Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

21 de juny de 2017
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Aràbia Saudita i el Regne d’Espanya

Avui, Le Figaro publica un breu article de Georges Malbrunot en relació al nou príncep hereu d’Aràbia Saudita: “L’ascension fulgurante de Mohammed Ben Salman, nouveau prince héritier d’Arabie Saudite”, que inclu un detall significatiu: el futur rei no va respondre la trucada al seu mòbil personal de Juan Carlos I, íntim col·lega del seu pare i padrí dels negocis de les empreses espanyoles a Aràbia. És només un detall, però pot ser significatiu dels canvis modernitzadors que se li atribueixen vol implantar en aquell règim teocràtic:

Une mini-révolution se dessine dans ce pays où les monarques sont sexagénaires depuis plus de trente ans avec l’arrivée future d’un très jeune roi. Artisan de l’intervention saoudienne au Yémen, Mohammed Ben Salman écarte son cousin le prince Mohammed Ben Nayef. C’est l’irrésistible ascension d’un jeune prince de 33 ans, volontiers impulsif et à l’ambition débordante. Par 31 voix sur 34, le conseil de l’allégeance de la famille royale saoudienne a désigné mercredi matin Mohammed Ben Salman – dit MBS – prince héritier du royaume d’Arabie. Il remplace son cousin germain le prince Mohammed Ben Nayef, ministre de l’Intérieur, l’homme de la lutte contre al-Qaida et Daech dans un pays lui aussi frappé par le terrorisme.

Un peu plus de deux ans après l’accession de son père, le roi Salman, sur le trône, Mohammed Ben Salman a réussi son pari d’écarter son rival de la course vers le pouvoir. MBS cumulait les fonctions de ministre de la Défense et de vice-prince héritier. C’est lui l’artisan de la guerre au Yémen où l’Arabie conduit une coalition arabe, épaulée par les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne, contre les rebelles houthistes proches de l’Iran. Une expédition militaire extrêmement risquée. MBS est également le maître d’œuvre du programme baptisé «Arabie 2030», dont l’ambition est de sortir du tout pétrole et de donner du travail à une jeunesse nombreuse et souvent désoeuvrée.

Depuis deux ans, Mohammed Bin Salman n’a cessé d’élargir son pouvoir. Au sein de la famille régnante, comme en dehors. MBS prit même le risque de briser le consensus au sein du clan Saoud. Il isola son père d’une bonne partie de la famille. Il n’hésitait pas à rabrouer d’anciens monarques comme Juan Carlos d’Espagne lorsque ce dernier appelait Salman sur son portable. «Rappelez plus tard», répondait-il sans ménagement envers l’ex-roi roi d’Espagne.

Sa nomination au poste de prince héritier est une surprise. À 60 ans, Mohammed Ben Nayef – MBN – faisait figure de successeur naturel du roi Salman. MBN et son père avaient servi pendant 42 ans comme ministre de l’Intérieur. Leur clan avait tenu la maison des Saoud notamment pendant les années de sang (2004-2006) lorsque les attaques terroristes d’al-Qaida avaient fait vaciller l’Arabie. Mais depuis l’accession de Salman au pouvoir, les relations entre MBS et le prince héritier s’étaient détériorées. Dès son arrivée aux affaires, le jeune MBS avait cherché à marginaliser son cousin, qui avait notamment critiqué l’aventure militaire de l’Arabie au Yémen.

Un partisan de la fermeté face à l’Iran

Deux crocodiles dans un marigot: il y en avait un de trop. Compte tenu de l’âge du roi, 83 ans, et de sa santé déclinante, l’Arabie devrait à terme être dirigé par un très jeune roi. Une mini-révolution dans ce pays où les monarques sont tous des sexagénaires depuis plus de trente ans.

Ses interlocuteurs décrivent Mohammed Ben Salman comme pragmatique et partisan d’une posture très ferme contre l’Iran. Dans sa marche vers le pouvoir, MBS a su semble-t-il se rallier une partie de l’establishment américain, l’allié stratégique de Riyad depuis cinquante ans. Il était allé en visite aux États-Unis pendant plusieurs semaines au printemps dernier, rencontrant Donald Trump et les cadres d’un appareil sécuritaire qui ont longtemps parié sur Mohammed Ben Nayef pour conduire aux destinées du royaume. Reste à savoir comment se fera la sortie de l’ex-prince héritier. MBS n’a pas intérêt à l’humilier, et le clan Saoud sait en général consoler les prétendants au trône qui subissent un revers de fortune.

Post Scriptum, 18 de desembre del 2017.

Avui, L’Orient-Le Jour de Beirut publica un article detallant qui són els homes de confiança de l’hereu al tron saudí i en primer lloc hi figura Mohammad Eyad Kayali el mitjancer en tots els negocis del borbons a Aràbia, així doncs l’enllaç Riad-Madrid continuarà.

Post Scriptum, 12 de setembre del 2018.

L’Orient-Le Jour de Beirut analitza en aqueix article “L’Espagne manoeuvre pour sauver sa relation avec l’Arabie Saoudite“, fent referència a les repercussions econòmiques establertes entre els borbons i els saoud, ara en perill per la decisió del govern del PSOE d’aturar la venda d’armes a la monarquia sunnita.

Post SCriptum, 8 de març del 2020.

Ara que s’han púbiques les retribucions del rei/comissionista Juan Carlos I per part d’Aràbia Saudita està per veure quina serà la reacció de la casa dels Saud. En tot cas, el Regne d’Espanya no té objectius estratègics en l’esfera internacional, només és un negoci familiar dels notables que sostenen el règim monàrquic de fa segles.

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