Un dels fenòmens més frapants en el panorama del pensament polític occidental contemporani és la connivència entre les elits franceses que hegemonitzen el poder polític i mediàtic des de fa cinquanta anys i l’extrema esquerra pro-islamista i antisionista. D’ençà el capgirament del president De Gaulle contra Israel, els seus successors (Miterrand, Chirac…) han mantingut aqueix biaix especialment en el camp diplomàtic. L’actual president, Emmanuel Macron, ha passat després de la massacre del 7 d’Octubre de demanar una coalició internacional contra Hamàs a propugnar un alto-el-foc incondicional i afavorir, en el pla interior, el Nou Front Popular manifestament hostil a Israel.
Trobo interessant aqueixa anàlisi de Thierry Amouyal, abans d’ahir al digital jueu francòfon Mabatim, “1967/2024 : l’étrange et étonnante symbiose entre l’establishment français et l’extrême gauche“.
Chers amis, je vais tenter d’évoquer un sujet qui me tient à cœur depuis longtemps et qui, me semble-t-il, est, a ce jour, assez peu abordé : Par quel cheminement la haute bourgeoisie possédante et l’extrême gauche islamo-compatible se sont-elles retrouvées durablement dans le camp de l’antisionisme/ antisemitisme ?
1/ La quatrième république
Au lendemain de la seconde guerre mondiale, l’opinion française ainsi que certaines élites issues de la résistance ne furent pas indifférentes a l’aventure sioniste, de nombreux cadres gaullistes y voyant un bel espoir de rédemption d’un peuple meurtri, et la sympathie pour Israël et ses pionniers pris rapidement un tour actif en France.
La guerre d’Algérie et le soutien apporté par Nasser au FLN algérien justifiaient une étroite relation qui s’étendait dans tous les domaines, l’expédition de Suez en 1956 durant laquelle l’armée française combattit aux côtés de Tsahal, puis la proximité presque fusionnelle entre les deux pays furent des points forts de ces années 50/60. Les ingénieurs français construisaient la centrale nucléaire de Dimona, et les soldats israéliens fournissaient les informations précieuses permettant à l’industrie militaire française de briller partout dans le monde.
2/ 1958/1967
L’arrivée du général De Gaulle au pouvoir en 1958 et la fin de l’Algérie française en 1962 ne parurent pas affecter cette solide amitié qui rassurait tant le petit Israël. La trahison de 1967, au moment où les dictatures arabes surarmées par l’URSS menaçaient de destruction la minuscule démocratie juive, est arrivée comme un coup de poignard dans le dos d’une si belle « fraternité », beaucoup attribuent ce terrible revirement a l’orgueil bafoué du général : Je ne souscris pas à cette thèse et je vous explique pourquoi.
3/ Pourquoi un tel revirement ?
Depuis le début des années 1960 la France, enfin reconstruite, et vigoureusement remise sur pieds par des dirigeants brillants, part a la conquête du monde : à la sortie d’un « baby boom » bienvenu, les patrons tricolores se sentent pousser des ailes et l’industrie hexagonale se place parmi les leaders mondiaux.
Mais, une région du monde demeure rétive et s’obstine à placer la France dans le camp de la nation juive ostracisée et vouée a l’anéantissement ; en effet le monde arabe tente de s’unir autour d’un nationalisme violent et raciste, et les stratèges de l’OCI (organisation réunissant les pays islamiques) pratiquent le début du chantage planétaire qui va si bien leur réussir : pas de contrats pour les amis d’Israël et, peut être, bientôt, pas de pétrole !
Ainsi, discrètement, mais très fermement, les patrons français appliquaient, très vraisemblablement, une pression énorme sur le gouvernement pour changer de politique vis-à-vis d’Israël, et cela depuis 1962 et la fin du contentieux algérien.
Je ne dispose pas d’informations sur ce point, mais je suis absolument certain que les relations franco-israéliennes commencèrent a ce moment a se distendre de manière significative, car la mauvaise volonté française devait être perçue a Jérusalem, mais rien ne transparaissait alors. Il est pour moi évident, que l’establishment français cherchait un prétexte pour rompre cette alliance désormais « improductive » et se jeter goulûment vers l’énorme marché arabe, ce qui fut réalisé en une seule conférence de presse « gaullienne » et, très certainement remplit d’aise l’establishment français.
4/ 1967/2024
Ainsi débute la longue et sulfureuse « lune de miel » entre les dictatures arabes les plus arriérées et la haute bourgeoisie possédante, les étapes suivantes les plus marquantes se succèdent dans une frénésie de sournoiserie et d’hypocrisie difficile à décrire : Ruptures illégales de contrats déjà signés, blocage des livraisons de matériels déjà payés (les vedettes de Cherbourg), ventes massives d’armes aux ennemis d’Israël, antisémitisme a peine voilé de Giscard et de ses ministres, votes scélérats a l’ONU et dans toutes les instances internationales et bien pire encore durant toutes ces années, quels que soient les gouvernements.
Alors me direz-vous, et l’extrême gauche ?
Eh bien l’extrême gauche suit le même chemin visqueux, à la même époque, et pour des mauvaises raisons qui paraissent différentes : elle se met progressivement dans le sillage de la détestation d’Israël.
Le petit bout de désert et ses paysans / soldats socialistes va se transformer en puissance coloniale tentaculaire et avide de conquêtes grâce, d’abord au travail conjoint des nationalistes arabes et du KGB, puis en France, en s’appuyant sur les puissants réseaux du parti communiste qui, suivant les instructions de Moscou va œuvrer pour bâtir un narratif incroyable autour d’un « peuple palestinien » nouveau né en 1967 et supposė « colonisé ».
Depuis les années 2000, le PCF n’est plus qu’un (mauvais) souvenir pour les citoyens français progressistes et amateurs de belles idées, mais l’extrême gauche a pris le relais et a réussi dernièrement à quasiment effacer la gauche socialiste classique en promouvant la détestation d’Israël.
2000/2024
Le think tank « Terra nova » a laminé les derniers socialistes nostalgiques de la Histadrout et du socialisme israélien, ouvrant donc la porte a l’hégémonie d’une gauche proche des masses islamiques et des dictatures arabes, une gauche qui a compris le bénéfice à tirer d’un antisionisme décomplexé, et finalement de l’antisémitisme qui transpire de partout. Et cette gauche, matrice récente de LFI, se retrouve sur la même ligne d’un quai d’Orsay qui, lui, promeut les intérêts financiers et industriels, donc, les grands capitalistes locaux.
L’entrisme financier du Qatar qui possède déjà une partie du patrimoine français et ses cadeaux mirobolants aux grands bourgeois qui dirigent la France, ou les valises d’argent sale qui alimentent les groupes de voyous soraliens nourrissent le même objectif nauséabond.
– Le boycott des sportifs israéliens de LFI et le boycott macronien des entreprises israéliennes pour garder les juteux marchés des marchands de canons tricolores, c’est pareil.
– Les subventions aux associations antijuives françaises que Darmanin ne poursuit évidemment jamais, et le consulat français de Jérusalem qui œuvre sournoisement pour nier la légitimité d’Israël et saper les droits d’Israël sur sa capitale, tout cela c’est bonnet blanc et blanc bonnet !
L’unanimité antisioniste douteuse de la quasi-intégralité de la presse française et le complot, à peine dissimulé pour éliminer la seule chaîne qui ose dire la vérité, c’est l’œuvre conjointe de Macron et Mélenchon.
Tout ce gloubi boulga qui mêle les voyous antijuifs de LFI et les grands possédants qui les soutiennent presque ouvertement, cette France macronienne glauque de 2024 dont chacun sait qu’elle va dans le mur a force de faire les mauvais choix, c’est l’illustration du point de rencontre unique et désastreux de ces deux mondes que tout oppose, mais que la haine du juif commune réunit pour un naufrage commun prévisible.
Alors, mes amis, ouvrons les yeux et les oreilles et ne faisons pas de cadeaux aux antisémites, ni à Neuilly ni dans le 9.3, car ce sont bien les mêmes.
Post Scriptum, 3 d’octubre del 2024.
El proppassat 30 de setembre Gilles-William Goldnadel es demanava a Le Figaro: “Pourquoi une partie de la classe politico-médiatique refuse de voir le leader du Hezbollah pour ce qu’il est… un terroriste ?”
Les faits. Bruts. Nasrallah, le terroriste islamiste, est mort. Les Israéliens l’ont tué. Il voulait leur mort et la destruction de leur pays. Il était le cerveau comme le bras de la République des mollahs. Il était l’organisateur d’attentats sanglants dans le monde entier – pas seulement en Israël. Au Liban, contre 240 marines américains et 58 parachutistes français, en 1983. En France, rue de Rennes contre le magasin Tati. En Argentine, contre des centaines de juifs. Il aura fait des milliers de morts. Le 8 octobre au matin, il lançait ses missiles sur le territoire israélien, vidant ainsi une grande partie de la population de sa région septentrionale.
Les réactions, à présent – à commencer par celles, subjectives et engagées, de l’auteur juif et français de ces lignes dont on pardonnera l’impudeur. La fierté et le sentiment de justice. Fierté sans doute assez stupide et irrationnelle. Mais ni plus stupide ou déraisonnable que le sentiment d’humiliation qui l’envahit un 7 octobre au matin en même temps que son chagrin. N’étant responsable ni de l’épopée militaire de cette guerre des dix jours qui fera date, ni de la débâcle des services de renseignements de l’État Juif hier.
Et surtout, un sentiment de justice enfin rendue aux victimes du terrorisme le plus épouvantable que le monde moderne ait connu, État Islamique exclu. Mais ce sont les réactions de certains, dans l’univers médiatique et politique, qui continuent de révolter, au lendemain de l’exécution de l’exécuteur des basses œuvres de la République islamique.
Avant que de les dire, disons par quoi elles se caractérisent et qui est la marque de notre temps mauvais : l’absence de tout esprit critique pour la radicalité assassine islamique qui n’a d’égal que la sévérité excessive pour un État occidental, démocratique, agressé et judaïque. Traité avec une rigueur aussi exceptionnelle qu’obsessionnelle. Il s’agit d’une donnée constante que je ne me lasse pas de répéter et que j’explique moins par l’antisémitisme montant que par la haine pathologique de l’Occident descendant.
Nous n’aurions pas assez d’un livre pour présenter les manifestations les plus flagrantes de cette différence maladive de traitement. Contentons-nous seulement de deux. Le chef défunt du Hezbollah expliquait récemment que les homosexuels devaient être exécutés immédiatement dès le premier rapport sexuel. Un seul journaliste français, ordinairement vétilleux sur le sujet, lui en a-t-il tenu mauvaise rancune ?
C’est que l’homophobie ne peut émaner que du mâle hétérosexuel blanc. Quand un islamiste iranien ou affilié pend un homosexuel, c’est un religieux un peu démodé, mais il n’y a pas de quoi en faire un psychodrame. La journaliste iranienne Maisha Alinejad vient de déclarer : «Lorsque des terroristes tombent, ce n’est pas une tragédie, c’est une victoire». Cette position est celle de presque tous les journalistes iraniens en exil. Elle n’est pas celle de nombre de journalistes français de progrès.
Nous prendrons dans ce cadre les deux exemples médiatiques et politiques qui auront le plus défrayé la chronique. Il s’agit d’exemples nationaux, ce qui montre que la détestation obsessionnelle de l’Occident commence par lui-même. Le portrait du chef terroriste publié par Le Monde du 28 septembre aura en effet légitimement révolté. Pas seulement son titre assez laudateur «Le parcours de Hassan Nasrallah, chef charismatique du Hezbollah», mais plus encore de ce qui se trouvait et de ce qui ne se trouvait pas plus dans cet article que dans l’ensemble des articles publiés par ce quotidien ce jour-là. Ce qui s’y trouvait : une critique en règle de la politique israélienne en général et de son premier ministre en particulier.
Ce qui ne s’y trouvait pas, symétriquement, et au demeurant de manière systématique depuis longtemps : la moindre critique du Hezbollah et de son parrain iranien, ou le moindre rappel des exactions terroristes sanguinaires commanditées par l’homme dont on réalisait la chronique nécrologique. Laquelle indiquait en prime dans sa notice que son fils aîné Hadi était mort en «martyr» dans la plus pure phraséologie islamiste. Le mieux est ne pas écrire ce que celle-ci nous inspire.
Passons à présent à l’aspect politique de nos observations. Contrairement à la semaine précédente, notre président de la République ne s’est pas exprimé. Après l’affaire des bipeurs, celui-ci avait cru devoir s’adresser aux Libanais dans un discours pathétique assez étrange et unilatéral, sans réserve quelconque critique au Hezbollah ni la moindre parole de compassion pour ses victimes françaises.
Serait-ce la raison pour laquelle cette fois, Emmanuel Macron s’est abstenu, alors que pareille allocution lui laisse l’illusion de faire encore impression ? Toujours est-il que le même triste rôle aura été donné à son tout nouveau ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot qui, toujours sans un mot critique pour l’organisation terroriste, se borna à donner de strictes consignes à Israël. On comparera avec l’attitude du président américain qui déclara que l’exécution du chef terroriste était un acte de justice.
Il y a des banalités qui ne font pas de mal. Et sans doute, le souvenir des marines morts suppliciés est plus vivant à la Maison-Blanche que celui, au Quai ou à l’Élysée, des 58 parachutistes français tués à Beyrouth en 1983. Mais il y a quelque chose de plus dérisoire dans l’expression et les raisons de la position française. Passons sur l’obéissance docile à la loi du nombre ou sur la crainte révérencieuse des banlieues islamisées. Et continuons de rappeler le rôle traditionnel que la France ambitionne de jouer encore au Liban.
Dans ce Liban multiconfessionnel, à la souveraineté perdue en raison de la domination du Hezbollah chiite, sans président depuis deux ans, n’était-ce pas précisément le moment de profiter de l’état de faiblesse de l’organisation despotique pour tenter de modifier l’inéluctable destin dessiné depuis des années ? Pour donner la parole aux chrétiens maronites ou aux modérés sunnites dont certains se sont bien davantage réjouis à Beyrouth que d’aucuns à Paris de la fin de la brute sanguinaire, fut-elle charismatique ? Mais pour cela il aurait fallu du courage et de l’inventivité. Et peut-être aussi un peu d’humanité.
Post Scriptum, 21 d’octubre del 2024.
Pascal Boniface és un conegut politòleg francès tan prolífic com pedant, d’una hostilitat obsessiva contra Israel fins al punt de viatjar-hi ara només per fer-se la víctima d’una suposada agressió contra ell per raó de les seves actuacions provocadores. Avui és notícia a Le Figaro: «Muslim d’apparence» : le chercheur Pascal Boniface déclenche une polémique politique“. Le chercheur en géopolitique Pascal Boniface s’est attiré de vives critiques dimanche en utilisant cette expression en commentaire d’une vidéo concernant le maire socialiste de Saint-Ouen, Karim Bouamrane, qui a choisi de ne pas s’exprimer sur le conflit au Proche-Orient dans une émission.
Tribune Juive també analitza el cas: “Pascal Boniface qualifie Karim Bouamrane de “muslim d’apparence” et lui reproche de soutenir Netanyahou. L’Imam Chalghoumi et le Maire de Saint Ouen lui répondent“.
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