romane Laignel Sauvage. “Le 15 novembre 1988 : Yasser Arafat proclame la création de l’État palestinien”, INA, 9 septembre 2023, https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/yasser-arafat-palestine-dirigeant-proche-orient

[3] Louis Dubar. “Quels pays reconnaissent déjà l’État palestinien et quel est son statut au sein des Nations unies ?” France Info 5 novembre 2023, https://www.francetvinfo.fr/monde/palestine/carte-quels-pays-reconnaissent-deja-l-etat-palestinien-et-quel-est-son-statut-au-sein-des-nations-unies_6153708.html

[4] Toute l’Europe, 23 janvier 2024, “Feuille de route pour Gaza : l’Union européenne réaffirme une solution à deux États”, https://www.touteleurope.eu/l-ue-dans-le-monde/feuille-de-route-pour-gaza-l-union-europeenne-reaffirme-une-solution-a-deux-etats/

[5] Voir Indice de la paix de l’Université de Tel Aviv, Findings – The Peace Index – November 2023 : https://social-sciences.tau.ac.il/sites/socsci.tau.ac.il/files/media_server/social/2023/Findings-November-2023-EN.pdf

[6] “Dans un Israël traumatisé, les pacifistes gardent l’espoir d’une solution à deux États”. Times of Israel. 8 décembre 2023. https://fr.timesofisrael.com/dans-un-israel-traumatise-les-pacifistes-gardent-lespoir-dune-solution-a-deux-etats/

[7] Voir https://www.youtube.com/watch?v=V8yug98BqNc Ou Saba Net (Agence de presse yéménite) 18 janvier 2024 : “Meshaal : Nous rejetons le terme de solution à deux États et la solution est de se débarrasser de l’occupation”, https://www.saba.ye/fr/news3297355.htm

[8] Voir par exemple Alain Gresh. Le Monde diplomatique. 22 décembre 2008 : “Khaled Meshaal : nous voulons un État dans les frontières de 1967”. https://blog.mondediplo.net/2008-12-22-Khaled-Mechaal-Nous-voulons-un-Etat-dans-les

[9] Voir Georges Bensoussan. Les origines du conflit israélo-arabe (1870-1950), Éditions Que sais-je ? / Humensis, Paris 2023.

[10] Voir Shmuel Trigano, “Le refus palestinien d’un État juif”, Controverses, n° 7, 2008, p. 38-43.

[11] “Selon l’ancien président démocrate des Etats-Unis, le chef de l’Autorité palestinienne a commis une ‘erreur colossale’ en refusant les offres de paix formulées par les Israéliens et les Américains’.  Le Temps, 26 juin 2004, “Dans ses Mémoires, Bill Clinton n’est pas tendre envers Yasser Arafat”, https://www.letemps.ch/monde/memoires-bill-clinton-nest-tendre-envers-yasser-arafat

Post Scriptum, 19 de febrer del 2024.

Enmig de la creixent pressió internacional (judicial, mediàtica, diplomàtica) per doblegar Israel per tal que lliuri Cisjordània al nonat Estat de Palestina, Freddy Eytan explica, ahir al CAPE, l’origen de l’ocupació d’aqueix territori per part de l’estat jueu: “En accueillant récemment le roi de Jordanie à l’Elysée, Emanuel Macron déclarait sans ambigüité : “la reconnaissance d’un État palestinien n’est pas un tabou pour la France. Nous le devons aux Palestiniens, dont les aspirations ont été trop longtemps piétinées. » Vraiment ? Qui est le véritable responsable ? Rappelons au président français que le grand-père du roi hachémite, Abdellah 1er, avait rejeté le plan de partage de la Palestine, (Résolution 181 de l’ONU) puis a annexé la Cisjordanie et Jérusalem-Est. En fait, c’est un Etat arabe qui a privé les Palestiniens de leur Etat. Comment donc ignorer les faits historiques ? Pourquoi ne pas dire clairement la vérité : Depuis 1948, les Arabes ratent à chaque fois les rendez-vous de l’Histoire. Leurs chefs piétinent les aspirations des palestiniens et refusent toute coexistence avec l’Etat juif”.

Post Scriptum, 24 de febrer del 2024.

Micahel Freund, avui al Jerusalem Post: “Palestine is dead. No one will ever be able to make a Palestinian state”.

In recent weeks, various leaders of Western countries have publicly broached the idea of the unilateral recognition of a Palestinian state, asserting that the time has come to give the Palestinians independence, even in the absence of a negotiating process.

UK Foreign Secretary David Cameron and more recently French President Emmanuel Macron have floated this suggestion, despite the ongoing war in Gaza. But what these esteemed statesmen have apparently failed to grasp is that the very idea of a Palestinian state is no longer geographically viable, morally acceptable, or even politically tolerable to the overwhelming majority of Israelis. Simply put, the idea of “Palestine” is dead and buried, and no matter how hard they may try, Western politicians will never be able to revive it.

What killed Palestinian statehood?

To begin with, there is the simple and indisputable fact that the Jewish population in Judea and Samaria has thankfully grown to the point where no human power on Earth could possibly uproot it. On February 16, the Yesha Council, the umbrella organization for the municipal councils in Judea and Samaria, published its annual report on the size of the Jewish population in the areas.

According to the document, as of January 1 there were 517,407 Jews living in some 150 communities in Judea, Samaria, and the Jordan Valley. With Israel’s total population estimated to be 9,842,000, that means that more than one out of every 20 Israelis lives in Judea and Samaria. Just a decade ago, the number was 374,469, meaning there was an increase of 38% in just 10 years, which is a phenomenal achievement.

Despite incessant terrorism from Palestinian neighbors, along with hostile media coverage in much of the Israeli and international press, the Jewish communities in Judea and Samaria have grown and flourished. No one in their right mind can possibly think that such a large population, spread out in so many communities throughout the areas, could ever be forcibly expelled. The roots they have planted are too deep to be torn away, stretching across three or even four generations. And while many journalists like to portray the typical Jewish resident of Judea and Samaria as a Religious Zionist with a long beard and an even longer rifle, the data paint a very different picture.

According to the Yesha Council, 37% of the Jews in the areas are haredi; 37% are Religious Zionists; and 26% are secular. Hence, the population cuts across socioeconomic and religious boundaries with a built-in diversity that only adds to its force and impact on Israeli society and politics. Moreover, in the wake of the Oct. 7 massacre, there is now a widespread consensus within Israel across the political spectrum that a Palestinian state cannot and must not ever come into being.

A survey conducted by Direct Polls that was released in mid-January found that a whopping 74% of Israelis oppose the establishment of a Palestinian state. Nearly half of those who identify as supporters of Yair Lapid’s Yesh Atid party expressed opposition to such a state, as did 38% of those who voted for the decidedly left-wing Labor party. In other words, there has been a tectonic shift in Israeli public opinion, with an overwhelming majority now against the idea of giving the Palestinians a state.

This is hardly surprising, given what occurred on Oct. 7, as well as the Palestinian Authority’s response to the massacre, which has reportedly included making payments to the families of Hamas terrorists who took part in the slaughter.

The problematic nature of the PA was underlined earlier this week when PA Prime Minister Mohammad Shtayyeh said that it is time for the world to forget about the Hamas massacre. “One should not continue focusing on October 7,” he said at the Munich Security Conference.

While it may be easy for the PA premier to dismiss what Hamas did with a wave of his hand, for anyone with a heart it is not. The trauma of that experience, which saw the largest number of Jews murdered in one day since the Holocaust, will continue to resonate with Israelis until the end of time.

THE WIDESPREAD opposition to a Palestinian state was given expression by Israel’s unity government, which unanimously approved a declaration at a cabinet meeting this past Sunday that was as forthright as it was unambiguous. “Israel utterly rejects international diktats regarding a permanent settlement with the Palestinians,” the cabinet decision read. “A settlement, if it is to be reached, will come about solely through direct negotiations between the parties, without preconditions. Israel will continue to oppose unilateral recognition of a Palestinian state.”

The statement rightfully pointed out that “such recognition in the wake of the October 7 massacre would be a massive and unprecedented reward to terrorism and would foil any future peace settlement.” This was a courageous and stinging rebuke to all those in the international community who have called for recognition of a Palestinian entity, and it sent an unequivocal message that Israel will not countenance such a move.

In light of the realities on the ground in Judea, Samaria, and Gaza, along with the firm and unflinching opposition to a Palestinian state across the Israeli political spectrum, it is time for people such as Cameron, Macron, and like-minded loons in the US State Department to take a dose of some reality pills. The time has come to say farewell to the idea of “Palestine” because it simply is not going to happen.

 

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