David Horovitz, un dels més reputats analistes especialitzats en la política internacional israelians, publicava abans d’ahir aqueix article a The Times of Israel en el qual sistematitza les raons de l’oposició de l’estat hebreu al pacte de Viena entre el G5+1 i l’Iran.
Significativament no hi ha hagut manifestacions de joia als carrers d’Europa ni dels EUA, per contra a les ciutats iranianes les mostres de suport al règim han estat massives i capitalitzades pel president Rohani per denigrar Israel presentant-lo com un estat bel·licista contrari a la pau. El cinisme d’aqueixa actitud és equiparable al del president nord-americà Barack Obama demanant cara a la galeria allò que no ha posat sobre la taula de negociacions: que Iran deixi d’amenaçar Israel. Com escrivia ahir un altre analista israelià, Freddy Eitan, Occident ha practica la diplomàcia de l’estruç presentant com una victòria allò que objectivament només te un guanyador, l’Iran, com ja va succeir amb Alemanya al pacte de Munic al 1938.
Iran és a partir d’ara l’aliat preferent d’Occident al Pròxim Orient, el desenvolupament econòmic que comportarà l’aixecament immediat de les sancions internacionals consolidaran la dictadura islamista compaginant economia de mercat i totalitarisme polític. La resistència iraniana i les minories ètniques, especialment els kurds, son els primers perjudicats per aqueixa nova etapa del règim dels aiatol·lahs que consolidarà, de retruc, la seva dominació sobre el Líban, l’Iraq i Síria. Heus aquí la versió francesa de l’article de David Horovitz:
Le président de l’Iran Hassan Rouhani a sans surprise salué mardi l’accord nucléaire conclu avec les puissances mondiales sous le commandement américain, et tourné en dérision les efforts « échoués » des « belliciste sionistes ». Son plaisir, et la joie de l’Iran, sont facilement compréhensibles.
L’accord légitime le programme nucléaire de l’Iran, lui permet de conserver les installations nucléaires de base, lui permet de poursuivre la recherche dans des domaines qui va considérablement se rapprocher du seuil nucléaire s’il choisit de faire fi de l’accord, mais lui permet également d’attendre la fin de ces restrictions et de procéder pour devenir un État au seuil nucléaire, et ce avec une pleine légitimité internationale. Voici comment.
Plutôt que d’exposer les violations de l’Iran, le nouvel accord affirme solennellement que le Traité de non-prolifération nucléaire que l’Iran n’a pas réussi à honorer, « reste la pierre angulaire » des efforts constants pour prévenir la propagation des armes nucléaires. L’accord prévoit un mécanisme « pour résoudre les problèmes actuels et passés des préoccupations concernant son programme nucléaire », mais l’Iran a réussi à esquiver ces efforts pendant des années, et l’accord inspire peu d’espoir d’un changement dans ce domaine, anticipe allègrement « la conclusion de la question » dans les prochains mois.
2. Est-ce que le régime iranien a dû mettre fin à l’enrichissement de l’uranium, y compris éteindre les milliers de centrifugeuses tournant à son usine d’enrichissement de Natanz ? Non. L’accord légitime notamment l’enrichissement sous certaines limitations d’érosion.
3. Est-ce que le régime iranien a dû arrêter et démanteler son réacteur à eau lourde à Arak et son usine de production de plutonium ? Non, il va convertir, et non pas démonter l’installation, en vertu d’un processus très complexe. Même s’il honore cette clause, son engagement à la disposition : « pas de réacteurs à eau lourde supplémentaires ou l’accumulation d’eau lourde en Iran » expirera après 15 ans.
4. Est-ce que le régime iranien a dû fermer et démanteler l’usine d’enrichissement d’uranium souterraine qu’il a construit en secret à Fordo ? Non. (Convertir, pas démonter.)
5. Est-ce que le régime iranien a dû stopper son développement de missiles ? Non.
6. Est-ce que le régime iranien a dû mettre un terme à la recherche et au développement des centrifugeuses plus rapides qui lui permettront de fabriquer la bombe beaucoup plus rapidement qu’il ne peut le faire actuellement ? Non.
L’accord légitime spécifiquement la R & D en cours dans certaines limites. Il prévoit expressément, par exemple, que l’Iran commencera les tests sur les « IR-8 les centrifugeuses simples et ses cascades intermédiaires » dès que l’accord entrera en vigueur, et les « tests commenceront jusqu’aux centrifugeuses 30 IR-6 et IR-8 après huit ans et demi ».
7. Est-ce que le régime iranien a dû se soumettre aux inspections « n’importe où, n’importe quand » de toutes les installations où il se livrerait à des activités liées au nucléaire ? Non. Au lieu de cela, l’accord décrit longuement un très long processus de préavis et de « consultation » pour résoudre les problèmes.
8. Est-ce que les procédures établies par la communauté internationales énonçant comment elle va répondre aux différentes catégories de violations iraniennes, pour assurer que la communauté internationale puisse agir avec une rapidité et une efficacité suffisante pour contrecarrer la fabrication de la bombe ? Non.
9. Est-ce que le régime iranien a dû mettre un terme à son armement, au financement et à la formation de l’armée terroriste du Hezbollah dans le sud du Liban ? Non. (Ce genre de questions non nucléaires n’a pas été discuté lors des négociations.)
10. Est-ce que le régime iranien a dû traduire en justice les membres de son leadership placés sur une liste de surveillance d’Interpol pour leur implication présumée dans l’attentat, par un kamikaze du Hezbollah, des bureaux du centre de la communauté juive AMIA à Buenos Aires en 1994 qui a entraîné la mort de 85 personnes ? Non. (Ce genre de questions non nucléaires n’a pas été discuté lors des négociations.)
11. Est-ce que le régime iranien s’est engagé à fermer ses 80 (chiffres estimées) « centres culturels » en Amérique du Sud à partir desquels il favoriserait des réseaux terroristes ? Non. (Ce genre de questions non nucléaires n’a pas été discuté lors des négociations.
12. Est-ce que les dirigeants iraniens ont accepté de cesser d’inciter ses habitants à la haine contre Israël et les États-Unis et à cesser ses appels incessants à l’anéantissement d’Israël ? Non. (Ce genre de questions non nucléaires n’a pas été discuté lors des négociations.)
13. Est-ce que le régime iranien a décidé de mettre fin aux exécutions, actuellement la moyenne est d’environ trois par jour, le taux le plus élevé depuis 20 ans ? Non. (Ce genre de questions non nucléaires n’a pas été discuté lors des négociations.)
14. Est-ce que l’accord nucléaire brise le régime des sanctions, soigneusement construites, qui a forcé l’Iran à se présenter à la table des négociations ? Oui.
15. Est-ce que l’accord nous fera rentrer dans une nouvelle ère d’échange commerciale mondiale avec l’Iran, la relance de l’économie iranienne et de la libération des ressources financières que l’Iran utilisera pour renforcer ses forces militaires et les réseaux terroristes ? Oui.
16. Est-ce que l’accord nucléaire cimentera le régime répressif et idéologiquement rapace de l’Iran au pouvoir ? Oui.
Pas étonnant que l’Iran et ses alliés célèbrent. Personne d’autres ne devrait le faire.
Post Scriptum, 2 de maig del 2018.
La captura per part d’agents del Mosad dels arxius del programa nuclear iranià demostren que l’acord G5+1 i l’Iran no ha servit per aturar ni desmantellar-lo, essent un autoengany dels negociadors (Obama, Kerry, Merkel…) que deixats en evidència opten per menystenir la realitat com assenyala David Horovitz en aqueix article publicat avui a The Times of Israel, “Les railleries après l’exposé de Netanyahu montrent le refús de voir la réalité”.
Post Scriptum, 2 de desembre del 2021.
David Horovitz analitza avui a The Times of Israel l’estat de l’amenaça existencial iraniana: “Iran, le pari, le péché originel et l’impensable conséquence:
Ayant échoué dans ses efforts très médiatisés pour dissuader l’administration Obama de sceller l’accord radicalement mauvais de 2015 avec l’Iran, la stratégie ultérieure du Premier ministre Benjamin Netanyahu pour contrecarrer la volonté des ayatollahs de se doter de l’arme nucléaire s’est appuyée sur une série de jugements calculés ou, peut-être plus exactement, de paris.
Tout d’abord, Netanyahu a encouragé le retrait de l’administration Trump de l’accord et l’imposition de sanctions de « pression maximale », dans la conviction ou l’espoir qu’une combinaison de pressions économiques, de troubles intérieurs consécutifs et de la menace d’une action militaire dirigée par les États-Unis pourrait contraindre le régime à mettre de côté son désir d’obtenir la bombe.
Deuxièmement, il comptait sur le fait que l’administration Trump serait prête à mener une action militaire, ou à soutenir et à faciliter une action militaire israélienne, si le moment arrivait où rien d’autre ne pourrait arrêter le programme nucléaire militaire de Téhéran – et si, pour reprendre le résumé concis et imagé de feu le chef du Mossad, Meir Dagan, l’épée était sous notre gorge.
Et bien évidemment, par extension, Netanyahu a parié sur le fait que Donald Trump gagnerait un deuxièe mandat, plutôt que de perdre face à un rival démocrate susceptible de chercher à rétablir le JCPOA (Joint Comprehensive Plan of Action / Plan d’action global commun) de 2015.
Inutile de dire que cette stratégie a échoué. Un régime indifférent au bien-être de ses citoyens, tant que son maintien au pouvoir est assuré, a résisté à la pression des sanctions et, comme on pouvait s’y attendre, a commencé à violer ouvertement les paramètres déjà laxistes du JCPOA.
Autorisé, selon les termes de l’accord, à conserver un grand nombre de ses centrifugeuses et à poursuivre ses recherches sur des modèles plus efficaces, le régime a développé et installé certains de ces modèles plus performants et a progressivement enrichi des quantités croissantes d’uranium à des niveaux de plus en plus élevés – désormais à deux doigts de la qualité militaire.
Violant les clauses poreuses de l’accord sur les inspections de l’ONU, Téhéran a également restreint et même expulsé des équipes de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) de certaines des installations qui auraient été démantelées dans le cadre d’un accord efficace.
Aujourd’hui, personne ne sait ce que le régime fait dans les installations dont nous avons connaissance, et encore moins quels progrès il peut faire en matière d’armement et de livraison dans les installations dont nous ne savons rien ou presque.
La stratégie à haut risque de Netanyahu était fondée sur la conviction discutable mais pas indéfendable que le mauvais accord de 2015 était pire que pas d’accord du tout.
Ce qui était intenable, mais qui est reconnu aux niveaux les plus élevés de l’establishment sécuritaire israélien, c’est qu’après la signature de l’accord, Israël n’a pas réussi à mettre continuellement à jour sa planification et sa formation pour un éventuel recours à la force.
Pire encore, les dirigeants politiques n’ont pas alloué suffisamment de fonds et l’establishment sécuritaire n’a pas exercé une pression suffisante sur ses maîtres politiques pour s’assurer qu’Israël était aussi prêt et capable que possible de contrer militairement la marche continue de l’Iran vers la bombe après que Trump s’est retiré de l’accord en 2018 et que les Iraniens eurent commencé à en violer ouvertement les termes.
Ainsi, Israël se retrouve aujourd’hui à jouer à un rattrapage militaire frénétique, se précipitant pour développer de nouveaux plans opérationnels pour contrecarrer un Iran qui est largement évalué comme étant capable d’enrichir des quantités suffisantes d’uranium de qualité militaire pour une bombe en l’espace de quelques semaines s’il le souhaite, et dont le calendrier pour finaliser l’armement et la livraison nous reste inconnu.
Il ne devrait pas y avoir d’oubli : le péché originel, dans la saga lugubre de la marche d’un régime génocidaire vers la bombe et de l’incapacité d’un monde libre à le contrecarrer, a été cet accord de 2015 – dont les dispositions incomplètes et les clauses de caducité n’ont pas permis d’atteindre l’objectif vital : démanteler le programme d’armes nucléaires dévoyé d’un régime prédateur qui cherche ouvertement et sans relâche à éliminer l’État d’Israël et menace le monde libre, et s’assurer que ce programme ne puisse pas être ressuscité.
Par conséquent, le défi consiste maintenant à contrecarrer un Iran enhardi et très avancé, presque au seuil nucléaire, et ce, en partant d’une position de négociation bien moins prometteuse qu’en 2015.
Mais alors que les États-Unis et l’Iran ont repris les négociations indirectes à Vienne cette semaine, rien n’indique que l’administration Biden – qui a indiqué un profond désir de revenir à cet accord défaillant – soit disposée à galvaniser le type de pression qui pourrait faire réfléchir les ayatollahs.
Malgré toutes ses promesses chaleureuses de solidarité avec son grand allié Israël, et l’engagement public de M. Biden devant le Premier ministre Naftali Bennett dans le Bureau ovale en août « de veiller à ce que l’Iran ne développe jamais d’arme nucléaire », le président et son équipe préfèrent ne même pas parler d’une option militaire en cas d’échec de la diplomatie, choisissant plutôt de parler vaguement d’ « autres options ».
Cela va à la racine du refus des États-Unis d’intérioriser pleinement la nature du régime ennemi de Téhéran et les dangers qu’il représente. Le régime a interrompu une grande partie de son programme nucléaire en 2003, après l’invasion de l’Irak par les États-Unis, de peur d’être la prochaine cible des Américains. Arrêté, et non démantelé, comme l’a souligné l’époustouflant pillage en 2018 par le Mossad de ses archives d’armes nucléaires à Téhéran.
Rien, si ce n’est une menace militaire crédible – pas une pression économique maximale, et certainement pas des négociations indirectes avec une administration américaine qui a à cœur de conclure un accord – ne va dissuader les ayatollahs, idéologiquement et territorialement rapaces, maintenant.
Nous nous rapprochons ainsi de plus en plus de l’impensable dénouement contre lequel Israël tente depuis si longtemps de mettre le monde en garde : le choix brutal entre un Iran nucléaire et un recours désespéré à la force militaire pour tenter de l’arrêter.”
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