Per sempre més fidel a la llibertat
El sol va escampar un crepuscle taronja i daurat com una festa epifànica damunt el portixol i anava fent randes i trunyelles amb els núvols .
Va entrar la nit legítima, la lluna entre fassers, blanquíssima, la pau.
Tot feia lloc a Georges Moustaki aquest capvespre de maig a la Mediterrània.
Imatge: Crepuscle al Molinar de Palma, de MVS
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Dans ce bassin où jouent
des enfants aux yeux noirs,
il y a trois continents
et des siècles d’histoire,
des prophètes des dieux,
le Messie en personne.
Il y a un bel été
qui ne craint pas l’automne,
en Méditerranée.
Il y a l’odeur du sang
qui flotte sur ses rives
et des pays meurtris
comme autant de plaies vives,
des îles barbelées,
des murs qui emprisonnent.
Il y a un bel été
qui ne craint pas l’automne,
en Méditerranée.
Il y a des oliviers
qui meurent sous les bombes
là où est apparue
la première colombe,
des peuples oubliés
que la guerre moissonne.
Il y a un bel été
qui ne craint pas l’automne,
en Méditerranée.
Dans ce bassin, je jouais
lorsque j’étais enfant.
J’avais les pieds dans l’eau.
Je respirais le vent.
Mes compagnons de jeux
sont devenus des hommes,
les frères de ceux-là
que le monde abandonne,
en Méditerranée.
Le ciel est endeuillé,
par-dessus l’Acropole
et liberté ne se dit plus
en espagnol.
On peut toujours rêver,
d’Athènes et Barcelone.
Il reste un bel été
qui ne craint pas l’automne,
en Méditerranée.
Total vigència