Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

17 d'octubre de 2020
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La degolla de Samuel Paty vista de Catalunya estant

Segueixo tant com puc l’evolució política francesa, especialment el creixent antisionisme i l’extensió de l’islamisme en detriment del republicanisme, i sobta que avui només El Nacional.cat ofereixi una informació acurada de la degolla, ahir, d’un professor d’història a mans d’un jihadista després d’una campanya d’assetjament islamista pel fet d’hver ensenyat als alumnes les caricatures de Mahoma per explicar la llibertat d’expressió.

Al nostre país imperen mediàticament i políticament l’ocultació del caràcter totalitari de l’islamisme, hom prefereix clamar contra l’islamofòbia més que prevenir el jihadisme, acusant de racistes qui gosa fer-ho. Per això hom fa ulls clucs davant el que passa a França i es dissimula el que van fer els jihadistes de Ripoll.

La resposta republicana francesa deixa molt que desitjar després d’anys d’emergència d’un jihadisme autòcton entre les comunitats musulmanes no integrades a la forma de vida i treball occidentals, allò que Georges Bensoussan va denominar fa vint anys els territoris perduts de la República. Però, a Catalunya, la negligència i la desorientació envers el fenomen del totalitarisme islamista és encara pitjor, encoberta amb ficcions de tota mena.

Una forma de plantar cara a l’islamo-feixisme seria ensenyar a totes les escoles les caricatures de Mahoma i la llibertat d’expressió, però cap mitjà llevat de Charlie Hebdo ha gosat fer un gest similar. Per això reprodueixo l’anàlisi que en fa Robert Louis Norrès, avui al digital Tribune Juive, Décapitation de Conflans-Sainte Honorine:

L’attaque sauvage perpétrée hier à Conflans-Sainte Honorine marque une étape nouvelle dans la guerre que l’islam conquérant a déclenché contre la France depuis 2000. Cette guerre a commencé avec la seconde intifada par une guerre contre les Français juifs, en incendiant des synagogues, en menant la vie dure à leurs enfants dans les écoles publiques de certains départements fortement islamisés jusqu’à les en chasser en quasi-totalité.

Elle s’est poursuivie par les attaques de Merah avec l’assassinat d’enfants juifs et de leurs parents dans leur école et l’assassinat ciblé de militaires français. Elle s’est développée avec l’attentat contre Charlie, l’attentat antisémite de l’hyper casher, puis les attentats du Bataclan, de Nice, contre le père Hamel, les deux jeunes femmes égorgées sur le parvis de la gare Saint Charles à Marseille.

Commencée comme guerre contre les Juifs français, cette guerre s’est ainsi étendue depuis quelques années à tous les champs de la société française dans son ensemble, ce qui en passant contredit le credo si souvent entendu que le conflit israélo-arabe en serait la cause.

Chacun en France est devenu une victime potentielle de ce terrorisme. D’actions organisées en groupe et explicitement islamistes, cette guerre est devenue quotidienne et se traduit par l’augmentation de la violence, d’une hyper-violence que l’on mesure maintenant dans les statistiques avec la hausse des attaques contre les personnes et du nombre de morts violentes, comme celle de la jeune femme à Lyon percutée délibérément par une voiture et traînée sur 800 mètres jusqu’à la démembrer.

Il s’est ainsi développé, sans entrave ni obstacle, une hyper-violence sur fond de racisme anti-français, de suprématisme islamique et de haine de la France propagée par de multiples canaux religieux ou culturels. L’idéologie islamiste qui est à l’oeuvre dans cette guerre est partagée par un grand nombre de personnes comme le montre les milliers de djihadistes parti faire la guerre avec l’état islamique -pour un djihadiste, combien de sympathisants ?- et une hyper-violence inconnue jusqu’à peu et devenue quotidienne.

Ainsi, les islamo-criminels n’hésitent plus à s’en prendre aux policiers comme les deux policiers criblés de balles il y a quelques jours. L’Etat régalien n’est plus respecté car il est perçu comme incapable de se défendre, n’en ayant pas la volonté et étant tétanisé par la crainte des conséquences que ses propres actions pourraient déclencher en matière d’insurrection comme en 2005.

Ainsi nos policiers sont pris entre deux feux, celui des islamo-criminels qui s’en prennent physiquement à eux, voire leur tirent dessus pour les tuer, et la justice gauchiste ou aux ordres d’un pouvoir timoré qui les mettra en examen même lorsque aucune faute n’a été commise -voir l’affaire Théo ou l’affaire Traoré- et y compris lorsqu’ils sont en état de légitime défenses.

Notre Etat chargé de nous défendre apparaît ainsi comme déliquescent et en état de délabrement avancé à ceux qui mènent la guerre contre la France avec pour but commun clamé dans des centaines de mosquées radicales plusieurs fois par jour son islamisation et la soumission si ce n’est l’éradication -du moins pour le moment- des mécréants et des infidèles.

C’est ainsi qu’a été revendiqué l’assassinat sauvage du professeur de Conflans-Sainte Honorine. Cet acte barbare, destiné à frapper de stupeur les Français, doit se comprendre dans le contexte d’un djihad qui a pris de l’ampleur depuis 2000 en France, sans être en aucune façon entravé.

C’est une nouvelle étape car c’est la première fois qu’un représentant de la Nation est exécuté froidement par un acte commandité par des parents d’élèves ulcérés et atteints dans leur orgueil identitaire et religieux après qu’il ait parlé de la liberté d’expression dans son cours. L’état de délabrement de notre pays et de son Etat atteint un point que ces personnes ont cru possible d’agir ainsi et d’émettre une fatwa et de la faire exécuter contre un professeur. Après Charlie, c’est le premier assassinat ciblé sur une personne précise, qui se trouve être un professeur de l’enseignement public.

Nous venons de vivre l’extension du champ du djihad en France à un point qui n’a été rendu possible que par le déni généralisé de nos élites depuis 2000, par leur lâcheté, leur refus de tenir compte des faits et d’agir en conséquences. Nos élites sont responsables du niveau de violence effarant de notre société, sur fond d’islamisme et de gangstérisme, et de la montée inexorable du terrorisme islamique qui n’a rencontré aucune opposition sérieuse sur le plan idéologique et répressif, mis à part à l’extrême fin de la chaîne de la violence par l’arrestation des terroristes ou leur mise hors d’état de nuire.

Le déni, la lâcheté, le refus de voir la réalité du problème appellent la violence et la haine contre la France et les Français. Loin d’apaiser le crocodile islamiste, ils l’enhardissent et lui permette de croître et de recruter toujours plus. Personne ne respecte un ennemi lâche et qui refuse de se battre. En refusant de le faire, l’Etat, de protecteur de la Nation, se retourne ainsi contre les Français dont l’ennemi s’enhardit de cette lâcheté et dont la haine se trouve décuplée.

Jamais des parents d’enfants choqués par l’enseignement reçus n’auraient songé à s’en prendre à un professeur si notre Etat tenait debout et si les lois de notre pays étaient appliquées et respectées. Ces enfants n’auraient même pas été choqués car ils auraient déjà appris que les lois sont au-dessus des principes religieux, y compris islamiques.

Il est temps que nos élites comprennent que leur déni et leur lâcheté le confinent à la trahison de la France, de la Nation et compromettent son avenir. Il est difficile de savoir quand une étape est une étape de trop pour un pouvoir, mais l’assassinat du professeur de Conflans-Sainte Honorine pourrait être cette étape ou elle nous en rapproche. Ce qui est certain est que cette acte est une flétrissure de plus sur un pouvoir déshonoré depuis longtemps et que plus personne ou presque ne respecte en France. Le moment où il sera balayé pour prix de ses lâchetés et parce qu’il ne représentera plus rien dans une France au bord de l’affrontement civilisationnel approche. Il sera alors obsolète. Gorbatchev avait dit à Honecker: L’Histoire ne pardonne pas à ceux qui arrivent trop tard. Nous en sommes là, ou presque.

Post Scriptum, 19 d’octubre del 2020.

Georges Bensoussan : “La responsabilité d’une partie de la presse et de l’Éducation nationale est immense“, ahir a Marianne. Avui, Barbara Lefebvre a Le Figaro: «La République a laissé croire que l’islamisme était une opinion comme une autre». Per altra banda, excepcionalment pel que fa a l’actitud silent de l’esquerra independentista davant el jihadisme, el digital Llibertat.cat ahir es feia ressò d’aqueixa campanya en suport de l’escola laïca i republicana: “Je suis prof’ el nou lema contra el gihadisme.

Post Scriptum, 24 d’octubre del 2020.

Totalment esbiaixat i mancat d’una voluntat omnicomprensiva l’article de mercè Ibarz avui a Vilaweb: “Mort i religió a l’escola de la França laica“. Ignora l’acció persistent del salfisme, de fa dècades promogut de l’exterior, que ha acabat generant un gihadisme autòcton derivat del ressentiment de tercera generació dels antics colonitzats instal·lats a la metròpoli. Ignora els centenars de víctimes dels atemptats islamistes els darrers anys, els milers de voluntaris partits a fer la jihad al Califat Islàmic. Obvia l’islamogauchisme que victimitza sistemàticament els musulmans sense mai criticar les condicions de vida retrògrades imposades, sobretot,a les dones, com ahir assenyalava Michel Guerrin a Le Monde. I, finalment, no sap res del protocols de seguretat preventiva dels cossos de seguretat davant possibles teroristes suïcides, per això el seu plany per la mort de l’autor de la degolla de Samuel Paty és una frivolitat que contrasta amb la manca de dol per la víctima.

Post Scriptum, 25 d’octubre del 2020.

François-Bernard Huyghe publia avui aqueix punyent article a l’edició digital de Marianne assenyalant que els prejudicis ideològics que impedeixen dir les coses pel seu nom comencen a esvair-se després de l’assassinat de Samuel Paty: Islamisme”, “islamophobie”, “islamo-gauchisme” : les mots tabous qui changent après l’attentat de Conflans. Les posicions al si de l’esquerra són divergents entre els qui gosen denunciar el totalitarisme islamista, com Nadia Geerts, que el proppassat 22 publicava al seu “Blog d’une militante belge laïque, féministe et antiraciste qui pense volontiers à contre-courant” aqueix punyent apunt: Ils sont trop forts… Mentre que el blocaire de Mediapart, Sebastian Nowenstein, avui ve a dir que la culpa que el degollessin fou del mateix professor que va gosar exhibir les caricatures de Mahoma: Après l’assassinat de Samuel Paty. Questions et réponses.

Post Scriptum, 30 d’octubre del 2020.

Michael Laitman, (un eminent intel·lectual jueu esmentat anteriorment en aqueix bloc) publica avui aqueix apunt punyent a The Times of Israel: Le chant du cygne en France:

L’islamisation de la France n’a pas commencé récemment. Depuis des décennies, les musulmans viennent en France à la recherche d’une vie meilleure que celle qu’ils avaient chez eux. Jusqu’en 2010 environ, les immigrants venaient principalement de ce qui était autrefois les colonies de la France. Ces pays étaient appelés « protectorats », comme dans le cas de la Tunisie et du Maroc, ou comme faisant partie de la France métropolitaine, comme dans le cas de l’Algérie. De nombreux citoyens français se sont installés dans ces colonies, et si les Français jouissaient d’une liberté totale, les habitants y étaient opprimés.

Après que la France se soit retirée des colonies, les immigrants ont continué à affluer en France, soit comme main-d’œuvre bon marché, soit comme réfugiés cherchant un abri contre la faim et la guerre. Les Français, pour leur part, ont mis en œuvre une politique d’assimilation et ont encouragé les immigrants à adopter la langue, la culture et la foi (à savoir le christianisme) locales.

Mais depuis le milieu des années 1980 environ, la France a changé de politique, passant de l’assimilation à l’intégration, et les nouveaux arrivants ont été autorisés à conserver leurs culture et tradition distinctives. Cette décision s’est retournée contre elle. Les immigrants n’ont pas réussi à s’intégrer dans la société française et sont restés pour la plupart des étrangers, avec leur propre culture et leur propre religion, et un choc des civilisations a commencé.

Au début de ce siècle, la France a reconnu son erreur et a réinstallé une politique d’assimilation, mais la roue ne pouvait pas retourner en arrière. Au cours de la deuxième décennie du XXIe siècle, l’immigration vers la France s’est fortement accrue, principalement en provenance de pays ravagés par la guerre comme l’Irak, la Syrie, la Libye et d’autres, et les Français n’avaient aucun pouvoir pour l’arrêter.

Malgré les mises en garde persistantes sur les ramifications de l’immigration incontrôlée des islamistes radicaux, la France leur est restée accueillante, et ils l’ont récompensée par la mort et la terreur. La France a renoncé à « reprendre » nombre de ses villes et quartiers, qui sont devenus des « zones interdites » pour les non-musulmans, a déclaré l’auteur français Pascal Bruckner après l’assassinat de Samuel Paty : Ce n’est pas un acte de « séparatisme », c’est une déclaration de guerre qui doit être traitée en conséquence ». Cependant, le peuple français n’a plus l’esprit combatif. Bien qu’il soit de loin la majorité dans son pays, il se sent impuissant et désarmé face à ses « hôtes » dominateurs.

Le journaliste italien Giulio Meotti, qui écrit souvent sur les questions du Moyen-Orient, a récemment écrit sur le site du Gatestone Institute, décrivant la situation actuelle en France : « Les élites françaises… ne comprennent pas la guerre idéologique que les ennemis des sociétés ouvertes leur ont déclarée ». Un autre auteur français, Élisabeth Badinter, a écrit : « Voici la continuité de notre soumission. Je suis convaincue que si nous avions su dire non, nous ne serions pas ici. Ils ont tous baissé la tête par peur de paraître racistes ou par favoritisme ».

En effet, les Français sont incapables de résister à la mainmise de l’intégrisme musulman. Ils ont succombé à leurs anciens sujets, mais surtout à leur scepticisme sur leur mode de vie et leurs principes. Ils ne crient plus « Vive la République ! » Ils veulent la paix et la tranquillité, mais ils ne l’obtiendront pas. Ils seront obligés de transformer leurs églises en mosquées, leur démocratie en califat et leur vie de liberté en oppression. La roue du destin s’est retournée contre eux et les dirigeants sont sur le point de devenir des sujets.

Cela ne se fera pas du jour au lendemain, mais le processus a déjà franchi le point de non-retour. Nous assistons à l’effondrement de l’un des piliers du monde occidental. Et ce qui est encore plus décourageant, c’est l’idée que la France d’aujourd’hui sera l’Allemagne demain, et qu’il en sera de même pour le reste de l’Europe occidentale.

Post Scriptum, 2 de novembre del 2020.

Avui s’ha fet a totes les escoles públiques de França un hoenatge pòstum al professor Samuel Paty, però sense esma, dubitatiu pel que fa als continguts, fins i tot sota l’amenaça d’agressió com a Nantes. Tot plegat fa patent la manca de determinació dels governants front a l’islamisme, com assenyala l’assagista Céline Pina avui a Le Figaro:«La liberté d’expression va être de moins en moins enseignée».

Post Scriptum, 7 de novembre del 2020.

Segons publica abans d’ahir Le Figaro: Pays-Bas: un enseignant menacé à cause d’une caricature. També informa del constant augment de casos d’estudiants, sovint menors d’edat, que són detectats llençant missatges jihadistes i lloant la degolla de Samuel Paty.

Post Scriptum, 26 de novembre del 2020.

Ahir, a Le Nouvel Observateur, una colla de personalitats jueves franceses van publicar una crida a protegir els alumnes musulmans d’actes hostils arran de la degolla de Samuel Paty. Llàstima que no fessin el mateix quan les víctimes del gihadisme eren xiquets jueus, com les víctimes de Merah a Tolosa de LLenguadoc: Il faut protéger les enfants musulmans comme les autres: « L’enfance ne relève pas de la suspicion, mais de la protection », estiment 38 personnalités juives, qui s’inquiètent des signalements et des poursuites judiciaires contre des enfants accusés de complaisance envers le terrorisme.

Post Scriptum, 1 de febrer del 2021.

L’advocat Gilles-William Goldnadel critica avui a Le Figaro que una part dels professors del col·legi d’Ollioules, al departament del Var, no serà pas denominat «Collège Samuel Paty» com volia l’ajuntament de la vila: “Quand des enseignants se déshonorent en refusant d’honorer Samuel Paty».

Post Scriptum, 7 de març del 2021.

Le Figaro d’avui fa pública la mentida que va originar l’Assassinat de Samuel Paty : l’adolescente à l’origine de la polémique a avoué avoir menti.

Post Scriptum, 16 de juliol del 2021.

Segons publica avui Le Figaro: Dans les Alpes-Maritimes, une école maternelle rebaptisée Samuel Paty crée des remous. L’établissement a été officiellement rebaptisé ce vendredi 16 juillet. Mais des parents et des élus de l’opposition craignent pour la sécurité des enfants.

Post Scriptum, 17 d’octubre del 2021.

Els actes en record de Samuel Paty van tenir lloc a totes les escoles públiques de França, registrant-se 98 incidents, set dels qual susceptibles de causa penal, a càrrec d’alumnes pro-islamistes.

Post Scriptum, 21 de desembre del 2021.

Una informació apareguda avui a The Times of Israel i difícil de trobar a la premsa francesa: “La plaque du square Samuel-Paty dégradée à Paris. Le mot “islamiste” dans la mention “victime du terrorisme islamiste” a été rayé, deux mois après l’inauguration de la plaque en hommage au professeur assassiné”.

Post Scriptum, 26 de novembre del 2022.

Ahir, a Le Figaro: “Didier Lemaire est professeur de philosophie. Pendant vingt, il a enseigné au lycée de la Plaine de Neauphle, à Trappes. Menacé pour avoir alerté sur la montée de l’islamisme, il a dû mettre en suspens sa carrière d’enseignant en février 2021 et se consacre désormais à l’écriture. Après sa Lettre d’un hussard de la République, parue l’an dernier, il vient de publier un essai, Petite philosophie de la nation, chez Robert Laffont. «L’administration porte une grande part de responsabilité dans l’assassinat de Samuel Paty».

Post Scriptum, 21 d’abril del 2023.

Avui, a Le Figaro: “Le collège où enseignait le professeur assassiné ne porte toujours pas son nom. Pourquoi ? A cause de la peur générale des «décideurs», qui se dérobent, selon le président de l’association fondée pour perpétuer la mémoire de Samuel Paty, Paul Marion:«A Conflans, la deuxième mort de Samuel Paty».

Post Scriptum, 16 d’octubre del 2023.

Avui, a Le Figaro: “Le meurtre de Samuel Paty, il y a trois ans, et celui de Dominique Bernard à Arras, montrent la nécessité de mettre fin à l’engrenage de la tergiversation et du renoncement, insiste le directeur de la Fondation Res Publica Joachim Le Floch-Imad: «Honorer Dominique Bernard comme Samuel Paty, c’est d’abord faire en sorte qu’ils ne soient pas morts en vain».

Post Scriptum, 18 d’octubre del 2023.

Ahir, Le Figaro informava sobre les “Contestations lors de l’hommage à Dominique Bernard : Attal demande l’exclusion immédiate de 68 élèves”.

Post Scriptum, 10 de desembre del 2023.

Ahir Causeur entrevistava al periodista Stéphane Simon sobre la sentència coneguda abans d’ahir: Verdict du premier procès Paty: «Une double voire une triple peine pour la famille».

Post Scriptum, 28 de març del 2024.

Avui, a Le Figaro: “Menacé de mort, le responsable de l’établissement a annoncé quitter ses fonctions «par sécurité» pour lui et pour le lycée. Pour Xavier-Laurent Salvador, maître de conférences et membre de l’Observatoire du décolonialisme, cette affaire est l’illustration de la défaite de l’État.

Le 1er octobre 1954, c’est par l’assassinat d’un Instituteur que débute la guerre d’Algérie. Guy Monnerot a depuis été reconnu « mort pour la France ». Aujourd’hui, en France, c’est un proviseur désavoué qui se met en retrait après avoir été désigné à la vindicte islamiste par une élève insolente.

L’école a été, est et restera toujours le lieu d’affrontement de tous les fanatismes religieux pour la simple et bonne raison que c’est dans l’école que se joue l’avenir d’une civilisation. Pas dans les entreprises, pas dans les commerces ni dans les lieux de consommation effrénés où on cherche à nous plonger; pas non plus dans les officines obscures d’une Commission européenne éloignée de tout où se négocieraient entre marchands et bourgeois les taux directeurs de la monnaie ou la valeur de la dette. C’est au contraire avec les premiers des fonctionnaires, les professeurs, que se bâtissent les colonnes d’airain d’une République crainte et respectée. Effondrez l’école, et tous les principes qui en dépendent parmi lesquels on peut citer la langue et la laïcité: il ne restera plus rien de la citoyenneté française.

Tous ceux ces jours-ci qui s’entendent pour saper l’institution scolaire s’accordent en réalité pour réclamer tantôt le respect de leur particularisme religieux, tantôt le respect de leur identité sexuelle, tantôt leur manie inclusive ; l’obscénité des adultes a fait irruption dans le monde de l’enfance. En même temps qu’elle a inversé la pédagogie de classe, la société du carnaval a fait du respect une marque due à l’enfant, et non plus à l’adulte.

Voilà pourquoi nous assistons à la convergence des luttes des communautarismes les plus fous et des intégrismes religieux insolents : tous exigent qu’on les respecte, eux, en même temps qu’ils prétendent généraliser le mépris de ceux qui ne leur ressemblent pas. L’affaire du foulard de Creil avait marqué le début d’une lente descente aux enfers pour l’école: des enfants, convaincues de fanatisme par leur entourage familial, avaient été poussées à affronter l’autorité académique. Mais l’État avait su promouvoir une frontière infranchissable autour de l’enceinte scolaire.

Mais dans le même temps, par lâcheté sans doute, les équivalents des proviseurs dans les établissements supérieurs s’affranchissaient de toute obligation en permettant à tous les particularismes religieux de s’exprimer dans les campus, créant de fait une situation clivante : l’école était laïque, l’université était en dessous de tout. L’école était le lieu du respect de l’autorité ; l’université devenait le lieu du déguisement. Voilà la faille, voilà comment on a créé un monde dans lequel des élèves adultes de classes préparatoires se trouvent d’un côté tenus de respecter le principe de neutralité pendant que leurs amis en fac s’en trouvent dispensés.

France Universités, le «club» des présidents d université français, a publié il y a quelques semaines son «guide de la laïcité 2023». Jugez par vous-même : on y parle, sous la plume du «Référent laïcité», de «laïcité ouverte» sans doute pour mieux conspuer l’ancienne qui devait être «fermée». On y lit dans une écriture résolument inclusive, des propositions scandaleuses. Je n’en retiendrai qu’une : «De même, une étudiante ou un étudiant non-fonctionnaire de l’INSPÉ doit s’abstenir de porter des signes religieux durant un stage dans un établissement scolaire. Elle et il recouvre en revanche sa liberté à son retour en cours».

De quelle liberté parle-t-on ? De la vraie liberté islamiste au sein des universités par opposition à la prison scolaire ? Nous payons cette lâcheté au prix fort, et la trahison des clercs a le goût du sang : bientôt les enfants de France, parmi lesquels sans doute des enfants musulmans eux-mêmes, finiront de s’embastiller dans les écoles privées de leur «communauté», par peur. Ce sera le symptôme du «locked-in syndrom» collectif de ces gens que la liberté effraie autant que le terrorisme. C’est que seule l’école républicaine sait former des élites républicaines.

L’affaire qui s’est déroulée au lycée Maurice-Ravel est le paroxysme d’une inversion des valeurs coupables dont toute l’Institution porte la responsabilité. Le retrait du proviseur est une honte qui signe la démission coupable de toute la fonction publique : la même faiblesse qui amène les policiers à fuir ou les pompiers à ne plus oser entrer dans certains quartiers de peur qu’on les attaque.

Dans un discours à l’Assemblée de mars 1904, Jean-Jaurès affirme que «la démocratie ne peut vivre que par l’enseignement de [la] liberté [inconditionnelle de l’être humain…] Quiconque n’a pas renoncé doctrinalement à contester la liberté absolue de la personne humaine n’a pas le droit d’enseigner dans une démocratie». Et aussitôt il ajoute que «toute doctrine, même celle qui peut par voie de conséquence aboutir à des conclusions de servitude, a le droit de se propager d’esprit à esprit».

Prendre le risque de la servitude par la dispersion de l’idéal de liberté, c’est l’honneur de la république. Sommes-nous prêts collectivement à perdre ce pari ? Pas moi, pas nous. Il faut que les écoles et les établissements du supérieur redeviennent les lieux où s’enseigne la liberté absolue de la personne humaine en rendant possible l’émancipation de l’enfant du carcan identitaire auquel on veut le résigner. Un «ministre», étymologiquement, c’est un «serviteur» du peuple: il serait temps que ces gens s’en souviennent; ou qu’ils partent.

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