Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

28 de gener de 2018
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UE: Palestina sí, Kurdistan no

L’ofensiva militar turca sobre el cantó del Kurdistan sirià d’Afrin té uns efectes multidimensionals que superen les capacitats d’aqueix bloc però alguns resulten tan evidents que no poden restar silenciats.

El primer, és la persistent destrucció del patrimoni històric pre-islàmic per part del règim d’Erdogan en la guerra contra el poble kurd: a l’agost passat l’exèrcit turc va dinamitar el paratge neolític d’Hasankeyf amb l’excusa que s’hi podien amagar guerrillers del PKK, ara l’aviació otomana aprofitant l’ofensiva contra el cantó d’Afrin ha destruït el temple d’Ain Dara datat l’any 1300 abans de l’era cristiana, segons informa avui L’Orient-Le Jour de Beirut.

Aqueixa follia destructiva de tota mena de patrimoni cultural anterior a l’era musulmana és compartida pel conjunt del món àrab-islàmic, (com es va comprovar dissortadament a l’anorreament del temple de Palmira per part de l’ISIS), però el greu del cas turc és que ho fa un estat que promou a la UNESCO tota mena d’iniciatives per deslegitimar Israel i, significativament, amb el silenci còmplice d’aqueix organisme encarregat de vetllar per la cultura.

El segon, és que el règim dictatorial d’Erdogan en la seva guerra contra els kurds actua en connivència, un cop més, amb grups jihadistes vinculats al Califat islàmic, com assenyala Le Monde en l’article d’abans d’ahir titulat “A Afrin, forces turque set djihadistes se côtoient dans les combats“. I això passa davant la passivitat de la Unió Europea, l’OTAN i els EUA després d’haver contribuït decisivament a la desfeta del Califat Islàmic, tal com denuncia la periodista kurda Amina Hussein establerta a Catalunya.

El tercer, és el contrast entre la indiferència occidental respecte de la dissort del poble kurd i l’obcecació persistent en tutelar les organitzacions palestines: els estats europeus fins i tot s’enfronten al president Trump per sostenir les reivindicacions de l’ANP en pro d’un projecte nacional fallit abans de néixer per manca de fonament, ja que no existeix un poble palestí, existeix la nació àrab. I en canvi sí que existeix el poble kurd i el seu projecte nacional és democràtic i respectuós de les diverses minories que conviuen al Kurdistan, ben al contrari que els palestins que exigeixen la neteja ètnica del seu hipotètic estat foragitant-ne els jueus que viuen en el territori en qüestió.

La disparitat de criteri d’Europa a l’hora de tractar kurds i palestins és una mostra més de l’arbitrarietat que també es dóna respecte d’altres pobles, per exemple la UE tanca files defensant el règim iranià callant la repressió que exerceix contra el seu propi poble i blasma insistentment Israel, que és l’objectiu declarat dels propòsits genocides de la dictadura islamista dels aiatol·là. I, sobretot, la UE permet la repressió espanyola contra el poble català i s’exclama contra Israel quan actua contra els palestins, com denuncia Michael Freund.

Post Scriptum, 1 de febrer del 2018.

El comunista israelià d’Al-Monitor, Shlomi Eldar, es preguntava ahir “Can Europe save the Palestinian Authority ?” (versionat en francès per Jewish Forum,”Jusqu’où l’Europe ira-t-elle pour sauver Abbas ?).

Post Scriptum, 21 de març del 2018.

Hagay Sobol, destacat membre del PSF i de la comunitat jueva de Marsella, publicà ahir aqueix punyent article a l’Huffington Post contrastant el silenci sobre Afrin i la cridòria sobre Gaza, “Ce qui se passe à Afrine dure depuis 2 mois et on n’en parle que maintenant, certaines villes valent-elles moins que d’autres “:

Après deux mois d’âpres combats, l’armée turque et ses supplétifs djihadistes sont entrés dans la ville d’Afrin en Syrie. Le président Erdogan peut désormais mettre à exécution sa promesse de chasser la population Kurde pour la remplacer par une autre. Si la communauté internationale n’agit pas avec fermeté, la campagne “rameau d’olivier” ne sera pas seulement le tombeau de nombreux civils innocents mais également celui de nos valeurs, celles qui fondent la distinction entre “civilisation et barbarie”.

“Les loups sont entrés dans Afrine”

Après deux mois d’une résistance farouche, les escadrons turcs sont entrés dans Afrin. Mais que pouvaient faire les Kurdes, seuls et sous-équipés, face à la deuxième armée de l’OTAN, appuyée par des hordes djihadistes, ceux-là-mêmes que la coalition internationale a combattu? A cette époque, les qualificatifs ne manquaient pas pour encenser les pershmergas kurdes, nos alliés qui avec leur seul courage et un armement dérisoire étaient en première ligne. C’est à eux que nous devons en grande partie l’effondrement de Daesh.

Les pires menaces pèsent désormais sur la population civile face à des islamistes ivres de vengeance et l’armée régulière turque qui prétexte lutter contre des terroristes.

L’inaction “du monde libre”

Mais “le monde libre” semble aveugle et sourd au drame qui touche un million de personnes. Ce ne sont pas seulement le manque d’images ou l’éloignement géographique qui étouffent le cri des victimes mais notre indifférence, une fois la tâche contre l’Etat Islamique accomplie, et des intérêts politiques contradictoires.

Pourtant, mettre deux mois pour venir à bout d’un si petit territoire est la démonstration flagrante de l’insigne faiblesse de celui qui se prétend notre allié, tout en étant également celui de la Russie, de l’Iran, du Hezbollah mais également des djihadistes!

Si les Etat sont embarrassés, alors les intellectuels ou les élus ne pourraient-ils pas agir? Il en est qui ne manquent pas de courage. Il faut les saluer. Mais sans décision politique forte et relai populaire, il est à craindre que nous assistions impuissants à un nouveau génocide, un siècle après celui des arméniens.

Cela ne sera pas sans conséquence. Car pour venir au secours de leurs frères, d’autres kurdes ont cessé le combat contre Daesh qui se ressaisit. Il est certain que nous en payerons le prix là-bas, mais également chez-nous

Quel contraste avec le soutien à Gaza en 2014!

En d’autres occasions, le monde politique et la société civile savent faire porter leur voie. Prenons l’exemple du conflit qui a opposé le Hamas islamiste de Gaza à Israël en 2014. On vu des rues noires de monde condamnant unanimement l’Etat Hébreu pour usage disproportionné de la force. Ce dernier, comme l’a dit à l’époque le Président François Hollande, était pourtant dans son droit de répondre à une agression et défendre sa population civile.

Où sont ces élus, ces syndicalistes, le monde associatif, les anonymes, tous ces manifestants aujourd’hui? Les civils d’Afrin en auraient le plus grand besoin. Leur survie est suspendue à leur mobilisation. Régulièrement dans les rues des plus grandes villes d’Europe la diaspora kurde bas le pavé. Ils sont bien seuls. La moindre des choses serait de les rejoindre, pour les soutenir et dire non aux exactions et non au nettoyage ethnique.

Afrine sera-t-elle le tombeau de nos valeurs?

Après chaque génocide, de belles âmes entonnent la même litanie: “nous ne savions pas”. Il y a cependant une différence entre ne pas savoir et ne pas agir. Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, s’est exprimé sur le sujet et a affirmé que “rien ne justifie l’action en profondeur turque à Afrine”.

Aujourd’hui nous savons. Aussi, une responsabilité immense pèse sur le pays des droits de l’Homme. Car si nous choisissons de ne pas agir, quelle qu’en soit la forme, Afrine ne sera pas seulement le tombeau de centaines de milliers de civils, hommes, femmes et enfants, mais également celui des valeurs qui nous fondent. Et à l’avenir, nous n’aurons plus aucune légitimité pour nous élever contre les injustices de ce monde. Nous serons condamnés à voir progresser impuissant et silencieux le règne de la barbarie.

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