Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

6 de març de 2010
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Llibres (LXXX)

“Les contre-réactionnaires. Le progressisme entre illusion et imposture”, de Pierre-André Taguieff, Éditions Denoël, París, 2007.

 

Pierre-André Taguieff (París, 1946), és historiador de les idees polítiques i filòsof especialment dedicat a l’anàlisi de fenòmens contemporanis com el neofeixisme, el racisme, l’antisionisme i la judeofòbia, bàsicament a la societat francesa actual. Les seves reflexions són, però, aplicables a la realitat espanyola i catalana, concretament les que s’apleguen en aquest assaig -de més de sis-centes pàgines- dedicat als contrareaccionaris. Amb aquesta denominació conceptua els que practiquen el terrorisme intel·lectual en nom del progressisme contra els que no pensem com ells, posant de relleu les connexions entre les ideologies totalitàries del segle passat i les pseudoresistències (anticapitalistes, antiliberals, antiimperislistes…) d’avui.

Vet aquí un fragment il·lustratiu del contingut del llibre: “Par le mot “progresisme”, je désigne de façon générale tout ce qui se dit et se fait au nom de Progrès sans qu’en résultent des progrès observables. Mais le progresisme ne se réduit pas à une invocation rituelle de Progrès qui ne s’accompagne d’aucune amélioration de la condition humaine. Il constitue un moyen de combattre des adversaires politiques, il sert d’arme symbolique permettant de disqualifier les contradicteurs ou les interlocuteurs récalcitrants. L’invocation magique du mot “progrès” possède plus d’efficacité symbolique que n’importe quel argument rationnel. C’est un mot-massue, avec lequel il est facile d’assommer l’intrus, l’objecteur, le contradicteur, rejeté dans les ténèbres de la “reaction”. C’est ainsi qu’au nom des Lumieères on substitue le terrorisme intellectuel au légitime désir de convaincre par l’usage d’arguments. L’espace public est empoisonné par le soupçon et les mises en accusation, destinées à souiller leurs cibles.

Depuis l’apparition de dictadures communistes qui se couvrent de références au Progrès at à la “liberation de l’humanité”, le progressisme a en oute pour fonction de légitimer, de masquer ou de transfigurer des régimes despotiques ou totalitaires, ainsi que de nouvelles formes de tyrannie liées au règne de la tecnique. Ensemble séduisant d’idées fausses, fragiles et douteuses qu’agrémentent parfois des idées vraies, le progressisme fonctionne comme une idéologie, en se rendant utile, voire indispensable pour quelques entreprises politiques, dont certaines se sont révelées criminelles. J’appelle contre-reactionnaires ceux qui recourent au progresisme pour mettre en accusation leurs rivaux, leurs adversaires ou leurs ennemis, en vue de les disqualifier totalement, en commençant par les exclure de l’espace des débats légitimes” (pàgina 11).

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