Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

30 de desembre de 2023
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Freddy Eytan: “2023. L’année des confrontations, du double jeu et des illusions perdues”

és un diplomàtic emèrit que actualment dirigeix el CAPE de Jerusalem on el proppassat 24  hi publicà aqueix balanç de l’any que acaba:

L’année 2023 a débuté par des manifestations monstres contre la réforme judiciaire et elle s’achève par une guerre d’usure contre le Hamas palestinien, le Hezbollah libanais et les Houthis yéménites.

Depuis l’indépendance de l’Etat d’Israël c’est bien la première fois que nous avons vécu de nombreux événements en cascade survenus durant une seule et unique année. Au départ, les massives protestations de rue avaient divisé la société israélienne. Elles ont plongé le pays dans la grogne et la rage, dans l’incertitude, la morosité et la déprime. La résilience commençait à s’effriter, elle ébranla fortement les piliers de l’Etat démocratique et les valeurs du judaïsme.

Les partis politiques campaient sur leurs positions intransigeantes. Des ministres incompétents, des leaders d’opinion capricieux et têtus, ignoraient les conséquences de la déchirure de la société israélienne et les retombées sur nos institutions, en particulier au sein de Tsahal, l’armée du peuple.

Nous avons eu l’impression que deux peuples opposés dirigeaient les affaires de l’Etat. Les discussions furent vives, passionnelles et houleuses. Chaque parti se campait sur des déclarations partisanes, sur des préjugés et des règlements de compte anciens, mais ne se préoccupait pas sérieusement des dossiers brûlants ni de l’image d’Israël à l’étranger. Pire encore, il était insouciant des intentions réelles de l’Iran et des préparatifs de la guerre par le Hamas et le Hezbollah. Il demeurait insouciant face aux dangers, pensant naïvement que les menaces sont passagères et elles disparaîtront après le règlement du problème palestinien. Et pourtant, chacun savait qu’un règlement historique uniquement avec les Palestiniens de Mahmoud Abbas ne pourra jamais marcher car le Hamas sabotera chaque accord avec l’Etat juif.

Rappelons que huit Premiers ministres, dont Nétanyahou, étaient prêts à faire des concessions douloureuses avec les Palestiniens. Ils n’ont pas réussi à parvenir à la paix ni avec Yasser Arafat ni avec Mahmoud Abbas.

On refusait aussi de distinguer entre une lutte légitime contre le gouvernement Nétanyahou avec la solution des problèmes nationaux et existentiels. Ces jours-ci encore, alors que des soldats tombent dans des combats acharnés, les manifestants appellent à la démission du Premier ministre.

Frappant aussi de constater le double langage, la contradiction flagrante des Européens. D’une part, on souhaite vivre en pleine liberté, sans frontières, sans aucune contrainte, comme ce fut naguère durant La Belle époque. Mais d’autre part, l’afflux des migrants et la vague terroriste imposent des lois draconiennes et même l’état d’urgence. On refuse toujours de comprendre qu’il n’y pas de différence entre les branches militaires et politiques au sein des mouvements terroristes. Ce ne sont pas des mouvements de libération mais des organisations religieuses fanatiques et extrémistes tels Al-Qaïda ou Daesh. Aucune distinction, non plus, au sein du Hezbollah et du Hamas. Le premier est une milice chiite armée avec plus de 200 000 roquettes et missiles, qui sponsorise le terrorisme et sème la terreur au sein d’un gouvernement marionnette libanais. Le deuxième est une organisation terroriste palestinienne, satellite des Frères musulmans, hostile à l’Autorité palestinienne, à la Jordanie, l’Arabie saoudite, l’Egypte et Israël.

Rappelons que depuis l’effondrement de l’Empire ottoman et les Accords Sykes-Picot, le Moyen-Orient demeure un foyer de crises permanentes, de conflits à répétitions, de coups d’Etat et d’interventions étrangères. Représentant 8% de la population du monde, notre région alimente plus de 70 % du terrorisme planétaire.

Pour mieux comprendre la complexité et l’asymétrie du conflit arabo-israélien, il faut savoir qu’il ne se limite jamais à un seul pays ou un territoire, ni à un peuple ou une organisation. Il est indéfectiblement attaché au monde arabo-musulman, sunnite et chiite, représentant cinquante-cinq États face à un seul État juif. Sur le plan religieux, il concerne tous les musulmans de la planète, à savoir 1,8 milliards face à 16 millions Juifs. De ce fait, le moindre incident sur le mont du Temple risque de mettre le feu aux poudres.

Le point culminant est le 7 octobre 2023. Le Hamas a donc choisi la mosquée Al Aqsa pour justifier son attaque surprise contre les villages israéliens. Depuis, tout a basculé, la donne géopolitique s’est complétement modifiée tandis que les Israéliens réalisent les terrifiantes défaillances. Les conceptions, les idées politiques s’écroulent et tombent comme des dominos. Face aux illusions perdues comment affronter les conséquences des drames familiaux et ses effroyables traumatismes.

Le bilan est déjà très lourd. Voici les chiffres officiels à ce jour : 486 soldats tués dont 282 dans la seule journée du 7 octobre. (Durant la guerre des Six-Jours 785 soldats sont tombés sur les trois fronts), 59 policiers tués, 800 civils massacrés dont 364 durant le festival de musique Nova, 11, 596 blessés dont nombreux demeurent dans un état grave, 128 otages sont toujours détenus dans des conditions inhumaines.

Depuis ce terrible jour, nous combattons ensemble pour une juste cause. Cette guerre se poursuivra plusieurs mois encore jusqu’à la victoire. Pourrions-nous accomplir cette noble mission ? Sommes-nous capables de s’unir et de surmonter les querelles et les divergences idéologiques ? Résister aux pressions internationales pour enfin assurer la sécurité absolue à tous les citoyens israéliens ?

Tout dépendra de la capacité et la détermination de nos leaders et de la confiance qui pourront inspirer. Il est clair que 2024 sera l’année des bilans, des enquêtes, des réformes et des révisions gouvernementales. Elles provoqueront de nouvelles élections législatives. Dans l’espoir qu’elles modifieront considérablement l’échiquier politique.

Post Scriptum, 29 de gener del 2024.

Freddy Eytan avui a The Times of Israel: “Injustice universelle à La Haye et immoralité des organismes de l’ONU”.

En ce jour international de la mémoire de la Shoah, la Cour Internationale de Justice accepte la plainte de l’Afrique du Sud et ose statuer que certains actes commis par Tsahal pourraient relever des dispositions de la Convention sur le génocide. Pretoria crie victoire, les chefs palestiniens se frottent les mains, et Alger demande à Paris de convoquer le Conseil de Sécurité pour mettre un terme « au génocide israélien ».

La présidente de la Cour internationale ne souffle mot sur les activités génocidaires du Hamas, qu’il est reconnu par de nombreux pays comme une organisation terroriste. Pas un mot de reconnaissance sur la politique israélienne qui refuse de cibler délibérément les civils et qu’Israël applique les lois, les traités, les résolutions et les conventions. Aucune condamnation des chefs palestiniens qui utilisent des hôpitaux, des écoles et des bâtiments de l’ONU comme bases terroristes et entrepôts d’armes et que nombreux décès de civils sont directement causés par le Hamas. Comment donc accuser Israël de « génocide » quand les efforts de Tsahal ont pour but de minimiser les dommages causés à la population civile ?

Nous sommes attristés que le juge représentant la France, Ronny Abraham, ait préféré suivre la position de ses collègues. Juif né à Alexandrie, l’ancien directeur des Affaires juridiques au Quai D’Orsay n’a pas eu le courage de rompre avec la politique arabe et injuste de son ministère…

Dans un magistral et passionné plaidoyer, le juge Aaron Barak, 87 ans, a défendu la juste cause d’Israël par des arguments juridiques irréfutables. Le grand témoin de la Shoah, celui qui a siégé durant plusieurs décennies à la Cour suprême, le sage vieil homme qui fut la conscience de l’Etat d’Israël était hélas en minorité devant l’injustice universelle.

Au fil des ans, la politisation des instances internationales est devenue routine. La Cour Pénale internationale (CPI), qui siège aussi à La Haye depuis 1998, a pour mission de poursuivre les auteurs de génocides, crimes contre l’humanité ou crimes de guerre. La « Palestine », qui a le statut d’Etat observateur non membre de l’ONU depuis 2012, souhaite depuis plusieurs années d’engager des actions contre Israël.

Personne n’a osé poursuivre en justice des soldats américains ou européens. En mars 2019, le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, a averti que Washington imposerait des restrictions à tout membre du personnel de la CPI qui mènerait une enquête sur des soldats américains ou leurs alliés.

Israël avait activement participé, dès les années 1950, aux délibérations des Nations Unies sur la création d’une cour pénale internationale. Il a appuyé l’idée de créer une institution judiciaire internationale permanente qui reflètera équitablement et véritablement les principes et procédures établies de droit pénal, en vue de garantir que les responsables de crimes odieux et des crimes les plus graves qui préoccupent la communauté internationale soient traduits en justice.

En 2006, l’ONU a créé le Conseil des droits de l’Homme (CDH). Un organisme caractérisé par sa partialité obsessionnelle et son attitude discriminatoire à l’égard d’Israël. Le CDH est composé de 47 États élus à la majorité absolue par l’Assemblée générale pour une période de trois ans. Le 26 mars 2012, le gouvernement israélien a décidé de rompre tout contact avec le CDH, jugeant son attitude contraire aux principes d’universalité et d’égalité de traitement, et disproportionnée quant à la situation dans les « Territoires occupés ».

Depuis sa création, le CDH a adopté de nombreuses résolutions condamnant Israël. Le Conseil des Droits de l’Homme est politisé, manipulé et abusé depuis sa création par un groupe d’États irresponsables. Sur 113 résolutions, 53 ont été adoptées contre Israël, et sur 21 séances réunies pour discuter des droits de l’Homme à travers le monde, 9 sessions spéciales ont été consacrées à critiquer et condamner Israël. En outre, depuis 2006, le CDH a parrainé plusieurs enquêtes condamnant Israël, notamment sur la Seconde guerre du Liban (juin 2006), et toutes les opérations israéliennes dans la bande de Gaza depuis « Plomb durci » en 2009. On se souviendra de l’enquête du juge Goldstone sur la fameuse flottille turque en 2008. Son rapport affirmait que des soldats israéliens avaient délibérément tué des civils palestiniens à Gaza. Quelques années plus tard, le juge Goldstone avait fait son mea culpa… Le mal a été déjà fait et les dommages commis sont irréparables sur le plan diplomatique et médiatique et ont causé des dégâts également aux familles.

Les jeunes soldats de Tsahal ne sont pas des mercenaires criminels et sanguinaires comme le rapport a essayé de démontrer sans succès. Les médecins de Tsahal ont sauvé des femmes, des enfants et bébés palestiniens innocents au risque de perdre leurs propres vies.

Nous constatons que l’ONU se laisse abuser et manipuler par des États qui violent systématiquement et en permanence les droits de l’Homme. Ils ne sont jamais préoccupés de promouvoir et de protéger les droits de leur propre pays. Leur but est transparent, il est destiné à diffamer et à délégitimer l’Etat Juif.

Ces jours-ci, les États-Unis, le Canada, l’Italie et l’Allemagne ont décidé de suspendre temporairement tout futur financement à l’Agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), après des allégations selon lesquelles des employés ont été impliqués dans l’attaque du 7 octobre 2023. La contribution des Etats-Unis est de 153,7 millions de dollars pour 2024.

Au fil des ans, l’UNRWA est devenue un farouche défenseur des Palestiniens dans le conflit avec Israël, tout en restant muette face aux violations des pays arabes qui hébergent une importante population palestinienne. Ce fut le cas, par exemple, lors de l’expulsion massive de 400 000 Palestiniens du Koweït en 1991, suite à son invasion par l’Irak de Saddam Hussein, et c’est encore aujourd’hui au Liban et en Syrie. Cette agence a défini à sa manière le terme de « réfugié palestinien » et des droits dont il dispose. De toute évidence, cette définition s’écarte de la celle retenue par droit international des réfugiés, selon laquelle un réfugié palestinien est considéré comme tel si le lieu de sa résidence était la Palestine entre juin 1946 et mai 1948 et s’il a perdu sa maison et tous moyens de subsistance suite à la guerre de 1948. Pourtant, l’UNRWA a décidé de créer une extension de l’éligibilité à la troisième génération de réfugiés ; autrement dit aux enfants des personnes qui sont elles-mêmes nées après le 14 mai 1948. En 1982, l’UNRWA a étendu cette application à toutes les générations ultérieures de descendants, sans aucune limitation, et elle a également enregistré comme “réfugiés” ceux qui ont acquis la citoyenneté dans d’autres pays. Signalons que le nombre officiel de réfugiés qui ont fui la Palestine en 1948 est estimé entre 700 000 et 750 000, parmi lesquels 7 % seulement seraient toujours en vie.

Cette agence onusienne est unique en son genre car elle a été créée temporairement pour régler le problème des réfugiés palestiniens, mais continue d’exister depuis presque sept décennies pour répondre essentiellement à des fins politiques et favoriser exclusivement la cause palestinienne au détriment d’Israël.

L’UNRWA a été à maintes reprises accusée d’abriter des combattants du Hamas et de stocker des roquettes et des explosifs dans ses écoles et ses locaux. Dans les camps de vacances de l’UNRWA, les enfants palestiniens recevaient depuis l’été 2000 un entraînement militaire et les moniteurs y font l’éloge des « bombes humaines ». Ces colonies de vacances servaient de tribunes anti-juives et anti-israéliennes.

Durant ces dernières années, nous avons constaté que le programme palestinien des écoles de l’UNRWA et leurs manuels scolaires délivrés par l’Autorité palestinienne déniaient la légitimité de l’Etat d’Israël, diabolisaient l’Etat juif et favorisaient la lutte armée pour la libération de toute la Palestine. Le nom de l’Etat, « Israël », n’apparaît d’ailleurs pas sur les cartes de géographie ; les régions et les villes d’Israël sont présentées comme exclusivement palestiniennes.

Lors des opérations israéliennes de ces 15 dernières années dans la bande de Gaza, nous avons constaté que l’UNRWA a « fermé les yeux » à chaque fois que le Hamas violait le statut de protection des installations onusiennes. Cette conduite soulève de nombreuses inquiétudes et devrait alerter les principaux donateurs de l’agence, comme les Etats-Unis ou l’Union européenne.

Soulignons que sur les 30 000 membres de l’UNRWA, 150 seulement sont des fonctionnaires internationaux. Le reste du personnel est composé entièrement de la population palestinienne locale, et dans la bande de Gaza ce sont bien sûr des membres actifs du Hamas.

Les faits et les chiffres n’impressionnent guère les juges de la Haye. Depuis la nuit des temps, les Juifs sont accusés de tous les maux de la planète. L’antisémitisme et l’antisionisme persistent. Ainsi va le monde, depuis la renaissance de l’Etat juif, les Israéliens sont mis au pilori.

Post Scriptum, 19 de febrer del 2024.

Freddy Eytan ahir al CAPE,  “La poursuite des combats : les risques et les atouts“. Val la pena extreure’n aqueix paràgraf:

“En accueillant récemment le roi de Jordanie à l’Elysée, Emanuel Macron déclarait sans ambigüité : “la reconnaissance d’un État palestinien n’est pas un tabou pour la France. Nous le devons aux Palestiniens, dont les aspirations ont été trop longtemps piétinées. » Vraiment ? Qui est le véritable responsable ? Rappelons au président français que le grand-père du roi hachémite, Abdellah 1er, avait rejeté le plan de partage de la Palestine, (Résolution 181 de l’ONU) puis a annexé la Cisjordanie et Jérusalem-Est. En fait, c’est un Etat arabe qui a privé les Palestiniens de leur Etat. Comment donc ignorer les faits historiques ? Pourquoi ne pas dire clairement la vérité : Depuis 1948, les Arabes ratent à chaque fois les rendez-vous de l’Histoire. Leurs chefs piétinent les aspirations des palestiniens et refusent toute coexistence avec l’Etat juif.

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