Pour sa première saison sur le banc catalan, Pep Guardiola a déjà mené son Barça au doublé Coupe-Championnat. Samedi soir, Barcelone a regardé Villarreal battre le Real Madrid (2-3), ce qui lui a octroyé mathématiquement le titre de champion, le 19e de son histoire. Trois jours après son triomphe en finale de la Copa del Rey face à Bilbao (4-1), c’est un deuxième titre pour le Barça. A Majorque, il jouera pour entrer dans l’histoire et battre des records, encore : il n’est qu’à quatre buts du record établi par le Real sur une saison en 1989-9090 (107 réalisations). Avec 86 points, les Blaugrana ne sont qu’à six unités des 92 prises par le Real en 1997 (alors qu’il y avait 22 équipes !).

Le Barça a donc été sacré «sans descendre du bus» comme avait dit Helenio Herrera avant que son Atletico ne l’emporte un jour 5-2 à Séville au début des années 50. Les Catalans ont profité du faux-pas de leur meilleur ennemi. A Villarreal, le Real Madrid a beaucoup souffert. Très bon tout au long de la rencontre, c’est Robert Pires qui a ouvert le score d’une belle tête suite à un centre d’Ibagaza. L’entrée d’Higuain, inexplicablement laissé sur le banc par Juande Ramos, à la mi-temps a changé la donne : Robben a été moins seul, le Real un peu plus présent offensivement. Et Higuain n’a eu besoin que de deux minutes pour offrir l’égalisation à van der Vaart sur un plateau. C’est également l’Argentin qui a égalisé à deux minutes de la fin. Auparavant, Casillas s’était incliné sur un tir de Cani. Avant de réaliser une nouvelle bourde dans le temps additionnel, profitant à Capdevila. A l’image de son gardien, le Real n’y est plus du tout en cette fin de saison.

Derrière Barcelone et le Real, cela ralentit considérablement. Séville (3e) a eu beaucoup de mal à Osasuna (0-0) et aurait mérité de perdre. Le podium des Andalous pourrait être remis en cause par Valence, Villarreal ou l’Atletico. Le Deportivo (7e), lui, a laissé passer sa chance en concédant le nul à domicile contre Getafe (1-1). – Cyril OLIVES