Yves Mamou va publicar ahir al seu bloc personal aqueixa reflexió punyent:
C’est au moment où les manifestations anti-Hamas s’intensifient à Gaza que les dirigeants européens réactivent l’accusation de génocide contre Israël. « La souffrance de la population est intenable », dit Kaja Kallas, vice-présidente de la Commission européenne.
Et au nom de la « souffrance » des Palestiniens, la France, le Royaume-Uni et le Canada se font soudain menaçants. Si Israël ne met pas fin à son offensive finale contre le Hamas, ces trois pays « prendront de nouvelles mesures concrètes ». Emmanuel Macron veut pousser à une révision des accords de coopération entre l’Union européenne et Israël. Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a annoncé que Londres mettrait fin aux négociations sur un nouvel accord commercial avec Israël et imposerait des sanctions à trois « colons » israéliens accusés d’incitation à la violence en Judée-Samarie.
En France, certains juifs de cour (la « rabbine » Delphine Horvilleur, le chercheur Marc Knobel, l’ex-star de TF1 Anne Sinclair, le dessinateur Johan Sfar) ont pris ostensiblement – c’est-à-dire médiatiquement – leurs distances avec l’État d’Israël.
L’offensive est lancée. Elle apparait coordonnée. Il faut sauver la peau du soldat Hamas.
L’agence Bloomberg vient de confirmer l’opération en dévoilant que Macron et Ben Salmane ont imaginé, dans le cadre de la conférence qu’ils organisent en juin pour relancer la « solution à deux États», qu’un Hamas «démilitarisé » pourrait demeurer à Gaza et continuer d’exister « politiquement ».
Gaza, piège à juifs
L’idée saugrenue de « sauver le Hamas » s’inscrit dans la logique du piège de Gaza, un piège qui consiste à transformer l’agresseur en victime. Ce piège a été décrit à de multiples reprises :
– une milice terroriste a envahi le sud de l’État d’Israël, a tué 1200 personnes, a pris en otage des centaines d’Israéliens, les a emprisonnés dans un labyrinthe souterrain qui sillonne toute la partie habitée de la bande de Gaza.
— Ces 600 kilomètres de tunnels ont été construits sous les immeubles d’habitation, sous les hôpitaux, sous les écoles et sous les mosquées. Ils n’ont pas été conçus pour abriter la population, mais pour protéger les combattants.
– La population, elle, demeure en surface, offerte aux coups d’un ennemi israélien qui cherche tout à la fois à récupérer ses otages et à détruire la milice terroriste.
Au premier jour, ces tunnels ont révélé leur fonction essentielle : demander aux médias occidentaux de faire croire aux populations occidentales que deux millions de Gazaouis désarmés sont devenus la cible d’une soldatesque juive déchaînée.
Formatés à la pensée binaire – victimes/bourreaux –, les journalistes occidentaux ont obtempéré. Ils ont aussi repris les chiffres des décès du « ministère de la Santé » du Hamas : vingt mille morts, trente mille morts, quarante mille morts… Peu importe que plusieurs centres de recherche aient démontré que les chiffres de ce pseudo-ministère étaient truqués. Imperturbablement, les médias ont continué de les seriner.
Les tunnels et les « Gazaouis innocents » sont ainsi devenus le battement de cœur d’une accusation quotidienne de « génocide » lancée contre Israël par l’Afrique du Sud, par l’ONU, par les réseaux sociaux… et par le Hamas.
La victime n’était plus le juif attaqué sur son territoire, assassiné et séquestré dans les tunnels, mais la population arabe de Gaza qui a accepté d’être violentée pour rendre service au Hamas.
Ce dispositif a immédiatement mobilisé la gauche occidentale en faveur du Hamas.
– Comment la gauche démocrate américaine a voulu sauver le Hamas.
L’administration Biden a été aussi surprise qu’Israël par l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023. Dans un premier temps, Washington a protégé Israël d’un conflit qui menaçait de s’ouvrir sur plusieurs fronts (Syrie, Hezbollah, Iran…). « Don’t », a dit Biden au Hezbollah et à Téhéran. Et deux porte-avions ont été dépêchés en Méditerranée.
Mais au fur et à mesure de l’allongement des combats, au fur et à mesure de la victimisation de la population arabe de Gaza, au fur et à mesure d’une montée en puissance de l’accusation de « génocide », l’administration américaine a exercé une pression croissante en vue d’obtenir un cessez-le-feu.
Dans une interview fleuve donnée en janvier 2025 au New York Times – un entretien où le mot « cessez-le-feu » est répété huit fois –, Anthony Blinken, ex-secrétaire d’État, a expliqué comment il a tenté de sauver la peau du soldat Hamas.
La première fois en obligeant Tsahal à laisser entrer à Gaza d’immenses convois d’aide alimentaire dont le Hamas s’emparait aussitôt. Le contrôle de l’approvisionnement conservait au Hamas le contrôle de la population.
Et la seconde fois, en menaçant de bloquer le voyage de Joe Biden en Israël et en restreignant l’accès aux armes et aux munitions.
Aujourd’hui, les conservateurs sont au pouvoir à Washington, c’est au tour des Européens progressistes de sauver la peau du Hamas.
Pourquoi la gauche européenne veut-elle sauver la peau du Hamas ?
– Hypothèse métaphysique : pour se débarrasser de la culpabilité du génocide nazi. Laisser accuser (faussement) Israël de génocide présente un avantage monumental pour les Européens : les juifs et les chrétiens progressistes sont à égalité. Les Européens ont génocidé les Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale et les Juifs génocident les Palestiniens… Tout le monde peut génocider tout le monde, et ces juifs nazis ne méritent pas que l’on prenne des gants avec eux. La culpabilité se fait soudain moins lourde.
– Hypothèse géostratégique : pour se démarquer des États-Unis qui sont aujourd’hui considérés comme un (quasi) ennemi. Au moment même où l’administration Trump a fait de la lutte contre l’antisémitisme (antisionisme) un outil de reconquête de l’enseignement supérieur, l’Union européenne, elle, s’arrime au Palestinisme qui fait du juif israélien un colon. Le clivage qui court au sein du monde occidental entre mondialistes-progressistes-en-voie-d’islamisation d’une part et nationalistes-défenseurs-de-leur-culture-nationale d’autre part achoppe aujourd’hui sur les juifs. Ou plutôt sur Israël.
Les nationalistes MAGA reconnaissent à Israël le droit de se défendre en tant qu’il est l’État-nation du peuple juif ; les islamo-mondialistes européens, eux, considèrent qu’Israël est le dernier vestige du colonialisme européen.
La guerre de Gaza cristallise la guerre que l’Occident chrétien livre contre lui-même.
— Hypothèse idéologique (corollaire de l’hypothèse métaphysique) : pour sauver le Palestinisme. Donald Trump avait proposé de transformer Gaza en Riviera sans « Palestiniens ». Emmanuel Macron et Mohamed Ben Salmane vont organiser une conférence internationale en juin pour promouvoir – une fois de plus – la “Solution à deux États”. Contre Donald Trump, les Européens veulent garder en vie le « Palestinisme », cette idéologie de la victime universelle qui structure l’imaginaire de la gauche occidentale woke. Peu importe que le « partage » de la terre, censé résoudre tous les problèmes, n’ait jamais fonctionné.
— Hypothèse crise européenne interne : sauver le Hamas va calmer les pulsions violentes de la population musulmane d’Europe. Le Canada, la Grande-Bretagne, la France, mais aussi la Belgique, les Pays-Bas et l’Espagne… hébergent une population musulmane de taille variable, mais en voie de radicalisation. Pour que le calme règne, la gauche au pouvoir multiplie les gestes hostiles à Israël. En Grande-Bretagne, Keir Starmer n’a pas hésité à matraquer les Anglais de souche pour sauvegarder l’idée de la coexistence avec l’islam.
En France pour calmer l’entrisme des Frères Musulmans, un rapport suggère » – entre autres solutions – « la reconnaissance par la France d’un État palestinien aux côtés d’Israël dans des frontières sûres et reconnues ». Bref, des Européens aux abois en raison de leur politique d’immigration tentent de mettre Israël à contribution.
Les peuples européens ont récemment fait savoir qu’ils ne partageaient pas les orientations politiques de leurs dirigeants. Comment ? En votant massivement pour la chanteuse israélienne au concours de l’Eurovision de la chanson. Contre les jurys officiels qui avaient éliminé Yuval Raphaël, les votes populaires ont propulsé Israël à la seconde place.
En dépit du matraquage médiatique sur le « génocide », « le narratif victimaire palestinien » fonctionne de moins en moins bien en Europe. Le clivage n’est plus seulement entre l’Europe et les Etats Unis, mais au sein de l’Union Européenne elle-même.
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