Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

8 de novembre de 2023
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“Pour la République et contre l’antisémitisme, marchons”

Amb aqueix lema els presidents del Senat i l’Assemblea Nacional de França, Gérard Larcher  i Yaël Braun-Pivet, han cridat -amb un article conjunt publicat ahir per Le Figaro– a una manifestació a París diumenge vinent, una iniciativa impensable al nostre país, amarat d’antisemistisme i palestinisme estèril i contraproduent.

Face à la recrudescence d’actes antisémites en France, le président du Sénat et la présidente de l’Assemblée nationale appellent à l’organisation d’une grande marche civique dimanche après-midi à Paris.

La République est en danger ; ses fondements mêmes sont attaqués. Il est temps de réagir, il est temps de retrouver ce qui fait la force de notre pays ; le respect des droits de l’homme et de la laïcité, pilier de notre modèle humaniste.

Depuis l’attaque terroriste perpétrée en Israël par le Hamas, le 7 octobre dernier, un massacre d’une ignominie jamais égalée depuis la Shoah, qui a causé la mort de 40 de nos compatriotes, les actes antisémites se multiplient dangereusement dans notre pays. En quatre semaines à peine, plus de 1000 faits ont été enregistrés, soit deux fois plus qu’au cours de toute l’année 2022. Cela se traduit sur notre sol par des injures, des menaces, des violences contre nos compatriotes de confession juive.

La peur s’installe et risque même de se banaliser, si nous ne réagissons pas. Un sursaut s’impose, pour manifester clairement que la France n’accepte pas l’antisémitisme et que les Français ne se résignent pas, et ne résigneront jamais à la fatalité des haines.

Plus qu’un sursaut, plus que des mots : une mobilisation générale est indispensable, un cri des consciences pour déclarer à la face du monde que la République française ne laisse pas, et jamais ne laissera, prospérer l’abjection. L’antisémitisme, comme toutes les haines, est un symptôme des maux de notre société. Quand il progresse, montent avec lui tous les dangers.

Par-delà leurs différences et leurs divergences, tous les républicains doivent se rassembler, pour réaffirmer l’essentiel : les valeurs qui fondent notre République, les principes de tolérance et de liberté grâce auxquels chacun en France doit pouvoir vivre en paix, quelles que soient ses origines et ses croyances. Notre laïcité doit être protégée, elle est un rempart contre l’islamisme.

La démocratie ne se résume pas au droit de vote : elle est un combat de tous les jours, un engagement à tous les niveaux, pour une société de justice et d’égalité qui refuse la désignation de victimes expiatoires. Ce combat, les dreyfusards l’ont mené jadis, et plus tard les résistants, faisant passer avant tout autre considération l’éminente dignité de la personne humaine. Ce combat continue aujourd’hui, et il appartient tout particulièrement au Parlement de le conduire, en présence des périls qui visent les droits et libertés les plus fondamentaux, garantis par la loi et la Constitution.

Parce qu’ils représentent la nation française, députés et sénateurs ont une responsabilité particulière, unique, qui doit les mobiliser dans les moments graves de notre histoire. Ils ne peuvent se taire, ils ne peuvent rester passifs. Ils doivent résister.

C’est pourquoi, nous, Gérard Larcher, président du Sénat, et Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, appelons dimanche après-midi à une grande marche civique entre le Palais Bourbon et le Palais du Luxembourg unissant tous ceux qui se reconnaissent dans les valeurs de notre République et sont déterminés à les défendre.

Une marche pour la République et contre l’antisémitisme.

Une marche pour la France des droits de l’homme et pour la nation réunie.

Une marche des citoyens pour dénoncer les porteurs de haine.

Une marche pour la libération des otages dont huit de nos compatriotes.

Comme l’écrivait Clemenceau en défendant Dreyfus, “La France ne serait plus la France, si elle refusait de nous entendre”.

Post Scriptum, 11 de novembre del 2023.

Avui, a Tribune Juive: “Dimanche, nous serons tous juifs”, dit Hassen Chalghoumi. Le président de la conférence des imams de France participera à la marche contre l’antisémitisme initiée par Gérard Larcher et Yaël Braun-Pivet et appelle à cette marche cruciale pour dire haut et fort que la haine et l’antisémitisme n’ont pas leur place en France”.

Alors que le président du Sénat et la présidente de l’Assemblée nationale donnent rendez-vous à “tous ceux qui se reconnaissent dans les valeurs de notre République”, Hassen Chalghoumi annonce qu’il en sera: “Dimanche, nous serons tous Juifs ! Nous serons aux côtés de nos compatriotes juifs pour montrer la fraternité et l’unité entre nous pour lutter contre le racisme. Pour moi, cette marche est cruciale et importante dans cette période de trouble, dans cette période où malheureusement nos compatriotes juifs sont menacés, agressés. Elle prouve et montre que nous, ensemble, nous montrons notre unité et notre fraternité, peu importent notre religion ou couleurs politiques, pour dire haut et fort que la haine et l’antisémitisme n’ont pas leur place en France. Notre unité, notre force vont apporter la paix au Proche-Orient. Il faut exporter cette amitié, cette fraternité. Il ne faut pas que ce soit seulement la communauté juive qui participe à cette marche, mais nous tous, les laïcs, les religieux, partis de droite, de gauche, soudés et unis”. Concernant le tweet de Jean-Luc Mélenchon, déclarant que “Les amis du soutien inconditionnel au massacre avaient leur rendez-vous”, l’Imam Chalghoumi déclare: “C’est une honte. L’histoire ne lui pardonnera jamais”.

Post Scriptum, 12 de novembre del 2023.

Le Figaro: “105.000 personnes ont défilé à Paris contre l’antisémitisme“. Al conjunt de França les concentracions contra l’antisemitisme han aplegat 182.000 participants, segons Tribune Juive. Al mateix mitjà, però, ahir, Pierre Saba alertava el doble joc de “Le Président Macron incendie les victimes israéliennes et diffuse l’argumentaire des ennemis d’Israël“. I avui, Shmuel Trigano hi analitza “Le mauvais tour du président Macron“: Au premier abord, on ne peut qu’être stupéfait de voir le Président Macron choisir le Grand Orient de France, un courant de la Franc-maçonnerie, pour s‘exprimer sur la crise antisémite que nous connaissons. En effet, durant les deux derniers siècles les Juifs furent accusés par l’extrême droite de constituer un groupe occulte exerçant un pouvoir sur la société et l’antisémitisme les assimila aux Francs-Maçons.  Défendre la cause de la lutte contre l’antisémitisme dans ce cadre-là ne peut que confirmer dans l’imaginaire collectif le plus archaïque ce soupçon quant à la nature de la condition juive …  Le fait que le Président, dans son éloge des Francs-Maçons, se soit identifié implicitement à l’idéologie maçonnique (assimilée au républicanisme) renforce encore plus la confusion entre les Juifs et les Francs-Maçons : un schéma typique de l’antisémitisme. En un mot, on peut mieux faire pour se distinguer de l’extrême droite et la mettre à l’écart, comme le Président le prétend !

Post Scriptum, 19 de novembre del 2023.

Avui, Le Monde avala la iniciativa de 500 artistes en pro d’una « marche silencieuse » à l’appel du monde culturel réunit plusieurs milliers de personnes. Le cortège s’est élancé dimanche après-midi depuis le parvis de l’Institut du monde arabe (IMA) pour rejoindre le Musée d’art et d’histoire du judaïsme. A diferència del caràcter compasional d’aqueixa marxa amb les pancartes en blanc, la Rédaction de la “Revue K.” se demande aujourd’hui — car les enjeux subsistent — quelles sont les prochaines étapes nécessaires à une véritable prise de conscience face à la force de l’antisémitisme en France.

Post Scriptum, 28 de novembre del 2023.

Editorial d’avui de Le Figaro , impensable en els mitjans nostrats amarats d’antisemitisme: “Face à la haine antisémite, il est urgent de trouver de nouvelles réponses“.

L’antisémitisme est évidemment l’affaire de tous les Français, quelles que soient leurs origines. Mais c’est aussi à l’État d’assumer ses missions pour que triomphent partout la laïcité, la liberté et la tolérance.

Ils ont peur mais rechignent à parler. Ils préfèrent effacer leur nom de leur boîte aux lettres, changer de patronyme quand ils commandent un taxi, se font livrer un repas à domicile ou prennent rendez-vous chez le coiffeur. Nous ne sommes pas au milieu du siècle dernier, mais aujourd’hui, en France. Depuis l’offensive de l’armée israélienne contre les terroristes du Hamas, beaucoup de Français juifs se sentent exposés aux insultes, à la détestation, à l’agressivité d’une partie de la société. Sur les réseaux sociaux, l’antisémitisme coule à flots continus. Le “cri des consciences” lancé à l’occasion de la marche du 12 novembreorganisée par les présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale n’a, bien sûr, pas arrêté cet effarant déversement de venin.

Si de nombreux porteurs de haine sont animés par la même fièvre exterminatrice que les islamistes du 7 octobre à l’aube dans le sud d’Israël, d’autres sont habités par l’ignorance. Ils avalent et colportent les éternels préjugés et clichés qui associent les Juifs à la richesse et au pouvoir. Ainsi a été assassinée chez elle, à Paris, en 2018, Mireille Knoll, 85 ans, rescapée de la Shoah. “Les moyens financiers et la bonne situation des Juifs” avaient attiré ses bourreaux! Le dégoût s’ajoute à l’horreur quand on observe des responsables politiques français, comme Jean-Luc Mélenchon et ses amis islamo-gauchistes, profiter de ce climat pour faire fructifier leur commerce électoral! Les mauvais jeux de mots aux relents antisémites à peine cachés fusent, sur fond de défense des Palestiniens “oppressés par l’État sioniste”.

Comment lutter contre cet antisémitisme? C’est évidemment l’affaire de tous les Français, quelles que soient leurs origines. Mais c’est aussi à l’État d’assumer ses missions pour que triomphent partout la laïcité, la liberté et la tolérance. À l’école, notamment, où l’enseignement du génocide des Juifs n’est plus, depuis longtemps, un rempart suffisant pour lutter contre l’antisémitisme. Il est urgent de trouver de nouvelles réponses pour que les Juifs n’aient plus peur et que cessent la lâcheté et l’indifférence de l’État.

Post Scriptum, 21 de desembre del 2023.

Ahir, a Tribune Juive, Yana Grinshpun i Fadila Maaroufi es demanen: Les marches contre l’antisémitisme en France et en Belgique : sont-elles encore utiles ?

Post Scriptum, 9 d’abril del 2024.

Ahir, a Le Figaro Gilles-William Goldnadel denuncia: «Six mois après l’attaque du 7 octobre, l’incroyable inversion accusatoire». Après les massacres commis par le Hamas, Israël a été défait médiatiquement, et se retrouve désormais sur le banc des accusés.

 

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