Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

22 de juny de 2020
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Israel: Judea i Samària

El cap de govern israelià Benjamin Netanyahu manté el seu compromís electoral d’estendre la sobirania de l’Estat a part de Judea i Samària (denominat West Bank o Cisjordània en clau occidental) a partir de l’1 de juliol vinent. Per tal de situar aqueixa controvertida qüestió en termes de debat raonable recomano la lectura d’aqueix article col·lectiu signat per Yana Grinshpun, Georges-Elia Sarfati, Roland Assaraf, Jean Szlamowicz i titulat: “Annexion, droit international, histoire et morale”, publicat ahir en versió francesa per The Times of Israel.

Post Scriptum, 23 de juny del 2020.

El cineasta francès Jean-Pierre Lledó ha preparat un dossier divulgatiu del projecte d’extensió de la sobirania de l’Estat d’Israel a part de Judea i Samària que ahir va difondre el digital Le Petit Hebdo: “Vous avez dit…annexion?”.

En sentit contrari el proppassat 18, Le Monde es feia ressò de Appel de J-Link, L’annexion met en danger la sécurité et la démocratie d’Israël: “En tant que membres et sympathisants de J-Link, réseau international d’organisations juives progressistes, nous souhaitons sans délai partager notre profonde préoccupation, étayée par les analyses d’experts en relations internationales et en sécurité, concernant l’intention du gouvernement israélien de procéder à l’annexion de certaines parties de la Cisjordanie.” Aqueixa crida ha estat signada per nombroses personalitats jueves com Bernard-Henri Lévy o Alain Finkielkraut, compromeses en la defensa d’Israel.

Post Scriptum, 1 de juliol del 2020.

Ha arribat la data senyalada per començar el procés per estendre la sobirania israeliana a part de Judea i Samària i tot sembla apuntar que serà postposada per les raons que resumidament exposa Catherine Dupeyon en aqueix article publicat ahir a Les Echos: “Israël : l’annexion de la Cisjordanie reportée“:

L’accord de coalition entre le Likoud et Bleu-Blanc signé le 20 avril dernier était clair : l’annexion de 30 % de la Cisjordanie pourrait être soumise à un vote du gouvernement dès le 1er juillet. Après des semaines de conjectures sur l’ampleur et les détails de ce projet, il semble que cela n’aura pas lieu, en tout cas pas à cette date. L’information a été donnée par des sources officielles américaines à la presse israélienne. Ainsi, au mieux, Benyamin Netanyahu, devrait, ce mercredi, faire un discours.

Pourquoi cette marche arrière ? Les raisons sont multiples, mais elles plaident toutes pour le report voire le renoncement à cette idée.

D’abord, une partie de l’administration Trump, au premier rang desquels Jared Kushner, est plutôt réservée sur l’annexion unilatérale en dehors de tout processus de négociation sur la création d’un Etat palestinien prévue dans le Plan Trump. « La manière de faire est très importante pour les Etats-Unis, car a fortiori s’il n’est pas réélu », explique un diplomate européen.

Or, lundi, l’Autorité palestinienne est sortie de son refus catégorique du moindre dialogue en écrivant au Quartet (Nations unies, Etats-Unis, Russie, Union européenne), créé en 2002 pour soutenir les négociations israélo-palestiniennes. Dans cette lettre , les Palestiniens indiquent qu’ils sont « prêts à reprendre les pourparlers directs » là où ils s’étaient arrêtés en 2014, qu’ils accepteraient d’avoir « une quantité limitée d’armes » ainsi que de « petits échanges territoriaux, basés sur les frontières » de juin 1967.

Opposition de la Jordanie

Ensuite, plusieurs pays arabes ont averti que l’annexion aurait de graves conséquences. A commencer par la Jordanie, qui a signé un traité de paix avec Israël en 1994 et dont une part importante de la population est palestinienne. Elle serait directement concernée par l’annexion de la vallée du Jourdain. « La Jordanie est très impliquée émotionnellement », remarque Itamar Rabinovich, ancien ambassadeur d’Israël aux Etats-Unis. Pour ce diplomate, mais aussi pour nombre d’anciens officiers israéliens, la Jordanie offre à Israël une profondeur stratégique inestimable bien plus efficace que l’annexion de la vallée du Jourdain. De son côté, Yousef Al Otaiba, ambassadeur des Emirats Arabes Unis aux Etats-Unis a, pour la première fois, publié une lettre ouverte en hébreu dans le « Yediot Aharonot » – premier quotidien israélien – expliquant que la normalisation en cours avec les pays arabes à laquelle Israël « tient profondément […] pourrait être compromise par une décision d’annexer » la Cisjordanie.

Clivage dans les colonies

Par ailleurs, sur le plan intérieur, l’annexion est loin de faire l’unanimité. Les militants de gauche sont bien évidemment contre, mais leur poids sur l’échiquier politique est mineur. En revanche, responsables et habitants des colonies sont partagés entre les « pour » et les « contre ». Les premiers pensent qu’il faut saisir l’occasion unique offerte par le plan Trump. Les autres préfèrent le statu quo plutôt que la création d’un Etat palestinien.

Mais surtout, la grande majorité des Israéliens a la tête ailleurs : 85 % sont inquiets de leur situation économique suite à la pandémie mondiale et 25 % seulement sont satisfaits de la manière dont la crise économique est gérée par Benyamin Netanyahu. Sans compter que l’épidémie de Covid-19 a repris de plus belle dans le pays .

Post Scriptum, 3 de juliol del 2020.

David M. Weinberg, vicepresident del Jerusalem Institute for Strategy and Security (JISS), va publicar ahir al Jerusalem Post un article clarificador titulat Myths and facts about sovereignty.

Post Scriptum, 6 de juliol del 2020.

Haviv Rettig Gur, analista de The Times of Israel, hi publica avui: Comment le retrait américain du Moyen-Orient pousse Netanyahu vers l’annexion.

Post Scriptum, 8 de novembre del 2020.

Malgrat que el projecte del govern Netanyahu d’estendre la sobirania israeliana a part de Judea i Samària s’ha aturar per afavorir la normalització amb els estats àrabs, amb l’elecció de Joe Biden aqueixa qüestió tornarà a estar sobre la taula de negociació. A tall de recordatori, avui un dels columnistes de The Times of Israel, David Horovitz, hi publica aqueix breu apunt, Cisjordanie, territoire disputé:

La Cisjordanie, ce territoire situé entre la Jordanie et Israël, est au mieux une terre juive, et au pire une terre disputée. Affirmer sans nuances que c’est une terre palestinienne ne repose sur rien, ni légalement ni moralement ni factuellement ni historiquement.

L’approche pondérée consiste donc à considérer la Cisjordanie comme pomme de discorde, bien qu’étant formellement juive eu égard au droit international en vertu de la Déclaration Balfour[1] et de la Conférence de San Remo[2].

Pour mémoire, après la Première Guerre mondiale, l’Empire Ottoman avait été démantelé pour être découpé en une série d’Etats en devenir, dont des Etats arabes tels que l’Iraq, la Syrie, la Transjordanie, le Liban, et un Etat juif s’étendant sur la Palestine historique comprenant la Cisjordanie.

En 1948, la Cisjordanie est envahie par la Jordanie[3] suite au départ de l’occupant britannique. Le Roi de Jordanie l’annexe, procède à l’épuration ethnique des Juifs et réprime en même temps toute velléité d’indépendance des Palestiniens, qui passent donc de l’occupation britannique à l’occupation jordanienne.

En 1967, les Jordaniens pensent que le moment est venu d’effacer Israël de la carte. Ils se lancent à la conquête de l’Etat juif à partir de la Cisjordanie, mais l’offensive se fracasse contre Tsahal[4], qui reprend le contrôle de la Cisjordanie et de Jérusalem sans même l’avoir cherché.

« Les Palestiniens ne ratent jamais une occasion de rater une occasion » avait coutume de dire Abba Eban, ministres israélien des Affaires Etrangères des années 1960. Le monde arabe est en train de lâcher les Palestiniens parce qu’ils en ont assez de leur refus de tout arrangement.

Il ne fait pas de doute que si les leaders palestiniens continuent d’exiger un repli d’Israël le long de la ligne d’armistice de 1949 et l’intégration de millions de descendants de réfugiés de la Guerre d’indépendance, la construction juive en Cisjordanie se poursuivra, parce qu’elle sera à la fois légitime, légale, nécessaire et inéluctable.

Post Scriptum, 1 de març del 2021.

Ahir el diari israelià de l’esquerra antisionista Haaretz publicava el manifest promogut per quatre antics responsables polítics jueus israelians (els laboristes Zehava Galon, Avraham Burg, Naomi Chazan i Michael Ben-Yair), avui electoralment irrellevants però que gosen apel·lar als adversaris de l’estat-nació del poble jueu per tal de contradir les polítiques del govern legítimanent escollit de Benjamin Netanyahu. El text l’han signat més de quatre-cents eurodiputats contraris a Israel i pro-ANP, entre els quals els dos d’ERC (Diana Riba i Jordi Solé), però no pas els de Junts per Catalunya, Carles Puigdemont, Clara Ponsatí i Toni Comín. És la diferència entre prioritzar els interessos nacionals catalans no contraposant-los inútilment amb els d’Israel per fer seguidisme de l’antisionisme abstracte i sectari dels partits i els pobles que han perdut el nord dels seus interessos nacionals, la pròpia supervivència en primer lloc.

Post Scriptum, 16 de desembre del 2021.

Avui, un jove jueu dels assentaments de Judea i Samària ha estat assassinat pels palestins en un moment en el qual la pressió en contra seva és més forta internament i internacionalment demanant a Israel que es replegui a les línies frontereres anteriors al 1967. Tothom sap que si ho fes aqueix gest no aturaria el jihadisme per esborrar l’estat jueu del mapa, malgrat això, la Unió Europea finança les construccions que promou l’ANP per contrarrestar les implantacions israelianes, com avui denúncia al Jerusalem Post Michael Freund: “The Palestinian land grab of Judea and Samaria“.

Post Scriptum, 18 de febrer del 2022.

La disputa territorial per a un eventual repartiment de Cisjordània entre un estat palestí i Israel és de caràcter estratègic per totes les parts. Sense perspectives d’acord de pau i reconeixement mutu la pugna per ocupar enclaus a la Zona C centra les disputes: The Times of Israel explica avui que “33 structures palestiniennes autorisées et plus de 1 100 rasées depuis 2017”, i 487 assentaments jues il·legals.

Post Scriptum, 15 de febrer del 2024.

Segons publica ahir Tova Zimuky a Yediot Aharonot: “Israel concerned over international judicial campaign against settlers. A senior legal official says targeting ‘violent settlers’ is part of larger effort to force Israel into negotiations on future Palestinian State but as legal challenges mount, they warn of steps that could be taken that would harm Israel’s international standing”.

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