Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

14 de gener de 2014
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Christophe Ayad: “Le “grand jeu” de l’Arabie Saoudite pour étouffer les “printemps arabes”

Ahir, Le Monde publicava aqueix article col·lectiu de cinc dels seus redactors especialitzats en el món musulmà (Christophe Ayad, Isabelle Mandraud, Benjamin Barthe, Hélène Sallon, Serge Michel) tot analitzant la reacció d’Aràbia Saudita a l’esclat de les “primaveres àrabs” que han posat en qüestió el lideratge político-religiós que aqueixa monàrquia teocràtica exerceix sobre el conjunt del món islàmic. Però, alhora, Aràbia Saudita en tant que capitost dels estats sunnites,  també ha de fer front a la puixança iraniana que impulsa les poblacions xiïtes d’Iraq fins al Líban així com les del Golf Pèrsic a aixecar-se contra els règims sunnites que les sotmeten a una dominació tirànica.

Le 14 janvier 2011, Ben Ali s’envole pour Djedda, en Arabie saoudite, sans se douter qu’il y passera les trois années suivantes dans un exil aussi ennuyeux que doré. Paris n’a pas voulu de lui, ni aucun d’autre pays arabe. Seul le géant saoudin a l’argent et la légitimté religieuse pour se permettre d’accueillir le nouveau paria. Seule l’Arabie saoudite réalise combien ce qui vient de ser passer en Tunisie.
 
Pendant trois ans, le pouvoir saoudien va se dépenser sans compter pour endiguer la vague des révolutions arabes ou la mettre au service de ses ambitions régionales. En Egypte, la monarchie a remis en selle les militaires à coups de pétrodollars pour étouffer les Frères musulmans et les révolutionnaires. En Syrie, elle soutient les rebelles pour mieux contrer l’Iran. Retour sur trois années de tourmente.

LE TEMPS DES PEUPLES

Partie de Sidi Bouzid, au centre de la Tunisie, le 17 décembre 2010, après l’immolation de Mohamed Bouazizi, un jeune vendeur de fruits et légumes désespéré, la révolte ne gagne Tunis, la capitale, que le 11 janvier.

Partout, les postes de police et les locaux du parti au pouvoir sont brûlés, les portraits du dirigeant arrachés, aux cris de « Dégage !» En première ligne, les jeunes affrontent les forces de sécurité malgré les tirs à balles réelles, avant que ne se mêlent, au fil des jours, avocats, enseignants, chômeurs, entrepreneurs. Al-Jazira, la chaîne qatarie, diffuse en continu les images de cette contestation populaire et son slogan : « Justice, dignité et liberté ! » D’Alger au Caire, des millions de téléspectateurs assistent, médusés, à l’effondrement, en moins de trois semaines, du premier dictateur arabe.

En Egypte, les premières manifestations éclatent le 25 janvier au Caire, à Alexandrie ou à Suez. Puis la place Tahrir, au cœur de la capitale égyptienne, théâtre de heurts meurtriers avec les forces de sécurité, devient le symbole d’une contestation disparate mais déterminée qui associe des femmes, des hommes, des jeunes, des vieux de tous horizons politiques.

« Descends de ta machine et va rejoindre les braves de la place Tahrir ! », lance un vieux mécano à un soldat. Les craintes sont grandes, alors qu’Hosni Moubarak a appelé l’armée à la rescousse. Ici aussi, la foule scande : «Le peuple veut la chute du régime ». « En plus d’être populaires, ces mouvements sont spontanés, ils relèvent d’une logique émeutière et, en conséquence, n’ont pas été conduits au sens strict par un chef, une idéologie ou une organisation politique », relèvent les chercheurs Michaël Béchir Ayari et Vincent Geisser, auteurs de Renaissances arabes (Editions de l’Atelier, octobre 2011).

Le 11 février, lâché par l’armée, le raïs égyptien est contraint à la démission. Le monde arabe est sidéré, à commencer par les dirigeants saoudiens, qui reprochent à Washington de souffler sur les braises de la contestation en lâchant un à un ses plus fidèles alliés.

Plus près encore du royaume, le Yémen, qui possède 1 800 kilomètres de frontière commune avec l’Arabie saoudite, s’est à son tour animé. Le 27 janvier, des milliers de manifestants se rassemblent à Sanaa pour réclamer le départ du président Ali Abdallah Saleh.

Après trente-trois ans à la tête de l’Etat, ce dernier veut modifier la Constitution pour se représenter en 2013. La rébellion se répand d’Aden, notamment parmi les étudiants, jusqu’aux wadis extrêmes de l’Hadramaout. Du jamais-vu. Ali Abdallah Saleh, qui a survécu à un attentat et a dû se faire soigner en Arabie saoudite, se voit contraint à l’automne de signer, à Riyad, un accord de transition qui le pousse vers la sortie

Un autre incendie s’allume dans le petit royaume du Bahreïn, le 14 février. Les jeunes manifestants, à majorité chiite, campent sur la place de la Perle de Manama, pour contester la mainmise sur le pouvoir de la dynastie sunnite des Al-Kahlifa. Mais, le 2 mars, l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis envoient des troupes au secours de leur voisin : plus de 1.000 hommes affectés à la défense des institutions et des infrastructures stratégiques. Les chars des forces de sécurité bahreïnies évacuent violemment les contestataires accusés d’être manipulés par la grande puissance chiite, l’Iran.

Le 18 mars, le monument de la place de Manama (six colonnes arquées qui enserrent une boule blanche représentant une perle), est rasé. La fronde bahreïnie avortée marque la première intervention de Riyad, champion des intérêts sunnites au Moyen-Orient, dans le « printemps arabe ».

Riyad, qui voit s’allumer des feux dans toute sa sphère d’influence, interviendra dans la foulée une deuxième fois en proposant au Maroc, à son tour bousculé par des manifestants du Mouvement du 20-Février, et à la Jordanie de rejoindre le club très fermé du Conseil de coopération des Etats du Golfe, jusque-là réservé aux pétromonarchies. Une sainte alliance contre-révolutionnaire se dessine.

L’embrasement n’est pourtant pas fini. La Libye puis la Syrie entrent à leur tour dans le cycle des manifestations-répressions. Mais à la différence des autres, la contestation dans ces deux pays basculera dans la guerre. Le conflit libyen, qui a débuté par des manifestations à Benghazi le 17 février, ne s’achève que le 20 octobre à Syrte par le lynchage du colonel Mouammar Kadhafi, qui, après quarante-deux ans de règne, était le plus vieux dirigeant arabe. Il aura fallu l’intervention de l’OTAN, pour que le conflit s’achève, au prix de milliers de morts.

La tragédie syrienne, elle, commence le 15 mars 2011 par une manifestation à Deraa, une ville située à la frontière avec la Jordanie, pour faire libérer quelques adolescents frondeurs, qui avaient tracé des graffitis antirégimes. Arrêtés, sauvagement torturés, ils ne seront rendus à leur famille qu’une semaine plus tard. Trop tard. La révolte contre le pouvoir autoritaire de Bachar Al-Assad, qui a succédé à son père Hafez en 2000, gagne d’autres villes. Malgré la peur, les cortèges grossissent.

Partout, les murs se couvrent de slogans et de caricatures. La parole s’est libérée. Dans la rue, on harangue, on crie, on interpelle. Les islamistes, longtemps contraints à la clandestinité, rentrent d’exil et fondent des partis, des plus modérés aux plus radicaux. A la « droite » des Frères musulmans émergent les salafistes. L’Arabie saoudite, qui se méfie de la confrérie, réputée trop politique, finance les salafistes, en espérant pouvoir mieux les contrôler. Des groupes radicaux Ansar Al-Charia naissent en Tunisie, en Egypte, au Yémen, en Libye.

Mais, déjà, des pays organisent les premières élections libres. La Tunisie, bientôt imitée par l’Egypte, inaugure ce nouveau cycle le 23 octobre 2011. Des files interminables de votants se forment.

LE TEMPS DES FRÈRES MUSULMANS ET DU QATAR

Les islamistes n’ont pas joué les premiers rôles dans les soulèvements populaires du début de l’année. Mais leur discipline, qui tranche sur la désorganisation des révolutionnaires, et l’aura dont ils sont nimbés en tant qu’opposant numéro un aux régimes qui viennent de s’écrouler, les aident à combler leur retard. Ennahda, le parti de Rached Ghannouchi, une émanation de la confrérie, remporte 89 des 217 sièges de l’Assemblée constituante tunisienne. Un scénario similaire se déroule en Egypte, à la fin de l’année. Les législatives tournent au triomphe pour les Frères musulmans, qui s’emparent de la moitié de l’Assemblée du peuple.

Le Qatar se frotte les mains. Le petit émirat gazier est le protecteur de la confrérie depuis que l’Arabie saoudite l’a répudiée au début des années 1990, en raison de son soutien à l’invasion du Koweït par Saddam Hussein. Le souverain local, le cheikh Hamad Ben Khalifa Al-Thani, est persuadé que l’islamo-conservatisme des Frères correspond aux aspirations profondes des peuples arabes.

De nombreuses figures de l’islam politique ont trouvé refuge à Doha, dont le célèbre télécoraniste égyptien Youssef Al-Qaradawi. Avec les « printemps arabes » qui portent ses protégés au pouvoir, le Qatar a l’occasion de se hisser sur le devant de la scène régionale et de damer le pion à son voisin saoudien, englué dans des calculs de succession. L’impétueux cheikh Hamad est obnubilé par l’idée de faire connaître et rayonner son minuscule pays : les coffres-forts de l’émirat, gorgés de gazodollars, et l’antenne d’Al-Jazira sont aussitôt mis au service des révolutions.

Cet interventionnisme, qui rompt avec la posture de médiateur, privilégiée jusque-là par Doha, débute avec l’affaire libyenne. Manœuvrier hors pair, le premier ministre Hamad Ben Jassem Al-Thani est l’un des principaux parrains de la résolution 1973 du Conseil de sécurité, qui a conduit au déploiement de l’aviation de l’OTAN dans le ciel libyen. Le soutien des pays du Golfe a permis de convaincre la Russie de ne pas opposer son veto.

L’Arabie saoudite, mortifiée par la chute de Ben Ali et de Moubarak, a cédé au forcing de Doha. Le roi Abdallah a un vieux compte personnel à régler avec Mouammar Kadhafi, soupçonné d’avoir trempé dans un projet d’attentat contre lui, en 2003, à l’époque où il était prince héritier. En mars 2009, à Doha, le tyran de Tripoli l’avait qualifié de « marionnette » des Britanniques et des Américains devant tous ses pairs arabes, avant de quitter la salle, plein de morgue.

Les équipes d’Al-Jazira ont débarqué les premières à Benghazi, tête de pont du soulèvement libyen. La chaîne vit en osmose avec les révolutionnaires. Interdite en Tunisie, elle avait couvert la révolte anti-Ben Ali en puisant, sur les réseaux sociaux, des vidéos tournées par les manifestants. Juste après l’annonce du départ de Moubarak, le 11 février, « la voix des sans-voix » était restée silencieuse pendant quinze interminables minutes, l’écran figé sur le volcan de la place Tahrir, dans un stupéfiant moment de communion avec son public.

Dans les sables de Cyrénaïque, le style Al-Jazira, spectaculaire mélange d’info et d’agit-prop, est porté à la perfection. « Chaque révolutionnaire, je lui baise le front, je me prosterne devant lui », déclame, lyrique, un cheikh libyen depuis les plateaux de Doha. Symbole de son désir de puissance, le Qatar a envoyé une demi-dizaine de Mirage 2000 – la moitié de son aviation de chasse – aux côtés des Rafale français. Pendant ce temps, les forces spéciales qataries forment et guident les rebelles libyens dans leur assaut Bab Al-Azizia, le QG fortifié de Kadhafi, fin août 2011.

L’hubris qatarie se reporte alors sur la Syrie. En rappelant son ambassadeur à Damas en juillet 2011, quatre mois après le démarrage du soulèvement, l’émirat a officialisé sa rupture avec le régime Assad, qu’il avait pourtant courtisé à la fin des années 2000, comme Nicolas Sarkozy, le meilleur ami de l’émir Hamad Ben Khalifa Al-Thani. Décidée à être « du bon côté de l’Histoire », la micromonarchie prend donc le parti de la rue. Al-Jazira ouvre son antenne aux vidéos sanguinolentes venues de Syrie. Dans son émission phare, « La charia et la vie », le cheikh Qaradawi vilipende le clan Assad et ses alliés iraniens et libanais du Hezbollah, avec des accents de plus en plus sectaires. Comme en Libye, où elles avaient porté à bout de bras le Conseil national de transition, la vitrine politique de la rébellion, les autorités qataries patronnent le Conseil national syrien, où les Frères sont majoritaires.

Ulcéré par les veto à répétition de la Russie et de la Chine – un « permis de tuer », selon le premier ministre qatari Hamad Ben Jassem –, le Qatar pousse à la militarisation du soulèvement. Une discrète filière de livraison d’armes se met en place, via la Turquie, qui partage le tropisme pro-Frères de l’émirat. Les premières cargaisons s’envolent de Doha au mois de janvier 2012 et les rotations s’accélèrent après l’entrée des rebelles dans Alep, au mois de juillet. Dans l’esprit des stratèges de Doha, Alep sera le Benghazi syrien, un tremplin vers la victoire finale.

Les princes de Doha sont d’autant plus portés à l’optimisme que tout semble leur réussir. Le 6 février 2012, ils ont présidé à la signature d’un accord de réconciliation entre le Hamas et le Fatah. Conformément à leur souhait, le chef du mouvement islamiste palestinien, Khaled Mechaal a d’ailleurs rompu avec Bachar Al-Assad, son ancien bienfaiteur, pour se placer sous leur tutelle, à Doha.

En Egypte, à la fin du mois de juin 2012, la présidentielle est remportée par le poulain de Doha, Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans. Quinze jours après la proclamation des résultats, la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, rencontre le nouvel élu. Plus que jamais, le Petit Poucet qatari se rêve en pygmalion du nouveau Moyen-Orient.

LE TEMPS DE L’ARABIE SAOUDITE

Mais, à Riyad, ces prétentions commencent à agacer. A l’été 2012, la monarchie des Saoud se met en ordre de bataille. Le prince Bandar Ben Sultan, ambassadeur à Washington de 1983 à 2005, prend la tête des services de renseignement du Royaume. On compte sur sa connaissance des arcanes du Congrès américain. Son rôle d’intermédiaire durant le djihad antisoviétique en Afghanistan, qui avait consisté à marier islam radical, pétrodollars, CIA et missiles Stinger, avait fait des merveilles.

Pourquoi pas en Syrie ? Le pays de Bachar Al-Assad est en effet le théâtre d’un nouvel affrontement géopolitique d’ampleur tellurique. Le conflit syrien a des allures de poupées russes. La contestation est surtout le fait des sunnites, majoritaires mais marginalisés par un régime tenu par les alaouites, une secte dissidente du chiisme.

A l’échelle régionale s’affrontent l’Iran chiite, meilleur allié de Damas, et le Qatar, la Turquie et l’Arabie saoudite, qui se disputent le leadership sunnite. Au niveau mondial, on retrouve la Russie, aux ambitions retrouvées – et la Chine – face aux Etats-Unis et ses alliés britanniques et français.

Coïncidence ou premier effet de l’arrivée de Bandar Ben Sultan, un attentat ravage le QG de la cellule de crise du régime syrien le 18 juillet 2012 à Damas. Le ministre de la défense, le beau-frère du président, Assef Chaoukat, et le chef de la Sécurité nationale perdent la vie, Damas semble aux abois, Riyad exulte. On prétend même un instant que le maître espion iranien, Qassem Suleimani, chef de la force Al-Qods, unité d’élite du régime, a été tué. A tort.

Au même moment, Alep est envahie par les rebelles. Ces derniers progressent partout. Il s’emparent de la totalité de la frontière avec la Turquie, puis de celle avec l’Irak. Au sud, des livraisons d’armes lourdes croates, achetées par Riyad, permettent d’ouvrir un nouveau front. Même Damas est menacée.

Conscient du danger, Téhéran, sous l’impulsion des gardiens de la révolution, qui ont écrasé en 2009 sous Mahmoud Ahmadinejad le « printemps iranien », décide alors de mobiliser toutes ses forces et ses relais pour sauver le soldat Bachar. Le Hezbollah libanais est appelé à la rescousse, les milices chiites irakiennes aussi. L’armée syrienne est réorganisée par une nuée de conseillers iraniens.

De son côté, Moscou livre des armes sans compter, et le sursaut chiite finit par payer. A partir de juin 2013 et de la chute de Qoussair, une ville stratégique près de la frontière libanaise, Bachar Al-Assad réussit à réenclencher la marche avant. Le front rebelle, lui, se fissure sous les coups de boutoir des groupes djihadistes, à commencer par le plus féroce d’entre eux, l’Etat islamique en Irak et au Levant, qui terrorise les zones « libérées » au nom du drapeau noir du prophète.

Prise de court par les révolutions, la diplomatie saoudienne avait peiné à se réveiller. A présent, elle se montre plus cohérente et agressive. Elle n’a toujours pas digéré l’éviction d’Hosni Moubarak, son grand ami régional, au profit du Frère musulman Mohamed Morsi, allié au petit Qatar. Pis : Morsi à peine élu se rend à Téhéran en septembre  2012, alors que les relations entre l’Egypte et l’Iran sont rompues depuis la révolution islamique de 1979.

Rien ne semble lui résister : médiateur entre Israël et le Hamas lors de la « miniguerre » de novembre 2012 à Gaza, le Frère-président recueille les louanges de Washington. N’a-t-il pas réussi à écarter en douceur l’inamovible ministre de la défense, le maréchal Tantaoui, pour un militaire réputé loyal et pieux, le général Abdel Fattah Al-Sissi ?

C’est alors que Morsi commet un faux pas majeur. Trop confiant, il promulgue le 22 novembre 2012 un décret constitutionnel le plaçant au-dessus de tout recours judiciaire. Et, dans la foulée, présente au référendum une Constitution ambiguë et hâtivement rédigée.

C’est le tollé. L’explosion de colère, simultanée dans tout le pays, surprend la confrérie, qui mobilise ses milices. Les troubles font plusieurs dizaines de morts. La Constitution finit par être adoptée en décembre, mais le charme est rompu : les Frères ont perdu le pays. Mohamed Morsi apparaît comme l’homme d’une faction. Les militaires lui lancent des avertissements mais il n’en a cure, confiant qu’il est dans la ligne de crédit illimitée ouverte par le Qatar. Pourtant, le pays s’enfonce dans la crise, tout comme la Tunisie, à qui l’Arabie saoudite a aussi coupé les financements.

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