Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

15 d'octubre de 2015
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El desplegament de tropes iranianes a Síria amenaça Israel

El digital israelià Debka, especialitzat en matèria de seguretat i intel·ligència analitza avui mateix el desplegament de tres mil militars iranians a Síria -sota cobertura de Rússia- en suport del règim d’Al Assad.

Aqueixa operació internacionalitza encara més la guerra multidimensional que es lliura en aqueix país àrab des de fa cinc anys i consolida la iniciativa de Putin d’implicar-s’hi directament desafiant l’hegemonia que fins ara exercien els EUA al Pròxim Orient. Però, a més, la presència militar iraniana a la frontera amb Israel és probablement el preludi d’un xoc directe entre ambdós exèrcits, un objectiu cercat insistentment pel règim dels aiatol·làs obcecats a destruir per tots els mitjans l’estat hebreu. La visita al costat sirià dels Alts del Golan per part del general Soleimani, cap de la Força Al-Qods (així hom denomina en àrab a Jerusalem) dels Guardians de la Revolució, feta pública també avui és un senyal inequívoc en aqueix sentit.

La tercera intifada en curs podria ser una maniobra de distracció per part de les diferents faccions palestines convinguda amb els iranians (tal com apuntava Yossi Mansharof, “Iran stokes flames of Palestinians terror“, publicat el proppassat dia 12 a The Times of Israel), i l’única esperança de veure fet realitat el seu anhel de destruir  Israel.

Tot i que s’ha establert un “telèfon vermell” entre els exèrcits rus i israelià per tal d’evitar xocs sobrevinguts entre ambdues forces i que, aparentment, Putin controla els peons iranians, cubans i iraquians, l’objectiu de Rússia potser no és immediatament atacar Israel, però el dels iranians sí.

Post Scriptum, 30 de juny del 2017.

La jornada Al Qods per l’alliberament de Jerusalem organitzades per Iran i els seus satèl·lits en molts països del món demostra la creixent influència global de la dictadura teocràtica xiïta que aspira a liderar el món islàmic encapçalant la lluita per la destrucció d’Israel.

Post SCriptum, 2 de juliol del 2017.

Ahir l’informatiu israelià Debka, especialitzat en temes de defensa estratègica i contraterrorisme, publicava un punyent article on afirmava que l’arribada del més gran portaavions dels EUA al port israelià d’Haifa no suposa de cap manera un element de contenció a l’assetjament que està desplegant Iran des de Síria contra Israel, ja que la victòria de l’eix russo-iranià que dóna suport a Al-Assad és gairebé total i suposa establir un corredor entre Teheran i Beirut d’efectes devastadors a mig termini també per a Europa.

Post Scriptum, 2 de juliol del 2017.

El bloc Les Nuits d’Orient, ofereix abans d’ahir la versió francesa d’una intervenció de l’especialista israelià en intel·ligència estratègica, Mordechai Kedar, titulada, “L’Iran a conquis la Syrie” on exposa un fet que Occident, també Israel, no vol reconéixer:

Le monde occidental a accepté le fait que la Russie, présente sur le sol syrien depuis 2 ans, occupe la côte méditerranéenne avec 2 Ports et 2 aéroports. Il s’est habitué à voir le Hezbollah et les milices shiites libanaises impliquées dans le conflit syrien et soutenant le président Bashar el Assad. Par ailleurs, d’autres milices shiites, dirigées par les Gardiens de la Révolution Iranienne affluent d’Irak et d’Afghanistan. Ces forces ont parfois des pertes et cela donne l’impression sur le terrain que l’Iran a simplement envoyé des « gangs » shiites combattre des « gangs » sunnites.

Mais la situation réelle est totalement différente, car les forces iraniennes engagées en Syrie ne sont plus des « gangs », ni d’ailleurs des milices. Il s’agit d’une véritable armée, formée et instruite par les Gardiens de la Révolution, une armée qui a une infanterie, des chars, de l’artillerie, des commandos, une force aérienne, une logistique et un réseau de renseignements. Cette armée a été construite lentement pendant 4 ans, tout au long de la guerre civile, « au su et au vu » des medias mondiaux.

La plus grande offensive menée par cette armée a permis de libérer la région d’Alep de l’emprise de l’Etat islamique ou EI (2016). La Russie et l’Iran ont coopéré, la Russie bombardant par les airs et les forces iraniennes aidées du Hezbollah et d’autres milices shiites ont conquis le terrain pour le régime d’Assad. L’Iran a élargi son domaine d’influence au début de 2017, en s’emparant de toute la zone désertique du Centre et de l’Est de la Syrie. Aujourd’hui l’Etat islamique est en voie de disparition et se bat pour sa survie en 3 endroits : à Mossoul en Irak, à Raqqa en Syrie et à Deir al Zor. Quand Mossoul tombera le reste suivra.

Il faut savoir que l’armée régulière iranienne a profité du vide laissé par la retraite de l’Etat Islamique de ces zones très peu peuplées. On estime aujourd’hui que l’Iran contrôle 60% de la Syrie, directement par l’armée des Gardiens de la Révolution ou par le biais du Hezbollah et des milices shiites.

Les forces armées iraniennes ont des bases importantes en Syrie qui leur permettent de se mouvoir librement dans le pays. Tadmor est une base aérienne au Centre du pays, qui autorise l’Iran à acheminer rapidement n’importe quel équipement militaire, arme, ou missile. Et ceci préoccupe Tsahal qui a attaqué en mars dernier cette base, détruisant sans doute un dépôt de missiles et de roquettes.

Rappelons que jusqu’ici, l’Iran acheminait des armes en Syrie par la voie des lignes aériennes commerciales, via Damas ; et quand Israël bombardait les dépôts à l’aéroport, les medias s’indignaient… Devant ces destructions systématiques, l’Iran a conclu qu’Israël avait de bons et rapides renseignements locaux. Pour l’Iran la base de Tadmor a l’avantage d’être à des centaines de km d’Israël, alors que Damas est à 30 km. Et le Renseignement semblait plus difficile à obtenir ; mais Tadmor a été aussitôt bombardé… Des rumeurs parlent d’un autre aéroport secret à Alsin au sud de la Syrie, à la frontière Irako-jordano-syrienne… Cette zone est cruciale pour l’Iran, car elle permet la continuité territoriale entre l’Irak et la Syrie, et l’acheminement aisé d’hommes et de matériel d’Iran vers le Liban et le Hezbollah, bras important de la pieuvre iranienne. Le contrôle de cette voie fait de l’Iran la puissance hégémonique de la région, allant de l’Asie centrale à la Méditerranée.

Et tout cela devant les yeux ouverts des grandes puissances, des Etats-Unis et de la Russie, chacune ayant ses propres intérêts. Pour la Russie, il est important de contrôler la zone côtière alaouite où se trouvent ports et aéroports stratégiques et de consolider le régime des Assad dans ce but. Pour cela la Russie cherche à détruire les milices sunnites financées par l’Arabie et les émirats. Mais la Russie est prudente vis-à-vis de la Turquie qui se bat aussi bien contre les kurdes que contre les milices shiites et l’Etat islamique sunnite…. De ce fait, la Turquie est neutralisée et ne peut lutter contre les Assad.

Les Etats-Unis ont observé l’avancée de l’Iran au Moyen Orient, sans s’y opposer sérieusement du fait du choix de l’ex-président Obama en faveur de l’hégémonie de l’Iran shiite dans cette région du « Mashreq » (orient), au détriment de l’Arabie, laissant « le Maghreb » à la Sunna. Aujourd’hui le président Trump est préoccupé par l’élimination définitive de l’Etat islamique qui est en bonne voie, mais qui prendra encore quelques mois. Il veut une défaite totale du Califat d’al Baghdadi pour dissuader toute velléité nouvelle d’état islamique. Il semble que dans l’entourage de Trump, il y ait des experts qui estiment utile de remplir le vide laissé par l’Etat Islamique par l’Iran, plutôt que par le chaos. Il est probable qu’un accord ait été conclu avec la Russie pour laisser l’Iran occuper cette zone désertique de la Syrie, pour éviter que l’EI n’y retourne.

Mais il faut savoir aussi que les forces shiites qui ont envahi la Syrie (Iraniens, Irakiens, Libanais, Afghans) procèdent depuis 4 ans à un nettoyage ethnique des citoyens sunnites qui ont été éjectés dans des camps, leurs villages et leurs maisons ayant été attribuées à des migrants shiites venant de Syrie, d’Irak et d’Afghanistan. Profitant des manoeuvres d’Obama et des choix stratégiques de Trump, l’Iran est de fait le principal gagnant de cette guerre civile syrienne. Personne ne pourra plus déloger les forces iraniennes et affiliées du pays.

Nous autres en Israël, en Europe et aux Etats-Unis nous devons nous habituer au fait que l’Iran contrôle des territoires importants de 3 pays, l’Irak, la Syrie et le Liban, ce qui relie ce pays par voie terrestre à la Méditerranée. Ceci explique la décontraction de Hassan Nasrallah vis-à-vis d’Israël et du silence israélien devant cette avancée pleine de menaces.

Il y a 2 ans, Israël pensait que le Hezbollah s’était enlisé en Syrie et ne menaçait plus Israël. Aujourd’hui l’Iran est devenu le voisin immédiat d’Israël et le Hezbollah surarmé fait partie de l’armée iranienne, nichée à quelques km d’Israël.

Et les medias d’Israël omettent de décrire la situation des forces iraniennes en Syrie et les menaces immédiates et à terme. Personne ne dit que l’Iran est le principal et véritable gagnant de la guerre civile en Syrie. Il est grand temps que le monde entier le sache !

Post Scriptum, 31 d’agost del 2017.

Jacques Benillouche publicà abans d’ahir al seu bloc aqueixa anàlisi geoestratègica: “Israel de plus en plus isolé face a l’Iran“, atès que ni els EUA ni Rússia tenen altres prioritats, obligant a l’estat hebreu a confiar només en les seves pròpies forces que garantir la seva supervivència front a l’amenaça genocida iraniana.

Per altra part, Marc Brzustowski publica avui un article a JForum titulat “M. Poutine: Netanyahu n’est pas Sarkozy“, on explica les infructuoses gestions del cap de govern israelià davant l’autòcrata rus advertint de l’amenaça iraniana i el poc cas que li ha fet.

Post Scriptum, 11 de febrer del 2018.

Arran de l’enfrontament d’ahir entre Israel i Iran a Síria, coincidint amb el trenta novè aniversari de l’establiment de la dictadura islàmica iraniana, Avi Issacharoff publica avui a The Times of Israel l’anàlisi següent: “Riding high after IS defeat, Iranian axis tries its luck with Israel, US”.

Post Scriptum, 23 de març del 2018.

El bloc Danilette’s ha traduït al francès un punyent anàlisi de Mordechai Kedar sobre els fronts de Gaza, West Bank i Síria en una propera guerra d’Israel amb les forces enemigues comandades per Iran implantades en aqueixos territoris.

Post Scriptum, 24 de desembre del 2018.

Yaakov Lappin pubica avui un report als Perspectives Paper del BESA Center número 1.045 titulat: “The Danger of a Widening Iranian Corridor Through Syria” arran de la decisió del president Trump de retirar les forces terrestres de Síria.

Post Scriptum, 17 d’agost del 2019.

Jacques Neriah publica avui al CAPE de Jerusalem un exhaustiu anàlisi titulat: “L’Iran à la conquête de la Syrie”.

Post Scriptum, 15 d’octubre del 2023.

L’Iran activarà atacs contra Israel des de Síria quan comenci l’ofensiva per terra a Gaza.

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