Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

15 de març de 2022
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Israel, Ucraïna i la Unió Europea

Des del començament de l’atac de Rússia contra Ucraïna Israel ha estat un mitjançer eficaç entre les parts en conflicte, sovint criticat des d’un Occident astorat i desorientat que ignora deliberadament les condicions a les quals ha de fer front el poble jueu per sobreviure. Avui, el coronel a la reserva de les FDI Olivier Rafowicz publica un apunt clarificador al seu bloc de The Times of Israel: Israël sait ce qu’il doit faire.

Moralement, idéologiquement, humainement, l’Union Européenne veut aider l’Ukraine contre l’invasion russe. Cela se traduit aussi par des sanctions économiques et financières sans précédent pour faire pression sur le Kremlin et obtenir un cessez-le-feu.

Depuis le début des événements dramatiques, le 24 février 2022, les démocraties occidentales, les grands pays d’Europe couvrent en continu ce conflit en temps réel. Déjà, des milliers de morts et de blessés, des villes et villages bombardés par l’armée russe qui avance inexorablement malgré les pertes multiples infligées par la résistance ukrainienne, qui avait été, semble-t-il, sous-estimée par les planificateurs militaires de l’opération d’invasion de l’Ukraine.

Les millions de réfugiés, près de trois millions qui ont fui la mort et les destructions, montrent le terrible visage de la guerre ; les trains bondés avec ces visages d’enfants qui pleurent, ces mamans et ces grand-mères qui attendent dans le froid, sous la pluie le bol de soupe chaude, la main d’un humanitaire qui va les emmener vers un point d’accueil.

La guerre c’est horrible, de tout temps, mais aujourd’hui, en plus tout se voit, tout se sait, ou presque, et pourtant. Malgré le soutien médiatique, politique économique et financier, malgré l’assistance militaire en équipements, armes et munitions, l’Ukraine reste seule face à l’invasion russe. Les européens et les USA continuent à condamner les russes, à préparer d’autres vagues de sanctions personnelles et globales contre la Russie, ses chefs, ses oligarques, mais rien n’y fait, la décision de Poutine de prendre l’Ukraine, de changer le gouvernement de Kiev et de s’imposer face à l’occident est non négociable, jusqu’à ce que Vladimir Poutine atteigne ses objectifs : l’arrêt de l’avancée de l’OTAN dans l’espace proche des frontières de la Fédération Russe. Si cette exigence russe reste relativement subjective et dangereuse pour l’heure, elle est l’idée maitresse de l’action guerrière de la Russie contre les quarante-cinq millions d’ukrainiens de Lviv à Odessa en passant par Kiev et Lougansk.

Donc, que fait l’Europe face à la Russie ? Au niveau militaire, il n’y a pas d’implication directe des forces militaires terrestres maritimes et aériennes contre les Russes. Pourquoi ? L’intervention directe de forces militaires européennes ou américaines impliquerait un risque de conflit face à face avec la Russie, c’est-à-dire, le risque d’un embrasement rapide menant à, un conflit mondial avec la possibilité d’une dimension non conventionnelle, utilisation d’armes chimiques voire d’armes nucléaires tactiques en Europe.

Si les européens sous la présidence du Président français montrent une réelle inquiétude et un pessimisme des plus angoissant, face à la plus grande crise humanitaire en plein cœur de l’Europe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, si les européens cherchent à, aider militairement avec du matériel l’armée ukrainienne, ils ne cessent de répéter qu’ils ne sont pas en guerre avec la Russie. Pas en guerre avec la Russie au sens strict du terme, mais en guerre économique et financière face au Kremlin, comme le définissent les responsables russes, avec des risques qui peuvent accompagner les mesures de sanctions et d’envois d’armes défensives et offensives aux ukrainiens.

Dans cette situation d’impuissance volontaire due aux risques de conflit mondialisé, et peut-être de guerre nucléaire, le résultat est terrifiant : En 2022, malgré les images, la couverture en temps réel des évènements, les possibilités journalistiques, parfois extrêmement périlleuses pour les journalistes et leurs équipes de relater les évènements, le monde sait, mais n’agit pas ou très peu.

Certains, en Europe, demandent à Israël de prendre position de manière claire pour les Ukrainiens et contre les Russes. Israël, de manière privée et officielle, est impliquée sur le terrain humanitaire depuis le début de la tragédie ukrainienne, équipes de sauvetage des Juifs ukrainiens qui demandent dans l’urgence l’assistance d’Israël pour une alya immédiate. Des équipes médicales et l’envoi d’un hôpital de campagne dans la région de Lviv. De l’envoi de plus de 100 tonnes de matériel humanitaire et d’aide aux populations en détresse. L’arrivée de milliers de réfugiés Ukrainiens non juifs en Israël est actuellement à l’ordre du jour avec certaines oppositions de certains partis politiques, mais en fin de compte il est clair que l’État d’Israël prendra les mesures adéquates pour recevoir les réfugiés ukrainiens car c’est une obligation morale et éthique.

Il y a pourtant un point sur lequel il me semble bon et important de revenir ; des personnalités en France pensent, exigent d’Israël d’avoir une posture plus franche, plus marquée quant à la Russie et d’entrer franchement dans le camp contre Poutine avec l’Union Européenne et les USA.

Le gouvernement israélien condamne la violence et les morts en Ukraine, s’oppose à cette situation dramatique pour les populations et essaye par sa position proche à la fois des ukrainiens et de son Président et de la Russie de jouer le rôle d’intermédiaire, de médiateur pour obtenir un arrêt des combats. Tentative unique pour l’instant de rencontre entre le Président russe et un chef d’état occidental depuis le début de la guerre.

Israël est un pays déjà en guerre depuis des années, aujourd’hui face à l’Iran qui se rapproche inexorablement de l’arme nucléaire, face à une Iran qui s’installe en Syrie à la frontière nord de l’État d’Israël, les Russes présents sur le terrain syrien depuis plusieurs années jouent un rôle central dans la préservation des intérêts sécuritaires et militaires d’Israël contre l’Iran et les volontés guerrières de la République Islamique. Les USA connaissent cette situation sensible et complexe à la frontière nord d’Israël. Les Européens, eux, n’ont jamais exigés des Iraniens de quitter le terrain syrien ou de cesser de menacer Israël.

Nous condamnons la violence et les morts Ukrainiens dans cette terrible guerre, nous condamnons aussi le fait que si nous sommes attaqués demain, bombardés, envahis, qui viendra dans l’urgence nous aider face à l’ennemi ? Qui? Dans un monde qui sait, qui voit qui entend mais qui ne fait rien, toujours pour de très bonnes et intelligentes raisons, dans un monde qui pleure le malheur des autres et qui est angoissé d’abord et avant tout par la montée du carburant ou d’une attaque sur son propre territoire, c’est le monde de l’hypocrisie et de l’impuissance volontaire.

En Israël, nous faisons partie du même monde, nous regardons bien ce qui se passe en Ukraine et comprenons que si personne n’est prêt à mourir pour l’Ukraine, personne ne sera là non plus pour nous. Israël est une démocratie, qui appartient au camp des démocraties, nous partageons les mêmes valeurs, nous payons le prix d’être la seule démocratie dans cette région du globe, nous payons le prix ultime pour rester un état juif et démocratique, mais ce prix nous sommes seuls à le payer.

Post Scriptum, 9 d’abril del 2022.

Astorat per la inhibició de l’independentisme català envers la causa nacional ucraïnesa, que encobreix la vergonya de no gosar ni comprendre-la, reprodueixo un breu comentari anònim caçat al vol al periòdic Tribune Juive el proppassat 22 de març: “Vlodomor Zelensky, Nous vous aiderons… non pas parce que Vous êtes juif, mais parce que NOUS sommes juifs”.

Post Scriptum, 19 d’abril del 2022.

David K. Rees va publicar fa tres dies a The Times of Israel aqueixa reflexió sobre el diferent tractament que reben Israel i Ucraïna de la part d’Europa: “A Double Standard is Being Applied to Israel and Ukraine.

Post Scriptum, 28 d’abril del 2022.

David Horovitz publica avui a The Times of Israel una punyent reflexió sobre la diferent percepció sobre la guerra d’Ucraïna que es té a Israel i a Europa: Never again? World response to Putin shows tragic failure to act on lessons of WWII.

It appeared to be over on the very first weekend. Russia’s troops had entered Ukraine on three fronts on Thursday, February 24, in the largest ground offensive in Europe since World War II. By Friday, backed by devastating airstrikes on civilian areas, they seemed poised to enter and take over the capital, Kyiv.

The invasion had been widely anticipated, but the international community, led by the US, had chosen not to directly intervene. President Vladimir Putin was about to reincorporate Ukraine into a reviving Russian empire.

Two months later, that presumed historical narrative has played out very differently. With a national spirit and a military capacity that Putin had not dreamed he would confront, Ukraine has resisted Russia’s immense, brutal onslaught.

And the international community, led by the US, has been inspired by Ukraine’s astonishing resilience to gradually provide it with some of the weapons it needs to continue to try to resist the invaders.

As Israel marks Holocaust Remembrance Day, it is impossible not to consider, when looking back at the Nazi genocide eight decades ago, what is unfolding in Ukraine right now — in a part of that same Europe where Jews were murdered in the millions.

A potent and credible commitment

Addressing the German parliament last month, Ukraine’s redoubtable president, Volodymyr Zelensky, argued bitterly that the phrase “never again” was being proven meaningless. “Every year, politicians repeat ‘never again,’” he noted. Now, with his country and people being “destroyed,” he lamented, “we see that these words simply mean nothing.”

In fact, from the Israeli and Jewish perspective, “never again” is a potent and credible commitment. The Holocaust was rightly defined by Prime Minister Naftali Bennett in his Wednesday night remembrance speech as “an unprecedented event in human history… Even the most serious wars today are not the Holocaust and are not like the Holocaust,” he went on, evidently alluding in part to Ukraine. “No event in history, cruel as it may have been, compares to the destruction of Europe’s Jews at the hands of the Nazis and their collaborators.”

In the aftermath of the Nazi genocide, Israel has striven, through almost three-quarters of a century of statehood, to ensure that it can guarantee the survival and safety of the Jewish people — as their homeland and their refuge. And it has succeeded far beyond any reasonable expectation.

The initial international incoherent reaction to Russia’s invasion was a barely needed reminder that “the world” will not easily lift a finger to save nations and peoples threatened with devastation. Israel’s survival, its thriving in the face of new would-be genocidal enemies led by Iran, represents an extraordinary, independent and vital response to that reality.

“Israel is the best thing that’s happened to the Jews,” said the Romanian Holocaust survivor who addressed a Zikaron Basalon (“parlor remembrance”) event I attended on Wednesday night, speaking with passionate clarity at the conclusion of her harrowing story. “We need to protect it, and never take it for granted.”

Fumbling for the appropriate response

More broadly, however, Zelensky’s lament is an all-too valid indictment of the post-World War II international order. Watching and anticipating Ukraine’s seemingly inevitable quashing by Russia, countries responded as their narrow interests dictated — and continue to do so as the war rolls bloodily on. Their leaders balance their nation’s and their people’s direct needs — for security, economic stability, fuel, wheat, et al — with their sense of moral imperative, and fumble toward what they consider an appropriate response to Russia’s aggression and Ukraine’s plight.

But no international mechanism was galvanized to deter Putin — not NATO, and certainly not the politicized, morally debased United Nations. And no concerted international mechanism has yet mobilized to stop his killings. This, despite the solemn guarantees of the international community to protect Ukraine’s territorial integrity and independence under the terms of the 1994 Budapest Memorandum, concluded after Ukraine gave up its nuclear weapons. Its first clause states: “The Russian Federation, the United Kingdom of Great Britain and Northern Ireland, and the United States of America reaffirm their commitment to Ukraine, in accordance with the principles of the Final Act of the Conference on Security and Cooperation in Europe, to respect the independence and sovereignty and the existing borders of Ukraine.”

Looked at today, the multiple clauses of that document read like a particularly foul joke, and a supreme incentive for nuclear arms. Trampled by Putin, they stand as an indictment of international diplomacy and ostensible commitment.

From the vantage point of Zelensky and Ukraine, those broken guarantees underline why “never again” has indeed sounded like empty rhetoric. They showcase the central challenge that the international community, which established the United Nations after World War II precisely to prevent war and maintain international peace and security, has failed to meet.

Post Scriptum, 15 de maig del 2022.

Avui, a The Times of Israel s’hi publica una informació que no sortirà pas als mitjans nostrats: “Senior Zelensky adviser: 40 ‘Jewish heroes’ fighting in Mariupol steel plant. David Arakhamia, head of Kyiv’s negotiating team, says Azov Regiment has no ties to extremism, as Ukrainian forces hold out in besieged Azovstal complex”.

Post Scriptum, 7 de juliol del 2022.

Abans d’ahir The Times of Israel s’indignava per la recurrent impostura del règim de Putin apel·lant a la lluita contra els nazis ucraïnesos, quan realment qui es comporta com a tal són els agressors russos, una qüestió que resulta indiferent a la politòloga alemanya Ulrike Guérot que fa uns dies proclamava a Vilaweb: “Rússia ha guanyat i cal una república europea”, còmplice de Putin, se suposa. Europa occidental repeteix amb Ucraïna la postura claudicant envers Hitler sacrificant Txecoslovàquia al 1938.

Post Scriptum, 11 de juliol del 2022.

Avui, JForum reprodueix la intervenció del ministre ucraïnès encarregat de la transformació numérica Mykhailo Fedorov en el decurs de la conferència sobre la reconstrucció d’Ucraïne celebrada la setmana passada a Lugano(Suïssa): “Nous voulons faire de l’Ukraine un Israël européen“.

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