Raül Romeva i Rueda

REFLEXIONS PERISCÒPIQUES

‘Biocarburants’: no tant ‘bio’, i en tot cas una amenaça per a la seguretat alimentària dels països pobres

En relació a la promoció els anomenats ‘biocarburants’ com a alternativa ‘neta’ als carburants fòssils, el Grup Verds/ALE al Parlament Europeu hem començat una campanya que pretén conscienciar sobre les conseqüències d’un mal ús del concepte ‘bio’ i sobre els riscos que aquesta promoció comporta, sobretot pels països més pobres o en vies de desenvolupament pel què fa a la seva seguretat alimentària. Ens trobem de fet davant la disjuntiva de produir carburant per tal de garantir que els cotxes puguin circular o, en canvi, garantir el dret a l’alimentació de nombroses comunitats que corren el risc de veure com les seves terres esdevenen plantacions de monocultius destinats a la fabricació de biocarburants. La pregunta, al cap i a la fi, és: què és més important, menjar o conduir? (segueix…)

(EU) PE/ENVIRONNEMENT: les biocarburants ne sont pas aussi « bio » qu’on le croit et présentent une menace pour la sécurité alimentaire des pays pauvres, avertissent les Verts

Bruxelles, 31/01/2007 (Agence Europe) – En pleine recherche d’un modèle énergétique durable pour l’Europe et pour le climat, les biocarburants ont le vent en poupe, mais contrairement aux idées reçues, ils ne sont pas la panacée pour l’environnement, car ils n’ont de bio que leur nom, affirme le groupe des Verts au Parlement européen. Pire: selon les Verts, l’expansion massive de la culture de ces carburants d’origine végétale représente une menace potentielle pour la sécurité alimentaire des pays les plus pauvres.

Faire la démonstration de ces dangers et sensibiliser l’opinion publique est l’objectif de la campagne lancée le 30 janvier par les Verts/ALE au Parlement sous le slogan « Manger ou conduire, faudra-t-il choisir ? Avec les Verts, priorité à l’alimentation ». Ce coup d’envoi a été donné, à dessein, en pleine Semaine de l’énergie durable organisée par la Commission européenne.

Il s’agit de la deuxième phase de la campagne des Verts/ALE pour une culture de l’alimentation, dont la première phase visait à sensibiliser le public et les décideurs politiques européens à l’importance d’une bonne politique en matière d’alimentation qui englobe le droit des plus pauvres à se nourrir, qui reflète la durabilité et la diversité des agricultures et dans laquelle agriculteurs, pêcheurs et consommateurs assument conjointement la responsabilité de pratiquer des prix justes et un commerce équitable.

Au cours d’un déjeuner de presse organisé le 30 janvier à Bruxelles, des eurodéputés verts, tout à fait favorables aux énergies renouvelables et partisans d’une agriculture durable qui ait pour objectif de nourrir le monde, et non d’alimenter les voitures en carburant, ont fait part de leurs interrogations sur les biocarburants, dont ils se demandent s’ils sont « un rêve énergétique ou un cauchemar environnemental et social ». « Le développement des énergies renouvelables est une histoire à succès dont la paternité revient aux Verts allemands », a rappelé Friedrich Wilhelm Graefe zu Baringdorf, vice-Président de la commission de l’Agriculture du Parlement. « Et les mérites et les avantages d’une utilisation du vent, du soleil, des forêts, du foin, des excréments animaux pour la production d’énergie renouvelable et la réduction des émissions de CO2 sont incontestables ». Le problème avec les « biocarburants qu’il conviendrait d’appeler plus justement les plantes utilisées comme combustibles » tient, selon lui, à la concurrence qu’ils créent entre l’alimentation et l’énergie, entre l’objectif de manger et celui de conduire.

Les Verts s’insurgent contre la tentative de l’industrie des carburants de convaincre les agriculteurs que leur avenir dépendrait avant tout de la culture des plantes aux fins de la production d’éthanol et de biodiesel. Or, selon eux, la culture des plantes destinées à être utilisées comme combustibles n’est pas une recette contre le changement climatique. Certes toutes les plantes vertes réduisent le CO2 en le transformant en sucre et en oxygène, mais, selon les pratiques agricoles actuelles, la culture du maïs, des céréales, de l’huile de palme et du soja pour la production de carburants repose entièrement sur le pétrole et est une grosse consommatrice d’eau. « L’euphorie qui entoure les biocarburants a servi à masquer la gravité des problèmes éthiques et environnementaux dont ils sont la cause directe. Les biocarburants sont vantés publiquement comme la solution aux problèmes de la dépendance au pétrole, et du climat, et sont encouragés tranquillement dans l’UE comme le moyen de sevrer les agriculteurs européens des subventions de la PAC. Mais le préfixe « bio » pousse le public à croire erronément qu’ils sont globalement un développement positif pour l’environnement. Or, détourner les ressources alimentaires de la table au profit des pompes à essence va exercer une pression sur les prix alimentaires à l’échelle mondiale, et conduire les plus pauvres à la famine », avertit Friedrich Wilhelm Graefe zu Baringdorf.

Rebecca Harms (Verte allemande), porte-parole du groupe des Verts ALE pour les questions énergétiques, rappelle que la production de biocarburants consomme énormément d’énergie et entraîne la destruction des forêts tropicales pour gagner en terres arables. Elle déplore que, dans sa stratégie énergétique pour l’Europe présentée le 10 janvier dernier, la Commission n’a fixé aucun objectif sectoriel chiffré pour les énergies renouvelables, sauf pour les biocarburants» (10% d’ici à 2020). Or « promouvoir une expansion des biocarburants détourne l’attention du problème réel: notre surconsommation ». Satu Hassi, Verte finlandaise, plaide pour l’établissement de critères environnementaux applicables à l’énergie renouvelable. Si elle reconnaît que les biocarburants auront un rôle à jouer dans notre avenir énergétique, elle rappelle que dans tous les scénarios étudiés pour lutter contre le changement climatique « l’efficacité énergétique est de loin la plus grande source d’amélioration » – une option « hélas négligée par la Commission dans sa stratégie énergétique pour l’Europe ». Cette mise en garde des Verts à l’heure où la Commission européenne vient de soumettre sa proposition de directive révisée sur la qualité des carburants prévoyant d’autoriser jusqu’à 10% d’ajout d’éthanol à l’essence (voir autre nouvelle), jette un pavé dans la mare. (an)

Per altra banda, dimecres passat la Comissió Europea va adoptar la seva proposta de Directiva sobre la qualitat dels carburants mentre, al temps, segueix sense presentar la proposta de Reglament sobre les emissions de CO2 per als automòbils. 

Davant d’aquest fet, la companya eurodiputada verda, Marie Anne Isler Béguin, membre de la Comissió de Medi Ambient, Salut Pública i Política de les persones consumidores va posar de manifest que:

"En 1996, les constructeurs automobiles ont passé un accord volontaire avec la Commission européenne afin de limiter les émission des voitures particulière à  120g de CO2 par km. En se focalisant sur la qualité des carburants, la Commission  européenne ne traite pas le problème central – la consommation de carburant par les voitures. De fait, on alimente l’illusion que la conduite d’un véhicule carburant à l’éthanol limitera de facto les émissions de gaz à effet de serre.

Il ne suffit pas de règlementer la qualité des carburants et remplacer le pétrole par de l’éthanol pour réduire les gaz à effet de serre et faire face au problème des changements climatiques 

Outre le fait que la Commission européenne se montre trop sensible aux arguments des constructeurs automobiles, il est important de souligner que les productions agricoles, à des fins énergétiques, peuvent remettre en question la notion de sécurité alimentaire.

Comme on a pu récemment le vérifier au Mexique, la production de biocarburants a fait grimper les cours du maïs à un niveau  très élevé. Le prix de la tortilla, aliment de base des familles mexicaines, a grimpé à un niveau insupportable pour les populations les plus démunies.

La politique affichée par la Commission européenne est volontariste dans le discours mais faible dans la portée. Elle ne remet pas en cause nos modes de transports qui privilégient le secteur routier".

Font foto: BBC



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