Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

18 de març de 2018
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Vladimir Putin, el tsar postsoviètic (1999-2018)

Avui hi ha eleccions presidencials a la Federació Russa que guanyarà ineludiblement Vladimir Putin, l’autòcrata postsoviètic que va camí d’esdevenir el primer tsar del segle XXI. Assassinat Boris Nemtsov, i inhabilitat com a candidat Aleksei Navalny, el dissident més notori és Gary Kasparov que aqueixa vegada no es presenta,el triomf -amb frau electoral assegurat- serà per quart cop per Putin (Medvedev, va ser un president de palla entre 2008 i 2012 mentre ell era cap de govern).

L’agressivitat contra les societats obertes occidentals per part del líder rus format a la KGB, que governa com un autòcrata amb mentalitat i mètodes estalinistes amb un sistema aparentment parlamentari, és creixent. L’episodi actual dels dissidents russos assassinats al Regne Unit és significatiu del menyspreu que sent per les democràcies europees sobre les quals vol estendre la seva influència, començant per França, on s’aixequen veus -com Laurence Daziano– que reclamen una aproximació al gegant rus.

Le Figaro d’abans d’ahir oferia un bon resum de la trajectòria de Putin: “Retour sur 20 ans d’un pouvoir de plus en plus musclé”:

«Il y a eu différents Poutine», explique au Figaro l’ancien ambassadeur de France à Moscou, Jean de Gliniasty, directeur de recherche à l’IRIS. Si l’enfant de Saint-Pétersbourg a d’abord cherché à se rapprocher de l’Occident, cette première orientation a fait long feu. À l’occasion de ces élections, nous revenons sur les grandes dates du poutinisme.

● 1999: chef de gouvernement et chef de guerre

C’est sa phrase la plus connue. «On ira buter les terroristes jusque dans les chiottes», lâchait le tout nouveau premier ministre en septembre 1999. Un mois plus tôt, Poutine lançait la Seconde guerre de Tchétchénie contre les séparatistes islamistes du Caucase. Condamné pour sa violence par les pays occidentaux, ce conflit permit à Vladimir Poutine de façonner son image d’homme fort dans un pays en crise depuis la chute de l’URSS.

Malade et affaibli politiquement, le président Boris Eltsine démissionne fin 1999, laissant la présidence par intérim à Vladimir Poutine. C’est l’aboutissement d’une ascension fulgurante pour celui qui fit ses armes politiques auprès du maire de Saint-Pétersbourg, Anatoli Sobtchak, avant de rejoindre l’équipe d’Eltsine et de prendre la direction du FSB, l’ex-KGB.

● 2000-2004: Poutine I et la «verticale du pouvoir»

Le 26 mars 2000, Vladimir Poutine est élu dès le premier tour de l’élection. Celui qui apparaît légèrement terne dans son style promet de rétablir «la verticale du pouvoir». «Il faut se rappeler du contexte. C’était la loi de la jungle depuis une décennie. Il a signifié par là qu’il fallait reconstruire l’État», analyse Jean de Gliniasty. Poutine veut mettre au pas les oligarques, ces milliardaires qui ont fait fortune lors des privatisations sauvages des années 1990. Le cas le plus célèbre est celui de l’ancien dirigeant du groupe pétrolier Ioukos, Mikhaïl Khodorkovski, condamné en 2008 puis gracié en 2013. Pour échapper à la prison ou à l’exil, les oligarques n’ont d’autre choix que d’adouber le président Poutine, dont le pouvoir est encore accru par le poids croissant des siloviki («hommes de force» en russe), cette nouvelle caste issue des renseignements et des ministères régaliens.

Parallèlement, le président russe réforme une économie à l’agonie depuis les années 1990. Il simplifie la fiscalité en adoptant un impôt sur le revenu à taux fixe (13%) et en diminuant la TVA et l’impôt sur les sociétés. L’effet de ces réformes est largement amplifié par la hausse du prix des hydrocarbures qui vont assurer à la Russie une très forte croissance jusqu’en 2008 (entre 5% et 10% par an), permettant au pays de réduire sa dette publique (autour de 15%), de financer son système social, notamment les aides familiales pour stimuler la natalité, et de constituer d’importantes réserves monétaires.

Au plan international, Vladimir Poutine se tourne vers l’Occident. «Après le 11 septembre, alors qu’il avait de bonnes relations avec le président Bush, il ouvre l’Asie centrale aux États-Unis, qui y établissent des bases militaires», analyse Igor Delanoë, directeur-adjoint de l’Observatoire franco-russe, un think tank basé à Moscou.

● 2004-2008: Poutine II ou les premiers doutes vis-à-vis de l’Occident

En 2004, Vladimir Poutine est réélu avec plus de 71% des voix, porté par la croissance économique et l’impression que la page des années 1990 se tourne. Mais sur fond de «révolutions de couleur» en Géorgie et en Ukraine, ce second mandat voit une dégradation des rapports avec l’Occident. Au Kremlin, le doute s’installe sur les intentions américaines après l’élargissement de l’OTAN à sept pays d’Europe de l’Est en 2004, malgré les promesses faites à Gorbatchev en 1991. «Le syndrome obsidional [sentiment d’être assiégé], qui semblait avoir été surmonté, refait surface», analyse Igor Delanoë. Cette rupture prend forme lors du discours de Munich en 2007, où il énumère les griefs à l’égard de Washington et de l’OTAN.

Ce changement de ton s’incarne avec la crise en Géorgie de 2008. Se croyant protégé par ses relations avec Washington, le président géorgien Saakachvili intervient en Abkhazie et en Ossétie du Sud, deux enclaves prorusses, de facto autonomes depuis 1991. La réaction est immédiate: l’armée russe entre en Géorgie et se dirige vers la capitale, Tbilissi. Sous l’égide de la France, un accord international est trouvé in extremis.

● 2008-2012: le couple Medvedev/Poutine ou la parenthèse

En 2008, Vladimir Poutine ne peut pas se représenter car la Constitution interdit plus de deux mandats successifs. Plutôt que de la réviser, il choisit de jouer aux chaises musicales: son premier ministre Dimitri Medvedev est élu président, tandis qu’il redevient chef du gouvernement. Le nouveau président russe n’est pas un siloviki. C’est un juriste plutôt libéral et pro-occidental. Le nouveau président américain, Barack Obama, a fait de son côté campagne sur la promesse d’un «reset», autrement dit d’une remise à plat des relations avec la Russie pour repartir sur de bonnes bases.

«La présidence Medvedev est une parenthèse avec une libéralisation très relative», analyse l’ancien ambassadeur Jean de Gliniasty. En réalité, la Russie a subi de plein fouet la crise économique mondiale de 2008. En 2009, son PIB chute lourdement de 7,8%. La croissance dite de rattrapage du début des années 2000 disparaît, sans que la croissance d’investissement prenne le relais, faute de réformes structurelles et d’une lutte efficace contre la corruption. Même si les hydrocarbures compte pour moins de 20% du PIB, ils représentent une grande part des exportations et du budget fédéral, signe d’une insuffisante diversification. La morosité s’installe, pesant lourdement sur une situation sociale précaire.

En 2011, la guerre en Libye qui mène à la chute de Mouammar Kadhafi est très mal vécue par le premier ministre Poutine, qui reproche au président Medvedev de ne pas avoir réagi face à ce qu’il considère comme une ingérence de l’Occident. «Cette parenthèse Medvedev s’achève aussi avec les grandes manifestations de 2011», ajoute Jean de Gliniasty. Alors que Vladimir Poutine a annoncé sa volonté de reprendre la présidence, son parti Russie Unie baisse de 15% aux élections législatives de 2011. Sur fond de soupçons de fraudes électorales, des manifestations de plusieurs dizaines de milliers de personnes défilent dans les grandes villes.

● 2012-2018: Poutine III ou la confrontation avec l’Occident

«On est persuadé au Kremlin que la Russie a échappé à une tentative de changement de régime», explique Igor Delanoë. Les soutiens du pouvoir dénoncent le rôle de l’ONG russe Golos, financée par les États-Unis, ou le rôle de la secrétaire d’État américaine, Hillary Clinton, qui aurait selon Poutine «donné le signal de départ» en déclarant que les États-Unis soutenaient «les droits du peuple russe (…) à un avenir meilleur».

Son troisième mandat se conjugue avec autoritarisme et conservatisme, selon une majorité d’observateurs. «Au plan domestique, c’est un mandat régressif et répressif», commente Igor Delanoë. L’établissement d’un État de droit sur le modèle des pays occidentaux n’est pas à l’ordre du jour. L’assassinat dans des conditions très obscures de la journaliste Ana Politkovkaïa en 2006 apparaît a posteriori comme un sombre présage. La liberté de la presse est ainsi soumise à une restriction croissante, même si l’internet russe demeure le lieu d’une certaine contestation. Jean de Gliniasty rappelle néanmoins que Vladimir Poutine demeure «au centre de la vie politique russe, même si cela paraît difficilement croyable en France». «À sa gauche, il a le parti communiste, à sa droite, un puissant mouvement nationaliste qu’il n’a de cesse de réguler», poursuit le directeur de recherche à l’IRIS.

Ce nationalisme est attisé par un contexte international qui se dégrade brutalement avec la crise en Ukraine, le rattachement de la Crimée et la guerre dans le Donbass séparatiste. Les sanctions américaines et européennes votées contre la Russie, toujours en vigueur, parachèvent cette rupture entre Moscou et la communauté euro-atlantique. «Poutine a expliqué à maintes reprises que le pays avait enduré de nombreuses humiliations dans les années 1990, et que malgré cela, il s’était montré prêt à une coopération avec l’Occident encore au début des années 2000. En lieu et place de coopération, le président russe estime que les intérêts de son pays ont été systématiquement ignorés», analyse Igor Delanoë, qui rappelle que, comme Washington, Moscou «raisonne en termes de zones d’influence et d’intérêts».

Dans un premier temps, la crise en Ukraine a semblé isoler Moscou, qui a été écarté du G8 (devenu G7). «Les Russes ont déployé un activisme diplomatique en direction d’un arc non-occidental, qui s’étend de l’Afrique à la péninsule coréenne», modère Igor Delanoë. Vladimir Poutine s’est tourné en particulier vers le groupe des BRICS, notamment la Chine, au nom d’un «monde multipolaire» et du rejet de «l’hyperpuissance américaine». Cette nouvelle stratégie de confrontation s’incarne en Syrie, où l’Armée russe intervient en 2015, pour voler au secours du gouvernement de Bachar al-Assad. Depuis, si la situation diplomatique est toujours aussi tendue, la Russie apparaît davantage comme une puissance incontournable du concert des nations.

● 2018-2024: et Poutine IV?

Le retour en une décennie de Moscou sur la scène diplomatique s’est accompagné d’une dégradation de la situation économique, avec deux années de récession en 2015 et en 2016 et des promesses de croissance modestes. Une situation paradoxale qui pourrait illustrer le concept de «puissance pauvre» forgé par l’historien Georges Sokoloff pour qualifier l’histoire millénaire de la Russie.

À quoi pourrait ressembler le nouveau mandat de Vladimir Poutine? «Personne ne sait ce qu’il en sera, même si ce qui se passe entre Moscou, Londres et Washington laisse présager d’une relation toujours difficile avec l’Occident», explique prudemment Jean de Gliniasty. «On sent dans le fond de l’air ambiant que le serrage de vis général a libéré des forces conservatrices», poursuit Igor Delanoë. En revanche, le spécialiste des questions de défense ne croit pas à une «course aux armements» avec les États-Unis. «Il connaît trop bien l’histoire de son pays, pour savoir jusqu’où elle peut conduire», estime-t-il en écho à la chute de l’URSS et en rappelant que les armées doivent aujourd’hui se serrer la ceinture, malgré les récentes annonces tonitruantes du Kremlin.

Tout au long de ses deux décennies au pouvoir, «Vladimir Poutine a reflété l’évolution de la société et de l’opinion publique russes», expliquait l’écrivain Vladimir Fédorovski dans un entretien au Figaro . Au fond, les différents visages du poutinisme sont comme une variation autour de cette phrase énigmatique du président russe: «Celui qui ne regrette pas l’URSS n’a pas de cœur ; celui qui souhaite sa restauration n’a pas de tête».

Post Scriptum, 19 de març del 2018.

L’oposició ha denunciat un frau electoral generalitzat per emmascarar la baixa participació (sobretot entre les poblacions musulmanes) i inflar la victòria anunciada de Putin basada en prometre el retorn de Rússia com a gran potència mundial. Putin cerca afeblir Occident (ja que no pot ni plantejar-se competir amb Xina) i ser l’arbitre del món islàmic (entre Iran i Turquia) i factor ineludible per a tot reequilibri estratègic al Pròxim Orient, inclòs Israel. La redefinició de la identitat nacional russa és un repte pendent, com assenyala el report d’Anna Geifman i Yuri Teper, “Russia’s New National Identity under Putin’s Regime“, publicat als Perspectives Paper, número 279, del Begin Sadat Center en data 29 de desembre del 2014.

Però Rússia és un estat corrupte, amb una oligarquia dirigent despòtica i no productiva, el resultat és que no hi ha cap sector estratègic en el qual sigui capdavanter. L’economia es basa en l’exportació d’hidrocarburs i la venda d’armament, però el PIB és similar al del Regne d’Espanya, la població està envellint, la mortalitat és alta i la natalitat baixa (llevat entre la població musulmana). Les elits s’emmirallen en Occident i la població jueva gairebé en la seva totalitat ha emigrat a Israel. Rússia no atrau inversions ni immigrants. No té projecte de futur propi, i només un aliat permanent, França.

Post Scriptum, 5 d’agost del 2018.

Marta Ter i Nadezhda Kovaleva publiquen un interessant article a Vilaweb: “Putin declara la guerra a les llengües minoritzades de Rússia”, un símptoma més de la deriva autoritària i decadent de l’autòcrata post soviètic.

Post Scriptum, 20 de setembre del 2018.

Emil Avdaliani publica avui aqueix report al Perspectives Papers del Begin Sadat Center, número 953, titulat significativament “Battle with Fate: Russia, Geography, and the Historical Cycle“, on raona per què Rússia no se’n surt cíclicament en els seus esforços per esdevenir una potència mundial.

Post Scriptum, 30 d’agost del 2019.

Avui, Emil Avdaliani publica un report, als Perspectives papers número 1.271 del BESA Center, titulat “Putin’s 20th Anniversary as the Leader of Russia” on fa balanç del seu mandat i les perspectives geoestratègiques de Rússia.

Post Scriptum, 12 de juliol del 2020.

Ksenia Svetlova, publica avui a The Times of Israel queix punyent article: Loin de renverser les statues, l’ex-URSS érige de nouveaux monuments à Staline, que contrasta amb l’enderrocament d’estàtues a Occident.

Post Scriptum, 18 de març del 2021.

Poc s’ho devia esperar Putin de trobar un aliat en Amnesty Internacional que desestima defensar Navalny en base a una escrupulosa interpretació del seu pensament polític, obviant que és víctima de la repressió d’un règim autocràtic. Així ho explica Yevgenia Albats, el proppassat 8 d’aqueix mes en un article al ddigital Persuasion, impulsat per Yascha Mounk: Amnesty’s Disgrace. The rights organization shunned Navalny. It’s what Putin would’ve wanted.

Post Scriptum, 22 de febrer del 2022.

Ksenia Svetlova va publicar ahir aqueixa anàlisi al Jerusalem Post: By threat or raw power, Russia is determined to get its way in a post-Soviet world.

On March 24, 1999, then-Russian prime minister Yevgeny Primakov was en route to the US for a visit. While flying over the Atlantic, he was informed that NATO forces had begun bombing Yugoslavia without even a UN Security Council resolution and against Russia’s position. Primakov immediately ordered the plane to turn around and return to Moscow for urgent consultations with president Boris Yeltsin.

His decision signaled the start of a new era in Russian relations with the West. Several months after Primakov expressed his displeasure with NATO’s conduct in Yugoslavia, an energetic young president came to power in Moscow. His name was Vladimir Putin. He decried the breakup of the Soviet Union and dreamed of restoring influence and power to Russia.

Addressing the 2007 Munich Conference on Security Policy, Putin expressed his intentions in bold, outspoken language that stunned the high-ranking participants. “I consider that the unipolar model is not only unacceptable, but also impossible in today’s world,” he said, adding a sentence that presaged every development in the post-Soviet world over the past two decades.

“It turns out that NATO has put its frontline forces on our borders, and we continue to strictly fulfill the treaty obligations and do not react to these actions at all,” the Russian president said, wondering, “What happened to the assurances our Western partners made after the dissolution of the Warsaw Pact?”

In 2022, no one is in any doubt: The era of unipolar American global predominance is over. Putin’s Russia is one of the many actors challenging it.

Russia is not the Soviet Union and its economy is medium-sized and riddled with systemic flaws. Nonetheless, it is still a nuclear power covering immense areas with a strong military that is skilled and experienced in combat in Syria and Ukraine over the past eight years. It wants to take what it perceives as its due, whether through diplomacy, threats or force.

Since Russia recovered from the economic crisis induced by the Soviet Union’s breakup, its positions have remained steadfast: First, it views itself as a global force that must be reckoned with, and second, that there will be no expansion of NATO at the expense of the post-Soviet states, which Putin treats as his natural playground.

The current Russian campaign against Ukraine may have started out as an attempt to achieve its desired results through manipulation – deploying forces (as it has done in the past), issuing threats and trying to squeeze far-reaching concessions from the West, while demarcating borders of influence and signaling other post-Soviet states to beware.

Putin knows that President Biden is focused on China, that his domestic standing is shaky, and that he is still recovering from the fiasco of the chaotic Afghanistan pullout.

Putin has no real desire to rule Kyiv by force, first of all because such a scenario would incur unbearable costs, externally – stifling international sanctions; domestically – high casualties. He would rather advance his goals through sophisticated tactics that combine the threat of force, psychological warfare and a war of information.

BUT CONTRARY to the Russian forecast, the West has not folded and instead began preparing energetically for a possible war in Ukraine, despite feeble sounds of opposition emanating from Kyiv.

Authorities in the Ukrainian capital realize fully that Putin is not necessarily interested in taking a bite out of their territory (after all, occupied territory needs to be administered, a heavy burden as the Middle East well knows). They also realize that they will be the ones paying the price for the clash between Russia and the West.

Prospects of Ukraine’s acceptance by NATO have always been slim to none. A test case in this regard is Georgia, for years considered a “candidate” for NATO accession but whose candidacy is advancing slowly; another example is Turkey’s protracted attempts to join the EU.

The West will not send its armies to save Ukraine, will not deploy ground forces on its territory, and will not accept it into NATO nor into the EU. Since Western states ordered the evacuation of their Kyiv embassies and a halt of flights, the Ukrainian economy has taken a deadly hit.

In this sense, Putin has already won, because any post-Soviet state that dares to eye the West will know that when chased by the Russian bear, no club-wielding ally will rush to its side.

President Putin is capable of drawing out these tensions for weeks, as long as they serve him so well. On the other hand, he might decide to expand Russia’s activities in eastern Ukraine, where war already has been underway for eight years.

He will choose the scenario that is most beneficial at any given moment. He may be hit with tough personal sanctions in the short term, but the Europeans are unlikely to cooperate with the US in the long term by cutting off their northern neighbor completely.

However, this discourse on sanctions of one kind or another is irrelevant in a broader context, which is far more significant than the current speculation about the day war will break out with Ukraine. The unipolar world that Putin spoke about in 2007 is no more and the regional fight for spheres of influence is heating up.

The dramatic events in Ukraine are bound to affect the Middle East, too. Russia, China and even Iran are about to challenge the US, which has lost interest in the region and is on its way out. The implications for Israel’s security could be harsh and dangerous.

Post Scriptum, 17 de març del 2022.

The Times of Israel publica avui, “Dans la tête de Poutine: Entretien avec Ksenia Svetlova, russo-israélienne. L’experte et ancienne députée, née à Moscou, évoque l’ascension de Poutine et ses années au pouvoir, les raisons qui ont motivé l’invasion ukrainienne et ce qui pourrait suivre.”

Post Scriptum, 6 de maig del 2022.

L’assagista Roland Merullo publica avui a Persuasion aqueixa reflexió, The Attitude of Empire. Moral superiority and insecurity are a deadly combination.

The horrific invasion of Ukraine is now commonly referred to as “Putin’s war,” and one does wonder how much of the decision to invade grew out of the Russian leader’s sense of personal insecurity. Putin rules over a nation with a proud history, a rich culture, and a powerful military, but an embarrassingly weak economy and poor standard of living. His sense of affront at the breakup of the Soviet Union has been widely reported, as if he’s never recovered from the end of the Soviet Empire, as if the shame and fear the collapse inspired were actually part of his own physical, psychological, and emotional being.

If it is true that the invasion has its roots in Putin’s insecurity, I would not be at all surprised. Russians have long suffered from an inferiority complex vis à vis the West.

When I worked in the former USSR in 1977, at what might be considered the height of the Soviet Empire’s influence, my colleagues and I would often hear the phrase “Oo nass loochshe,” which means “We have better” in Russian. We were working on a United States Information Agency cultural exchange exhibition called “Photography USA,” and among the displays in our 10,000-square-foot show were many photos of American life—private homes, cars, grocery aisles, farms, middle-class neighborhoods, and skyscrapers. The exhibit also included a railed, circular stand where American guides took photos with the new Polaroid SX-70 camera, which developed the film in seconds. “Oo nass loochshe,” some of the people who crowded around those demonstrations would say, even though all twenty-five American guides and probably half the Soviet visitors knew that wasn’t close to the truth. Even in the big cities, the standard of living was pitifully low, with meager supplies in all but the special Party-members-only food stores. Construction was notoriously sloppy, and substandard manufacturing was visible in everything from shoes to automobiles.

On two later tours, from 1987 to 1990, with exhibitions titled “Information USA” and “Design USA,” my colleagues and I would hear that phrase much less frequently—by then, Gorbachev had started to open the windows to the more developed world, and exhibit visitors realized that they did not “have better.” They did not even have the same.

Trivial as the example of an SX-70 camera might be, the comments it and other exhibit displays elicited spoke volumes about the mindset of many Soviet citizens: an unhealthy mix of pride on the one hand, and pervasive insecurity on the other. That mindset, I believe, informed Putin’s decision to invade Ukraine. History’s great empires—the Roman, the British, and, to some extent, the American—all believed they had better.

In many cases, that was true: It’s hard to argue that empires of the past didn’t enjoy technological and material superiority over the rest of the world. That technological and military prowess was precisely what enabled them to colonize other nations and peoples. Early-arriving European Americans were able to take land from Native Americans because of more advanced weaponry, a more powerful military, and a willingness to use that kind of lethal force. The British were able to dominate large swaths of the world for the same reason. The Soviet Union, however, possessed the military might without the accompanying prosperity—a terrible combination that whipsawed many of its citizens between a sense of pride and a nagging suspicion that the free nations of the world had outdistanced them.

One of the problems with any empire is that its rulers, and to no small extent its citizens, come to believe that military, technological, or material superiority equals moral superiority. Their supposed moral superiority then allows them to excuse all kinds of terror and abuse, up to and including genocide. In order to enslave, torture, or murder another human being, one has to diminish their humanity and inflate one’s own.

Adolf Hitler, who was clearly determined to create an empire, is perhaps the best example. He and his followers believed that their impressive military and technological achievements proved their status as a super race. That supposed superiority gave them the right, even the responsibility, to use whatever means necessary to subjugate and reconfigure the rest of the world. Similarly, early European Americans believed they were justified in “taming” the “savages” who’d inhabited North America long before they arrived. The Brits must have felt the same way about the nations they subjugated, and Mussolini certainly felt that way about Ethiopia.

We can see this sordid dynamic at work in Putin’s invasion of Ukraine. He believes that he has the moral right to do what he’s doing, and no amount of suffering of innocent Ukrainians, condemnation from abroad, or protests at home seem likely to change his mind.

Ironically, these would-be or actual empire-builders, by virtue of their willingness to torment, murder, and steal, actually demonstrate the opposite of moral superiority. The citizens of those empires, however, remain soaked in pride. Soviet exhibit visitors had to claim “we have better” because to do otherwise would have been an intolerable humiliation in the presence of American guests. What Putin is doing in Ukraine is rooted in a profound sense of personal inferiority, a burning shame that can be temporarily soothed only by murder.

But no amount of conquest ultimately silences the insecure man’s whisper of inferiority. Stalin died a paranoid, Hitler an abject failure, Mussolini buried in a deep, late-in-life depression, comparing his treatment to that of the crucified Christ.

Sadly, it’s too often the case that a leader’s inflated sense of superiority is passed along to ordinary citizens. Tens of millions of Russians, spellbound by state propaganda, are convinced they have the absolute right to invade and ruin Ukraine and return it to the glorious fold of a Greater Russia. Putin’s Napoleonic bluster is a more vicious extension of the “oo nass loochsche” of Soviet times, the latest in a long line of national egotisms sparked into existence by an insecure individual’s need to demonstrate his power.

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