La resposta a la nítida victòria de la candidatura del Rassemblement National (31,37 %) a les eleccions europees d’abans d’ahir ha estat la convocatòria d’eleccions legislatives avançades per part del president Macron i la formació d’una mena de Front Popular versió segle XXI contra l’extrema dreta per part de totes les forces d’esquerres. Sobre aqueixa darrera qüestió faig aqueixes consideracions:
La primera, la falta total d’autocrítica i reflexió per part dels partits d’esquerres sobre les causes de la seva davallada, una mostra reiterada d’incapacitat analítica oimés quan eminents figures de l’esquerra com Jacques Julliard venien alertant de la debacle actual almenys del 2015 ençà.
La segona, el recurs a la falsificació de la història (una pràctica a la qual són addictes especialment els tardocomunistes), recorrent a la reedició del Front Popular dels anys trenta quan les circumstàncies presents són substancialment diferents. Quan el Front Popular (integrat per socialistes i radicals d’esquerres amb el suport exterior del PCF) arribà al poder (1936-1938) fou en un context d’ascens del feixisme italià, del franquisme espanyol i del nazisme alemany que a França tenia força partidaris. Hores d’ara no es donen fenòmens similars, ni Meloni a Itàlia, ni els capitostos de l’Aliança per Alemanya no tenen previst suprimir la divisió de poders (que és la línia divisòria entre la dreta i el totalitarisme). Per tant, apel·lar-los de feixistes és simplement una impostura interessada.
La tercera, la manca de continguts realment democràtics per part dels promotors d’aqueix reveival frontpopulista: el govern del Front popular francès va ser el primer incorporar dones al govern de l’estat (quan encara no tenien el dret a vot), van ser signats els “Acords de Matignon”, on es reconeixien els drets sindicals, i es van augmentar els sous en una mitjana d’un 12%. Poc després, una llei va instaurar les primeres vacances pagades de 15 dies, mentre una altra va establir en 40 hores la durada de la setmana de treball legal (abans era de 48 hores setmanals). Res d’equiparable en el terreny social i econòmic figura entre els propòsits dels nous frontistes (ecologistes, PCF, insubmissos de Mélenchon i socialistes), ans al contrari, els sindicats que els donen suport són l’aristocràcia corporativista (cas dels cheminots de l’SNCF).
La quarta, el cap de govern del Front Popular fou Léon Blum, socialista i jueu, referent moral de l’humanisme i l’antisemitisme, una situació impensable avui, quan els components del nou front -tots ells- militen en l’antisionisme més virulent, tenen el suport d’islamistes, anticolonials i tota la tirallonga del wokisme aplegats en l’animadversió contra Israel i les societats obertes occidentals. Raphaël Glucksmann, cap de la candidatura europea del PSF+Place Publique (13,83% dels vots diumenge passat) ha estat assetjat per “sionista” per aqueixos mateixos que ara accepta tenir per aliats (amb aqueix mal pas per l’oportunitat de renovar l’esquerra democràtica). La France Insoumise (9,89%) imposarà el palestinisme foll que és el seu senyal d’identitat al conjunt de les esquerres que s’aplegaran per combatre l’aliança civilitzacional que uneix Le Pen, Zemmour i bona part de la dreta republicana. Probablement seran la tercera força rere el RN, i la trepa de Macron, i ensorraran l’esquerra en el pou del sectarisme, la incompetència i la mediocritat en el qual ja es troba.
Post Scriptum, 12 de juny del 2024.
Ahir, a Le Figaro, Julien Dray alertava que: «Le “Front populaire”, une capitulation sur la ligne de la France insoumise ?», mentrestant es va configurant un bloc “national” amb el pacte dels antics gaullistes amb els hereus de Le Pen que obre les portes a sumar més sectors socials, com Arnaud Benedetti explicava abans d’ahir al mateix diari:«Pour le RN, l’enjeu est désormais de rassurer les cadres et professions intellectuelles supérieures».
Per la seva part, Emmanuel Macron adresse une pensée à Léon Blum après la formation d’un «Front populaire»: Il doit se retourner dans sa tombe. Lors de sa conférence de presse ce mercredi, Emmanuel Macron a estimé que le Front populaire, formé par les gauches, était une «alliance indécente». «J’ai une pensée cette 24 dernières heures pour Léon Blum», a lancé Emmanuel Macron lors de sa prise de parole ce mercredi. Car, «s’il y en a un qui doit se retourner dans sa tombe aujourd’hui c’est Léon Blum», a expliqué le président de la République. Ce dernier a condamné le nouveau «Front populaire» formé par les partis de gauche en vue des prochaines législatives anticipées. «On a appelé Front populaire une alliance électorale qui permettra de donner 300 circonscriptions à LFI», s’est insurgé Emmanuel Macron. Ce sont «des gens qui ont assumé très clairement de ne pas condamner l’antisémitisme», a-t-il dénoncé dans la foulée. «C’est pas ça le Front populaire ! s’est indigné le chef de l’État Ça a un sens dans notre Histoire, ça a un rôle, ça a une dignité, ce n’est pas ça!». Cette nouvelle charge d’Emmanuel Macron contre le nouveau «Front populaire» intervient alors que LFI a annoncé à l’AFP qu’un «accord» avait été trouvé sur la «répartition» des circonscriptions. Selon le député LFI Paul Vannier, chargé des négociations, la quasi-totalité des 577 circonscriptions ont été réparties comme ceci: les Insoumis présenteront 230 candidats, les socialistes 170, les Écologistes aux alentours de 90 et les communistes 50.
Post Scriptum, 13 de juny del 2024.
Ahir, a Le Figaro, “pour l’économiste André Grjebine, l’accord trouvé entre les différents partis de gauche ce lundi soir condamne la tentative de Raphaël Glucksmann de construire un nouvel espace politique. Sans pour autant assurer une victoire aux législatives: «La stratégie du sauve-qui-peut ne sauvera pas la gauche».
Post Scriptum, 14 de juny del 2024.
Aqueix és el “Contrat de législature du “Nouveau Front Populaire”, qualificat així per l’actual ministre d’Economia Bruno Le Maire: «Le programme du nouveau Front populaire est un délire total».
Post Scriptum, 2 de juliol del 2024.
Mélenchon diumenge al vespre : “Les Français verront dimanche de quel côté on est. On est avec l’Etat de Palestine. Je dédie notre résultat à cette population martyre de la sauvagerie de l’occupant”.
Post Scriptum, 5 de juliol del 2024.
Avui, a Tribune Juive, un centenar de personnalitats criden a barrar-hi el pas : “Le Nouveau Front populaire constitue la première menace pour les Français juifs”.
Écœurés par la banalisation de l’antisémitisme, nous appelons à faire barrage au Nouveau Front populaire, coalition dont nous jugeons qu’elle constitue aujourd’hui la première menace pour les Français juifs et, plus largement, pour la France. Par où commencer ?
Rappelons, d’abord, qu’au sein du Nouveau Front populaire c’est La France insoumise qui sera – et de loin – le parti le plus représenté à l’Assemblée nationale. La France insoumise, ce parti qui a fait de la haine antijuive une stratégie électorale. Ce parti dont un député (David Guiraud) reconnaît avoir été biberonné aux vidéos d’Alain Soral, nie à demi-mot les atrocités du 7 octobre, accuse Israël de placer des bébés palestiniens dans des fours, s’autorise des références antisémites aux « dragons célestes » qui tireraient les ficelles de la société. Dont un autre (Aymeric Caron) affirme que les soutiens d’Israël n’appartiennent pas « à la même espèce » que lui, et estime que l’on a trop médiatisé le viol d’une petite fille juive à Courbevoie. Dont une autre (Ersilia Soudais) accueille triomphalement à Roissy Salah Hammouri, terroriste du FPLP condamné pour avoir projeté d’assassiner Ovadia Yossef, l’ancien grand rabbin d’Israël.
Dont une autre (Danièle Obono) qualifie le Hamas de « mouvement de résistance » . Dont un autre (Thomas Portes) accuse Israël d’avoir volontairement laissé massacrer ses citoyens le 7 octobre pour «justifier un génocide des Palestiniens ». Dont une autre (Clémence Guetté) reçoit en grande pompe l’intellectuel suédois Andreas Malm, qui raconte avoir vécu l’attaque du Hamas comme une « jubilation » et confie : « Je consomme ces vidéos (du pogrom, NDLR) comme une drogue. Je les injecte dans mes veines. » Dont une eurodéputée (Rima Hassan) accuse le Crif de dicter la politique étrangère de la France, qualifie Israël de « monstruosité » et écrit que l’État hébreu (qu’elle souhaite voir rayé de la carte, « de la rivière à la mer ») fait non seulement violer les prisonniers palestiniens par des chiens, mais vole leurs organes. Fake news antisémites qui, d’ailleurs, n’ont été condamnées par aucun membre du Nouveau Front populaire.
La France insoumise, ce parti dont tous les membres cultivent une obsession nauséabonde pour la minuscule démocratie juive – plus petite que la Normandie – pourtant entourée de régimes autoritaires et islamistes. Ce parti, enfin, dont aucun membre n’a daigné se rendre à la grande marche contre l’antisémitisme du 12 novembre 2023 à Paris. Et dont le leader, Jean-Luc Mélenchon, insinue que l’attentat antisémite de Mohammed Merah pourrait être un complot (« Vous verrez que, dans la dernière semaine de la campagne présidentielle, nous aurons un grave incident ou un meurtre. Ça a été Merah en 2012 »), qualifie la communauté juive de « communauté agressive qui fait la leçon au reste du pays », attribue la défaite de Jeremy Corbyn au Royaume-Uni aux accusations d’antisémitisme portées par « le grand rabbin d’Angleterre et les divers réseaux d’influence du Likoud » et déplore les « oukases arrogants des communautaristes du Crif. »
Le Nouveau Front populaire n’est pas La France insoumise, répondront certains. C’est tout à fait vrai. Au NFP, il y a aussi le Nouveau Parti anticapitaliste, qui le 7 octobre a félicité le Hamas, rappelant « son soutien aux Palestiniens/nes et aux moyens de lutte qu’ils et elles ont choisi pour résister » et concluant son communiqué par « Intifada ! » (le NPA est actuellement poursuivi pour apologie du terrorisme). Son chef, Philippe Poutou, est qualifié au second tour des législatives, sous la bannière NFP. Au Nouveau Front populaire, il y a aussi la Jeune Garde, groupuscule violent mené notamment par le fiché S Raphaël Arnault, accusé d’agressions physiques sur des opposants politiques, qui le 7 octobre a témoigné de sa « solidarité » envers la « résistance palestinienne ».
Lui aussi est qualifié au second tour des législatives, soutenu par le NFP. (Huit membres de la Jeune Garde sont même mis en examen pour l’agression violente d’un adolescent juif dans le métro parisien, le 27 mai dernier. ) Au Nouveau Front populaire, il y a aussi le Parti communiste, qui appelle sans relâche à la libération de Marwan Barghouti, terroriste palestinien purgeant une peine de prison à vie pour le meurtre de sang-froid de cinq Israéliens. Quant aux partis de la coalition supposés plus modérés, comme le Parti socialiste et les Verts, ils ont prouvé, par cette alliance, que l’antisémitisme est pour eux un point de détail.
Ajoutons, pour conclure, que la complaisance du NFP pour l’islamisme pose question. Le programme commun – sur lequel sont tombés d’accord l’ensemble des partis composant la coalition – prévoit notamment l’abrogation des lois d’Emmanuel Macron permettant de mieux lutter contre le séparatisme religieux, mais aussi la lutte contre l’« islamophobie » (l’emploi du mot entretenant sciemment une confusion entre la critique d’une doctrine et la haine des personnes) et l’accélération significative des flux migratoires, pari risqué à l’heure où la machine à assimiler s’est enrayée. Rappelons que 56 % des Français juifs jugent que l’islamisme représente la plus grande menace pour leur sécurité. L’islamisme, qui a pris la vie de 273 Français depuis 2012, et met en péril nos valeurs républicaines, n’est évidemment pas une menace que pour les Juifs.
Nous appelons donc à faire barrage au Nouveau Front populaire, coalition dont le succès électoral nous fait craindre le pire. Il n’y a aucun mérite à condamner l’antisémitisme du passé si l’on ne se montre pas implacable vis-à-vis de celui du présent, aucun mérite à constituer un front républicain avec des formations hostiles aux valeurs républicaines.
Post Scriptum, 28 d’agost del 2024.
Ahir, a Le Figaro, Si elle veut survivre, la gauche réformiste doit rompre avec La France insoumise».
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