Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

12 de febrer de 2015
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Claude Sicard: “Pourquoi dans nos sociétés occidentales des jeunes se convertissent à l’islam”

Malgrat la massiva manifestació de rebuig als atemptats gihadistes a París del proppassat 11 de gener i l’aparent fermesa de les autoritats per combatre el totalitarisme islàmic, les dades apunten a que el nombre de conversions a l’islam ha augmentat significativament en aqueixes darreres setmanes.

Un fenomen que ja ha advertit fa temps Dounia Bouzar  i els psicòlegs del Centre de Prévention contre del dérives sectaires liées a l’islam i que l’economista Claude Sicard, autor de diverses obres sobre l’islam i la seva contraposició a la democràcia i la civilització occidental d’arrel judeo-cristiana, adverteix en aqueix article publicat abans d’ahir a Le Figaro:

“Il semblerait que ces dernières années un certain nombre de jeunes dans nos sociétés occidentales en viennent à se convertir à l’islam, et l’on ne peut que s’interroger sur les motifs qui les conduisent à faire ce choix, un choix incompréhensible à priori pour les occidentaux que nous sommes, puisque notre civilisation a fait au XVIIIeme siècle ce que le philosophe Marcel Gauchet a appelé une «sortie de religion».

Les raisons pouvant expliquer cette tentation sont très simples: l’homme a besoin d’être animé par une raison de vivre, par un idéal, par une cause noble à laquelle se donner. Il a besoin d’estime, il a besoin que l’on reconnaisse sa dignité.

Dans nos sociétés modernes, fondées sur la satisfaction des besoins matériels des individus et sur la recherche du bonheur individuel, des sociétés que les anthropologues caractérisent comme individualistes et matérialistes, les jeunes ne voient pas de possibilités de satisfaire les besoins de leur «thymos».

A quelle cause noble, en effet, nos sociétés leur proposent-elles de s’adonner pour s’élever? Qu’est ce qui va permettre aux individus de se dépasser et d’acquérir l’estime, voire l’admiration, des leurs concitoyens? Dans les enquêtes qui ont été faites sur ces problèmes, il est apparu que c’est le parcours de mère Theresa qui ressort, et de loin, comme avoir été le plus noble, le plus estimable. Dans les siècles passés les causes auxquelles on était prêt à se sacrifier furent successivement, Dieu, le roi, puis ensuite la nation avec la notion de «patrie». Aujourd’hui, rien d’équivalent n’existe: va-t-on, par exemple, demander à nos jeunes de donner leur vie pour sauver la laïcité?

Platon avait, en son temps, expliqué ce phénomène de besoin de reconnaissance de l’homme en distinguant dan son ouvrage La République trois parties distinctes chez l’homme: la partie végétative, la partie animale et la partie spirituelle qu’il a appelée le «Thymos». Et dans leurs travaux récents les sociologues confirment totalement cette hiérarchie des besoins.

C’est ainsi qu’ en 1970, par exemple, Maslow, dans son ouvrage «Motivation and personality» où il analyse les motivations susceptibles d’animer des êtres humains, classe les besoins en cinq catégories, en plaçant le besoin d’estime et d’accomplissement de soi au sommet de la hiérarchie. La sociologue Chantal Delsol y revient d’ailleurs très souvent dans ses ouvrages, expliquant que l’homme est capable de sacrifier sa vie pour une cause qu’il considère comme noble.

Pourquoi donc l’islam, pour un certain nombre de nos jeunes, leur paraît-il de nature à pouvoir répondre à leur quête d’idéal?

Il faut comprendre tout d’abord que l’islam est une religion dynamique, une religion mobilisatrice, qui non seulement invite mais aussi commande aux croyants d’aller à la conquête du monde, et ce pour le bien de l’humanité. Le Prophète Mahomet, qui était un fin stratège, a conçu à cet effet un mode opératoire très habile. En second lieu, l’islam est une religion que les théologiens musulmans qualifient d’«équilibrée»: cette religion l’est, en effet, en ce sens qu’elle tient beaucoup plus compte que sa concurrente, le christianisme, des besoins physiologiques de l’homme.

Pourquoi l’islam est elle une religion de combat? Souvenons nous que l’islam divise le monde en deux parties: d’un côté le «dar al islam» (la «maison de l’islam»), c’est à dire les territoires déjà conquis par l’islam, et de l’autre, le «dar al harb» («la maison de la guerre»), c’est à dire les territoires encore aux mains des incroyants, territoires donc qui sont par nature à conquérir.

Le Prophète Mahomet a, selon un hadith célèbre, dit aux croyants: «La terre appartient à Allah et à son envoyé». La mission des musulmans est donc de lutter pour étendre le règne de Dieu sur la terre. C’est, là, le sens du «djihad». Et pour mener ce combat, le Prophète a dit aux combattants qu’ils auraient les 4/5 des butins qui seraient pris à l’ennemi, le solde étant pour le Prophète ou ses descendants. Quant aux combattants qui en viendraient à périr dans ces nobles aventures, ils n’auraient rien à craindre puisque Allah les accueillera dans son paradis. Puis le Prophète a dit aux croyants comment, selon les sourates descendues du ciel, la société des hommes devait être organisée: dans cette société il n’y aura que des croyants, et il existera entre eux la plus grande fraternité. Et l’aumône sera une obligation sacrée: c’est devenu, d’ailleurs, l’un des cinq piliers de l’islam.

Une religion tenant, par ailleurs, le plus grand compte des besoins des êtres humains: l’islam est, en effet, une religion qui s’exprime très clairement sur les besoins des hommes et tout particulièrement sur leurs besoins sexuels. Il indique quels sont les aliments ou boissons qu’il est interdit de consommer, il permet aux hommes d’avoir jusqu’à quatre épouses (plus éventuellement des concubines), et il conseille aux femmes de se protéger de la convoitise des hommes en dissimulant, quand elles sont jeunes, leurs atours par des voiles etc…

Indiquons, en arrière-plan de cette vision du monde, que les musulmans considèrent leur civilisation comme supérieure à la nôtre. La civilisation occidentale leur paraît méprisable car matérialiste, sans Dieu, c’est une civilisation de l’objet. Par contre, la civilisation islamique est beaucoup plus noble: elle est digne de respect, car elle est une civilisation où l’homme vit en permanence sous le regard de Dieu, elle est une civilisation où l’homme obéit aux ordres du Tout-Puissant.

Le docteur Othman Altwaijri, directeur de l’ISESCO, un organisme sensiblement équivalent de l’UNESCO pour le monde arabe, nous dit: «La civilisation occidentale est matérialiste. Elle se montre incapable de déceler dans le monde créé par Dieu l’omnipotence divine. Ce faisant elle le déstabilise et finit par en rompre l’équilibre. La civilisation islamique est une civilisation équilibrée: elle a su établir un équilibre entre le spirituel et le matériel. Elle sera sans l’ombre d’un doute la civilisation de demain».

Voilà donc que l’islam apparaît soudain à un certain nombre de jeunes occidentaux comme une religion séduisante, apte à satisfaire les besoins de leur thymos.

Il reste à nos penseurs du monde occidental, et la tâche est urgente, à déterminer pourquoi le christianisme qui est le fondement de notre civilisation occidentale a perdu au fil des siècles la capacité de remplir l’âme de nos jeunes générations. C’est là une question fondamentale pour le monde occidental.On ne peut que souhaiter que des réflexions soient menées pour repondre a ces besoins de spiritualité qui s’expriment chez tous les jeunes qui cherchent à donner un sens à leur existence.”

Post Scriptum, 12 de febrer del 2015.

Un cop publicat aqueix apunt me’n adono que n’hi ha dos altres sobre la mateixa problemàtica que mereixen ser tinguts en compte: Precisament el mateix dia i al mateix diari, es a dir el 10 de febrer a Le Figaro, i sobre el buit de valors a la societat europea que afavoreix el sorgiment del totalitarisme islàmic hi apareix un altre article remarcable signat pel filòsof jueu francès Fabrice Hadjadj: ¨Les djihadistes, le 11 janvier et l’Europe du vide”, que mereix també la seva lectura i una profunda reflexió. I un dies abans, el 6 d’aqueix mateix febrer, l’escriptora i sociòloga iraniana refugiada a Franca des del 1983, Chahla Chafiq publicava a Le Monde l’article “Pourquoi l’offre islamiste seduit une jeunesse en mal d’heroisme“.

Post Scriptum, 22 de febrer del 2015.

Una informacio de The Times of Israel del 25 de gener em sembla interessant de retenir: “L’islam radical est devenu une “sous culture” de la jeunesse”.

Post Scriptum, 21 de gener del 2016.

Avui, a Le Figaro, Claude Sicard publica l’article “Islam et Occident, une petite histoire du choc de civilisations“, amb punyents referències a Claude Levi-Strauss i Arnold Toynbee sobre la trista perspectiva respecte del resultat final del xoc de civilitzacions que s’està produint a Europa.

Post Scriptum, 13 d’octubre del 2020.

L’analista econòmic i polític Claude Sicard exposà el proppassat 8 d’octubre respecte els propòsits del president Macron de combatre el separatisme musulmà que “Personne ne possède l’autorité nécessaire pour réformer l’islam».

Post Scriptum, 18 de juny del 2022.

Ahir, a Causeur, el mateix autor explica: “Comment nos gouvernants ont ouvert la voie à l’islam en France“, del qual val la pena retenir aqueixos paràgrafs perquè són aplicables al discurs filoislamista dels governants nostrats:

“Il faut voir, donc, comment les autorités de notre pays ont réagi face à cette arrivée massive de migrants musulmans venant s’installer en France. Contrairement au général de Gaulle qui avait renoncé à conserver l’Algérie afin que « Colombey-les-Deux-Églises ne devienne pas Colombey-les-Deux-Mosquées » (citation d’Alain Peyrefitte), nos dirigeants ont largement ouvert la voie à l’islam. Nous allons voir comment.

Dans un premier temps, ils ont pris le parti, pour rassurer la population, de présenter l’islam comme une religion de paix, une religion parfaitement compatible avec nos valeurs et nos principes démocratiques, en sorte qu’il n’y avait nullement lieu de s’inquiéter. Ils ont caché que l’islam est une idéologie conquérante qui vise à placer l’ensemble de notre humanité sous la loi de dieu et que la façon dont il organise la société est incompatible avec nos valeurs et nos principes démocratiques. Il y a dans le Coran, on ne peut le nier, de multiples incitations à combattre pour le service de Dieu, à l’adresse des croyants. Un verset dit, par exemple : « Que ceux qui veulent échanger la vie présente contre celle de l’au-delà combattent dans le chemin de Dieu » (4,74) ; et un autre : « Dieu a assigné un rang plus élevé à ceux qui luttent dans le chemin de Dieu :il préfère les combattants aux autres » (4,95 ;96) . Nos dirigeants ont systématiquement développé des thèses erronées sur l’islam, combattant avec la plus grande vigueur les rares lanceurs d’alertes qui osaient s’exprimer. Ce fut par exemple Marc Ayrault, alors Premier ministre, en visite à la mosquée de Paris à l’occasion de l’Aïd, déclarant : « L’islam de paix et de concorde est partie prenante de notre pays et ses valeurs qui le fondent ». Et l’on se souvient tout particulièrement de l’ineffable Jack Lang, qui a été ministre non seulement de l’Education mais aussi de la Culture, proclamant urbi et orbi, avec la fougue qu’on lui connait : « L’islam est une religion de paix et de lumière ». Telle a été pendant des années la thèse officielle.

Puis, les attentats islamiques se multipliant, nos dirigeants durent changer de discours, l’odieux attentat du Bataclan à Paris, en 2015, qui fit 131 morts et 350 blessés marquant un tournant. On entreprit donc d’expliquer aux Français que tous ces attentats étaient dus à des musulmans qui déforment leur religion : ce sont, expliqua- t-on, des « islamistes » qui veulent faire jouer à leur religion un rôle qui n’est pas le sien, on présenta l’islamisme comme une déformation de l’islam et l’on demanda aux Français de ne pas faire d’amalgame. On mit au ban de la nation les salafistes et les wahhabites qui pratiquent un islam radical, en prétendant que leur islam n’est pas le bon. Pourtant « salaf », dans l’islam, désigne les compagnons des premiers temps du Prophète Mahomet : leur islam était-il déjà déviationniste ?

Quel est le résultat de cette politique d’ouverture ? La réponse nous est donnée par un sondage IFOP de septembre 2020 qui indiquait que 57% des jeunes musulmans français considèrent la charia, c’est-à-dire la loi islamique, comme supérieure aux lois de la République, soit 10 points de plus que dans le précédent sondage. On en est donc là, actuellement : l’islam gagne sans cesse du terrain, et de plus en plus de jeunes filles portent le voile islamique dans nos rues pour marquer leur identité.

Tous les musulmans qui s’installent dans notre pays revendiquent le droit de conserver leur identité, et ils y sont encouragés par le Conseil de l’Europe auquel la France a adhéré en 1974. Cet organisme veille à la bonne application de la Convention européenne des droits de l’homme. Dans une de ses résolutions, la résolution 1743 datant de 2010, il est dit, à l’article 11 : « Les musulmans sont chez eux en Europe » ; et une autre n’avait pas manqué, précédemment, de souligner les aspects tout à fait positifs des migrations pour les pays d’accueil.”

  1. Per què no enraonem clar i no amaguem que després de Déu, el Rei i la Pàtria va aparèixer una nova fita: la Revolució? Quan jo era jove no hi havia ningú que necessités cap religió com una “cause auxquelle on est prêt à se sacrifier”. Què va passar després? Que quan Gorbatxov va clavar un cop de peu i es va veure que el Partit Comunista estava podrit i només en quedava la closca, molta gent (no sols els joves) va començar a cercar alguna cosa que no els pogués trair. I aquí deixeu-me citar Marx: “la misèria religiosa és el sospir de la criatura oprimida”. Heus ací perquè els joves tornen cap a la religió: si se’ls nega el dret a la revolta només els queden les drogues, incloses les legals que troben al bar o a la farmàcia, o la religió, “l’opi del poble”

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