Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

29 d'agost de 2022
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Pierre-André Taguieff: Alexandre Douguine, l’icône du nouveau traditionalisme impérial russe (2)

Ahir, la revista “Front Populaire” va publicar el segon lliurament del treball de Pierre-André Taguieff sobre Alexandre Dougine. Crida l’atenció el bon nombre de comentaris hostils a Taguieff per part dels sobiranistes francesos pro-russos:

“Images et visages du mage Douguine

Lors de la conférence politique du Mouvement social-politique panrusse Eurasia, le 1ermars 2002, Douguine dressait un éloge dithyrambique de Poutine :

« À nos yeux Poutine est un partisan d’une politique de pouvoir étatiste, un patriote renforçant la ligne verticale de l’autorité, un chrétien orthodoxe fidèle aux racines spirituelles russes mais loyal envers les autres religions traditionnelles eurasiennes. Poutine est pour nous celui qui sauve le pays du séparatisme et de l’effondrement (…). Poutine est pour nous un président au-dessus des partis, incarnant les espoirs et les attentes de la majorité des Russes – ce qu’on appelle la “majorité de Poutine”. »

Lors de cette même conférence, Douguine est revenu sur l’idée eurasiste, se félicitant de son attractivité et de la voir devenir « la voie du nationalisme panrusse (…), de l’aspiration créatrice de chaque ethnie de la Russie à exprimer, sauver et renforcer sa propre identité ». Ce nationalisme impérial et d’esprit messianique incarné par Poutine s’oppose clairement pour Douguine à l’orientation politique d’un Occident saisi par le déclin, face auquel il ne cache pas son mépris et donne dans l’imprécation : « La voie que l’Occident a prise est destructrice pour lui-même et pour tous ceux qui sont tentés de la suivre. L’Occident lui-même doit être sauvé. Sa civilisation est spirituellement viciée, fausse et monstrueuse. Derrière la prospérité économique, il y a une totale dégradation spirituelle. Nous n’avons pas besoin de la prospérité au prix de la perte de notre humanité. Si l’Occident persiste dans cette voie, qu’il tombe tout seul dans l’abysse. »

Il est fort intéressant de constater que Douguine se réclame explicitement des penseurs postmodernes pour définir ce qu’il entend par vérité. Il leur emprunte notamment l’idée d’une inséparabilité du savoir et du pouvoir, mais aussi leur appel à « déconstruire » dans toutes ses composantes la civilisation occidentale. En octobre 2016, au cours d’un entretien avec un journaliste de la BBC, le mage-philosophe affirme ainsi que la Russie a le devoir d’absorber l’Ukraine mais aussi d’envahir l’Europe et fonde sa proposition sur une conception hyper-relativiste de la vérité, empruntée à la pensée postmoderne : « La postmodernité montre que chaque soi-disant vérité est une question de croyance. Nous croyons donc en ce que nous faisons, nous croyons en ce que nous disons. Et c’est la seule façon de définir la vérité. Nous avons donc notre vérité russe spécifique [special] et vous devez l’accepter. » Il y aurait pour Douguine une « vérité russe », ce qui présuppose une conception strictement décisionniste de la vérité : « Ce qui est vrai, c’est ce que nous déclarons tel. » Et cette « vérité » ne saurait être discutée, ni par les Russes (ou les Eurasiens) ni par les non-Russes. On trouve chez Douguine un ethnocentrisme assumé, mis au service d’une propagande anti-occidentale grossière, celle qui est orchestrée par le pouvoir poutinien.

Le mage poutinien est revenu au premier plan en février-mars 2022 avec l’invasion de l’Ukraine, qu’il n’avait cessé d’appeler de ses vœux. En mai 2014, il avait appelé à « tuer, tuer et tuer » les Ukrainiens, ce qui lui avait coûté, à la suite d’une pétition, sa chaire de sociologie des relations internationales à l’université Lomonossov de Moscou, où il avait été élu en 2008. Il n’est pas dénué d’intérêt de citer l’un des textes les plus typiques de cet étrange fanatique. Les dernières lignes de son essai intitulé « La métaphysique du national-bolchevisme » (1996) donnent une bonne idée de son style prophétique, de ses vues mi-traditionalistes mi-« révolutionnaires » et de sa propension au syncrétisme idéologico-politique, le tout donnant l’impression d’une étrange confusion :

« Au-delà de la gauche et de la droite se trouve la Révolution une et indivisible dans la trinité impossible qui unit dialectiquement Troisième Rome, Troisième Reich et Troisième Internationale. Le royaume du national-bolchevisme, le Regnum, leur Empire de la Fin est la réalisation parfaite de la plus grande Révolution de l’histoire, continentale et universelle. C’est le retour des anges, la résurrection des héros, la révolte du cœur contre la dictature de la raison. Cette DERNIÈRE RÉVOLUTION est la tâche de l’Acéphale, le porteur sans tête de la croix, de la faucille et du marteau, couronnés par le svastika solaire éternel. »

Dans sa lutte contre le monde moderne, le mage n’oublie pas l’islam. Le 15 octobre 2011, dans sa conférence prononcée à Moscou lors du colloque « Révolte contre le monde postmoderne », Douguine déclare qu’il faut voir dans l’islam, dont il reconnaît le caractère authentiquement traditionaliste, une précieuse force de résistance au mondialisme : « Dans le monde d’aujourd’hui, l’islam est la religion mondiale qui résiste le plus activement à la force du mondialisme. Cela rend le facteur islamique extrêmement important pour le front du traditionalisme. » Mais Douguine réaffirme son pluralisme culturel en refusant d’accorder à une religion le monopole du traditionalisme : « L’islam est directement relié à la Tradition. C’est un fait indiscutable. Et ce fait devrait être reconnu par les traditionalistes. L’islam est actif et en faveur d’une société traditionnelle. Ceci devrait être soutenu. Mais l’islam ne représente pas la Tradition à lui tout seul. La Tradition peut aussi être non-islamique. (…) Chacun devrait suivre sa tradition. »

Dans une interview publiée en juillet 2006, Douguine définit ce que signifie son antiaméricanisme : « Notre position doit être à l’opposé de celle des États-Unis. Elle doit être basée, par conséquent, non sur la tolérance et la laïcité, mais sur le principe “Tradition – notre solution”. » Mais cet antiaméricanisme doit être compris comme un antimodernisme radical. Dans son texte de 2017 sur « La Quatrième théorie politique et le problème du diable », Douguine dévoile son antimodernisme absolu, fondé sur la diabolisation du monde moderne. Sa conclusion est la suivante : « Si le monde moderne (la modernité) est en quoi que ce soit complet, il s’agit alors de l’assortiment complet des tentations du diable. » Dans une interview faite en mai 2011, Douguine explique brièvement ce qu’il a baptisé la « Quatrième théorie politique » dans son livre publié en 2009[1]. Il la situe en distinguant ce qu’il appelle les 4 théories politiques : 1° le libéralisme, 2° le socialisme sous sa forme communiste, 3° le nationalisme sous ses formes respectivement fasciste et national-socialiste, 4° la « Quatrième théorie politique », celle qu’il a créée. Pour cette dernière, l’ennemi principal est le libéralisme occidental, caractérisé comme « mondialiste ». Il s’agit donc d’opposer la multipolarité dans tous les sens du terme à la vision occidentalo-mondialiste, fondamentalement unipolaire. Et Douguine de définir les piliers de sa nouvelle théorie politique : « La justice sociale, la souveraineté nationale et les valeurs traditionnelles sont les trois principes d’une telle idéologie. » Douguine définit plus précisément son traditionalisme dans une interview publiée en mars 2012 :

« Je suis traditionaliste. Je vois la tradition vivante dans l’Église orthodoxe russe. Personnellement, j’appartiens à la branche des vieux croyants de celle-ci. (…) En même temps, je considère que le traditionalisme européen actuel est quelque peu en stagnation. Guénon et Evola étaient de véritables révolutionnaires qui ont ouvert des chemins insoupçonnés et radicaux. »

Cette vision négative des traditionalistes ronronnants de plume et de secte n’est pas nouvelle chez Douguine. On en trouve une illustration dans cette déclaration datant du 24 février 2000 : « Franchement, je déteste les traditionalistes – peu importe qu’ils soient d’origine domestique ou d’origine occidentale. Ce sont des canailles. Les bonnes personnes font un vrai travail ou font des guerres, même si elles ont peu de chances de succès. Partout dans le monde. » Ce qu’il récuse chez les traditionalistes encartés, c’est leur côté grégaire. Mais sa critique méprisante des traditionalistes se fonde sur une conception exigeante du traditionalisme comme pensée de la Tradition, indissociable d’un combat politique et culturel, d’où sa dimension « révolutionnaire ».

Douguine nationaliste, fasciste ou traditionaliste révolutionnaire ?
Il serait assurément excessif de considérer Douguine comme « le Raspoutine de Poutine », « un conseiller occulte du chef du Kremlin », le « plus proche conseiller de Poutine » – ou, plus prudemment, « un idéologue réputé proche du Kremlin » – ou encore comme ce « célèbre idéologue ultranationaliste proche du Kremlin », selon les clichés journalistiques qui continuent de circuler. Dans son article du 16 mars 2022 sur les références intellectuelles de l’autocrate russe, Marlène Laruelle nous rappelle qu’aujourd’hui « Douguine n’a pas l’oreille du Kremlin » car « il est trop radical dans ses formulations, trop obscurément ésotérique et cultive un niveau de références intellectuelles “élevées” aux classiques de l’extrême droite européenne qui ne peut répondre aux besoins de l’administration Poutine ». Certes, « il a été l’un des premiers promoteurs d’une notion géopolitique de l’Eurasie et de la Russie en tant que civilisation distincte dans les années 90, mais ces thèmes sont devenus courants en dehors et même contre leur utilisation par Douguine dans les décennies suivantes[2] ». Ce qui est vrai, c’est que de 1990 à 2022, Douguine a fortement contribué à diffuser dans le milieu des élites russes se reconnaissant dans la droite nationaliste un certain nombre de thèmes qui ont refondé idéologiquement l’impérialisme russe. Il a élaboré une sorte de catéchisme philosophico-politique dont il s’est fait lui-même le porte-voix, non sans succès, en Russie comme dans nombre des pays européens. L’infatigable conférencier et débatteur est devenu le propagandiste de ses propres dogmes idéologiques, pieusement répétés depuis plus de trois décennies.

Quant à son « ultranationalisme », il restera insaisissable tant qu’on n’aura pas conceptualisé la différence de nature ou de degré entre « nationalisme » et « ultranationalisme » (dit encore « nationalisme extrême » ou « radical »). Le préfixe « ultra » signifiant « au-delà de », faut-il définir l’ultranationalisme comme un nationalisme situé au-delà du nationalisme ordinaire, disons un nationalisme sans limites ? Ou au contraire, le définir comme un nationalisme intransigeant, allant jusqu’au bout des principes du nationalisme ? Ou encore, comme un nationalisme belliqueux qui appelle à la violence et justifie des guerres de conquête, ce qui définit un impérialisme ou un national-impérialisme ? Ce qui semble établi, c’est que les connotations du mot « ultranationalisme » comprennent des références au fascisme, justifiées ou non, le critère étant une vision positive de la violence. D’où, concernant Douguine, des caractérisations du type « chantre d’un fascisme panslave » ou « chantre des thèses fascistes et ultranationalistes russes ». Quels sont les arguments susceptibles de justifier ces formules stigmatisantes ? Le principal est le suivant : non seulement Douguine défend inconditionnellement l’État agresseur et envahisseur, ne montrant nul respect pour la souveraineté nationale de l’Ukraine, mais il l’incite à frapper plus fort, à aller plus vite et plus loin dans l’invasion. En 2014, l’idéologue nationaliste a publiquement appelé à l’invasion militaire de l’Ukraine, au point de se faire photographier tenant à l’épaule un lance-roquettes et de critiquer Poutine pour sa mollesse. Le penseur religieux est aussi un partisan de la violence purificatrice. L’intellectuel pieux est un va-t-en-guerre.

Début janvier 2022, évoquant la « Reconquista eurasienne », Douguine se lançait dans un éloge de Poutine, sous la direction duquel « la Russie est passée d’un statut de looser en politique internationale à celui d’un des trois pôles complets du monde multipolaire », avant d’affirmer : « La Russie est maintenant prête à poursuivre la Reconquista eurasienne, c’est-à-dire à éliminer définitivement les réseaux pro-américains de toute notre zone d’influence. » Ukraine comprise. Il s’agit bien d’une guerre de purification idéologique. À la mi-mars 2022, Douguine exposait sans fard sa vision de l’invasion russe de l’Ukraine, fondée sur la conviction que l’Occident est en décadence :

« Ce n’est pas une guerre contre l’Ukraine. C’est une confrontation contre le globalisme en tant que phénomène planétaire intégral. C’est une confrontation à tous les niveaux – géopolitique et idéologique. La Russie rejette tout dans le mondialisme : l’uni-polarisme, l’atlantisme, d’une part, et le libéralisme, l’anti-tradition, la technocratie, en un mot, le Great Reset, d’autre part. (…) L’Occident moderne est (…) un cimetière des déchets toxiques de la civilisation, c’est l’anti-civilisation. (…) La Russie est née pour défendre les valeurs de la Tradition contre le monde moderne. C’est précisément cette “révolte contre le monde moderne”. (…) L’Europe doit rompre avec l’Occident (…). La rupture avec l’Occident n’est pas une rupture avec l’Europe. C’est une rupture avec la mort, la dégénérescence et le suicide. »

Les définitions comme les redéfinitions étant libres, rien n’empêche de voir dans cet appel guerrier à en finir avec l’Occident un indice de pensée « fasciste ». Mais la question sémantique rebondit : qu’entendre, hors des clichés, par « fascisme », mot mis à toutes les sauces dans les discours polémiques contemporains ? Qui ne peut être traité aujourd’hui de « fasciste » pour telle ou telle raison, en général mauvaise ? Cette catégorisation est à elle seule un habit trop large pour permettre d’identifier un personnage ou un phénomène politique. Tout individu est potentiellement le « fasciste » d’un autre. Le « fasciste », c’est le nom de l’ennemi, quel qu’il soit. Il faut ici formuler une mise en garde : ceux qui critiquent ou rejettent le libéralisme, le communisme et la social-démocratie et pensent que l’Occident moderne est en décadence ne sont pas nécessairement des « fascistes » ni des « extrémistes de droite ». Il s’agit de dissiper les nuages de comparaisons, d’analogies, de rapprochements fondés sur des ressemblances observables ou imaginaires, d’images et de métaphores qui donnent l’impression trompeuse de connaître et de comprendre[3].

Des termes comme « fascisme », « néo-fascisme » (ou « néo-nazisme »), « extrême droite » (ou « extrême droite identitaire ») ou « extrémisme de droite » enveloppent des notions floues d’usage polémique, qui fonctionnent le plus souvent comme de simples insultes (du type « sale fasciste »). Employer ces termes à contenu indéterminé pour catégoriser un adversaire traité en ennemi, c’est vouloir le disqualifier, l’exclure du débat, le marquer négativement, appeler à le combattre, et non pas désirer le connaître à travers des constructions conceptuelles. C’est rester sur le terrain de la guerre politique, culturelle et rhétorique qui est légitime en son ordre s’il est vrai que la politique suppose le conflit, mais qu’il ne faut pas confondre avec l’ordre de la connaissance. La recherche du savoir sur des phénomènes complexes est ordonnée à des valeurs et des normes qui ne sont pas celle du désir de victoire sur des ennemis. L’antifascisme instrumental est la chose idéologique la mieux partagées dans un monde en conflit dans lequel on observe des diabolisations en miroir : d’une part, les Russes « antifascistes » contre les « néo-nazis » ukrainiens, et, d’autre part, les Ukrainiens « antifascistes » contre les « fascistes » russes. Pour ne pas se laisser piéger par cette fausse symétrie qui met en jeu une rivalité mimétique dans la diabolisation, il faut commencer par désigner clairement l’agresseur et l’agressé. Le critère de l’intolérable, c’est de prêcher, au nom d’un système de croyances dogmatiques, le recours à la force et à la violence pour régler des problèmes politiques ou géopolitiques. Or, c’est ce qu’a souvent fait Douguine. En témoigne cette déclaration martiale faite en 2001 :

« Si on est vraiment enraciné dans le monde de la tradition, on est obligé d’y voir les réalités du monde moderne et de se suicider ou de passer à l’offensive. Il faut jeter des bombes, tuer des ennemis, s’engager dans la politique active et totalement subversive sinon on ne fait que rêver tout simplement. (…) Il faut construire l’Empire ou mourir. »

Les moins mauvaises catégorisations de ce mouvement idéologico-politique émergent incarné par Douguine depuis le début des années 1990 sont des descriptions oxymoriques telles que « révolution conservatrice », « national-bolchevisme », « nationalisme révolutionnaire », « traditionalisme révolutionnaire » ou encore, en version journalistique, « rouges-bruns », groupes de transfuges de la gauche (dite « extrême ») vers la droite (dite « extrême »), ainsi baptisés lors d’une campagne lancée en 1992. Si Douguine est avant tout un esprit religieux, attaché à la tradition orthodoxe, et à ce titre prenant place dans la longue série des penseurs religieux russes, il est aussi un théoricien politique, un nationaliste russe atypique et un stratège culturel engagé dans les débats de l’époque. Personnage aux multiples facettes, Douguine peut cependant être identifié comme un traditionaliste révolutionnaire, en précisant qu’il appelle à la révolution contre l’Occident mondialiste, capitaliste et libéral, condition de possibilité de ce qu’il appelle le « Grand Réveil », la « renaissance » de la Russie qui est « inconcevable sans un retour à la mission impériale » inscrite dans son destin[4].

Quant à Poutine, étranger à toute orientation révolutionnaire, il apparaît comme un nationaliste conservateur, son nationalisme étant expansionniste et impérialiste, marqué par un tournant anti-occidentaliste de plus en plus accentué. Mais si Douguine a une doctrine, serait-elle éclectique et en évolution permanente, il n’en va pas de même pour Poutine, despote opportuniste qui sélectionne et instrumentalise à son profit des thèmes et des croyances qu’il puise dans les traditions politiques et religieuses russes, en jouant la carte identitaire. Ce qui les rapproche avant tout, c’est la dimension messianique de leurs actions respectives, qui relèvent de la guerre, d’une nouvelle guerre sainte ou d’une croisade. Ils agissent comme deux envoyés de Dieu ou de la Sainte Russie, se prenant pour des messies dans un monde sécularisé qu’ils rejettent et méprisent.

[1] A. Douguine, La Quatrième théorie politique. La Russie et les idées politiques du XXIe siècle [2009], tr. fr. Valentin Lacombe, avant-propos d’Alain Soral, Nantes, Ars Magna Éditions, 2012.

[2] Marlène Laruelle, « The Intellectual Origins of Putin’s Invasion », 16 mars 2022, https://unherd.com/2022/03/the-brains-behind-the-russian-invasion/.

[3] Voir Pierre-André Taguieff, Qui est l’extrémiste ?, Paris, Éditions Intervalles, 2022.

[4] A. Dougine, Contre le Great Reset, le Manifeste du Grand Réveil, tr. fr. Alexandre Kistlev & Sophie Metelkina, Nantes, Ars Magna, 2021, p. 66.

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