Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

27 de març de 2020
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El coronavirus aguditza la crisi d’una Unió Europea desorientada

Josep-Lluís Carod-Rovira escrivia abans d’ahir a Nació digital: “L’Europa missing”, descrivint de manera erudita allò que alguns analistes i estudiosos de la política internacional exposen de fa temps. La Unió Europa actual, ni respon als principis democràtics fundacionals ni té cap estratègia de futur en cap dels àmbits fonamentals que marquen el ritme del món globalitzat.

Això s’esdevé precisament en el moment que Josep Borrell, el més notable dels espanyolistes nostrats, és l’Alt representant de la Unió Europea per a Afers exteriors i Política de Seguretat. Afrontar la crisi del coronavirus és una de les tasques que hauria d’assumir en raó del càrrec, de moment el que ha fet és lliurar a l’Iran una ajuda de vint milions d’euros en material sanitari desafiant les sancions dels EUA a aqueix règim genocida. Le Point titulava el cas així: “L’Europa au chevet de l’Iran, malgré les sanctions américaines”. El mateix Josep Borrell en persona va anar fa unes setmanes a Teheran per donar suport a la continuïtat del pacte de Viena sobre l’energia nuclear iraniana. Així ha aconseguit: ajudar una dictadura, enervar els EUA, i evidentment Israel, a canvi de cap contrapartida tangible per Europa.

Significativament, Israel (un dels estats que està responent millor al coronavirus emprant la tecnologia de seguretat a favor dels seus ciutadans amb tests i seguiments massius) és ignorat a l’hora de cercar ajuda. Josep Borrell no hi té precisament bona premsa ateses les reiterades crítiques a Israel, al pla de pau de Trump, que contrasten amb l’afavorimet acrític de l’ANP. Manfred Gerstenfeld va publicar un report punyent sobre la diplomàcia europea: “European Appasement Is Alive and Well“, als perspectives Papers, número 1.464, corresponent a l’1 de març d’enguany, editat pel BESA Center, il·lustrant-lo amb una fotografia de Josep Borrell. Per acabar-ho d’embolicar, aqueix precursor de la desinfecció de masses (aplicada al catalans amb propòsits perversos), publica abans d’ahir un article al seu portal oficial de la UE que ha fet enfadar la Xina comunista: “La pandemia del coronavirus y el nuevo mundo que está creando“.

Quan la Unió Europa no s’ha refet encara del cop que ha suposat el Brexit, i essent incapaç de bastir una polítca comuna per fer front a la Covid-19, hom engega converses per incorporar dos estats balcànics més: Albània i macedònia del Nord. Potser existeixen arguments estratègics per fer-ho i evitar així la penetració de l’islamisme otomà, però la prioritat hauria de ser refer la solidaritat real en termes econòmics i socials entre el conjunt de les entitats estatsl i subestatals que l’integren. això critica Maxime Tandonnet ahir a Le Figaro: “Élargissement de l’Union européenne à l’heure du Coronavirus: une fuite en avant suicidaire dans le déni”.

Post Scriptum, 30 de març del 2020.

Avui, Freddy Eytan publica un breu però punyent apunt al seu bloc del The Times of Israel: “Terrorisme-antisémitisme-coronavirus: le réveil tardif de l’Europe”:

“Hier, dans le combat contre le terrorisme islamique, aujourd’hui, devant la pandémie du coronavirus, l’Europe se réveille toujours tardivement de sa torpeur. Divisé, déchiré et incapable de s’unir et de prendre rapidement des décisions courageuses, le vieux continent perd à chaque fois la boussole. Devant la débandade et la panique, du sauve-qui-peut dramatique, chaque pays agit en ordre dispersé face à la progression de l’épidémie. Hier, les Etats-Unis venaient à la rescousse pour éradiquer la barbarie nazie et ces jours-ci, 75 ans après, c’est bien la Chine et la Russie qui viennent en aide à l’Italie ou à l’Espagne et non leurs partenaires européens.

Dans le combat contre le terrorisme les gouvernements sont responsables pour avoir fait la sourde oreille en adoptant durant plusieurs années une politique libérale et insouciante aux menaces et aux avertissements, notamment ceux lancés par Israël. Comment ne pas constater au fil des ans l’excès de tolérance des autorités et aussi des médias européens vis à vis de la montée en puissance de l’islam radical ? Hier, l’Europe n’était pas préparée à combattre la montée du nazisme et elle a perdu la guerre et son âme. Aujourd’hui, elle n’a pas les moyens médicaux et économiques pour éradiquer un seul virus.

Hier comme aujourd’hui, l’Europe se pose des questions philosophiques ou juridiques. Incapable de régler ses propres problèmes, mais toujours la première à donner des leçons de moral et intervenir dans des conflits étrangers. Sa politique partiale à l’égard d’Israël, la déligitimation de l’Etat Juif, le boycottage, son obsession de vouloir servir d’intermédiaire pour régler le problème palestinien, n’ont jamais réussi sur le terrain. Au contraire, ils ont approfondi les divergences et aggravé la méfiance.

Le fléau de l’antisémitisme n’a pas disparu en Europe et il resurgit ces jours-ci pour tenir responsable les Juifs d’avoir répandu la nouvelle épidémie. Lors des crises financières et économiques mondiales, les antisémites se réveillent et relancent leur vague de haine. Toujours les mêmes accusations contre « ceux qui détiennent le pouvoir de l’argent, les banques et les bourses ». Aujourd’hui encore, 75 ans après la Shoah, les Juifs sont toujours sur la sellette et les boucs émissaires.

Au moment où tous les Etats de la planète combattent contre le terrorisme islamique et contre la terreur d’un virus inconnu et invisible, il est temps que la politique européenne change de cap et s’attelle plutôt à la recherche scientifique et technologique en coordination étroite avec des savants et chercheurs israéliens. Rappelons que les Juifs européens ont apporté à l’Humanité leur contribution lumineuse dans tous les domaines. Spinoza, Einstein, Kafka, Freud et tant d’autres, ont éclairé, chacun dans son domaine et son style, les énigmes de l’univers et les réalités de notre existence. Pour assurer la sécurité et sauver des vies humaines il faudrait passer aux actes, mettre aux vestiaires tous les préjugés et toute politique prétentieuse et moraliste. Payer le prix fort, et agir avec courage, sagesse et intelligence.”

Post Scriptum, 1 d’abril del 2020.

Tsilla Herscho publica avui aqueix report als Perspectives Papers, número 1.515, del BESA Center: “The UE and the Coronavirus Pandemic“.

Post Scriptum, 5 de gener del 2021.

L’analista Dov Zerah analitza els reptes de la Unió Europea pel 2021 davant la crisi sanitària, el dossier del Brexit i el pla diplomàtic en aqueix article aparegut avui al digital Atlantico, “Le lent déclin européen”:

L’Union européenne (UE) commence l’année 2021 dans une mauvaise situation. L’Europe est amputée du Royaume-Uni. À un moment où les grands ensembles comme les États-Unis, la Chine et la Russie s’affirment, le BREXIT produit au minimum trois effets :

Il réduit la force européenne. Avec le départ de 68 millions de Britanniques, l’Union perd 13 % de son potentiel humain, et compte maintenant près de 450 millions habitants. Parallèlement, le PIB européen diminue de 17,5 % en perdant les 3 200 Md$ du Royaume-Uni, et se situe maintenant à près de 15 000 Md€. L’économie britannique va connaître des difficultés. Le véritable effet négatif sur l’économie britannique va en partie être masqué par les conséquences de la pandémie. En tout état de cause, il faudra du temps pour qu’émerge un nouveau modèle économique britannique porteur de croissance et prospérité. La politique traditionnelle de Londres a toujours été d’intervenir pour éviter l’émergence d’une puissance sur le continent ; cela explique les interventions dans les guerres napoléoniennes et les participations aux deux conflits mondiaux. Le BREXIT va permettre à Berlin d’accentuer sa mainmise sur le continent et déséquilibrer un peu plus l’UE.

Un sujet, une exigence peut empêcher un éloignement trop important : la défense de l’Europe. Il faut espérer que Britanniques et Français se retrouvent pour renforcer leurs coopérations en ce domaine. À un moment où l’Alliance atlantique est déstabilisée par le retrait américain et les turbulences turques, l’Europe de la défense doit impérativement se renforcer autour de Londres et Paris et de coopérations bâties en dehors du système décrié de la Commission européenne… Si l’Europe veut encore peser un peu sur le cours d’un Monde en proie à de nombreuses menaces, elle doit renforcer ses protections, sa défense. Enfin, en ce début d’année, il faut souhaiter à nos amis britanniques que la transition institutionnelle qui se prépare et le passage de témoin entre une Reine à l’exceptionnelle longévité et un fils décrié par des séries très médiatiques s’effectue sans encombres.

L’Europe est marquée par les effets économique de la pandémie.

En juillet, les 27 pays européens avaient adopté un plan européen de relance économique doté de 750 Md€ subventions et prêts classiques ; mais, sa mise en œuvre effective était bloquée par le veto de la Hongrie et la Pologne qui refusaient que l’attribution de l’aide européenne soit conditionnée par des règles politiques relatives au respect de l’état de droit. Le compromis de juillet a permis d’effectuer une véritable avancée institutionnelle avec l’autorisation donnée à la Commission d’emprunter pour le compte des États, et un début de mutualisation des dettes. Mais les pays qualifiés de « frugaux », à savoir le Danemark, la Finlande, les Pays-Bas et la Suède ont posé des règles très strictes d’emploi des fonds communautaires ; ils ont demandé des garanties en matière de justice indépendante et de lutte contre la corruption. Comme souvent au niveau européen, après s’être fait peur et moult marchandages, une « déclaration interprétative » a permis de dépasser l’obstacle ; elle prévoit une certaine souplesse dans l’application du règlement propre à rassurer les récalcitrants !

Cette épisode permet de tirer deux enseignements :

Comment l’Europe peut-elle donner des leçons de morale sur la démocratie et le respect des droits de l’homme au Monde entier alors qu’en son sein des États membres ne les respectent pas ? Cela fragilise le message européen ! Il dénote la méfiance de certains pays à l’égard des deux pays mentionnés et d’autres pays du Sud de l’Europe. Cette fracture constitue une atteinte à l’affectio societatis européen. Les principaux bénéficiaires sont l’Italie (65 Md€), l’Espagne (59 Md€), la France (40 Md€) et la Pologne (23 Md€). Baptisé « next generation EU », ce plan a pour ambition de financer des investissements, et notamment ceux d’avenir ; est interdit le financement du fonctionnement courant, les hausses de salaires des personnels de santé ou le chômage partiel. Ainsi, les 40 Md€ de la France devraient concourir au financement d’investissements dans les technologies vertes, la transformation digitale, le numérique, etc. Ce plan devrait avoir des effets rapides puisque 70 % des montants devraient être attribués en 2021 et les 30 % restants en 2022.

Le plan de 750 Md€ comprend :

La « Facilité de relance et de résilience » (FRR) dotée de 672 Md€ dont 312 de subventions et 360 de prêts que les pays seront libres de contracter ou non, en fonction de leurs besoins.

Le reste de l’enveloppe, 78 Md€, viendra abonder le budget européen 2021-2027 via des programmes européens susceptibles d’accompagner l’investissement.

Enfin, une enveloppe de 47,5 Md€ est dédiée à React-EU, une initiative de soutien à la reprise, dont 10 iront au Fonds de transition juste, qui doit accompagner les pays en retard sur le front de la transition climatique ; 5 s’ajouteront au programme Horizon Europe, dédié à la recherche et à l’innovation…

Au-delà de l’importante avancée de la mutualisation des dettes, les Etats membres se sont engagés à créer de nouvelles ressources propres pour rembourser l’emprunt communautaire ; une taxe plastique doit entrer en vigueur au 1er janvier 2021, suivie par une taxe carbone aux frontières, une taxe GAFA, et une taxe sur le système d’échange des quotas d’émission (ETS). Malgré les délais de mise en place de ce plan, il est conséquent. Il reste maintenant à espérer que ces sommes soient rapidement utilisées et qu’elles permettent une véritable relance des économies européennes, une réduction de la fracture entre pays du Sud et ceux du Nord et que l’UE ne se retrouve pas confrontée, comme en 2009-2010 à une crise des dettes souveraines. Ce plan devrait permettre un renouveau économique, absolument nécessaire pour une affirmation européenne.

L’Europe est malmenée par l’expansionnisme d’ERDOGAN. Il met à mal l’unité européenne et démontre l’inefficience, voire l’inutilité de l’Alliance atlantique, avec les prospections dans les eaux territoriales chypriotes et grecques. Pourtant, à l’exception de la France, les soutiens européens à la Grèce sont peu nombreux. Parallèlement, à l’exception de la France, peu de pays européens se sont préoccupés de l’arrivée des Turcs en Libye. Il est grand temps que l’UE clarifie sa position vis-à-vis de son turbulent voisin

L’Europe n’est pas actrice de l’actuelle redistribution des cartes au Proche Orient.

Sous la houlette des États-Unis, Bahreïn, les Émirats arabes unis (EAU), et depuis peu, le Maroc ont reconnu l’État juif et commencé à nouer des relations avec lui sur la base d’un principe simple, la paix contre la paix, le respect contre le respect, l’économie contre l’économie… Á force de ne pas bouger, les Européens apparaissent de plus en plus dépassés ; dans le même temps, Washington consolide ses alliances et imprime sa marque sur la péninsule tout en se retirant militairement.

Ils sont loin

Les accords Sykes-Picot de 1916 lorsque le Royaume-Uni et la France se partageaient cette zone ! Le schéma du traité de San Remo qui avait reconnu le droit des Juifs à un foyer national en Palestine, et sa déclinaison par Winston CHURCHILL qui avait, en une après-midi créé la Jordanie pour signifier que le foyer juif ne pouvait voir le jour qu’à l’ouest du Jourdain. Il est grand temps que l’Europe adopte une nouvelle politique dans cette région du Monde en tenant compte des réalités. Un des signes d’une affirmation européenne serait la présentation d’une politique commune en matière de migrants. Il est grand temps d’arrêter de s’en remettre à ERDOGAN pour qu’il contrôle les mouvements de personnes et nos frontières à notre place. Notre indépendance exige que nous assumions nos responsabilités. Un sursaut européen est indispensable pour enrayer le lent déclin du continent !

Post Scriptum, 28 de febrer del 2021.

Després del Consell Europeu de divendres, Emmanuel Macron ha fet una conferència de premsa sense cap mena d’autocrítica malgrat que la Unió Europea ha multiplicat les errades d’ençà el comenáment de la crisi del coronavirus, com ahir feia notar Laurent Herblay (ànima del bloc gaulliste libre des del 2007): «Emmanuel Macron et les dirigeants européens ferment les yeux sur le fiasco des vaccins».

Post Scriptum, 3 d’abril del 2021.

Tom Chivers, un periodista científic que publica els seus treballs al digital Unherd, analitza l’estratègia reeixida aplicada pel Regne Unit per lluitar contra el coronavirus en contrast amb la de la Unió Europea alentida per una interpretació errada del principi de precaució que fa que el 60 % dels britànics ja hagin rebut la primera dosi de la vaccinació, mentre que només és del 12 % a France: «Le Royaume-Uni a mieux su mesurer la balance coût-avantage».

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