Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

3 d'agost de 2015
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L’autoinculpació histèrica dels jueus comporta un augment de la violència en contra seva

Ahir, Debka, el digital israelià especialitzat en seguretat i geoestratègia publicava aqueixa anàlisi editorial sobre la resposta ciutadana i política dels jueus israelians arran dels atemptats comesos per elements fanàtics -religiosos o nacionalistes- de la seva comunitat contra llars palestines i manifestants homosexuals amb el resultat de dugues persones mortes.

L’alta exigència ètica de la societat israeliana ha respost davant aqueixos fets criminals amb una assumpció de responsabilitat col·lectiva que serà utilitzada en la seva contra pels enemics que lloen o dissimulen els mateixos crims quan les víctimes són jueves. El cap del govern, Benyamin Netanyahu ja ha anunciat mesures per contenir el fenomen del terrorisme integrista jueu (que ja va acabar amb el president Isaac Rabin fa vint anys) i equiparar-lo al que practiquen els gihadistes àrabs.

El ministre Bennett ja ha advertit, però,  que no es pot estigmatitzar tot el col·lectiu religiós ni els habitants jueus del territori que abans de la guerra del 1967 -i encara ara- se’n deia Cisjordània. Avui el meu pensament està amb els amics entranyables que resideixen a les poblacions jueves que els mitjans anomenen despectívament “colònies”, gent honesta i patriota, que porten anys patint un assetjament que no surt a la televisió ni troba cronistes amics enlloc, i menys a Catalunya. Per ells, aquella terra és la seva pàtria ancestral i ningú els desplaçarà mai de la seva llar com ha succeix ara fa deu anys amb la retirada de Gaza, vistos els resultats que ha comportat.

La traducció francesa de l’editorial de Debka ha aparegut a Jewish Forum avui mateix:

“Tout le monde n’est pas coupable : les culpabilisations hystériques et reproches frénétiques d’Israël contre soi-même ne feront qu’alimenter d’autres actes de violence et de terreur
 

Les dirigeants et médias israéliens se livrent à l’auto-culpabilisation par leurs réactions impulsives : « Nous sommes tous responsables » et « C’est nous qui avons allumé l’incendie » – à propos de deux crimes de haine juifs distincts,  aussi répugnants puissent-ils être. Il y a bien loin entre la condamnation universelle du jet de cocktail-molotov contre la maison d’une famille palestinienne, qui a brûlant vivant un bébé et blessé grièvement trois membres de sa famille, et, d’autre part, l’auto-flagellation collective et les lamentations bruyantes disant que « la maison toute entière est en feu » et qu’ »Israël est tombé ». La maison toute entière n’est pas en flamme et nous ne sommes pas tous coupables, bien que ce soit là le message que le Président Reuven Rivlin a livré à la nation, samedi soir 1er août, dans un déversement d’émotion à l’état brute qui enflammeront encore plus les passions au lieu de proposer des remèdes.

Egalement contre-productif est le lien établi entre le meurtre d’un bébé palestinien, vendredi 31 juillet, avec l’attaque au poignard par un autre individu d’une autre frange distincte d’un groupe de radicaux contre la parade de  la Gay Pride à Jérusalem, jeudi soir. Ce lien a été établi par des groupes de manifestants farfelus dans le seul but de pointer du doigt contre leurs coupables désignés habituels -les partis dirigeants – et contraindre la nation toute entière à baisser la tête en signe de honte. Il importe peu que les chefs de toutes les factions du gouvernement, du Premier Ministre Binyamin Netanyahu descendant de leur pied d’estale pour dénoncer l’un et l’autre crime et présentent leurs condoléances aux victimes.

Mais les meneurs des manifestations gays ont trouvé opportun de refuser une tribune au Ministre de l’Education Naftali Bennett et au Député Magal Yinon, pour qu’ils puissent s’exprimer lors de leur rassemblement de Tel Aviv, au motif qu’ils ont refusé de signer un document mis devant leurs yeux énumérant toutes les exigences de la communauté gaye. Alors que cela n’a rien de drôle, cet incident rappelle une scène de la série comique de Seinfeld, où Kramer se fait expulser d’une parade gaye à New York, lorsqu’il refuse de mettre le pin’s de l’organisateur de la parade à sa chemise.

Ces mêmes groupes d’opposition israélienne n’ont jamais employé de superlatifs qu’ils jettent à tous vents actuellement, lorsque trois adolescents israéliens ont été brutalement kidnappés et assassinés de sang froid par des terroristes du Hamas, le 12 juin 2014. On n’entendait alors pas de cris hurlant que « la maison est en flammes » ou lorsqu’un engin incendiaire palestinien a presque failli tuer Ayala Shapira, âgée de 11 ans, dans une voiture qui circulait sur une route de la bande cisjordanienne près de sa maison, encore moins lors des innombrables attentats terroristes palestiniens commis au cours des années, avant et après la guerre de 1967.

Personne ne fait de tapage, certainement pas le Président Rivlin, lorsqu’il ne se passe que rarement un jour  sans jets de cocktails-molotov et des pétards sont balancés dans des maisons juives à Jérusalem et contre des véhicules civils ou de maintien de l’ordre, comme s’il s’agissait du cours normal des choses. Par quelque miracle insondable, personne n’a brûlé vif, seulement leurs maisons et leurs voitures ont été réduits en cendres.

Rien de tout cela, évidemment ne justifie en quoi que ce soit le meurtre d’enfants palestiniens ni une attaque au couteau contre un défilé gay à Jérusalem. Mais vivre dans le passé nostalgique où nous pensions que nous étions différents et très spéciaux, au-dessus de tout cela est irréaliste. La vie en Israël est âpre, perculse de menaces sécuritaires au coin de la rue. Les gens y sont plus rudes qu’ils n’aimeraient l’être. Les médiaux auto-proclamés « libéraux », en décrivant de manière fallacieuse deux Israël – l’un éclairé et progressiste et le reste peuplé de hooligans, d’émeutiers meurtriers et de soldats à la gâchette facile – déversent du kérosène sur le feu déclenché par certains partis pour en tirer des bénéfices personnels et politiques.

Dans un environnement en crise tel que la société israélienne la vit aujourd’hui, il est plus important que jamais de conserver le sens des proportions. Etablir une équivalence entre des actes de terreur commis par des individus juifs contre des Palestiniens avec le terrorisme palestinien organisé et déterminé contre les Israéliens et les Juifs, décennie après décennie, est une simplification excessive qui obstrue le chemin vers une approche constructive. Il faut répliquer énergiquement à ces deux menaces, mais ils sont de nature différente et en appellent à des remèdes différents. Il est crucial de sortir du seul registre de l’émotion soulevée, de mettre un frein à cette orgie d’auto-flagellation et de culpabilisation collective, et de se lancer sur une série de mesures et d’actions professionnelles et mise en place avec objectivité.

Une leçon de calme et de bon sens en situation de crise est parvenue d’une source inattendue : le Président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. Sa première réaction a consisté à prendre la décision de se tourner vers la Cour Pénale Internationale de la Haye – de façon très exagérée comme celle des Israéliens. Mais le lendemain, il a donné ordre aux forces de sécurité palestiniennes d’agir avec fermeté pour empêcher les déclenchements de violence dans les manifestations palestiniennes et, par-dessus tout, l’emploi d’armes à feu.

Post Scriptum, 8 de juny del 2017.

L’advocat francès Bertrand Ramas-Muhlbach publica a JForum el proppassat 5 d’aqueix mes un documentat article deconstruint el discurs d’autoculpabilització contra Israel elaborat per l’advocat israelià defensor dels terroristes palestins Michael Sfard titulat “Sfard, ou comment le terrorisme palestinien a inversé les responsabilités“.

Post Scriptum, 20 d’agost del 2018.

L’esquerra israeliana antisionista es manifesta al costat dels contraris de totes procedències a la llei declarant Israel l’estat-nació del poble jueu. Pierre Lurçat, advocat jueu francès, publicà ahir al seu bloc Vu de Jerusalem, aqueix punyent apunt: “La négation du mal et l’angélisme meurtrier de la guache“, del qual val la pena reproduir-ne aqueix paràgraf:

“Nétanyahou est obligé d’entretenir chez chaque citoyen (israélien) une profonde crainte pour sa vie et sa sécurité… C’est la raison de son entêtement concernant la Loi sur la Nation, qu’il va transformer en étendard lors des prochaines élections… Dans quelques années, quand il ne sera plus là, nous pourrons nous demander pourquoi nous avons vécu si longtemps dans la crainte de l’Iran, du Hezbollah et de tous les autres ennemis inventés par Nétanyahou”. (Makor Rishon, 17/8/2018). Ainsi, aux yeux d’une partie importante de la gauche israélienne, le danger n’est pas la bombe iranienne, ou les missiles du Hezbollah pointés sur Israël… Le seul danger véritable, c’est Nétanyahou et la Loi sur la Nation…”.

Post Scriptum, 19 de maig del 2021.

Una mostra d’autoculpabilització del jueus antisionistes en plena ofensiva dels enemics d’Israel, avui a the Times of Israel: Jewish Google employees call for tech giant to publicly support Palestinians. Internal letter sent to CEO Sundar Pichai urges company-wide statement to recognize ‘harm done to Palestinians by Israeli military and gang violence’.

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