Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

7 de novembre de 2013
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Anotacions a l’article de Pierre Rousselin: “Le Moyen-Orient après l’Amérique”

Pierre Rousselin, periodista especialitzat en relacions internacionals, des de les pàgines de Le Figaro d’avui mateix descriu -resumidament i encertadament- el tombant cap al replegament que està adoptant  la política nordamericana a l’Orient Mitjà sota el segon mandat del president Obama.

L’Amérique ne sera plus le gendarme du Moyen-Orient. La nouvelle posture des États-Unis dans la région est une révolution qui bouleverse les équilibres en vigueur depuis des décennies. S’il est trop tôt pour qu’une nouvelle architecture régionale prenne corps, les anciens calculs stratégiques sont déjà remis en cause.

En décrivant récemment dans le New York Times une politique américaine plus «modeste» au Moyen-Orient, Susan Rice, la nouvelle conseillère pour la sécurité nationale de Barack Obama, définissait trois priorités: les négociations avec l’Iran, celles entre Israël et les Palestiniens et la recherche d’une issue politique à la crise syrienne. L’objectif général, expliquait-elle, est d’éviter que le président américain soit accaparé par les crises à répétition au Moyen-Orient alors que d’autres enjeux, comme ceux qui se profilent en Asie, réclament aussi toute son attention.

La discussion enfin engagée avec Téhéran, dont la deuxième session se tient aujourd’hui à Genève, constitue l’élément fondamental de la mutation en cours. L’élection de Hassan Rohani à la présidence de la République islamique, avec pour mission d’obtenir la levée des sanctions occidentales en échange d’un accord sur le nucléaire, a enclenché le premier processus sérieux de négociations avec Washington depuis la révolution islamique de 1979. Il n’est pas impossible que cela aboutisse.

Le simple fait que ces tractations aient lieu oblige les pays de la région à envisager les conséquences d’un accord. L’Arabie saoudite manifeste sa mauvaise humeur en boudant le Conseil de sécurité de l’ONU, alors que c’est son tour d’occuper un siège de membre non permanent. Pour Riyad, un accord entre son principal allié, les États-Unis, et son principal ennemi, l’Iran, serait porteur de révisions déchirantes.

Depuis l’alliance conclue en 1945 entre le président Franklin D. Roosevelt et le roi Abdelaziz Ben Saud, à bord du croiseur USS Quincy sur le canal de Suez, l’Amérique assure la sécurité de l’Arabie en échange de l’accès à son pétrole. L’entente fut étendue au golfe Arabo-Persique au moment du deuxième choc pétrolier par la «doctrine Carter».La perspective d’une indépendance énergétique des États-Unis, promise par la révolution des gaz de schiste, remet en cause les termes d’un marché qui sert, depuis plus d’un demi-siècle, de fondement à la politique de la Maison-Blanche au Moyen-Orient.

Les révoltes arabes ont mis fin à cette belle entente qui avait déjà connu des soubresauts lorsque nombre de Saoudiens s’étaient trouvés impliqués dans les attentats du 11 septembre 2001. Maintenant, c’est au tour de Riyad de s’inquiéter de l’attitude de Washington, de son empressement à lâcher un ancien allié comme l’Égyptien Moubarak pour embrasser la cause des Frères musulmans, ou bien de son refus d’agir en Syrie.

Les Saoudiens savent qu’un accord avec Téhéran ne portera pas seulement sur les garanties à fournir sur son programme nucléaire, mais reconnaîtra un rôle régional à l’Iran. En tant que puissance sunnite, hébergeant une forte minorité chiite dans ses provinces orientales pétrolifères, Riyad a pour priorité stratégique de s’opposer à une montée en puissance de l’Iran chiite et de ses alliés. C’est pourquoi les Saoudiens se sont tant engagés en faveur des insurgés syriens dont les liens avec al-Qaida leur paraissent très secondaires.

Israël est dans une situation semblable à celle de la monarchie saoudienne vis-à-vis de l’Iran et de ses alliés comme le Hezbollah, au Liban. L’ennemi de mon ennemi étant mon ami, une entente de fait, bien qu’impossible à afficher, se dessine entre l’Arabie et le gouvernement israélien. Même s’ils n’entretiennent pas de relations officielles, les contacts officieux se multiplient et pourraient devenir opérationnels en cas de besoin.

Aucune puissance extérieure n’allant se substituer à Washington, les États de la région vont être amenés à prendre davantage en charge eux-mêmes leur propre sécurité. Dans le cas d’Israël, ce n’est pas nouveau. Toutefois, les raids aériens contre des objectifs du Hezbollah en Syrie, dont l’origine a curieusement été révélée par des sources américaines, sont le signe d’une volonté israélienne d’anticiper les évolutions en cours, qui pourraient ne pas être maîtrisées.

Les autres puissances régionales comme l’Arabie saoudite, mais aussi l’Égypte et la Turquie, vont devoir reprendre leurs calculs stratégiques à la lumière de l’«empreinte légère» que les États-Unis veulent désormais se contenter de laisser au Moyen-Orient.

Post Scriptum, 15 de novembre del 2013.

Daniel Pipes, analista nordamericà especialitzat en temes relacionats amb l’Orient Mitjà, descriu el tombant anti-israelià del president Obama en un apunt al seu bloc del proppassat 8 d’aqueix mateix mes de novembre.

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