Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

6 de novembre de 2019
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Anotacions sobre les revoltes al món xiïta: Iran, Iraq i Líban

L’expansionisme iranià ha convertit en protectorats els estats d’Iraq, Síria i Líban al servei de l’estratègia del règim xiïta que és al poder des de fa quaranta anys. La potència militar iraniana no va acompanyada d’un projecte de desenvolupament econòmic apte pels territoris sotmesos a la seva influència, ans al contrari s’empobreixen ràpidament en patir les conseqüències de l’aïllament internacional que sotgen la dictadura teocràtica dels aiatol·làs. Per això esclaten revoltes populars contra la dependència iraniana i la corrupció dels govern col·laboracionistes del Líban i l’Iraq.

Hizbol·là al Líban no gosa emprar, de moment, els mètodes brutals que les autoritats apliquen a la població xiïta iraquiana (que és la que protagonitza la revolta en absència dels kurds i els sunnites). Malgrat això, els analistes israelians que segueixen de prop els esdeveniments estimen que malgrat tot Iran reforçarà el control que exerceix ¨manu militari¨ a tot l’eix que va de Teheran a Beirut.

Post Scriptum, 13 de novembre del 2019.

Dos analistes especialitzats en la matèria evaluen les revoltes en curs al Líban i l’Iraq: d’una banda Joanthan Spyer es pregunta si “Le peuple seul peut-il déjouer le plan iranien dans la région ?“, aparegut ahir en la versió francesa a JForum d’un article publicat originalment al Jerusalem Post el proppassat 31 d’octubre. Per la seva part l’antropòleg iraquià Hosham Dawod resident a França va ser entrevistat per Le Point: “En Irak, les chiites rejettent l’ingérence de l’Iran“. I ahir James M. Dorsey apuntava com “Lebanese and Iraqi Protesters Trascend Sectarism”, als Perspectives Papers, número 1.341, editats pel BESA Center.

Post Scriptum, 19 de novembre del 2019.

L’historiador francès especialitzat en el món àrab contemporani Jean-Pierre Filiu segueix puntualment la revolta dels xiïtes de l’Iraq i la cruenta repressió menada per les milícies dirigides per Iran com abans d’ahir assenyalava a Le Monde: “L’ombre des escadrons de la mort à Bagdad”. Pel que fa al Líban, Edy Cohen publica ahir als Pe4rspectives Papers número 1.348 del BESA Center aqueixa anàlisi: “Lebanon Is on The Verge of Collapse”. Pel que respecta a la revolta a l’Iran, el Consell Nacional de la Resistència informa avui que ja són més de dos-cents els morts arran de la repressió per part del règim i que es tracta no solament d’una revolta pel preu del cost de la vida sinó per acabar amb la dictadura teorcràtica.

Post Scriptum, 25 de novembre del 2019.

Segons informa avui The Times of Israel, la revolta al Líban cada cop agafa un tombant més explícitament contra Hisbol·la i la resposta d’aqueixos és cada cop més violenta sense arribar encara a la brutalitat que dissortadament empren a l’Iraq i al mateix Iran segons informa diàriament el Consell Nacional de la Resistència. També avui Hillel Frisch analitza als Perspectives Papers número 1.354, editat pel BESA Center, l’impacte de les revoltes al si de l’eix xiïta: “Iran and Its Proxies Face the Costs of Imperialism“.

Post Scriptum, 1 de desembre del 2019.

JForu ha versionat al francès el report del digital israelià Debka analitzant com els aixacaments populars al món xiïta estan desestabilitzant el règim iranià.

Post Scriptum, 7 de gener del 2020.

Edy Cohen publica avui als Persdpectives Paper número 1395, del BESA Center, aqueix report on analitza l’impacte diferent de la mort del general Soleimani entre el món àrab (on hi ha hagut manifestacions de joia entre els sunnites) i els palestins, especialment Hamàs, aliat de l’Iran:“Soleimani Killing Hailed by Arabs, But Not by Palestians”.

Post Scriptum, 27 de novembre del 2020.

A la vigília de l’aniversari de la massacre de manifestants pro-democràcia a l’Iraq, avui els xiïtes han tornat a atacar els protestaris a Bagdad causant quatre molts i desenes de ferits: Quatre morts lors d’une démonstration de force des partisans de Sadr.

Post Scriptum, 21 de juliol del 2021.

Anthony Samrani publicà ahir a L’Orient Le Jour de Beirut aqueix valent article tenint en compte que el país ha esdevingut un protectorat iranià: “Du Liban à l’Iran, l’Axe de la déchéance.

« L’autoroute chiite » a perdu de sa superbe. La montée en puissance de l’Iran en Irak, en Syrie et au Liban au cours de cette dernière décennie avait permis à la République islamique de voir son vieux dessein de relier Téhéran à la Méditerranée, via Bagdad, Damas et Beyrouth, prendre forme. Et de se rêver à nouveau comme un empire dominant quatre capitales arabes (aux trois autres, il faut ajouter Sanaa) aux dires des responsables iraniens. Mais l’illusion aura été de courte durée. Si bien que l’autoproclamé « axe de la Résistance » ressemble désormais à un long et ténébreux tunnel dont on ne voit pas la fin. Au sens propre comme au figuré, en témoigne la crise de l’électricité qui touche actuellement tous ces pays en même temps. La domination iranienne n’a apporté ni prospérité ni stabilité. Elle s’apparente au contraire à une ombre étouffante qui vient surplomber tous les autres enjeux dans les pays concernés et rendre toute sortie de crise, dans ce contexte, illusoire.

Dans quels états seront le Liban, la Syrie et l’Irak dans cinq ans ? Et dans dix ans ? Impossible aujourd’hui ne serait-ce que prétendre répondre à cette question, à moins d’imaginer le pire. Les trois pays sont actuellement dans un trou noir dont personne ne peut et/ou ne veut les sortir. L’influence iranienne est loin d’être la seule cause de l’effondrement de ces États, dont les situations ne sont pas vraiment comparables.

Le Liban paye le prix de la montée en puissance du Hezbollah mais aussi de son impossible gouvernance et de la faillite de son système bancaire. La Syrie est entrée cette année dans sa dixième année de guerre et si les Iraniens y ont joué un rôle majeur, le régime syrien reste le premier responsable de la destruction du pays. L’Irak est en guerre quasi continue depuis presque vingt ans, et après avoir connu la dictature de Saddam, l’occupation américaine, le régime Maliki, l’offensive de l’État islamique (EI), il est désormais phagocyté par les milices chiites, la plupart d’obédience iranienne.

De Beyrouth à Bagdad, l’Iran ne peut être tenu pour seul responsable de la faillite collective des élites, de la corruption endémique qui y prévaut, de la fragilité intrinsèque des institutions. Si la République islamique s’effondrait demain, que le Hezbollah disparaissait, que les Iraniens quittaient le sol syrien et que les milices chiites qui leur sont affiliées étaient démantelées, le Liban, la Syrie et l’Irak ne se transformeraient pas soudainement en eldorado. Chacun d’eux fait face à d’autres problématiques d’ordre existentiel et ne semble pas en mesure, pour le moment, d’y répondre. Mais l’Iran a contribué non seulement à ébranler un peu plus tout l’édifice, il s’est en plus positionné comme le principal rempart à tout changement. De Téhéran à Beyrouth, « l’axe de la Résistance » est avant tout celui de la contre-révolution.

Big-bang géopolitique

La présence iranienne a un effet toxique. Elle dérègle les scènes politiques internes. Elle complique sérieusement les relations des pays qui la subissent avec leur environnement arabe, particulièrement les pétromonarchies du Golfe, et les place dans le viseur des sanctions américaines et des avions israéliens. Elle en fait des glacis, condamnés à risquer une guerre civile, si elle n’a pas déjà eu lieu, ou à attendre un éventuel big-bang géopolitique pour espérer des jours meilleurs. Comment construire en effet l’État libanais quand existe en son sein une milice qui est dans le même temps et en fonction des circonstances dans l’État, en marge de l’État et au-dessus de celui-ci ? Comment réintégrer la Syrie dans le giron arabe et espérer ainsi profiter des investissements des pétromonarchies du Golfe tant que les Iraniens sont de la partie ? Comment espérer que l’Irak sorte enfin de sa spirale de l’enfer quand la seule alternative aux milices pro-Iran est un clerc populiste et versatile, Moqtada Sadr, qui ne semble pas encore avoir décidé s’il voulait coopérer ou combattre les obligés de Téhéran ?

Au sein de « l’axe de la Résistance », on mise sur la résurrection de l’accord nucléaire pour tourner la page de cette terrible séquence et redonner un peu d’oxygène au projet de la Moumanaa. La levée des sanctions pourrait effectivement libérer des fonds à destination des supplétifs, mais elle ne changerait pas fondamentalement la donne. La vérité, c’est que l’Iran n’a pas grand-chose à offrir aux pays sur lesquels il tente d’exercer sa domination. Et qu’à moins d’être prêt à faire d’importantes concessions en la matière, l’histoire risque malheureusement de se terminer dans le sang.”

Post Scriptum, 11 d’agost del 2021.

A l’Iraq, l’estat no té autoritat per garantir la vida dels ciutadans que aspiren a una vida en llibertat, com avui publica Le Figaro informant de l’assassinat d’un funcionari municipal que s’afegiex a la setantena de militants pro-democràcia executats impunement per jihadistes o clans mafiosos: Indignation après le meurtre d’un responsable local en pleine rue.

Post Scriptum, 23 d’agost del 2021.

Avui, a Le Figaro: Adel Bakawan: «Depuis cent ans, l’Irak est un État sans nation».

Post Scriptum, 6 de novembre del 2022.

Ahir, Mehdi Oghbai publicava aqueixa valoració del CNRI sobre la revolta en curs: “Échec de la répression des manifestations en Iran, le régime théocratique condamne à mort les manifestants arrêtés“.

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