Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

22 de novembre de 2016
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Rellegint Shmuel Trigano: “Terrorisme: on sacrifie les victimes pour ne pas avoir à livrer bataille contre les bourreaux”

Shmuel Trigano, filòsof i sociòleg  especialista de la tradició hebraica i del judaisme contemporani, (citat en apunts anteriors en aqueix bloc)  va publicar el 28 de juliol passat a les pàgines de Le Figaro aqueixa llarga reflexió al voltant de les actituds polítiques preponderants a França fins fa ben poc a l’hora d’encarar el gihadisme:

Après l’attentat de Nice et le meurtre du prêtre de Saint Etienne du Rouvray, la France s’est retrouvée à nouveau plongée dans une atmosphère qui rappelle celle que décrit admirablement Albert Camus dans La Peste, quand un mal profond mais inommé ronge l’ambiance de la ville d’Oran. Le dispositif mis en place depuis Charlie Hebdo et dont la commémoration de la tuerie de Toulouse avait constitué un prototype ne «prend» plus.

La stratégie du déni

Je fais référence au cérémonial qui s’est mis en place pour «gérer» chaque attentat. L’effusion de compassion, qui en est la marque, est ambivalente: si elle accuse le coup de la réalité (reconnaissant qu’il y a des victimes), elle l’engloutit dans l’émotion, pour en annuler de facto le sens (en censurant la motivation que les agresseurs donnent à leur acte, à travers le rite du «pas-d’amalgame»). Or la réalité est brutale et ne fait pas dans la dentelle. Les actes terroristes sont commis explicitement au nom de l’islam et leurs perpétrateurs ne se recrutent pas au Moyen-Orient mais parmi les musulmans, en France même, dont ils sont natifs. C’est aussi dans ce milieu qu’ils trouvent abri et refuge. Avec le djihadisme mondial «franchisé», qui se développe aujourd’hui, le voisin qui vous dit «bonjour», le fonctionnaire qui vous reçoit, pourrait sans prévenir se transformer en djihadiste armé d’un couteau, d’une hache ou d’une voiture. La réalité, c’est ce que nomme en l’occultant (là aussi) le «nous sommes en guerre»: une guerre qui ne se mène pas à partir du porte-avion Charles de Gaulle mais sur le sol national et dont témoigne la militarisation de la sécurité publique. C’est très exactement ce que l’on nommait, avant l’ère du post-modernisme , une guerre civile. Le gouvernement ne fait que le confirmer lorsqu’il annonce que, même après la défaite du Califat, cette «guerre» ne sera pas finie.

Cette guerre civile est, pour être plus précis, l’effet d’une guerre de religion planétaire. Le meurtre des non-musulmans est perpétré par les islamistes comme un sacrifice religieux offert à la divinité, un meurtre «moral», «sacré», de même que la mort recherchée du pseudo «martyr» lui ouvre la porte du paradis: un véritable culte de la mort. Il faut comprendre cette logique d’un autre âge, profondément régressive sur le plan de l’histoire humaine (la régression de la religion au sacrifice humain!), pour comprendre le motif de tous ces massacres. Cette explication n’est pas un commentaire de ma part. Elle découle de sources coraniques et elle est confirmée par l’imam Qaradawi, qui siège au Qatar, pays ami de la France, et qui est le chef du Conseil de la Fatwa pour l’Europe, le mentor sur la plan de la Charia des Frères Musulmans (et donc de leurs émules français). Dans ses décisions juridiques , il justifie le meurtre des non musulmans, et avant tout des Juifs, comme un moyen licite de défendre et illustrer l’islam. Il va même jusqu’à estimer que, si le «martyr» le juge nécessaire, le meurtre des non-musulmans pourrait s’accompagner, pour le succès de l’opération, de la mort de musulmans (ainsi expédiés illico presto au paradis). Sur ce dernier point, celà montre parfaitement que le fait que les attentats frappent aussi des musulmans ne diminue en rien le caractère et la justification exclusivement islamiques de ces actes. À ce propos, il est pitoyable de voir journalistes et experts se perdre en conjectures sur les motifs des massacres et entraîner avec eux un public sidéré et égaré, parce qu’ils se refusent à voir la réalité en face…

Cette réalité – vécue objectivement dans l’inconnaissance -, le Pouvoir, par sa faiblesse et ses idées fausses, ne veut ni ne peut la nommer. C’est la fonction que remplit le deuxième rouage du dispositif dont la finalité est de «naturaliser» la menace. Le slogan «il faut vivre avec le terrorisme – il y aura d’autres attentats» en est l’expression. Le Pouvoir traduit sa défaite en rase campagne sous la forme d’une injonction qui conjure l’état de guerre civile potentielle par l’affirmation d’une solidarité espérée («tous ensemble/restons unis/le terrorisme veut nous diviser») mais que les attentats érodent l’un après l’autre.

Ce cérémonial est devenu inefficace. Les huées de Nice contre le gouvernement traduisent quelque chose de profond: l’échec de la doctrine sécuritaire de l’Etat. La situation que j’ai tenté de décrire démontre sa défaillance à l’épreuve de la réalité. Toutes les actions qu’elle promeut dans le domaine sécuritaire ne peuvent être que cautère sur une jambe de bois. Elle présente un vice de forme stratégique qui retentit sur la tactique.

Les valeurs légitimantes: la «morale»

Cette politique se veut «morale» et «démocratique», étayée sur des valeurs (un mot qu’invoque souvent le ministre de l’intérieur) comme: le «pas d’amalgame», l’État de droit, la démocratie. À l’examen, cependant, ces valeurs ne sont ni réalistes, ni honorées. Où est l’ «état de droit» quand les «droits du citoyen» – le droit minimal à la sécurité – ne sont pas assurés? Que sont ces «droits de l’homme» s’ils assurent avant tout les avantages des terroristes et de leurs apprentis? L’Etat met en place une armada institutionnelle (jusqu’à un cadre de convalescence mentale pour les djihadistes retour de Syrie!) pour surveiller les futurs djihadistes (fichés «S» et autres) afin de ne pas attenter à leurs «droits de l’homme», quand il faudrait donner un coup de pied définitif dans la fourmilière. On attend que le meurtrier passe à l’acte pour l’arrêter au lieu de l’empêcher de commettre son acte. C’est là une moralité sans réciprocité qui prône le sacrifice des victimes. Quant à l’état de droit, il est par définition suspendu en «état de guerre» (une proclamation claironnée de toutes part). Ce que traduit bien la notion juridique d’ «état d’urgence». La guerre sur le sol français n’est-elle pas évidente avec ces tueries de masse et l’insécurité de toutes parts? Quant au «pas d’amalgame», il ne devrait pas empécher de reconnaitre la motivation religieuse islamique des terroristes, expressément proférée dans leurs actes. L’islam est aujourd’hui entré dans une guerre de religion féroce: interne (chiites-sunnites) et externe, contre l’Occident (sans négliger, sous d’autres cieux, l’indouisme et le judaïsme). Le sunnite sait parfaitement que la guerre que lui fait le chiite est motivée par une interprétation religieuse de l’islam. Pourquoi les non-musulmans s’interdiraient-ils de reconnaître que l’islam inspire aussi aux djihadistes la haine à leur égard? S’interdire de le faire, évoquer le posssible amalgame, c’est au contraire le suggérer en sourdine, de façon massive. C’est une façon de dire que, oui, l’islam est concerné. «N’en parlons pas!»… parce que tout le monde le sait.

On glisse ici d’une situation singulière, particulière (une agression) issue du monde musulman – qui, elle, est condamnable – à la généralité (l’Islam en général) dont elle relève, pour exonérer la première au nom de la préservation de la dernière. C’est ce que vient vérouiller dans la machinerie rhétorique, dont le pouvoir médiatico-politique est l’ingénieur, le concept récent, forgé de toutes pièces à cet effet, d’ «islamophobie».

Comme si la critique des idées islamiques relevait d’une «phobie», d’une maladie psychique obsessionnelle . Dirait-on la même chose des critiques athées ou laïques du christianisme ou du judaïsme? Bien évidement, non. La lutte contre l’ «islamophobie» identifiée à la lutte conre le racisme a pour finalité d’interdire tout débat idéologique comme politique sur l’islam, ses actions, quelles qu’elles soient, et ses présupposés. Le terme indique bien que l’islamophobie ne relève pas de la lutte contre le racisme et la discrimination mais de la défense et illustration d’une religion et de ses représentants et donc de la censure de toute critique à son égard . Le «pas d’amalgame» s’y inscrit. Il instaure un privilège en sanctuarisant une seule religion dans l’Etat.

Avec une telle morale, la réalité, et la menace, ne peuvent que se dissiper dans le brouillard: on évoque ainsi «Le terrorisme», «La radicalisation», «La barbarie»… là où il s’agit, dans la bouche même des assassins, d’une guerre de religion. Mais «la vie doit continuer» comme si de rien n’était, ce qui donne un drôle de cocktail psychique dont on se demande ce qu’il produira en bout de parcours! Aujourd’hui, c’est manifestement l’égarement, l’abandonisme, l’angoisse. Le Français moyen ne comprend rien à ce qui se passe. On a le sentiment de s’enfoncer dans une lente agonie. Le titre d’un livre écrit par l’époux d’une victime du Bataclan, Vous n’aurez pas ma haine (Antoine Leiris, Fayard 2016), exprime bien l’égarement du public. Qu’auront-ils donc? Mon amour? Mon respect? Mon dédain? Tel n’est pas le problème! Le désir de vengeance devant l’injustice et l’ignominie est au contraire un sentiment très sain. C’est la base de la justice quand elle est maitrisée par la Loi. L’étouffer, c’est nécessairement retourner contre soi la violence qu’on a reçue de l’agresseur, accepter une condition de victime née et passive face à l’ignominie: un boulevard pour le crime. Plus la défaillance de l’Etat à assurer la sécurité se répète, plus la compassion devient un sentiment et un comportement débilitants.

Le précédent de la lutte contre l’antisémitisme: 13 caractéristiques

Pour l’observateur attentif de la situation française , les éléments de ce tableau, ce «boulevard pour le crime», étaient déjà tous réunis depuis le début des années 2000, lorsque les agressions antisémites ont commencé à se multiplier pour conduire là où nous sommes présentement.

1) Entre la fin de 2000 et 2002 (quand Sarkozy devint ministre de l’intérieur, prenant la suite du socialiste Daniel Vaillant, en mai 2002) se produisirent plus de 500 agressions antisémites, sur lesquelles régna un black out total dans les médias, les pouvoirs publics et les institutions juives. La liste était pourtant très bien tenue . C’est ce black out, inexplicable alors, qui m’avait conduit à créer en 2001 l’Observatoire du monde juif dont la finalité visait à informer l’opinion publique et la classe politique, les médias, de ce qui se passait. C’est aussi ce qui avait conduit le commissaire Sammy Ghozlan à créer à la même époque le Bureau National de Vigilance Contre l’Antisémitisme. Celà génait le judaïsme officiel que l’on parle d’ «antisémitisme»… Nous en eûmes l’explication (à la fois de cette gène et surtout de ce black out) quelques années plus tard, de la bouche de Daniel Vaillant, ministre de l’intérieur alors, quand nous apprîmes que l’ordre (?) en était venu du gouvernement Jospin afin de «ne pas jeter de l’huile sur le feu». L’étonnement de constater que toute une société, réputée pluraliste et libre, y compris la communauté juive, acceptèrent alors de se soumettre à cet ordre est toujours entier. On ne croyait avoir vu celà qu’en Union Soviétique .

C’était une erreur politique gravissime, aux graves implications pour la France (et la «démocratie»):

1) Il sacrifiait la sécurité des citoyens d’origine juive pour sauvegarder la «paix publique», mais laquelle? Les agressions antisémites dénotaient de facto une situation de guerre civile quand des citoyens d’origine musulmane s’attaquait à d’autres concitoyens parce qu’ils étaient d’origine juive… La paix civile, qui n’était pas encore l’inénarable «vivre ensemble» impliquait ainsi le sacrifice de la société, du moins d’une de ses parties. Le «tous ensemble» suppose toujours un «bouc émissaire»!

2) Il impliquait le refus programmatique de nommer et d’identifier les faits, ce qui n’empêcha pas l’invention d’un nouveau narratif de la réalité. Comme le révélait la liste des agressions, les agresseurs provenaient de contrevenants d’origine maghrébine ou sud-saharienne. Pour ne pas le reconnaître, les faits furent escamotés et dénaturés.

3) On cacha l’antisémitisme derrière des mots valises: «conflit inter-communautaire», «conflit importé», des formules assassines qui contribuaient à culpabiliser aussi les victimes pour ce qu’elles subissaient.

4) Comme les faits n’étaient pas reconnus comme «antisémites» on leur trouva des justifications «sociologiques» (le chômage, la pauvreté, l’»apartheid social» selon Valls) ou psychologiques (l’ «humiliation» arabe , supposée héritée du colonialisme, les problèmes psychologiques) qui exonéraient systématiquement les agresseurs et culpabilisaient les victimes.

5) La faute fut plus précisément reportée sur une extrême droite pourtant presque totalement absente de cette scène. Pendant des années, on la fustigea au lieu de combattre l’antisémitisme islamique. Rappelons nous la stupéfaction engendrée par le massacre commis par Mohamed Merah. Une manifestation «spontanée» se déroula à Paris, conspuant le Front National, supposé être la seule cause de l’antisémitisme!

6) La faute fut aussi reportée sur les Juifs et Israël. Le mythe d’une «communauté juive agressive» hanta le discours médiatique. Israël fut accusé d’être à l’origine des troubles de la société française. L’antisionisme devint le contre-récit des vérités cachées. Moins on reconnut le caractère franco-français (et islamique) des agressions, plus on accabla Israël. Le sionisme devint ainsi le nom d’une mystification obscure, le bouc émissaire logique du mensonge originel sur les faits. Les médias, avec en tête l’AFP, présentèrent systématiquement une version biaisée du djihad palestinien. Toute la société française, en tout cas ses médias, partagèrent le haro sur Israël.

7) Les islamistes et autres activistes y trouvèrent un créneau légitimant leur montée sur la scène politique. C’est la cause palestinenne qui a été la clef de l’entrée de l’islam dans la politique française, avec l’accord tacite de celle ci. Le ministre des affaires étrangères d’alors, Hubert Védrine alla même jusqu’à déclarer «comprendre» pourquoi des «jeunes de banlieue» s’attaquaient à des Juifs (leurs concitoyens!) à la lumière de «ce qui se passait» en Israël. L’antisionisme a ainsi rempli trois fonctions. Outre qu’il sert de vecteur de rapprochement aux sympathisants des islamistes, qui s’identifient ainsi à leur haine la plus forte, il procure à ces derniers une voie d’accès «consensuelle» à la scène politique française (puisqu’il est censé être politiquement moral), en même temps qu’il fournit aux deux mouvances une couverture supposée légitime à ce qui est fondamentalement de l’antisémitisme . L’antisémitisme du djihadiste est la cause de son «antisionisme», le sionisme incarnant la liberté du Juif se rebellant contre la prison sociale, politique et existentielle que lui réserve la Charia.

8) Comme le coupable de cet état de faits était Israël et ceux qui le «soutenaient», la crise fut tenue pour ne pas concerner la société française. On renvoya dos à dos «les deux communautés» (selon l’expression violente de Mitterand après la guerre du Golfe, désignant «deux communautés» dans la société française) mais ce sont les Juifs qui furent sur la sellette. Quand ils nommaient leurs victimes, ils furent qualifiés de «racistes», de «communautaristes», voire (Alain Minc) d’être les introducteurs du communautarisme en France, ce qui revenait à dénationaliser en masse des Français qui l’étaient pour la majorité (les originaires d’Algérie) depuis 1870 (bien avant Alain Minc!). Quand ils désespérèrent d’être entendus et finissaient par quitter la France, ils se virent qualifiés (Christophe Barbier dans un scandaleux éditorial de L’Express) de «Baal Zevouv» (Belzebuth!), ou comparés (par Pierre Conesa, haut fonctionnaire, auteur de Guide du petit djihadiste, (Fayard, 2016)) aux djihadistes partant en Syrie, le même spécialiste conseillant à la France d’adhérer à l’Organisation de la Conférence Islamique (dont la capitale déclarée – mais quel «expert» le sait? – est «Al Kuds», soit Jérusalem quand elle sera «libérée»).

9) En somme les victimes furent niées, désidentifiées, exclues symboliquement, vilipendées, et dans le meilleur des cas enfermées derrière des barrières de protection policière, les isolant ainsi du reste de la société française pour mieux sauvegarder «la paix publique». On sacrifia la victime pour ne pas avoir à livrer bataille contre le bourreau. Il fallut attendre «le Français Merah» (expression journalistique typique) pour que l’on accepte enfin, avec un «étonnement» illégitime, que la crise concernait la société française. Et que, peut-être, il fallait faire quelque chose!

10) Comme l’Etat et la Justice se sont avérés incapables d’identifier qui était la victime, qui était l’agresseur, comme ils ont supposé que la victime était complice de l’agresseur, ils optèrent pour une politique de «conciliation» et de «pacification» – pour de bon communautaro-religieuse cette fois-ci, là où il fallait qu’il exerce sa souveraineté. L’Etat se fit le grand ordonnateur d’un «dialogue des religions», comme s’il confiait aux religions la capacité et la responsabilité de faire la paix et comme si toutes les religions étaient en guerre. Sur le plan politique, cela revenait à reconnaître la défaillance de l’Etat et du ministère de l’intérieur.

11) Cette politique erronée ramenait, par la bande, le christianisme et le judaisme à une condition qu’ils avaient dépassée depuis Napoléon 1er et à laquelle l’islam n’a pas encore accédé pour des raisons historiques très simples . Dans le discours médiatique, l’accusation fut lancée contre toutes les religions, pour ne pas la porter contre l’islam qui, seul, pose problème aujourd’hui au regard de la démocratie sur le plan de son retard de modernisation et du fait d’une situation nouvelle où il se retrouve minoritaire, ainsi au sein de nations (si elles existent encore en Union Européenne) et non d’un empire.

11) Au lieu que l’Etat impose un ordre sécuritaire de lui même, on chargea les religions de trouver un modèle de «pacification». Plutôt que le modèle de la République, on chanta les louanges du mythe historico-politique de «l’Espagne des trois religions» (sous l’ordre de la Charia!), un mythe hissé gravement au hit parade de l’Education nationale … Le «vivre ensemble» – traduction «républicaine» de ce mythe – devînt la scène de la défaite de l’Etat et tout spécialement de la République. Ce slogan désigne effectivement le contraire de l’»être ensemble», soit un ordre social marqué par l’existence de collectivités séparées et discriminées juridiquement sur le plan du pouvoir politique mais sous la houlette coercitive de l’ordre juridique d’une seule «communauté». On se demande comment ce modèle détestable aux yeux des valeurs modernes, sorti tout droit du haut Moyen âge, a pu inspirer tant d’activisme politico-culturel.

12) Les autorités républicaines purent même affirmer des convictions théologiques en faveur de l’islam, «soluble dans la République» (Hollande à Tunis), se faire les promoteurs de son innocence de principe, là où les autres religions étaient mises en cause de façon sourde mais omniprésente. On accrédita une mouvance politique dangereuse, les Frères musulmans, à la tête de l’UOIF, ses partisans furent chéris par les plateaux de télévision et les politiciens (tragiquement incompétents en la matière). Tout un pan de l’opinion française fut, par contre, écarté de la scène et stigmatisé.

13) Les éléments de langage journalistique achevèrent de rendre la situation incompréhensible. La première page de Libération du 16 juillet 2016, intitulée «Pourquoi?» vaut son pesant d’or, ce journal posant, après Nice, la question du pourquoi d’une situation qu’il a très fortement contribué à créer. J’ai en mémoire notamment trois pages de célébration d’ un livre réputé sociologique, La tentation antisémite de Michel Wievorka (Robert Laffont, 2005), qui soutenait avec force «enquêtes» qu’il n’y avait pas d’antisémitisme en France mais qu’il y avait par contre un «communautarisme» juif qui provoquait les «banlieues populaires»… Pas besoin de dire que les faits, sur le moment même – et oh combien après! – ont démontré l’inanité de cet argument.

Le début de la fin de la stratégie du déni

Deux faits ont ébranlé la stratégie du déni: l’affaire Mérah, par laquelle les médias découvrent qu’un «Français» (l’expression «le Français Mérah» fut répétée à l’envi dans les médias), né en France, pouvait devenir meurtrier de Juifs, sans rapport direct avec Moyen Orient, ni avec la condition d’immigré et sous le prétexte fallacieux de «venger les enfants de Gaza» (justement, qu’est-ce que le discours médiatique français a pu écrire sur Gaza?) Mais la controverse autour de l’immigration en Israël, lancée à cette occasion par l’invitation de Natanyahou aux Juifs de France, montre qu’on ne comprenait toujours pas les raisons pour lesquelles des Juifs s’en allaient.

C’est alors que la stratégie de la compassion fut mise en œuvre, quoique de façon limitée. Le massacre de Charlie Hebdo fut le déclencheur de l’universalisation du danger qui ne planait jusqu’alors, croyait-on, que sur les Juifs (déjà mis à l’écart de facto de la société entière pour raison sécuritaire), et ne dépasserait pas les barrières entourant leurs lieux privilégiés. Sans Charlie Hebdo, le massacre de l”Hyper-casher serait resté dans sa petite case et derrière son cordon de sécurité qui l’isolait de la société. Charlie Hebdo vit aussi le triomphe de la compassion massive, le sentiment dominant du «vivre ensemble» …

Alors, et de plus en plus par la suite, il est devenu clair que c’est toute la société qui est menacée et pas uniquement les Juifs – quoique toujours eux, aussi, électivement. L’enclos sécuritaire dans lequel ils avaient été enfermés (et exclus) englobe maintenant toute la société. L’idée qu’Israël est toujours coupable subsiste cependant. Il n’est que de voir le traitement discriminant que l’AFP fait, ces jours ci même, du djihadisme palestinien et du djihadisme français. L’agresseur (des Israéliens, ou plus précisément des «Juifs») , est toujours exonéré, là où, en France, il est (quoiqu’à peine) condamné mais toujours pas nommé ni ramené à son motif religieux – jusqu’au comique.

Ceci explique pourquoi le «nouvel» antisémitisme fut au cœur de la situation française, comme le laboratoire, durant 15 ans, de ce qui s’y tramait. Il en est la clef. Michel Houellebecq traduit cet état de faits, à sa manière, dans Soumission , en mettant dans la bouche de son héros que sa petite amie juive quitte pour Israël devant l’avancée islamique: «il n’y a pas d’Israël pour moi, une pensée bien pauvre; mais une pensée exacte».

Post Scriptum, 18 de febrer del 2019.

Shmuel Trigano publica avui a Jewish Forum una punyent constatació: “Plus il y a de manifestations, plus l’antisémitisme s’aggrave”:

La manifestation de mardi nous replonge dans le passé d’il y a 39 ans. C’est un remake de la manifestation nationale qui voulait réagir à Copernic (octobre 1980). On se rappelle son scénario: lancée par le parti socialiste, elle fut une étape importante dans son accession au pouvoir (mai 1981). Elle annonçait la stratégie du Front anti fasciste contre Le Pen que Mitterand allait mettre en œuvre pour sauver son deuxième mandat. Elle accusait l’extrême droite – c’est le fondement de cette stratégie – alors qu’il apparût plus tard que la source était le terrorisme palestinien. Ensuite, il y eût la manifestation de Carpentras et, depuis, une kyrielle de manifestations contre l’antisémitisme, au fil des attentats. Le lendemain de l’assassinat d’Ilan Halimi, on accusa l’extrême droite et à nouveau une manifestation spontanée se tînt, inspirée par le parti socialiste. Demain c’est à nouveau le parti socialiste qui remet cela avec une manifestation contre l’agression dont à été victime Alain Finkielkraut soudain devenu le témoin de 74% d’augmentation des actes antisémites, en invitant tous les partis sauf le parti de Marine Le Pen. A nouveau le même syndrôme.

Ces grands exercices de défouloir collectif semblent propres à la France. Ils devraient être analysés sociologiquement comme des phénomènes en soi. Peut être aussi psychanalytiquement. Ils n’ont rien à voir avec une sollicitude en faveur des Juifs. Copernic était significatif comme modèle global. En règle générale, ces grands mouvements de masse cachent la vraie cause de l’événement. Copernic donna le ton (mais uniquement en après-coup) : derrière l’extrême droite pointait un profil en rapport avec la haine d’Israël du monde arabo-musulman, déguisée en “mouvement de libération” du “peuple palestinien” d’alors. Tout au long des années 2000, avec l’avancée du nouvel antisémitisme, la mise en accusation de l’extrême droite a caché la cause islamiste que les victimes (500 agressions en 2000-2001) identifiièrent pourtant parfaitement, ce qui leur valut d’être accusées de “racisme anti-arabe”, de “tensions communautaires” et autres fadaises journalistiques.

J’ai entendu dans les quelques débats qui ont eu lieu autour de l’agression de Finkielkraut certain rappeler à nouveau qu’il fallait certes lutter contre l’antisémitisme mais aussi contre l’islamophobie. C’est l’autre version de l’occultation de l’antisémitisme qui s’est développée durant ces 30 ans. Si les deux phénomènes sont semblables, cela veut dire – et les faits le corroborent – qu’on écarte en principe le fait que parmi ceux qui souffrent de l’islamophobie, il puisse y avoir de l’antisémitisme. Comment, “logiquement”, une victime pourrait-elle être le bourreau d’une autre victime? Donc pour lutter contre l’antisémitisme on doit lutter avant tout contre l’islamophobie. C’est ce scénario qu’a accrédité dans ses origines (mitterandiennes) SOS Racisme. Dans cette version, il est affirmé implicitement cependant qu’il ne faut pas se tromper de victime. Cependant on rassemble toute la puissance symbolique que draine l’antisémitisme (nazisme…) pour la mettre au service de l’islamophobie. Comme l’extrême droite s’en prend aux musulmans, selon ce discours, quand elle attaque un Juif, c’est un musulman qu’elle attaque, de sorte que l’islamophobie est au centre de la lutte anti-raciste. Ce n’est plus alors l’extrême droite qui occulte la cause islamiste de la haine d’Israël, mais l’islamophobie et la lutte à son encontre, la compassion pour la vicitime islamique.

C’est un cas exceptionnel que le manifestant qui a agressé Finkielkraut en prononçant son cri “Dieu vous punira” se soit “vendu” en avouant son profil. Il s’avère que selon la police, c’est un militant salafiste. Du coup dela donne une autre perspective sur les manifestations de gilets jaunes et la violence à laquelle elles donnent lieu. Les gilets jaunes, vraie crise de régime, comme cheval de Troie des Frères musulmans et des islamistes (et de quelques autres, notamment l’extrême gauche alliée du Hamas et de la “Palestine”, une alliance dans laquelle on rencontre le courant soralien, composé des extrêmes: droite et progressisme)?

Ce syndrome très complexe et dialectique peut-être vérifié objectivement: les partis politiques sous l’égide desquels la grande manifestation est appelée à se réunir pratiquent l’Israel-bashing permanent avec leur fable palestinienne, entièrement adoptée par les islamo-gauchistes, la gauche en général, mais aussi la droite, une fable et son complément de boycott, entièrement gérée par l’Autorité Palestinienne et ses relais dans tout le monde occidental. L’impact de cette fable mensongère est quotidien.

La terrible défaillance d’Israël et du monde juif en général est de pas l’attaquer avec la même hargne que les Palestiniens mettent à l’imposer comme seule version du conflit du Moyen Orient. L’effet de cette fable est une réalité médiatique quotidienne depuis plus de 20 ans, au point d’avoir créé une seconde conscience de la chose, comme on “une seconde nature”. Or cette fable est le noyau, le condensé de la haine d’Israël qui est la nouvelle forme de la haine antijudaïque dans le monde musulman, et maintenant en Occident, une haine motive par la religion[1].

Les grandes déclarations, les manifestations de masse ne sont qu’un effort suprême de l’inconscient collectif pour refouler avec violence la vérité nue que l’Occident n’a plus la force d’affronter chez lui même et en son nom propre[2]. A nouveau, les Juifs objets de cette compassion douteuse sont l’objet sacrifié sur l’autel du mensonge collectif[3].

Notes

[1] Le colloque organisé récemment par Dialogia et le Think Tank “Politique juive”

[2] Sur ce plan-là il est significatif que les 5 désécrations d’Eglise perpétrées en France ces derniers temps n’ont été relayées par les médias que par la lucarne ouverte pour l’affaire Finkielkraut. Sinon, les médias n’en auraient jamais parlé? Silence: fake news officielles.

[3] Reportez-vous aux sites que nous avions créés il y a plus de 20 ans et dont les débats qu’ils ont ouverts, les informations et les analyses qu’ils ont publiées n’ont pas pris une ride. Pas une seule ride! LObservatoire du monde juif: obs.monde.juif.free.fr, et la revue Controverses: controverse.fr. Une banque de données a été réalisée sur la base de toute la matière qu’ils rassemblent sur menora.fr

Post Scriptum, 11 de setembre del 2019.

Shmuel Trigano publica avui una reflexió punyent sobre l’ofuscament de les elits mediàtiques i polítiques franceses per tal d’ocultar l’autoria islamista dels apunyalaments de ciutadans a la via pública al crit d’Alà Akbar: “Le syndrôme psychique de l’élite française”:

L’acte terroriste de Villeurbanne nous donne l’occasion d’une analyse à ciel ouvert d’un syndrôme étonnant et inexplicable rationnellement, qui obère la psychologie collective et le système de communication symbolique propre à la politique française. C’était très « instructif » (et ô combien accablant) de suivre pendant deux-trois jours les chaînes réputées « informatives » et observer comment se déploie un exercice collectif d’égarement collectif sous la houlette des journalistes et de leaders d’opinion. Pendant des heures et des heures, ces aréopages ont trituré dans tous les sens l’événement en se demandant pourquoi le meurtrier avait commis ce crime répugnant, pour quelles raisons… Ils n’ont pas encore trouvé.

Et malheur à celui qui évoquait la religion du meurtrier. Il se voyait vertement repris par l’assemblée des égarés, offusqués par le scandale que cela représentait. Même les représentants du RN mirent en en avant la condition de migrant et pas d’islamiste de l’assassin. Mais il était clair, pour les béotiens que sont les téléspectateurs, que c’était ce que les débatteurs avaient sur le bout de la langue et qu’ils s’interdisaient de dire. La longueur vaine de tous ces débats n’avait d’ailleurs pour finalité que de faire durer ce plaisir malsain, quasi érotique, de prononcer ce mot tout en se l’interdisant.

Et pourtant l’origine afghane de l’assassin induisait nécessairement le souvenir des Talibans et plus généralement l’islamisme. Effectivement des échos de l’enquête ont filtré : il aurait entendu des voix d’Allah qui lui dictaient la vengeance, une des victimes attaquées se serait sauvée en proclamant « Allah Houakbar ». Mais cela – que je ne peux vérifier – n’a aucune importance face à la provenance de l’assassin qui autorise immédiatement la mise en rapport avec le terrorisme islamiste. Quoiqu’il en soit de ces faits, sur le plan du tableau psychique, s’ils circulent, c’est qu’ils expriment le refoulé de la situation.

A partir de là, une véritable censure idéologique s’est abattue sur le discours, en provenance du procureur, de la police, du gouvernement et des journalistes qui ont montré à nouveau qu’ils font tout sauf de l’investigation. Disons qu’ils s’apparentent plutôt à des directeurs d’opinion derrière l’écran d’un débat réputé libre mais où presque tout le monde pense la même chose, sauf évidemment le bouc émissaire de fonction, nécessaire à la « crédibilité » et au « pluralisme ».

Je voudrais analyser le système rhétorique qui, dans ces situations, se met alors en place et qui est devenu le logiciel de gestion courant des agressions islamistes. Tout d’abord la psychiatrisation du meurtre. Sa finalité est de sortir l’événement de la rationalité et donc de l’explication. On pourrait épiloguer la dessus jusqu’à dire que tous les meurtriers sont des psychopathes mais cela les soustrairait-il à leur responsabilité ? En général, ce n’est pas ce que pense le Tribunal. Dira-t-on que tout motif de religion est de l’ordre de la psychiatrie ? En ce cas toute l’histoire de la religion ne serait que l’histoire d’une psychopathie… Aujourd’hui on a inventé le « féminicide » pour l’instituer comme un crime pécifique, on le stigmatise de toute part. Dans le cas de l’islamisme, c’est le défaut de nommination qui est institué. En France, un « chat » n’est plus « un chat » !

La psychiatrisation du meurtre en l’occurence vient neutraliser la nature de l’acte, l’amoindrir, le banaliser. Ce jugement est émis en général quelques minutes après l’acte, c’est à dire manifestement sans passer par l’avis d’un psychiatre (de toutes façons dépositaire d’une science qui n’est pas vraiment exacte). Un tel jugement provoque nécessairement des voix qui le contestent et mettent en évidence les caractéristiques du meurtre, très significatives, jusqu’à l’arme utilisée, le couteau, arme sacrificielle par excellence. C’est alors que se met en mouvement une deuxième opération sémantique qui impose le silence à ces voix contradictoires, en les taxant de « racistes, populistes,fascistes ».

Ici nous nous sommes confrontés à une question plus large : le statut intouchable de l’islam quoi que fassent certains de ses ressortissants en son nom. Il y a des traités de commerce qui accordent le statut de « nation privilégiée » dans les échanges commerciaux. Ce statut en faveur d’une religion unique ne se dit pas ouvertement pour ce qu’il est objectivement. Il est enseveli en général sous les faux semblants du politiquement correct qui devient force de loi. C’est une situation qui remet fondamentalement en question le pacte républicain et qui devrait susciter la réaction des religions concordataires qui ne bénéficient pas d’un tel privilège. Mais aujourd’hui les élites religieuses sont totalement sous la coupe du politiquement correct et conviées à célébrer le néant social et politique. Il existe cependant un critère réél pour apprécier tout cela : il existe bel et bien une doctrine et des soldats de l’islamisme. Il y a même des pays arabes qui le nomment et le combattent : prenons par exemple l’Egypte. La République française ne pourrait se l’autoriser ?!
Le « nouvel antisémitisme »

C’est ce même système rhétorique et sémantique qui a occulté pendant 20 ans le pseudo« nouvel » antisémitisme français, toujours renvoyé au néo-nazisme et à l’extrême droite, et empéché de penser sa véritable provenance. Les dernières affaires en date, l’assassinat de Sara Halimi et de Mireille Knoll, illustrent jusqu’au déni judiciaire du caractère antisémite de ces meurtres. Les juges devraient s’intéresser à l’histoire des religions, à l’histoire tout court et sans doute aussi à la psychanalyse et à la psychiatrie sans oublier la sociologie de la connaissance. Dans la configuration présente, leur jugement est éminement politique.

Ce système de pensée n’est pas sans conséquences graves pour les victimes. On a remarqué que les journalistes, après un meurtre « sacré », ne s’intéressent pas aux victimes innocentes mais au meurtrier, ce qui est tout de même complètement pervers et malsain. La victime disparaît derrière le bourreau dans l’attention publique. Le jeune homme assassiné par l’Afgan n’a pas bénéficié d’un enterrement « compassionnel » comme le Pouvoir sait si bien les organiser. « Victimes collatérales » de la « paix » publique ? On fait comme si tout était « normal ». Mais il y a toujours quelqu’un qui en paie le prix et « passe à la caisse » : il faut bien en effet rendre compte malgré tout de ce qui s’est passé : les cadavres des victimes ne peuvent être éliminés. Au besoin on pourra effacer leur matérialité effectvé par une cérémonie compassionnelle avec des représentants de l’« autorité »…

Mais, cela ne s’arrête pas là, l’innocentement de principe du motif islamiste se paie inéuctablement de l’accusation subreptice des victimes. Soit des victimes juives elles mêmes (en l’occurence pour cause de « sionisme » taxé d’« apartheid » et de crime contre l’humanité – en France, cela a pris la forme du « conflit importé » – et de ce point de vue-là, de l’AFP aux chaînes privées, c’est le même discours de l’innocence palestinienne et du crime inhérent à l’existence de l’Etat d’Israël. Soit c’est l’injustice de la société française qui se voit incriminée, responsable de principe, donc, de ces actes. Soit, chez les « décolonialistes », c’est la supposée culpabilité passée (le colonialisme) et essentialiste de la France, soit du racisme inhérent aux « Blancs » qui se trouvent incriminés..
Accablants socialistes !

L’imputation au Front National est un indicateur intéressant si on en fait l’archéologie. C’est Mitterand qui a inventé le Front National en en faisant l’ennemi privilégié de la République et en lui conférant une puissance symbolique considérable, organisant 40 ans de vie politique française autour de ce pivot. Je ne reviendrai pas ici sur l’analyse des tenants et aboutissants de la stratégie mitterandienne que j’ai faite par ailleurs. Je remarquerai par contre que c’est ce même Mitterand qui passe un accord avec le groupe terroriste Abou Nidal au lendemain de l’attentat de la Rue des Rosiers ( ce qu’a révélé Yves Bonnet, ancien patron de la DST) pour lui laisser le champ libre en France à condition qu’il ne commette pas d’acte terroriste en France, le même Mitterand qui sauve Arafat et l’exfiltre de Beyrout, qui le reçoit à l’Elysée et le consacre internationalement ; je remarque que c’est Jospin qui orchestre le silence radio sur 500 actes antisémites au début des années 2000 pour ne pas (dixit Vaillant) « jeter de l’huile sur le feu », début du mensonge publique sur l’antisémitisme meurtrier ; je remarque que ce sont les socialistes qui, durant 20 ans, ont fait écran à l’identification des agressions en les imputant au FN et donc en occultant la source islamiste. C’est accablant !

Cet état de faits, j’entends cet hypnotisme collectif, a quelque chose d’étrange. On se perd en conjectures sur ses causes. De quoi la France a-t-elle peur ? Le pouvoir exécutif est-il à ce point déliquescent pour refuser de se confronter au défi du réél ? Se sent-il coupable ? Reste de pseudo culpabilité coloniale ? Simulacre propre à la dhimitude ? Paralysie de source U.E.? En tout cas, oui, triomphe de l’idéologie post marxiste aux relents staliniens qu’est le post modernisme qui ravage les élites occidentales de toutes sortes. Mais cette dimension relève d’une réalité plus large et qui concerne l’avenir de l’Occident. Pour revenir à la réalité, on ne peut qu’être plus que perplexe sur la volonté de la France de combattre résolument l’islamisme et le terrorisme.

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