Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

12 de juny de 2021
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Israel després de Netanyahu: entre la tribulació i l’esperança

Demà la Knesset escollirà un nou primer ministre en substitució de Benyamin Netanyahu, l’home que ha governat Israel durant dotze anys, superant el període de Ben Gurion i equiparant-lo en resultats favorables a l’estat hebreu en un temps d’adversitats encara més greus que les viscudes al 1948.

Israel té també un nou president, Isaac Herzog, un sionista laborista capaç de restablir els lligams entre els jueus d’Israel i els de la diàspora afeblits per la crítica persistent d’una fracció influent de les elits jueves occidentals obertament antisionistes i fins i tot pro-BDS. Alhora, el nou govern articulat pel tàndem Bennet/Lapid inclou vuit partits de dretes, centre, esquerra i l’islamista Raam, possibilitant un procés de diàleg i coexistència judeo-àrab després de les greus violències intercomunitàries atiades per Hamàs i l’Iran.

També hauran de fer front a la deslegitimació d’Israel per part de les esquerres jueves antisionistes i pro-palestines, molt incisives mediàticament via Haaretz i el món universitari amarat d’auto-odi. Avui mateix el ministre d’educació ha hagut d’intervenir per impedir el lliurament del premi Israel a un acadèmic d’aqueix caire: Minister decides not to give Israel Prize to professor over alleged BDS support. Yoav Gallant charges that the academic achievements of Oded Goldreich — who denies backing BDS — are ‘offset by his intensive activity to boycott Israeli research institutions’.

Netanyahu (com Trump, i en menor mesura Johnson) ha estat objecte d’un assetjament permanent per part del progressisme mediàtic -jueu i occidental-, per part de Barack Obama i el Partit Demòcrata dels EUA, i demonitzat sense escrúpols per l’antisionisme internacional. Fonamentalment perquè ha reforçat la identitat nacional jueva i l’estat-nació que la garanteix en un temps que a Occident hom desconstrueix el nacionalisme en pro d’un multiculturalisme abstracte que disloca les societats obertes occidentals privant-les de l’element de cohesió fonamental que és la construcció nacional permanent.

Post Scriptum, 14 de juny del 2021.

Freddy Eytan, director del CAPE de Jerusalem, fa avui aqueix Premier bilan du règne de Nétanyahou:

Avec le départ de Nétanyahou du pouvoir une page est tournée dans l’Histoire de l’Etat d’Israël. Cependant, Nétanyahou ne quitte pas la scène politique. Chef de l’opposition, il pense poursuivre ses combats avec acharnement pour revenir au pouvoir le plus tôt possible. Son dernier discours à la Knesset illustre bien sa détermination de faire tomber le gouvernement Bennet puisque cette coalition a été formée de toutes pièces grâce au soutien du parti islamiste, et elle est dirigée par un représentant d’un parti de 6 députés et une fragile majorité.

Dans quelques années, avec le regard éloigné, historiens et chercheurs pourront juger honnêtement le bilan des années Nétanyahou au pouvoir. On étudiera minutieusement son véritable caractère, sa vie familiale, ses relations humaines, ses triomphes, ses échecs politiques, sa conduite dans la gestion des affaires gouvernementales, son procès, ses relations avec les dirigeants de la planète, ainsi que les efforts employés pour aboutir à une paix viable avec les Arabes. Tout passera au crible. Nul doute que Nétanyahou tranche avec tous ses prédécesseurs et ses successeurs, Bennet et Lapid. Il représente un véritable phénomène dans la politique israélienne. Sa vie est passionnante et sa carrière est passée comme un météore.

Depuis 1948 à ce jour aucun homme politique israélien n’a été tant admiré et populaire mais également si détesté. De ce fait, l’idéologie s’est effacée devant la personne et le dilemme est focalisé toujours sur un seul choix : être ou ne pas être avec Bibi. D’ailleurs, le départ de Nétanyahou était le seul but commun des opposants. Les manifestations de joie à Tel-Aviv comme les prières devant le Kotel à Jérusalem contre le nouveau gouvernement démontrent que la société israélienne est tragiquement divisée, déchirée.

Durant toutes les années au pouvoir, Nétanyahou a réussi dans plusieurs plans et domaines mais a échoué ces dernières années dans les relations humaines et dans sa conduite avec ses adversaires. Certes, le pouvoir est l’aphrodisiaque absolu mais Nétanyahou a préféré diviser pour régner tout en écartant les dauphins, les amis et ses militants. Il a permis aux extrémistes des débats houleux et une violence verbale dangereuse en affaiblissant le pouvoir juridique. Il n’a pas non plus tenu plusieurs promesses, certaines décisions ont mal évalué les scénarios et les risques possibles. Sans ses erreurs il aurait pu se maintenir au pouvoir plusieurs années encore…

Malgré toutes les bévues et en dépit d’un comportement orgueilleux et parfois peu honorable, les réussites et les succès de Nétanyahou sont sans doute plus importantes et prévalent sur ses échecs. Il a transformé Israël en un Etat puissant militairement et économiquement. Il a combattu contre le terrorisme et a assuré la sécurité des Israéliens en stoppant la vague des attentats dans le pays. Il a mis un terme à un afflux incontrôlé de réfugiés en provenance du Sinaï et des pays africains en construisant une barrière dans le Néguev le long de la frontière égyptienne.

Il a encouragé la technologie de pointe, développé les moyens de communication, les investissements étrangers et la compétition des marchés. Certes, tout n’est pas parfait et un fossé se creuse entre riches et pauvres. Des réformes sont à faire, mais il faut reconnaître qu’Israël est sorti vainqueur de la dernière crise mondiale grâce à la vaccination exemplaire de la population.

Sur le plan social, Nétanyahou a suivi les pas de Menahem Begin en effaçant toute discrimination et en offrant aux « orientaux » une place honorable dans la direction du pays. Ainsi, il a pu obtenir leur sympathie et leur confiance dans les campagnes électorales… Nétanyahou, l’ashkénaze devient le leader, l’idole des couches populaires séfarades.

Dans la gestion des affaires diplomatiques et militaires, Nétanyahou s’est montré très prudent en avançant à tâtons. Ses prédécesseurs se sont aventurés dans des guerres et ont pris sans succès des décisions unilatérales. En revanche, Nétanyahou a été pionnier dans le combat contre le projet nucléaire iranien et a permis au Mossad des opérations spectaculaires. Il a également œuvré discrètement pour la normalisation avec les Emirats du golfe, le Maroc et le Soudan tout en négligeant une solution avec les Palestiniens. Aujourd’hui tous les efforts diplomatiques portent leurs fruits. Désormais, le « minuscule » Etat d’Israël se range dans le peloton des Grands de la planète. Il n’est plus isolé. On suit sa diplomatie, on admire son économie et ses inventions et on respecte son armée et ses services secrets.

Fidèle à maintenir la souveraineté d’Israël sur la vallée du Jourdain en garantissant des frontières sûres et défendables, Nétanyahou ne s’est pas retiré d’une seule parcelle de la Judée et de la Samarie et a résisté aux fortes pressions de la communauté internationale. L’avenir du nouveau gouvernement Bennet dépendra de ses capacités à préserver son unité, à résoudre les problèmes socio-économiques et à relever les grands défis en cours. Espérons que Bennet maintiendra le cap, rectifiera les erreurs du passé et poursuivra les diverses actions de Nétanyahou en faveur de l’Etat Juif.

Post Scriptum, 20 de juny del 2021.

Freddy Eytan, publica avui al CAPE de Jerusalem, una anàlisi sobre els reptes immediats del nou govern israelià, Gouvernement Bennett-Lapid : contraintes et défis à relever.

Post Scriptum, 26 de febrer del 2022.

Ron Ben-Yishai, analista israelià, preveu que enguany hi haurà un nou agreujament de la revolta palestina, segon va escriure al Yetnews el proppassat 18 d’aqueix mes: “Despite relative calm, Israel faces plenty of threats on Palestinian front in 2022. Analysis: Legacy battles over the ‘day after’ Mahmoud Abbas are expected to deteriorate into anarchic violence; Israel, meanwhile, keeps strengthening the PA with an aim to sculpt the future of the Palestinian leadership”.

Post Scriptum, 12 de juny del 2022.

Tamir Pardo, que fou cap del Mossad, publicà el proppassat 9 aqueix toc d’alerta a Ynet News: “Stopping the clock on Israel’s self-destruction mechanism. Former Mossad chief warns inner fighting and intolerance in Israeli political discourse pose greater risk to Israel’s security than Iran and Palestinian terror.”

Post Scriptum, 6 de novembre del 2022.

Freddy Eytan va publicar fa tres dies al CAPE aqueixa anàlisi:  “Inquiétude et espoir après l’éclatante revanche de Nétanyahou”.

Post Scriptum, 30 de desembre del 2023.

Tots els indicis fan pensar que Vladimir Putin ha emprat amb Nenjamin Netanyahu que anteriorment va aplicar amb Angela Merkel, crear la sensació de complicitat per, arribat el moment, practicar la més brutal hostilitat i el xantage (energètic en el cas alemany, de seguretat en al cas israelià).  La desorientació dels serveis d’intel·ligència jueus abans del 7 d’octubre per part de Hamàs va anar-se covant als anys precedents a base de no participar en els atacs de la Jihad Islàmica i fer veure que la seva contenció responia a l’entrada de treballadors de Gaza a Israel. És més que probable detectar l’ensinistrament rus als jihadistes palestins en aqueixa operació, i més quan l’actitud posterior de Putin ha estat de ple suport a la causa palestina.

Aqueix article de Vladislav Davidzon publicat el proppassat 28 d’octubre a l’observatori Desk Russie: “L’échec de la relation spéciale entre Netanyahou et Poutine“, apunta en aqueixa direcció i assenyala els canvis a futur en pro d’una col·laboració Israel/Ucraïna front al comú enemic rus.

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