Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

21 d'abril de 2015
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Iom ha-zicaron

Avui els israelians commemoren el Dia del record dels soldats caiguts en defensa d’Israel i les víctimes del terrorisme, (vint-i-cinc mil sis cents quatre) una festa plena de sentiments de dolor i enyorança sòbriament continguts a la manera tradicional jueva. Un poble que paga amb sang el preu de viure en llibertat plantant cara als seus nombrosos enemics, tots ells règims i grups totalitaris de caire divers. Cap democràcia és enemiga d’Israel, una dada que no prenen en consideració els antisionistes nostrats.

Els noms dels caiguts, la seva imatge i la seva biografia són remembrats permanentment amb una flama que mai s’apaga al Parlament de Jerusalem i avui els mitjans de comunicació els reprodueixen amb respecte i consideració sense distinció d’origen, ja siguin jueus, àrabs, drusos, beduïns o circassians (mes de sis-cents soldats morts entre totes aqueixes minories) . Enguany, m’ha commogut especialment aqueixa fotografia del diari The Jewish Standard d’un xiquet abraçat a la pedra sepulcral del seu pare, membre de les FDI mort en combat.

Post Scriptum, 22 d’abril del 2015.

Entre els articles commemoratius de la diada de l’heroisme hebreu aqueix que publica avui Maurice-Rubem Hayoun a Jewish Forumn reflecteix encertadament la mentalitat jueva contemporània i el significat de l’homenatge als soldats caiguts: un poble amb 5.775 anys d’història serva la memòria col.lectiva i la individual de tots els seus fills perquè estima la vida.

Post Scriptum, 19 d’abril del 2018.

Enguany, la commemoració del Iom Hazikaron corresponent al setantè aniversari de la fundació de l’Estat d’Israel ha comptat amb un acte civil al marge dels organitzats per les autoritats que ha reagrupat familiars de jueus i palestins morts en combat. Inicialment el govern va vetar l’entrada a Israel de noranta palestins participants però finalment el Tribunal Suprem ho va autoritzar. The Times of Israel ha fet una emotiva crònica de l’acte en el qual va tenir un protagonisme especial l’escriptor David Grossmann, pare d’un soldat mort a la segona guerra del Líban i conegut per les seves posicions pacifistes crítiques amb els successius governs israelians.

Post Scriptum, 22 d’abril del 2018.

Pierre Lurçat ha fet una contra-crònica de l’acte impilsat per David Grosmman, “A propos du Yom Hazikaron “alternatif” publicada avui a l’edició francesa de Jewish Forum:

Comme des millions d’Israéliens, j’ai fêté la semaine dernière l’anniversaire de notre petit-grand Etat, proclamé il y a 70 ans sur notre terre retrouvée, par la grâce de Dieu et grâce à l’héroïsme et au sacrifice de nos soldats. Comme le dit un adage qui a récemment circulé sur les réseaux sociaux,

“Nous avons deux journées du souvenir des morts en Israël : une qui nous rappelle le prix à payer pour avoir un Etat, et l’autre pour nous rappeler le prix à payer pour ne pas en avoir”.

Ces deux journées sont, évidemment, la Journée du Souvenir des soldats (Yom Hazikaron) et le Jour de la Shoah (Yom HaShoah). La semaine qui va du Yom HaShoah au Yom Hazikaron et au Yom Ha’atsmaout est sans doute la semaine la plus chargée d’émotion pour le peuple d’Israël.

J’ai passé la soirée du Yom Hazikaron sur la place Rabin à Tel-Aviv, où se déroule le traditionnel “Sharim ba-Kikar”, rituel laïque qui fait suite aux cérémonies d’ouverture de cette journée sacrée devant le Kottel, le mur occidental du Temple, en présence des familles endeuillées.

La jeunesse du public, varié et nombreux, qui emplissait la place Rabin, venu écouter les chansons et évoquer le souvenir des soldats tombés pendant les guerres d’Israël, atteste que le caractère fédérateur de cette journée demeure intact et que les jeunes israéliens restent, aujourd’hui comme hier, tout aussi patriotes et engagés pour la défense de notre Etat, y compris à Tel-Aviv, qu’on se plaît à décrire parfois comme une “bulle” en dehors du pays.

Or, c’est précisément ce rituel sacré et ce caractère fédérateur qui ont été cette année remis en question par la tentative d’instaurer une cérémonie ‘alternative’, réunissant des familles endeuillées israéliennes et palestiniennes.

Comme l’expliquait vendredi après-midi Yehoram Gaon, dans son émission hebdomadaire sur Galei Tsahal, les promoteurs de cette initiative ont perdu le sens le plus élémentaire du bien et du mal. Comment peut-on en effet mettre sur le même plan nos soldats, tombés pour la défense d’Israël, et des terroristes palestiniens tombés en attaquant des Israéliens, civils ou militaires?

Une illustration de cette cécité morale et intellectuelle d’une frange radicale de la gauche israélienne nous est donnée par la lecture du journal Ha’aretz, dans lequel l’éditorial daté du vendredi 20 avril 2018, 5 Iyar 5778 (date du Jour de l’Indépendance,dont la célébration a été avancée d’un jour cette année en raison du shabbat), intitulé “Le jour de leur catastrophe”, explique que les festivités du Jour de l’Indépendance excluent un cinquième des citoyens de l’Etat et que, “tant qu’un Etat palestinien ne verra pas le jour, la Nakba et le deuil palestinien ne prendront pas fin”.

Le journal des élites israéliennes post-sionistes a depuis longtemps, on le sait, adopté le narratif de nos ennemis, celui de la Nakba (“catastrophe”).

Un très beau film réalisé au lendemain de la Deuxième Guerre du Liban décrivait la manière dont quatre mères israéliennes vivaient et partageaient leur deuil, après la mort tragique de leurs fils, membres de l’équipage du même tank, détruit par une roquette du Hezbollah alors qu’il portait secours à un autre tank.

Le thème central du film était le lien tissé entre ces quatre femmes très différentes, représentant quatre secteurs de la société israélienne (une habitante religieuse d’une localité de Judée-Samarie, une femme de l’intelligentsia de gauche, une immigrante de l’ex-URSS…). L’armée est depuis ses débuts, un des endroits où se créent des liens entre les Israéliens de toutes origines (y compris les soldats druzes, bédouins et membres des autres minorités), liens indéfectibles qui durent souvent toute la vie et parfois au-delà, entre les familles endeuillées liées par la mort de leurs fils.

Un des quatre soldats tombés dans ce tank était Uri Grossman, fils de l’écrivain David Grossman. J’ai écrit dans ces colonnes le respect que j’éprouve pour David Grossman en tant que père endeuillé, membre de la “Mishpa’hat ha-shehol”, cette “famille des endeuillés” pour qui le deuil ne prend pas fin à l’issue du Yom Hazikaron, car il dure toute l’année.

J’ai d’autant plus de tristesse à lire le discours de David Grossman, prononcé le Jour du Souvenir des soldats lors de la cérémonie alternative dont il a été un des principaux protagonistes, discours dans lequel il décrie le gouvernement (ce même gouvernement qui vient de lui décerner le Prix d’Israël) et parle de la “réalité d’apartheid qui existe dans les territoires occupés…”.

Le plus triste, dans ce discours comme dans les innombrables éditoriaux et articles qu’on peut lire jour après jour dans Ha’aretz, c’est de voir que les tenants de cette idéologie, de plus en plus minoritaire mais toujours influente, se sont eux-mêmes exclus du consensus israélien.

Ils ont eux-mêmes scié la branche qui les rattache au tronc commun de notre existence dans ce petit-grand pays, en prétendant partager le deuil de nos ennemis au lieu de pleurer, avec tout Israël, nos soldats tombés pour notre Indépendance.

Comme l’écrit Israël Harel, ils “critiquent toutes les belles choses qui ont été accomplies ici depuis le début du retour à Sion à l’époque moderne”.

Au-delà de toutes les dissensions et divergences politiques, légitimes, c’est sans doute le plus grand reproche qu’on peut faire aux tenants de cette idéologie.. A l’instar des explorateurs dans le récit biblique, ils ne voient que les défauts et les dangers inhérents à notre existence nationale, oubliant combien notre Etat est miraculeux et combien notre peuple est beau.

Post Scriptum, 7 de maig del 2019.

Avui s’escau a Israel la commemoració del Iom Hazikaron, la jornada del record als 23.741 soldats caiguts defensant la terra d’Israel d’ençà el 1860 i les 3.150 víctimes del terrorisme antijueu. Enguany la polèmica ha estat centrada en la decisió del Tribunal Suprem d’autoritzar l’entrada de cent setanta sis palestins convidats pels pacifistes jueus a una cerimònia alternativa a les oficials, un gest impensable del costat àrab.

Post Scriptum, 4 de maig del 2020.

Enguany, setanta cinc noms de caiguts en defensa d’Israel s’afegeixen a la memòria col·lectiva d’un poble que sap sobreposar-se a totes les dificultats per tal de sobreviure en llibertat, un exemple vist de Catalunya estant. També hi ha hagut l’acte alternatiu que Donna Robinson Divine analitza en aqueix article al Jerusalem Post: “Israeli-Palestinian Memorial Day, a confussed message”.

Post Scriptum, 14 d’abril del 2021.

Avui s’escau a Israel el dia del record pels caiguts en defensa de l’Estat d’Israel que enguany The Times of Israel analitza així: Yom HaZikaron: Le nombre le plus faible de morts dû aux guerres et au terrorisme. Trois Israéliens – deux civils et un soldat – ont été tués dans des attaques violentes depuis l’année dernière.” La carta de comiat d’un soldat israelià de dinou anys a la seva família i al seu país, reflectint els valors ètics i patriòtics que sustenen la causa d’Israel, ha estat feta cançó i divulgada per Jewish Forum: “La dernière lettre d’un soldat à sa famille. Sean Mondschein, 19 ans, mourut en combattant le groupe terroriste du Hamas à Gaza le 20 juillet 2014.”

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