Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

3 de novembre de 2024
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Contrastant la realitat històrica i el relat ideològic sobre el conflicte iranià/israelià en curs

La pèrdua d’influència social dels historiadors en benefici dels opinadors mediàtics ha fet perdre perspectiva temporal i conceptual a l’hora d’evaluar conflictes locals i globals en curs, com el que des de fa  dècades enfronta l’eix iranià contra l’estat d’Israel. A Occident especialment les cabòries del wokisme i el relativisme moral i polític han difuminat les divisòries entre realitat i ficció ideològicament interessada fins al punt de desorientar la ciutadania submergida per missatges dels quals no pot contrastar-ne la veracitat.

Sense anar més lluny, la lectura de la premsa israeliana contrastada amb la catalana  n’és un exemple frapant. El proppassat 30 d’octubre Justin Amler incidia precisament en aqueixa qüestió: “A world of two realities, for peace they must be united. As long as the global community remains confused between these two realities – one grounded in facts, the other in distortion – this conflict will continue.” I el mateix dia, al mateix diari, Zina Rakhamilova posava l’exemple de l’ Urban warfare in Gaza: Evacuations, propaganda, and reality. The true threat to both Palestinians and Israelis is Hamas and its supporters in Iran, who persist in sustaining this violence at any cost.”

L’esquerra jueva antisionista i pro-palestina fa seu el relat global de la deslegitimació i culpabilització d’Israel i les acusacions de “genocidi” i “apartheid” malgrat veure amb els seus propis ulls els atacs i els propòsits genocides de  l’eix iranià. I malgrat la indignació que generen entre la majoria de la població es manifesten lliurement a Tel Aviv (Some 300 left-wing activists protest ‘genocide’ in Gaza at Tel Aviv’s Habima Square) i propaguen cada dia les seves obsessions mitjançant el diari Haaretz (“Terra”, que va ser fundat per sionistes l’any 1918): “Haaretz in government crosshairs after publisher calls terrorists ‘freedom fighters’.

Yana Grinshpun va publicar a Tribune Juive el proppassat 19 d’octubre una article ressenyant el llibre de Yahya Sinwar on aqueix personatge destacat d’entre els genocides resumia els seus propòsits. No ha estat editat en castellà, només en àrab, anglès i francès, però la seva lectura hauria de permetre contratar la realitat dels seus actes i la ficció edulcorada que els qui des d’Occident els legitimen:  “Il y a peu, on pouvait encore acheter L’Épine et l’Œillet, un livre vanté pour ses qualités “touchantes”. Son auteur : Yahya Sinwar, le chef du Hamas. Cette autobiographie, sorte de Mein Kampf islamiste publiée en 2004, a été traduite en français en avril 2024, six mois après les atrocités qu’il a commanditées”. 

Avui mateix, Iannis Roder, directeur de l’Observatoire de l’éducation à la Fondation Jean-Jaurès, publicava aqueixa reflexió a Le Point: “Derrière les beaux discours de la gauche radicale, la guerre et le sang”.

Du soutien aux terroristes de septembre rouge au soutien des terroristes du Hamas, les militants des gauches radicales ne rêvent en réalité que de destruction. À la gauche de la gauche, les générations passent et les fantasmes de l’établissement de la justice au nom de la pureté de la cause subsistent.

Ils ont beau parfois policer leurs discours, dès qu’on les interroge sur la solution qu’ils imaginent à l’actuel conflit au Proche-Orient, les militants qui manifestent dans les rues des pays occidentaux n’en pensent pas moins. Comme en témoignent les termes utilisés qui font des Israéliens et de leurs soutiens des racistes, des génocidaires ou des « amis du génocide », les désignant à la vindicte, ou encore les appels, à la suite de la députée européenne LFI Rima Hassan, à l’intifada, c’est-à-dire au soulèvement, ce n’est pas de paix dont ils rêvent.

Parmi ces manifestants, si certains sont des soutiens aux Palestiniens par militantisme islamiste ou par simple solidarité, d’autres sont issus de la gauche radicale et légitiment le recours à la violence.

Souvenons-nous, par exemple, du communiqué du syndicat étudiant SUD de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) qui affirmait, le 7 octobre 2023, le jour même du terrible massacre, que le peuple palestinien avait le droit absolu de se défendre.

En réalité, à la gauche de la gauche, les générations passent et les fantasmes de l’établissement de la justice au nom de la pureté de la cause subsistent. L’extrême gauche, non seulement n’a aucune envie de tirer les leçons de l’Histoire, mais continue de penser que la fin justifie les moyens.

Autrement dit, de manière plus crue : il faut bien que le sang coule pour que justice soit faite et qu’advienne un monde meilleur purgé de ses injustices et des éléments impurs qui en sont les causes. Parce que c’est bien de cela qu’il s’agit, comme l’expliquait tranquillement, au micro de Léa Salamé sur France Inter le 30 septembre 2020, le sociologue militant de la gauche radicale Geoffroy de Lagasnerie, qui, parlant des causes à défendre, affirmait que « la question est celle de la justice et de la pureté »… Mais qui juge de la pureté des causes ? Et que fait-on, dès lors qu’il peut y avoir des obstacles ?

Pourtant, l’Histoire nous rappelle combien cette idée de « cause pure » a pu mener à des fleuves de sang. Que l’on songe, bien évidemment et notamment, à Pol Pot au Cambodge ou à la révolution culturelle chinoise… Mais vous prenez à dessein les exemples les plus extrêmes, nous diraient les tenants de ces discours ! Nous ne disons pas qu’il faut tuer pour parvenir à nos fins !

Je n’en suis pas certain. En fait, je suis même persuadé du contraire. Portés par ce sentiment de supériorité morale, ils sont exaltés par leurs desseins et se pensent les petits soldats de la lutte qui verra l’avènement d’un monde plus juste, plus moral et plus égalitaire.

Ces militants ne sont, en réalité, que la continuation de leurs aînés. On se souvient, par exemple, du soutien d’étudiants français à la révolution culturelle chinoise et ses millions de morts ou d’intellectuels à la révolution islamique d’Iran en 1979. L’engagement de ces militants pour la cause palestinienne n’est pas non plus une nouveauté. Que l’on se souvienne du soutien apporté, par des militants, à la prise d’otage sanglante des Jeux olympiques de Munich de 1972 ou encore des deux membres de la Fraction armée rouge qui participèrent à la prise d’otage de citoyens israéliens dans l’Airbus d’Air France par le FPLP et ses complices en 1976, sur l’aéroport d’Entebbe en Ouganda.

Alors, quand les esprits du temps, encore et toujours révolutionnaires, structurés par les schémas simplistes sans cesse réinvestis des dominés/dominants et des opprimés/oppresseurs, se tournent vers ceux qu’ils ne voient que comme des victimes de l’Occident, le retour du rêve de la violence justifiée par la cause surgit derrière le discours plus ou moins lissé.

C’est ainsi qu’ils font d’Israël l’image du Mal, réinvestissant inconsciemment de vieilles images antijuives. Que nous disent-ils quand ils crient « de la mer au Jourdain » ou quand ils appellent à un seul État où tout le monde, Juifs et Arabes, vivrait ensemble en harmonie ? Qui peut d’ailleurs y croire ?

Ils savent parfaitement que c’est mettre fin au projet sioniste qui n’est que la réalisation du droit à l’autodétermination du peuple juif envisagé comme nation, comme il l’était en Europe centrale et de l’Est, et non comme adepte d’une religion. Or, l’État d’Israël existe, il est économiquement fort et militairement puissant et on ne voit pas ce qui ferait renoncer les Israéliens à vivre dans le pays qui existe depuis soixante-quinze ans et qu’ils ont construit depuis près de cent cinquante ans.

Les manifestants qui crient « Free Palestine », qui appellent à cette « Palestine libre », n’aspirent pas tous à la création légitime d’un État palestinien aux côtés d’un État israélien tout aussi légitime et certains désirent ardemment la destruction de ce dernier, ce qui n’est pas envisageable sans la guerre car, qu’ils le veuillent ou non, les Israéliens ne partiront pas.

Mais pour ne pas laisser apparaître ce qu’ils pensent réellement, ils ne cessent d’habiller leur désir de violence de prétendus appels à la paix, de prétendu amour de l’humanité. Ils sont des thuriféraires de la haine maquillés en amoureux du prochain, des fossoyeurs de notre humanité commune qu’ils prétendent défendre. Alors, cessons de tergiverser et disons les choses haut et fort : leur désir, c’est la guerre et ils ont été nombreux, dans cette mouvance militante, à jouir, sans toutefois oser le dire haut et fort, du 7 octobre 2023. L’invisibilisation des victimes, notamment des femmes israéliennes, n’en est que la triste démonstration.

La raison nous dit que la seule ligne à tenir face aux horreurs de la guerre, c’est d’appeler à la construction d’un État démocratique palestinien voisinant avec l’État démocratique israélien, car seules les démocraties ne se font pas la guerre. Le chemin est long et semé d’embûches, mais il faut le suivre.

La gauche radicale, quant à elle, ne rêve, aux côtés des islamistes, que de la destruction de la seule démocratie du Proche-Orient.

Post Scriptum, 12 de novembre del 2024.

Compareu el missatge adreçat avui per Benyamin Netanyahu al poble iranià amb les crides al genocidi dels jueus dels aiatol·là’s: “Netanyahou s’adresse au Peuple iranien: “Le jour viendra, dans un Téhéran libre, où les Israéliens et les Iraniens construiront un avenir de prospérité et de paix”.

“Il y a une chose qui effraie plus le régime de Khamenei qu’Israël. C’est vous, le peuple iranien. Ne laissez pas mourir vos rêves”

“Il y a quelques semaines, je me suis adressé directement au peuple iranien. Des dizaines de millions de personnes dans le monde et en Iran même ont regardé cette vidéo. Et après l’avoir vu, de nombreux Iraniens ont contacté Israël. C’est pourquoi je voudrais aujourd’hui lancer à nouveau un appel au peuple iranien.

Depuis notre dernière conversation, le régime de Khamenei a lancé des centaines de missiles balistiques sur mon pays. Je me demande, vous a-t-il dit combien cette attaque a coûté ? Eh bien, je ne devine pas, le montant est de 2,3 milliards de dollars. 2,3 milliards de dollars. C’est le montant qu’ils ont gaspillé de vos précieux fonds lors d’attaques futiles. Les missiles ont causé des dégâts minimes en Israël, mais quels dégâts vous ont-ils causés ?

Ce montant pourrait ajouter des milliards à votre budget de transport. Ce montant pourrait ajouter des milliards au budget du système éducatif iranien. Au lieu de cela, Khamenei a dénoncé la brutalité du régime et a amené le monde à se retourner contre votre pays. Il vous a volé de l’argent qui était censé vous appartenir. Je veux que vous imaginiez – imaginez simplement – ​​à quel point votre vie pourrait être différente si l’Iran était libre. Vous pourriez exprimer votre opinion sans crainte. Vous pourriez raconter une blague sans vous demander si vous serez emmené à la prison d’Evin.

Fermez les yeux et imaginez les visages de vos enfants – des âmes belles et pures. Pensez au potentiel infini qu’ils auraient pu avoir toute leur vie devant eux. Imaginez à quoi ressemblerait la vie de vos enfants si des milliards de dollars y étaient investis, au lieu de guerres inutiles qui ne peuvent être gagnées. Ils recevraient une éducation de classe mondiale. Vous auriez de belles routes, des hôpitaux avancés et de l’eau potable.

Israël possède les systèmes de dessalement de l’eau les plus avancés au monde et serait heureux d’aider à reconstruire les infrastructures hydrauliques en ruine de l’Iran. Ceci – et bien d’autres choses – sont des choses que vous pourriez avoir.

Mais c’est ce que le régime de Khamenei vous refuse chaque jour. Ils sont obsédés par la destruction d’Israël, au lieu de construire l’Iran. Quel dommage. Une autre attaque contre Israël serait très préjudiciable à l’économie iranienne. Elle vous volera encore bien des milliards de dollars.

Je sais que beaucoup d’entre vous ne veulent pas de cette guerre. Je ne veux pas non plus de cette guerre. Le peuple d’Israël ne veut pas de cette guerre.

Il existe une force qui met votre famille en grand danger : les dictateurs de Téhéran. C’est tout. Mais il y a aussi de bonnes nouvelles. Chaque jour, ce régime s’affaiblit. Chaque jour, Israël devient plus fort. Le monde n’a vu qu’une fraction de notre puissance. Et pourtant, il y a une chose qui effraie plus le régime de Khamenei qu’Israël. Savez-vous ce qu’il est ? C’est vous, le peuple iranien. C’est pourquoi ils dépensent autant d’argent et de temps pour essayer de détruire vos espoirs et freiner vos rêves.

Eh bien, je vous dis ceci : ne laissez pas mourir vos rêves. J’entends les murmures : les femmes, la vie, la liberté (en persan : زن, زیندی, ازادی). Ne perdez pas espoir. Et sachez qu’Israël et d’autres pays du monde libre sont à vos côtés. Le régime veut détruire votre avenir dans sa quête pour détruire notre pays. Nous ne laisserons pas cela arriver. Je n’ai aucun doute que le jour viendra, dans un Téhéran libre, où les Israéliens et les Iraniens construiront un avenir de prospérité et de paix. C’est l’avenir qu’Israël mérite. C’est l’avenir que mérite l’Iran. Ensemble, faisons de ce beau rêve une réalité.

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