Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

14 de juny de 2016
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Les societats obertes occidentals han de passar a l’ofensiva davant l’atac del gihadisme si el volen vèncer algun dia

Les societats obertes occidentals, però no solament elles, estan essent objecte d’una ofensiva persistent i multidimensional per part del gihadisme islamista (amb la connivència dels totalitarismes autòctons europeus). Els atemptats se succeixen arreu, el darrer a Orlando contra la comuitat gai), i les respostes ciutadanes consisteixen en estèrils  manifestacions de dolor i impotència, com diu Pascal Bruckner, hem entrat en la rutina d’allò abominable.

Certament, com adverteix el general Desportes, som en guerra i per molt de temps referint-se a França. No una guerra convencional, que possiblement es pot guanyar contra l’ISIS, sinó una guerra ideològica que corromp les formes de vida de les societats lliures i vol destruir la coexistència entre civilitzacions per imposar a tota la humanitat un únic codi moral i material derivat d’una interpretació totalitària de l’islam.

Avui mateix el president Obama ha fet una declaració afirmant que el Califat Islàmic és a la defensiva a Síria i l’Iraq, probablement, però no és el cas de la propaganda de l’odi que s’expandeix globalment i no precisa d’organitzacions estables. El president dels EUA, com també Hollande en el cas de Françano ha gosat identificar l’enemic en tota la seva dimensió, un requisit indispensable per poder vèncer en un conflicte existencial com el que està plantejat.

Israel és objectiu de l’integrisme islamista des del mateix moment del seu naixement com a estat independent, la població paga un preu molt alt per la seva llibertat i, malgrat això, la societat israeliana prospera en tots els àmbits. Un dels analistes que més ha estudiat l’estratègia contra el gihadisme és David Horovitz, (citant sovint en aqueix bloc), qua avui mateix ha publicat a l’edició francesa de The Times of Israel aqueix article titulat: “Terrorisme, cessez de le condemner, faites lui la guerre”:

Je n’ai pas de remède miracle pour empêcher le terrorisme, mais en pleine inquiétude et dénigrement après le massacre d’Orlando dimanche, ce qui est frappant, et inoubliable, c’est l’absence de tentative stratégique, internationale et coordonnée, ne serait-ce que pour essayer.

Nous pouvons tous passer les prochains jours et les prochaines semaines à argumenter pour savoir si le président américain Barack Obama aurait dû qualifier la tuerie d’attentat islamiste, ou si cela aurait été un jugement précipité ; et, si cela compte, si le maire de Tel Aviv Ron Huldai a eu raison d’invoquer l’occupation quand il parlait de l’attaque terroriste de mercredi au marché Sarona, ou si c’est prendre le risque d’offrir une légitimité insoutenable aux meurtres de quatre Israéliens innocents. Nous pouvons nous exercer, dominer les ondes, et dépenser des fortunes à lutter et déterminer des élections sur ce que les gens disent à propos du terrorisme. Mais ne serait-il pas plus intelligent, et mieux pour nos projets de rester en vie, si nous passions à des pensées plus sérieuses, et à un budget, pour cette activité pratique : faire cesser le culte de la mort des extrémistes ?

Spécifiquement, cela signifie accorder beaucoup plus d’importance à chacun de ces trois domaines cruciaux : se défendre plus efficacement contre les tueurs ; lutter contre eux quand c’est nécessaire et faisable ; et empêcher la création des nouvelles vagues.

Israël, bien que manifestement imparfait, a beaucoup à apprendre au monde sur la manière de se défendre contre le terrorisme. L’attentat de Sarona a amèrement souligné que nous ne l’avons pas encore complètement arrêté, mais nous avons amélioré au fur et à mesure les techniques rendant plus difficiles pour les tueurs d’accomplir leurs objectifs.

La construction de la barrière de sécurité en Cisjordanie, un travail de renseignements incessant, des opérations militaires pour arrêter les terroristes potentiels et ceux qui les arment et les inspirent, la coopération sécuritaire avec l’Autorité palestinienne, le déploiement de gardes de sécurité partout où l’on se rassemble en grands nombres : tout cela et d’autres mesures ont petit à petit vaincu la Deuxième intifada au début du siècle, quand nos bus, nos centres commerciaux et nos restaurants explosaient toutes les semaines, et empêché une résurgence à une échelle similaire depuis.

A nouveau, nous sommes absolument imparfaits : de meilleurs renseignements, plus de gardes de sécurité à Sarona, et une barrière de sécurité terminée auraient probablement permis d’éviter l’attentat de mercredi dernier. Il est plus que scandaleux que, après plus de dix ans, que la barrière de sécurité de Cisjordanie ne soit toujours pas terminée, et que deux terroristes palestiniens aient ainsi pu entrer en Israël par l’un de ses trous.

Mais Israël a appris, dans le sang, beaucoup de choses sur comment garder les terroristes au large, et quand les politiciens de tout le monde occidental hurlaient, après les attentats terroristes de novembre à Paris, qu’ils ne pouvaient tout simplement pas déployer des gardes de sécurité dans toutes les salles de concert, tous les stades de football, tous les restaurants, etc., nous, Israéliens, avons pensé ‘En fait, si, vous pouvez’. Et tragiquement, vous pourriez avoir même à le faire.

Devenir sérieux sur les actions défensives, allouer les ressources nécessaires, et vous élevez évidemment vos perspectives de contrecarrer les tueurs. En lisant qu’Omar Mateen, le tueur d’Orlando, avait été interrogé deux fois par le FBI mais avait ensuite disparu des radars quand ces interrogatoires s’étaient révélés peu concluants, je me suis rappelé de ce que m’avait dit en février Malcolm Hoenlein, dirigeant historique de la Conférence des présidents de la communauté juive américaine.

Le directeur d’une « importante agence de sécurité » française lui avait dit que les renseignements français surveillaient les tueurs de Charlie Hebdo jusqu’au vendredi précédant l’attentat, mais les agents avaient ensuite été redéployés vers ce qui avait été jugé comme une affaire plus pressante, et les frères Saïd et Chérif Kouachi n’étaient plus suivis quand, le 7 janvier, ils sont entrés dans les bureaux de Paris du magazine satyrique et abattu 11 personnes.

Si la France avait alloué plus de ressources à ses agences de sécurité, elle aurait pu empêcher cet attentat, et les massacres qui ont suivi dix mois plus tard. Si les agences de sécurité américaines débordées étaient similairement renforcées, peut-être le prochain Omar Mateen ne pourra-t-il pas échapper aux autorités et revenir, avec des conséquences effroyables.

Quand il s’agit de passer à l’offensive, à nouveau, Israël a plus d’expérience que nous l’aurions souhaité, et la plupart du monde s’est montrée peu disposée à en apprendre. C’est le très pro-israélien George W. Bush, et pas Barack Obama, qui a demandé à Israël de sortir de Cisjordanie, et de le faire immédiatement, quand le Premier ministre Ariel Sharon préparait l’opération Rempart en 2002 pour détruire les réseaux terroristes du Hamas et du Fatah qui fabriquaient des bombes et entraînaient et déployaient des terroristes kamikazes.

« J’espère qu’il y aura un retrait immédiat », avait déclaré Bush en ce mois d’avril, après un mois de mars sanglant et atroce, pendant lequel plus de 100 civils israéliens avaient été tués dans des attentats terroristes qui avaient culminé avec le massacre de Pessah à Netanya. Si Sharon avait écouté Bush, qu’il n’y ait aucun doute, les attentats suicides auraient continué. Si Israël avait depuis cessé ses incursions dans les villes palestiniennes, le pays serait à présent au milieu d’une autre véritable intifada, plutôt que dans ce qui est pour nos standards une guerre terroriste de « faible niveau ».

Pour savoir quand une position plus pro-active peut être appropriée, il me semble que ne pas soutenir les efforts des Iraniens qui résistent à leur régime, faire de son mieux pour ignorer la guerre civile en Syrie pendant des années, et regarder à présent inutilement et de loin les tentatives du président égyptien pour marginaliser l’extrémisme islamique ne sont pas les approches les plus intelligentes.

Pas quand Téhéran est le premier état du monde dans le soutien du terrorisme, pas quand la guerre civile syrienne a entraîné un vaste flot de réfugiés avec on ne sait combien de tueurs cachés parmi eux, et pas quand l’Egypte pourrait si facilement tomber à nouveau entre les mains des Frères musulmans. L’Occident ne peut pas se permettre d’essayer de se désengager du Moyen Orient. Ses extrémistes mordent en retour. Parfois, l’ennemi doit être attaqué à la source, prudemment, de sang-froid, mais néanmoins attaqué.

Finalement, et c’est le plus important, les directions de ces pays qui se réjouissent du cadeau d’être en vie doivent concentrer leur attention stratégique, et leurs ressources, pour combattre l’extrémisme à ses racines, où les tueurs de demain sont imprégnés de haine, et acquièrent les compétences et les moyens pour rendre cette haine fatale.

Nous pourrions entendre dans les prochains jours, comme nous l’avons entendu après les attentats précédents, comment le tueur d’Orlando s’était radicalisé. Quel dirigeant spirituel il écoutait. Quels sites internet il fréquentait. Où il a rassemblé des informations pratiques pour se préparer à commettre ce crime dévastateur.

Les dirigeants politiques, les dirigeants spirituels, les médias et les réseaux sociaux, les infrastructures pédagogiques qui élèvent les tueurs de demain continuent de répandre leur poison avec une impunité quasi-totale. Une partie de cette diffusion de haine peut être attaquée par le monde libre dans le monde libre.

Où sont, par exemple, les partenariats puissants entre politiciens, juristes, agences de renseignements et plateformes internet pour lutter contre la dissémination de l’expertise meurtrière en ligne ? Et où sont les efforts internationaux concertés pour bannir, ne pas financer et marginaliser les dirigeants et enseignants extrémistes du monde, en utilisant chaque once de pouvoir diplomatique et économique qui peut être rassemblée ?

Maintenant, un nombre incalculable de tueurs potentiels testent leur capacités, cherchent leur cible, se préparent à frapper. Encore pire, un nombre incalculable de recrues potentielles de ces cultes mortels sont au fur et à mesure recherchées pour les suivre. La condamnation perçante et méprisante peut permettre d’évacuer la peur et la frustration. Mais il ne va pas gagner la guerre contre le terrorisme.

Des de França estant, ahir mateix, un altre analista s’expressava en la mateixa línia: Ivan Rioufol, des del seu bloc a Le Figaro escrivia aqueix apunt: “Attentat d’Orlando: pour une commune résistance à l’islam radical”.

Post Scriptum, 23 de març del 2017.

Guillaume Jeanson, directot de l’Institut pour la Justice, publica avui aqueix punyent article arran dels darrers atemptats gihadistes titulat “D’Orly à Londres: un inquiétant goût de déja vu”.

Post SCriptum, 16 d’abril del 2017.

Freddy Eytan, director del Centre des Affaires Publiques et de l’État de Jerusalem,publucà al proppassat 13 d’aqueix mes un extens estudi titulat “Comment combattre le terrorisme en Europe ?”

Post Scriptum, 3 de setembre del 2020.

Abans d’ahir, l’assagista Antoine Menuisier publicava aqueix article a Le Figaro: «Le “progressisme” a porté en Europe un islamisme suprémaciste et victimaire».

Post Scriptum, 15 de març del 2021.

La Fondapol (Fondation pour l’Innovation Politique) va publicar el novembre del 2019 un dossier fent balanç del terrorisme islamista des darrers quaranta anys: “Les attentats islamistes dans le monde 1979-2019“. Segons explica avui a Le Figaro el seu director general Dominique Reynié, França concentre el 44 % dels atepmtats islamistes i 42 % de les víctimes a Europe: « La France est clairement le pays d’Europe le plus touché ».

Post Scriptum, 25 de maig del 2021.

El proppassat 19 d’aqueix mes, The Times of Israel reproduia aqueixa informació de fons iranianes: La bataille contre Israël, « la bataille des musulmans » contre l’Occident. Le chef de l’armée idéologique d’Iran a salué la fermeture de l’aéroport international Ben-Gourion de Tel-Aviv à cause des tirs du Hamas, qu’il soutient financièrement. Malgrat la claredat i contundència aqueixes declaracions, el suport al jihadisme palestí és socialment i mediàticament creixent a Occident, sobretot entre els qui s’autoproclamen progressistes, antiracistes i antifeixistes. Poques veus s’han alçat en defensa d’Israel durant l’operació Guardians de les muralles, destaca el manifest d’intel·lectuals i polítics francesos publicat per Le Figaro el proppassat 18: «Ceux qui menacent Israël nous menacent aussi». Paradoxalment, perquè els gauchistes europeus sostenen una causa com la palestina que es contraposa als seus teòrics valors ? El jihadisme ataca cada cop més sovint a Europa, sense una resposta política que defensi les societats obertes occidentals davant aquiexa amenaça totalitària, mentre que quan els atacs islamistes són contra Israel obtenen un suport solidari al·legant raons humanitàries socialment rellevant a Occident, neutralitzant l’autodefensa del propi model de civilització.

Post Scriptum, 16 d’agost del 2021.

Ni tan sols la caiguda d’Afganistan en mans dels talibans farà canviar l’obcecació de les elits occidentals anti-israelianes que s’inhibeixen davant l’amenaça islamista, com adverteix l’analista Ben-Dror Yemini en aqueix breu però contundent article publicat a Ynet News el proppassat 10: West, not Israel, to blame for spread of radical Islam. A common thread of Sunni and Shi’ite terrorism runs through Lebanon, Afghanistan, Yemen and Gaza, but Western progressives are only interested in blaming Israel rather than calling out the true culprits, and now their misguided mindset is spreading all across the U.S.

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