Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

14 de març de 2022
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Zelenski, patriotisme ucraïnès i esperança d’Europa

De Catalunya estant, sobta l’absència de referències de suport a la resistència patriòtica ucraïnesa i el líder que la personifica, Volodímir Zelenski, per part dels independentistes nostrats, els de Junts almenys callen de vergonya, no com Oriol Junqueras que dóna lliçons sobre taules de diàleg. Els cupaires, fins i tot, encara tenen la barra d’inhibir-se del conflicte apel·lant a la desmilitarització de totes les parts enfrontades, sense distinció entre agressors i agredits. Els predicadors de la impostura intel·lectual del postnacionalisme haurien de callar per sempre i reconèixer que allò que mou al règim de Putin és un nacionalisme imperialista i front al qual s’aixeca el nacionalisme d’alliberament dels ucraïnesos.

A diferència de la iniquitat ambiental a casa nostra, Zelenski és valorat a Israel pel seu coratge, com és el cas de l’antic general de les FDI Yossi Kuperwasser ahir a JForum: “La campagne ukrainienne pour une victoire patriotique:

“Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, pourrait être vaincu et même perdre la vie, mais il a réussi avec un courage exemplaire à faire passer des messages déterminés et convaincants à son peuple et à ses soldats qui se battent par tous les moyens contre l’envahisseur russe et réussissent à lui infliger des dégâts et des pertes humaines. Zelensky a créé un récit ukrainien de lutte inlassable, de sacrifice, et de fierté nationale. Ce narratif sera probablement l’héritage de l’éthos ukrainien. Un tel héritage pourra inspirer une résistance non seulement à l’occupant russe mais aussi peur servir d’exemple de lutte pour la Liberté, présentant l’Ukraine comme un modèle pour d’autres nationalités voisines ou au peuple russe demain.

Rappelons que l’Union soviétique avait maitrisé les révoltes en Hongrie (1956) et en Tchécoslovaquie (1968), mais le récit de résistance, de fierté nationale a finalement conduit à l’effondrement de l’URSS et à l’indépendance des pays de l’Est. Ils ont abandonné le bloc communiste pour rejoindre les démocraties occidentales et l’Union européenne.

Au-delà des aspects militaires, stratégiques, économiques, cybernétiques, et psychologiques, la campagne pour le récit national dirigée par Zelensky constitue un véritable danger aux yeux de Poutine.

Le président russe est évidemment convaincu que sa politique est justifiée pour empêcher l’OTAN d’étendre son rôle d’influence et donc il parvient à créer un effet de menace et d’intimidation envers ses voisins occidentaux en positionnant la Russie comme une superpuissance. Toutefois, en Russie même, Poutine a du mal à mobiliser un véritable soutien populaire.

Dans cette guerre conventionnelle, l’Ukraine s’efforce de faire payer un lourd tribut à l’armée russe et de prolonger les combats, tandis que la Russie utilise sa supériorité numérique, sa puissance militaire et la qualité de ses armements.

Pour Israël, les conclusions sont claires car le récit sioniste est plus vital que jamais. Nous devrions compter que sur nous-mêmes pour garantir nos intérêts sécuritaires. Nous devrions également veiller à ce que la faiblesse de l’Occident ne se traduise pas par une volonté d’accepter les exigences iraniennes pour pouvoir signer un accord sur le nucléaire.

Dans cette optique, Israël doit garder sous son contrôle des territoires vitaux pour sa sécurité, tels que la vallée du Jourdain, des parties stratégiques de la Judée et de la Samarie et les hauteurs du Golan. Enfin, Tsahal devra accroître et améliorer ses capacités militaires pour pouvoir mener des guerres conventionnelles et de les gagner.”

Zelenski, com Navalny, i els demòcrates russos que planten cara a la dictadura post-soviètica, són l’esperança d’Europa.

Post Scriptum, 25 de maig del 2022.

Ahir, Le Monde publicava una entrevista a Régis Genté, coautor de “Volodymyr Zelensky, dans la tête d’un héros”,(Robert Laffont, 2022), «Zelensky a conscience d’avoir un peuple uni derrière lui et qui se bat à la vie à la mort».

Post Scriptum, 4 de juny del 2022.

El president Zelenski ha retret a Henry Kissinger que li suggereixi acceptar l’ocupació russa de part d’Ucraïna a canvi de pau, seria equivalent al pacte de Munic del 1938 a costa de Txecoslovàquia que no pas aturar Hitler. Les pressions per tal que claudiqui provenen també de França i Alemanya que li reclamen tornar a negociar amb Putin («Les appels à éviter d’humilier la Russie ne peuvent qu’humilier la France», fustige Kiev, segons Le Figaro). La manca d’ajut militar essencial per derrotar l’exèrcit rus que els EUA es neguen a lliurar-li van en el mateix sentit. Els dirigents occidentals no volen veure que la guerra actual és el prolegomen de l’ofensiva de l’eix Rússia-Xina-Iran per l’hegemonia mundial i que l’única manera d’evitar-la és una lluita multidimensisonal que acabi amb una victòria sobre els totalitarismes.

Post Scriptum, 6 de juliol del 2022.

El passat 14 de març, el acadèmic i polític canadenc Michael Ignatieff va publicar un punyent article al portal “Persuasion”, titulat “History Brought Us Here. But Ukraine’s heroism reminds us the future belongs to the free”. Quin contrast amb la claudicant politòloga alemenya Ulrike Guérot entrevistada abans d’ahir a Vilaweb: “Rússia ha guanyat i cal una república europea”. I encara més si rellegim el que Ignatieff va publicar el 5 de març al think tank THE GLOBE AND MAIL: “From Hungary in 1956 to Ukraine in 2022, Russia has tried to crush the people’s will and failed. In the end, Putin will not destroy Ukrainians’ desire for freedom any more than Khrushchev did with Hungarians or Brezhnev with Czechs and Poles. But many more lives could be lost before he realizes that.”

Post Scriptum, 27 de setembre del 2022.

Avui, a The Times of Israel: “The unlikely rise – and remarkable endurance – of Ukraine’s Volodymyr Zelensky. A new biography of the resilient Ukrainian president by journalist Serhii Rudenko chronicles his start as a law student and TV actor, through the war that revealed his true colors”.

Post Scriptum, 8 d’octubre del 2022.

Pierre-André Taguieff dedica una reflexió final al patriotisme ucraïnès a les conclusions del seu darrer assaig, “Qui est l’extrémiste ?”, (Éditions Intervalles, 2022), referint-se al sentit profund del retorn de les nacions i el nacionalisme: “L’héroïque résistance des patriotes ukraniensaprès l’invasion de leur pays par l’armée russe a rappelé aux citoyens des nations européennes que leurs libertés étaint inséparables de l’indépendance et la souveranité de leurs Éstats-nations respectifs. L’Europe des nations s’est réveillée face à une agression impérialiste” (pàgina 165). Aqueix capteniment també val per a les nacions sense estat propi, com Catalunya, si realment algun dia vol veritablement assolir la independència.

Post Scriptum, 11 d’agost del 2023.

Avui, a Le Figaro, “Zelensky limoge tous les chefs régionaux de la conscription militaire“, alhora que fa front a l’atac de Rússia fa net amb la corrupció interna.

Post Scriptum, 12 de setembre del 2023.

Pierre-André Taguieff al digital Opnion Internationale el proppassat dia 9 d’aqueix mes: “Poutine en guerre contre le « Juif ethnique » Zelensky“.

Le 16 juin 2023, lors d’un forum économique organisé à Saint-Pétersbourg et retransmis en direct à la télévision russe, Poutine a qualifié Volodymyr Zelensky de « honte pour le peuple juif », non sans accuser une fois en plus l’Ukraine d’être aux mains de néonazis, fable inventée pour justifier son « opération militaire spéciale » au nom d’un « antinazisme » de propagande : « J’ai beaucoup d’amis juifs depuis l’enfance. Et ils disent que Zelensky n’est pas juif, mais une honte pour le peuple juif [applaudissements dans la salle]. Ce n’est pas une blague, ce n’est pas de l’ironie vous savez. Après tout, les néonazis, les adeptes d’Hitler, ont été élevés au rang de héros de l’Ukraine d’aujourd’hui. » D’où cette conclusion attendue : « Nous avons tout à fait le droit de considérer que l’objectif de dénazification de l’Ukraine est l’un des objectifs clés. » Telle est fonction de l’« antinazisme » de pacotille  de Poutine : conférer une légitimité morale à une invasion armée s’inscrivant dans le cadre d’une politique impérialiste.

Dans une allocution faite le 5 septembre 2023, Poutine est revenu à la charge,  dénonçant avec virulence le « Juif ethnique » Zelensky que l’Occident « manipulateur » aurait placé à la tête de l’Ukraine pour masquer le fait que cette dernière est « nazifiée »:« Les manipulateurs occidentaux de l’Ukraine ont placé un Juif d’origine, une personne ayant des racines juives, un héritage juif, à la tête de l’Ukraine moderne. Ce faisant, à mon avis, ils couvrent l’essence inhumaine de l’État ukrainien actuel, les fondations sur lesquelles il est construit. C’est ce qui rend la situation tout à fait dégoûtante. Ce qui est dégoûtant, c’est qu’un Juif ethnique [ou « de souche »] dissimule la glorification du nazisme et protège ceux qui, à l’époque, ont supervisé l’Holocauste en Ukraine. Quelque 1,5 million de personnes ont été tuées. Les citoyens israéliens ordinaires sont ceux qui le comprennent le mieux. Il suffit de regarder ce qu’ils disent sur Internet. »

L’objectif de ce discours de propagande d’inspiration conspirationniste est de présenter Zelensky comme une marionnette ou un fantoche, un simple comédien au service des puissances occidentales, et en particulier des États-Unis, qui l’auraient choisi en raison de ses origines juives. L’image répulsive ainsi fabriquée du président ukrainien oscille entre la figure du principal complice d’une opération criminelle (à savoir le maintien et le camouflage d’un ordre politique « néonazi ») et celle de l’« idiot utile », personnage inconsistant manipulé par l’Occident, ennemi « satanique » de la « grande Russie », c’est-à-dire de la Russie impériale en cours de refondation sous la direction de Poutine. À défaut d’avoir pu éliminer physiquement Zelensky, Poutine tente de le disqualifier par tous les moyens, et participe personnellement à l’opération. Ces tentatives récurrentes de mise à mort symbolique du président ukrainien témoignent de la fixation obsessionnelle du mégalomane Poutine sur la personne de Zelensky, petit comédien juif qui ose lui tenir tête. L’imprévisible même pour un autocrate « viril » comme le maître du Kremlin.

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