Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

19 de juny de 2020
0 comentaris

La importació del despotisme xinès a Occident comença per la restricció de la llibertat d’expressió

Ahir, el Conseil Constitutionnel francès va esmenar substancialment un projecte de llei presentat pel govern de la República entenent que restringia innecessàriament la llibertat d’expressió a les xarxes socials amb l’argument de combatre la difusió de notícies falses i continguts odiosos. La coneguda com loi Avia pretenia aplicar mesures de censura més enllà de la prohibició de fets delictius. Sortosament, l’òrgan encarregat de vetllar pel manteniment dels principis i valors constitucionals democrpàtics ha aturat una iniciativa aparentment conjuntural.

Laurent Gayard et Waldemar Brun-Theremin, van publicar el proppassat 29 de maig a Le Figaro un punyent article titulat: Loi Avia, application StopCovid… la douce importation du despotisme chinois en el qual denunciaven que les democràcies occidentals s’inspiren cada cop més en la dictatura xinesa en lloc de malfiar-se de les preteses virtuds d’eficàcia que el règim de Pequín divulga arreu on arriba la seva puixança econòmica i ideològica. No hi ha vincle directe entre la influència xinesa i la llei francesa en qüestió, només indirecta, però no per això menys perillosa i perceptible en els àmbits universitaris i intel·lectuals abstractament progressistes que prioritzem frivolament la desconstrucció dels sistemes polítics ocidentals sense proposar cap alternativa. Les darreres setmanes s’ha conegut com la universitat australiana de Quendsland va expulsar un estudiant que feia propaganda pro-democràcia a Hong Kong i com l’empresa Zoom va liquidar comptes del mateix caire sota pressió del règim xinès. També universitats angleses s’ha avingut en al passat recent a restringir els fons documentals que no convenien a les autoritats comunistes.

Post Scriptum, 15 d’agost del 2020.

El govern d’Escòcia promou un projecte de llei contra les expressions «incitant a l’odi». humoristes com «Mr Bean» han manifestat la seva inquietud per l’autocensura a l’espai públic que es deriva d’aqueix ordre moral políticament correcte com Anastasia Colosimo manifestava hir en aquesta entrevista a Le Figaro: “Les limitations à la liberté d’expression ne cessent d’augmenter dans les pays européens».

Post Scriptum, 12 de novembre del 2020.

Thierry Wolton, historiador especialitzat en l’estudi del comunisme, publica avui aqueixa reflexió a Le Figaro, segons el seu parer la por és un ingredient essencial pel sotmetiment de la població en els règims autoritaris i la influència comunista xinesa l’està reintroduint-la al si dels sistemes polítics occidentals:«Ces libertés qu’on abandonne sous l’effet de la peur».

Assistons-nous à une «sinisation» de la démocratie avec la propagation de la Covid 19? La question mérite d’être posée quand certaines décisions prises récemment en Europe, et singulièrement en France, font penser aux dérives de la politique chinoise. Longtemps il a été espéré que le régime de Pékin finirait par se démocratiser au contact du reste du monde, mais la crise sanitaire qui nous paralyse – dont l’origine est chinoise, rappelons-le -, semble plutôt favoriser la tendance inverse avec un système qui déteint sur le notre quand, dans le même temps, Pékin affirme avoir jugulé le virus, ce qui est l’espoir du reste du monde.

Cette «sinisation» paraît évidente avec le confinement qui limite notre liberté de mouvement et de réunion, ou encore quand il est décidé ce que doivent être ou non nos «besoins essentiels». Passeport intérieur, certificat de résidence, limitation ou interdiction de voyager, le régime liberticide de Pékin appliquent de longue date des mesures de contrôle social non sans parenté avec ce qu’une grande partie du monde vit aujourd’hui.

La surveillance de la population chinoise repose sur des technologies qui ont été achetées, copiées ou volées dans les pays capitalistes. Le traçage informatique existe aussi chez nous lorsque, grâce aux smartphones, l’État connaît l’essentiel de nos déplacements au point de s’inquiéter du non respect des mesures prises dans le cadre de ce nouveau confinement. Sur cette base de données, le gouvernement menace de renforcer les contraintes au nom de l’efficacité de la lutte contre la pandémie.

En République Populaire de Chine les décisions politiques sont prises par une poignée d’hommes, membres du Bureau politique, qui n’ont de compte à rendre à personne. L’état d’urgence sanitaire, désormais en vigueur jusqu’à la mi-février, permet au gouvernement français de prendre toutes les mesures jugés nécessaires pour lutter contre le virus sans avoir à en référer aux instances parlementaires, garantes de l’équilibre des pouvoirs, indispensable à la respiration démocratique du pays.

Les informations et les mises en garde dispensées devraient nous aider à prendre conscience du danger. Pourtant, dans le détail, que sait-on? Quel est précisément l’âge des contaminés, leurs origines socio-professionnelles, où et quant ont-ils contracté le virus (transport, travail, école, cluster familiaux, etc.), quels sont les critères personnels aggravants le risque de contamination, et a contrario ceux qui favorisent l’immunité? Autant de données que nous ignorons quand elles sont forcément récoltées et étudiées à la loupe par les autorités sanitaires pour comprendre le cheminement du virus, dans l’espoir d’en contrecarrer la propagation.

Or faute d’informations circonstanciées, la menace paraît abstraite pour qui ne fréquente pas les hôpitaux, qui ne connaît pas de malade dans son entourage. Une meilleure communication permettrait de mieux appréhender le danger. Il s’agit là encore d’une signe de la «sinisation». Savoir et pouvoir sont liés, depuis toujours. Dans un régime fort, dictatorial ou totalitaire, la connaissance est un moyen de domination quand le reste de la population est tenu dans l’ignorance. Le peuple est alors obligé de faire confiance, de croire que les décisions prises le sont en connaissance de cause, qu’il n’a plus qu’ à s’exécuter, pour son bien.

Dans cette crise sanitaire, l’absence de transparence est probablement moins l’affaire d’une politique délibérée que le résultat d’un manque de moyen et de temps en raison de l’urgence de la situation. Nous voilà pourtant obligés de respecter des consignes sans toujours en comprendre la logique, ce qui finit par instaurer un climat de suspicion à l’égard des autorités. Dans un monde où règnent les réseaux sociaux porteurs de fake news, tout raté dans la communication incite à l’incrédulité et finalement à la désobéissance.

Pour qui connaît un tant soit peu le fonctionnement du régime de Pékin, la peur est une composante essentielle du pouvoir exercé sur la population. Cette peur a pour but de tétaniser les citoyens, de les faire obéir aux ordres sous prétexte de les protéger d’un danger environnant multiforme: peur de l’autre, de l’étranger, de la misère, etc.. Cette méthode vise à atomiser les individus pour qu’ils viennent trouver refuge sous l’aile protectrice de l’État. La peur a toujours été un excellent agrégat pour faire marcher les peuples d’un même pas derrière la bannière du pouvoir.

Chez nous, le décompte quotidien du nombre de contaminés et de morts du virus, le rappel incessant du manque de lit dans les services de réanimation, les descriptions apocalyptiques sur l’état des hôpitaux comme sur l’épuisement des soignants, alimentent l’inquiétude. Nul doute que la situation soit dramatique, mais ajouté à la défiance des uns envers les autres qu’impose la distanciation sociale, le port du masque, etc., il naît un sentiment d’angoisse général propice à vouloir s’en remettre aveuglément aux autorités dans l’espoir qu’elles nous sortent de ce cauchemar.

Le pouvoir est une jouissance dont ceux qui l’exercent doivent éviter de se griser. Chaque décision prise pour enrayer cette pandémie à sa raison d’être, n’en doutons pas. Ajoutée les unes aux autres, elles finissent néanmoins par dresser un tableau inquiétant pour l’avenir de nos libertés.

La sécurité est une demande légitime, l’efficacité une obligation pour ceux qui gouvernent, mais ni l’une ni l’autre ne doivent pour autant rendre inaudible les critiques exprimées sur la gestion chaotique de cette crise, ni empêcher les parlementaires d’exercer leur contrôle, ni ignorer les risques que l’état d’urgence fait courir à la démocratie. La liberté ne manque que lorsque l’on en est privé, gare au réveil douloureux.

Post Scriptum, 7 de juny del 2022.

Emily Schrader va publicar ahir aqueix article al Jerusalem Post explicant que la coacció que ha rebut aqueix diari no és un cas aïllat: China threatens free press worldwide.

The Chinese Embassy fired a stern warning to The Jerusalem Post last week, after the paper published an in-depth interview with Taiwan’s foreign minister. Absurdly to anyone in western media, the letter demanded that the Post “respect China’s core interests” and threatened to downgrade relations with Israel should the Post not comply with China’s demands to remove the article.

The Post of course rejected this demand; Editor-in-Chief Yaakov Katz tweeted the letter in full and affirmed the Post’s commitment to journalism and truth-telling. Shortly after, the letter was also met with condemnation by MK Moshe Arbel. Sadly, this is not China’s first attempt to manipulate and control foreign press and its contributors, including in the Post with articles I have written.

In February, the Chinese Embassy complained after I wrote about China’s gross human rights violations. The embassy called it “malicious slanders” and subtly threatened to downgrade Israel-China ties. Referring to me, the Chinese Embassy spokesman wrote, “People would ask, what forces are behind this author to support the long-term groundless and malicious attacks on China? We warn those forces who smear China…. Their scheme will never succeed.”

Unfortunately for China, Israel’s press is both free and independent, and also unfortunately for China, I will continue to write about pressing issues, including the need to defend a democratic Taiwan or call out human rights abuses. That being said, China’s attempts to interfere with foreign press should be internationally condemned, and governments around the world must work to ensure that robust freedom of the press is protected from any interests seeking to censor it.

China has been ramping up its interference with foreign press for several years. In 2019, Reporters without Borders (RSF) released a report detailing how the Chinese Communist Party (CCP) has spent $1.3 billion to increase the presence of Chinese state-run media internationally, and how China has attempted to control foreign media outlets by buying a stake in them. As a result, journalists and contributors have faced consequences for their anti-China views.

A columnist for a South African publication, 20% of which was owned by China, had his column canceled after he criticized the CCP. Similarly, journalists in Sweden and Russia have been threatened by Chinese Embassy officials (much like I experienced myself) after writing unfavorable articles about China. China has acquired stakes in or agreements with local media outlets in the Czech Republic, Australia, Egypt, Serbia, the Philippines, Italy and elsewhere. In Africa it has essentially overhauled the media, creating entirely new, Chinese-controlled media outlets and hiring “journalists” whose reporting it can control.

The RSF report stated that China is regularly “employing blackmail, intimidation and harassment on a massive scale” to control what foreign journalists say about China. This fits with the behavior of the CCP during the Beijing Olympics, in which foreign press restrictions were ramped up and journalists were prevented from doing their job on the ground.

Many foreign correspondents based in China have been expelled, denied credentials, harassed, or worse. In 2021, BBC Beijing correspondent John Sudsworth clandestinely fled China for democratic Taiwan (one of the countries with the highest free press rankings). And since the onset of the COVID-19 pandemic, China’s efforts to censor journalists at home and abroad have only intensified.

Even online, foreign journalists are targeted. The Committee to Protect Journalists reports that state-run news organizations as well as anonymous social media users often share the names and photos of “anti-China” journalists, attacking and harassing the journalists online. The CPJ argues that this is part of a broad international strategy by China to intimidate and censor foreign journalists.

This oppression of journalists is hardly surprising given how China treats its own press. According to the World Press Freedom Index, China is ranked 175 out of 180 for press freedom, and it also leads the world for the highest number of jailed journalists. As such, it is all the more important that Israel take the antidemocratic agenda of the CCP seriously as a threat to our values of free speech and free press in the State of Israel, and that both Israel’s Foreign Ministry and its private press take a strong stand against such interference.

Post Scriptum, 26 de juliol del 2022.

Fa quatre dies a Le Figaro: “L’une des principales écoles de danse du Royaume-Uni a choisi de supprimer les auditions de ballet classique jugées discriminantes. Pour la violoniste, la Révolution culturelle chinoise et l’influence de la «cancel culture» ne sont, bien entendu, pas comparables en termes de gravité. Toutefois, il existe des similitudes entre ces deux phénomènes, analyse-t-elle. Zhang Zhang: «Pour ceux qui ont connu la Révolution culturelle, le signal d’alarme est fort».

Deixa un comentari

L'adreça electrònica no es publicarà. Els camps necessaris estan marcats amb *

Aquest lloc està protegit per reCAPTCHA i s’apliquen la política de privadesa i les condicions del servei de Google.

Us ha agradat aquest article? Compartiu-lo!