Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

10 d'octubre de 2012
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Manuel Valls defensa les llibertats republicanes front al gihadisme i la judeofòbia

Dissabte 6 d’octubre la policia francesa va abatre un gihadista a Estrasburg en el decurs d’una operació antiterrorista que ha fet aflorar les dimensions que està agafant a França l’integrisme islàmic i la judeofòbia. Manuel Valls, ministre de l’Interior, té la responsabilitat de fer compatible la defensa de les llibertats republicanes amb la prevenció i la repressió dels moviments totalitaris.

 

El dilluns passat Le Monde dedicava la seva editorial a reflexionar sobre l’islamisme i l’antisemitisme i el paper que han d’adoptar les institucions i els representants de la comunitat musulmana al respecte. Especialment greu és la responsabilitat de la classe política teòricament progressista que ha fet ulls clucs davant l’emergència de l’islamisme radical tot banalitzant les seves eventual conseqüències alhora que descarregava contra el sionisme les desqualificacions més absolutes.

A més, França conserva encara una certa influència sobre els seus antics dominis colonials a l’Àfrica del Nord on sovint intervé militarment en els diversos conflictes oberts en els estats artificialment bastits sobre ètnies diverses sense elements de cohesió lliurement assumits. La pressió dels grups gihadistes -com els que controlen Azawad, (nord del Mali)- sobre el president Hollande perquè no intervingui per evitar l’expansionisme islamista està encapçala per francesos convertits a l’islam que amenacen d’atemptar a l’hexàgon si ho fa.

Manuel Valls ha estat alcalde d’Evry, “villa nouvelle” a la perifèria parisenca amb forta presència de ciutadans nouvinguts i molt baixa conflictivitat gràcies a l’eficaç política d’integració i cohesió social menada des de la municipalitat. Ara, des del govern de la República, Valls afronta el repte de fer efectiva la combinació dels dos principis republicans: la llibertat i la seguretat. Des de Catalunya som amatents a la seva política d’ordre públic en vistes a poder prendre-la com a referent en un futur immediat.

Post Scriptum, 13 de novembre del 2012.

Manuel Valls, segons informa Le Monde del 2 d’aqueix mateix mes, ha ordenat l’expulsió de França vers la Tunísia d’un imam -Mohamed Hammami- que predica fuetejar fins a la mort les dones adúlteres, propagar la juedofòbia i instigar el gihadisme, deixant enrere l’actuació erràtica de Sarkozy en aqueixa matèria (només corregida al final del seu mandat).

Post Scriptum, 5 d’agost del 2016.

Ahir, des de les pàgines de Libération, Manuel Valls va ser objecte d’un atac demagògic per part de dos destacats referents del progressisme francès, Geoffroy de Lagasniere i Edouard Louis, que abans d’ahir havien publicat al mateix diari una lletra oberta titulada “Manuel Valls, vous n’avez rien fait contre le terrorisme” acusant-lo de no fer res per evitar les causes socials del terrorisme.

Immediatament, Manuel Valls va respondre els inquisidors amb un altre article al mateix diari afirmant, “Nous faissont tout contre le terrorisme” que reprodueixo tot seguit, negant els seus dogmes que només encobreixen la seva passivitat davant el gihadisme en nom de la lluita contra la islamofòbia:

Je ne peux pas laisser sans réponse la lettre ouverte publiée jeudi par Edouard Louis et Geoffroy de Lagasnerie dans vos colonnes. Deux intellectuels de gauche, dans un journal de gauche, méritent une réponse claire, d’un Premier ministre de gauche. D’abord, parce que les auteurs, en niant que tout est fait pour lutter contre le terrorisme, alimentent les peurs des Français, ajoutent à la menace le doute et le scepticisme – je ne saurais l’accepter. Mais aussi parce que ce faisant, ils mettent en cause l’action de l’Etat, l’action de celles et ceux qui, dans nos forces de sécurité et nos armées, dans nos écoles, nos hôpitaux, nos caisses de sécurité sociale, dans nos mairies, sont la réponse collective de la nation face au défi terroriste. Les auteurs, dans leur texte, font preuve d’une cécité – sans doute très confortable – qui est selon moi une faute. Cécité par rapport à l’action des pouvoirs publics. Cécité, aussi, quant aux racines profondes de la menace. Je veux le dire très clairement aux Français : oui, nous faisons tout contre le terrorisme. Les auteurs opposent une action dans le seul domaine de la sécurité – surveillance, répression – et une action pour lutter contre les inégalités sociales, scolaires, une action qui s’appuie aussi sur la connaissance et l’analyse des phénomènes, sur la recherche en sciences humaines et sociales, en psychologie. Mais enfin ! Notre politique antiterroriste s’appuie – bien évidemment ! – sur ces deux piliers, et ce depuis plus de quatre ans. Tout est mis en œuvre pour traquer les terroristes, empêcher des attentats, adapter notre arsenal législatif à une menace en constante évolution. Nos forces aériennes frappent Daech dans ses bastions en Irak et en Syrie, et l’emprise de cette organisation terroriste recule au Levant. Nous agissons aussi sur notre sol, avec le renforcement des effectifs et des moyens de nos forces de sécurité, avec deux lois antiterroristes, deux lois sur le renseignement, une loi sur la procédure pénale, avec la réforme du régime de l’Etat d’urgence.

Mais nous agissons aussi, bien sûr, pour traiter les causes profondes du terrorisme, pour retisser les liens qui se défont dans notre société, pour combler ces fractures dans lesquelles les communautarismes, les extrémismes s’engouffrent. Qui peut sérieusement soutenir que le gouvernement détourne les yeux face aux inégalités sociales, au chômage, à l’exclusion, aux discriminations, à la situation dans nos quartiers ? Alors que nous avons refondé l’école de la République, pour que l’égalité des chances ne soit plus une promesse se heurtant au mur des réalités. Alors qu’élu d’Evry, j’ai été l’un des premiers à dénoncer l’existence d’un apartheid social et territorial au sein de notre République. Alors que nous remettons avec détermination des services publics dans nos quartiers populaires, dans les zones périurbaines, dans le monde rural, en outre-mer comme en métropole. Alors que nous faisons tout pour casser les logiques de ségrégation, pour ne rien laisser passer en matière de racisme, d’antisémitisme, d’homophobie. Pour que chacun se sente pleinement citoyen, partage une même envie de construire l’avenir ensemble. Le Parlement examine en ce moment même deux textes, l’un sur l’égalité et la citoyenneté et l’autre sur l’égalité réelle en outre-mer, pour que, partout, la République se traduise en actes.

Vérité

Dès 2013, le gouvernement s’est engagé dans une politique de prévention de la radicalisation, totalement novatrice dans notre pays. Après un premier plan adopté en 2014, le deuxième, que j’ai présenté, avec le ministre de l’Intérieur, en mai, a bien comme objectif de mobiliser tous les ministères, notamment, aux côtés de la Justice et de l’Intérieur, ceux de l’Education nationale, des Affaires sociales, des Familles, ou encore de la Ville, de la Jeunesse et des Sports. Et il faudra aller plus loin encore. Le Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation pilote l’action de pas moins de 18 départements ministériels. Tous ces ministères ont intégré dans leur politique une dimension préventive face au terrorisme. Non : contrairement à ce qui est asséné, la réponse gouvernementale ne se limite pas au démantèlement – nécessaire – des filières terroristes.

Malgré tout cela, même si tous les moyens de l’Etat de droit sont mis en œuvre, le risque zéro n’existe pas. Dire cela, ce n’est pas un «discours de fatalité», mais un discours de vérité – confondre les deux, c’est au fond refuser de voir la réalité pour s’enfermer dans la posture. Une vérité dure, difficile à porter pour un Premier ministre, mais une vérité à laquelle les Français ont droit. Oui, nous sommes entrés dans une période longue, la menace terroriste restera forte, et nous devons, chacun à notre place, faire face à ces risques nouveaux. Et moi, je crois que le vrai «discours de fatalité», c’est celui d’Edouard Louis et de Geoffroy de Lagasnerie. En dressant un profil type des terroristes, dont les points communs seraient la misère, l’exclusion, la désespérance sociale – ce qui est au demeurant loin de se vérifier à chaque fois -, ils dessinent, en creux, une forme de déterminisme, qui ferait de tous les jeunes des quartiers populaires des terroristes en puissance. C’est ce discours – le même qui était présenté il y a quelques années concernant la délinquance – qui est dangereux. Car il crée la suspicion vis-à-vis de l’immigration et de l’islam, car il accroît les divisions, fait le jeu des populismes. Enfin, quand on est intellectuel et que l’on analyse les dynamiques sociales du terrorisme, il est curieux de faire une impasse totale sur la matrice idéologique qui nourrit le jihadisme, en grande partie salafiste. Comment ne pas voir que la sphère jihadiste constitue une entreprise idéologique à visée totalitaire d’un genre nouveau ?

Schémas classiques

Curieux, aussi, de ne pas s’intéresser à la relance du chantier de construction d’un islam de France, à la fois reconnu et respecté au sein de la nation. Elle répond à la double nécessité de réaffirmer la pleine appartenance des Français de confession musulmane à la vie collective, dans le respect des règles de la laïcité. Et elle vise à prévenir les tentatives de déstabilisation dont certaines associations cultuelles peuvent être victimes. Les auteurs reprochent au gouvernement de ne pas avoir de «réflexe de gauche»… Mais être de gauche, c’est voir qu’il y a, bien sûr, des déterminants liés à la situation économique et sociale, mais voir aussi que ce n’est qu’une part de la réalité. C’est appréhender les situations dans toute leur complexité. C’est voir que parfois les schémas classiques, les grilles de lecture binaires n’offrent pas toutes les réponses. Alors moi je crois que ce dont nous avons besoin aujourd’hui, ce n’est pas de «réflexe de gauche», mais d’une politique de gauche, c’est-à-dire une politique globale, profondément républicaine, qui agit sur tous les leviers. Une politique qui est aussi exigeante et s’inscrit toujours dans le cadre de l’Etat de droit, du respect des droits des personnes, du refus de l’arbitraire. Voilà la politique que nous menons et continuerons de mener pour protéger nos concitoyens.

Post Scriptum, 15 de gener del 2024.

Dissortadament pels catalans Manuel Valls és un botifler, però afortunadament pels jueus és un defensor d’Israel, ja m’agradaria que algun dels polítics nostrats fos capaç d’escriure un article com el que va publicar ahir a L’Express i avui reprodueix Tribune Juive: “J’accuse“.

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