Jaume Renyer

per l'esquerra de la llibertat

8 d'abril de 2016
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Bernie Sanders, un jueu antisionista, aspirant demòcrata a la presidència dels EUA

L’aspirant a candidat demòcrata a la presidència dels EUA, Bernie Sanders, va deixar anar ahir que l’exèrcit israelià ha assassinat més de deu mil innocents a Gaza en els darrers deu anys, unes xifres que superen de llarg les que declara el mateix Hamàs.

Avui, ha matitzat l’afirmació dient que els periodistes l’havien mal interpretat, sense retractar-se’n (com li demanen columnistes de la premsa israeliana) de l’argument de fons: Israel és l’agressor i principal causant del conflicte amb els àrabs palestins. Tota una declaració d’intencions i un avís de quina serà la seva posició envers l’estat hebreu si arriba a ésser elegit president dels Estats Units.

Bernie Sanders, és d’origen jueu, va visitar -fugaçment- un kibbutz quan era jove i ara, en la seva senectud, reprodueix en versió nordamericana tots els tòpics de les esquerres europees que semblen innovadors als ulls dels seus votants. Un dels quals és l’antisionisme banal, allunyat de la realitat i de la consciència del moment històric que passen les societats obertes occidentals amenaçades per l’islamisme que aspira a l’hegemonia mundial.

Com molts jueus d’esquerres, Sanders defuig de la identitat nacional jueva (sense arribar a l’autoodi, com Noam Chomsky) i tracta Israel com un estat aliè, aparentant ignorar que és la garantia de supervivència d’un poble encalçat pels genocides d’ahir i d’avui. Si Obama ha estat un president hostil a Israel,  Sanders pot superar-lo per haver de demostrar que n’és procliu en un món on predomina globalment la judeofòbia.

Post Scriptum, 8 de juny del 2016.

Michael Laitmann, un erudit estudiós de la tradició mística del judaisme, publica aqueix article abans d’ahir al seu bloc al The Times of Israel titulat “Pourquoi Bernie Sanders déteste Israël“:

Nous n’avions pas besoin que Bernie Sanders choisisse Cornel West, partisan du BDS et détracteur d’Israël pour participer à la plate-forme démocratique, pour savoir comment il se sent à propos d’Israël.

En mai 1985, alors que Sanders était encore maire de Burlington, VT, il a invité son compatriote (juif) anti-Israël, Noam Chomsky, pour faire un discours à la mairie. Sanders n’a pas protesté quand Chomsky a déclaré nonchalamment qu’« Israël ne voulait pas d’un règlement politique » au Moyen-Orient, ou quand il a affirmé qu’Israël a servi de meurtrier « substitut » pour les États-Unis et a effectué des massacres en masse « en Afrique, en Asie, et principalement en Amérique latine », où, selon Chomsky, Israël a massacré « des milliers, voire des dizaines de milliers de personnes » au Nicaragua.

Avec un tel dossier à l’esprit, personne ne devrait être surpris que Sanders estime qu’Israël a tué « plus de 10 000 personnes innocentes » dans le dernier conflit de Gaza, alors que même les évaluations des pertes les plus élevées du Hamas s’élèvent à un quart de ce nombre.

Du marginal au courant dominant

Si dans les années 1980, Sanders et Chomsky étaient quelque peu une espèce rare des principes de l’époque, aujourd’hui ils font partie du courant dominant. Sidney Blumenthal, par exemple, l’aide et proche associé des Clinton, n’est pas plus que Sanders un défenseur d’Israël.

Et si vous regardez les échelons supérieurs de la campagne de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS), vous trouverez beaucoup de juifs et d’anciens Israéliens parmi eux. La Voix juive pour la paix (JVP) est un autre exemple flagrant d’organisations juives visant à dénigrer et à diaboliser Israël.

Tout au long de l’Histoire, le peuple juif a vu d’autres juifs se retourner contre leur propre peuple. Le chef d’état-major de Titus, Tiberius Julius Alexander, qui était le neveu de Philon et dont le père avait fait don des portes dorées du Temple, commanda à la fois la destruction de Jérusalem et le massacre de 50 000 membres de sa communauté juive originaire d’Alexandrie. Au XVe siècle, Tomás de Torquemada, d’origine juive, a été le premier Grand Inquisiteur de l’Espagne, et l’architecte de l’expulsion des juifs d’Espagne.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il y avait des juifs qui ont combattu et espionné pour l’Allemagne nazie. L’assistant personnel de Staline, Alexandre Poskrebychev, était un juif et l’a aidé à tout, y compris dans son plan à exiler en Sibérie tous les juifs de Russie.

On dit que les juifs sont uniques, mais ce dégoût profond de soi est non seulement unique, il est également très dangereux.

Parias dès le départ

Dès le début, nous, les juifs, étions différents. Même à l’époque où nous étions appelés « Hébreux », nous vivions selon différents codes moraux et sociaux. Alors que le reste des nations vivaient par la force des armes, les anciens Hébreux exerçaient l’amour fraternel et essayaient d’aimer leur prochain comme eux-mêmes. Et tandis que le monde encourageait l’individualisme, les Hébreux favorisaient l’altruisme.

Nos ancêtres étaient une « bande » éclectique. Ils ne venaient pas d’une tribu ou d’une localité spécifique, mais formaient un groupe d’individus pour qui miséricorde et amour fraternel étaient les principes de vie.

Contrairement à leurs contemporains babyloniens et cananéens, ils ne cherchaient pas à se battre ego contre ego pour voir qui gagnerait. Ils étaient originaires de sociétés semblables et ne voulaient plus vivre de cette façon. Au lieu de cela, ils ont reconnu que l’ego, qu’ils ont nommé « mauvais penchant », est en effet malfaisant, qu’il est un trait inhérent (« le péché est tapi à la porte »), et que la seule façon de le surmonter est de le couvrir par l’amour. Pour reprendre les paroles du roi Salomon (Proverbes, 10:12) : « La haine excite les querelles, et l’amour couvre tous les crimes. »

Certes, il est difficile d’aspirer en permanence à corriger notre ego et à aimer notre prochain comme nous-mêmes. Dès le début, certains juifs ne pouvaient pas vivre à la hauteur de cet idéal et ont abandonné cette croyance. En fait, après l’exil en Babylone, la majorité des juifs ont abandonné leur foi et se sont mêlés aux nations. Quelques-uns sont retournés en terre d’Israël et sont devenus le peuple juif que nous connaissons aujourd’hui. Ce sont eux qui furent chargés de transmettre l’idéologie de leurs ancêtres : à savoir que « l’amour couvre tous les crimes » est le mode de vie approprié, et que « tu aimeras ton prochain comme toi-même » est le grand klal (loi globale) de la Torah, la loi juive.

Naissance de l’antisémitisme

Quand les juifs restant en Israël sont tombés dans la haine sans fondement, ils n’ont pas pu garder leur unité, le Temple a été détruit, et ils ont été dispersés dans les communautés en exil. Il semblait dans l’ordre des choses que celui qui avait ruiné le Temple, Tiberius Julius Alexander, fut lui-même un juif.

Peu après la destruction du Temple, l’antisémitisme sous sa forme plus contemporaine de fausses histoires de meurtre, de théories de complot, et d’accusations de déloyauté, a commencé à prévaloir dans l’attitude des nations envers les juifs. Au mieux, l’aristocratie les tolérait pour leur expertise économique et financière. Au pire, ils étaient chassés ou massacrés.

Dépourvus de la capacité de vivre en respectant la doctrine qu’ils avaient eux-mêmes générée, les juifs sont devenus aussi égoïstes que les habitants de leurs pays d’accueil, et un grand nombre d’entre eux ne pouvaient pas comprendre pourquoi ils devaient continuer à être fidèles à leur religion. Ces juifs assimilés sont devenus les ennemis les plus féroces de notre nation, gardant une rancune profonde envers leur famille. Ils savaient être destinés à être « une lumière pour les nations », mais ils ne voulaient pas être le peuple élu et nourrissaient du ressentiment envers le monde qui attendait d’eux qu’ils soient différents, alors qu’en fait ils ne l’étaient pas, et qu’ils agissent avec plus d’éthique que d’autres.

Les antisémites qui ne sont pas juifs l’ont relativement belle ; ils détestent simplement les juifs et ils ont rarement besoin de le rationaliser. Les antisémites juifs ont la vie beaucoup plus difficile : ils se sentent constamment obligés de justifier à leurs propres yeux et à ceux du monde la raison de leur haine envers leur propre peuple.

Ce faisant, ils perpétuent et augmentent la désunion juive, nous éloignant de la fraternité qui nous avait initialement propulsés en tant que nation. Et quand nous ne pouvons pas réaliser cette fraternité, nous ne pouvons pas être « une lumière pour les nations » dont la haine envers nous s’intensifie. Ceci est la raison pour laquelle les pires calamités accablent les juifs dans les pays où ils sont le plus assimilés et le moins unis, comme en Espagne, et plus tard en Allemagne.

Conclusion

Bernie Sanders n’est qu’un exemple. En vérité, nous portons tous en nous un élément qui s’insurge contre notre origine et s’objecte à nous laisser accomplir notre tâche. Tout comme nos ancêtres, nous devons tous surmonter nos ego et ainsi nous unir. Si nous gardons en nous cette partie qui hait les juifs, elle prendra le dessus, la séparation entre nous augmentera, et la haine des nations envers nous grandira encore plus.

Plus le monde plonge profondément dans l’égoïsme débridé, plus il a besoin d’une méthode pour y faire face, et plus il va se retourner contre les juifs. Comme nous sommes les seuls à avoir eu autrefois un moyen efficace de travailler avec l’ego – en le surmontant pour nous unir au lieu d’essayer futilement de l’écraser, le monde va nous blâmer pour ses malheurs, sans comprendre que son seul désir est que nous nous connections et donnions l’exemple de l’unité.

Bien que nous ne soyons pas en mesure de changer nos Bernie Sanders à l’extérieur ou à l’intérieur, nous pouvons les utiliser comme des rappels de notre tâche : nous unir en couvrant notre haine par l’amour, afin de servir d’exemple au monde. Nous sommes redevables au monde pour notre méthode unique de connexion. Jusqu’à ce que nous la partagions, nous resterons les parias du monde, que nous soyons socialistes ou capitalistes. Notre chemin vers la liberté ne réside pas dans la haine entre nous ni par notre lien avec le monde ; il se trouve d’abord dans notre amour les uns pour les autres, et ensuite dans notre lien avec le monde.

Post Scriptum, 27 de juliol del 2016.

Bernie Sanders ha guanyat autoritat moral després de la filtració de les martingales de l’aparell del Partit Demòcrata per apuntalar Hillary Clinton com a candidata. Sense importar altra cosa que les dèries del progressisme europeu apareix com un home honest en contrast amb la impostora que ha de jugar la carta de ser dona com a últim argument per intentar evitar la seva fallida davant Trump.

Significatívament en el desig d’apropiar-se de l’esperit de la campanya de Sanders la consort de l’ex-president Clinton ha assumit l’antisionisme que impregna la militància demòcrata i que escenifica amb banderes palestines i la crema de banderes israelianes la deriva de la seva candidatura, imitant també en això el desastre de l’esquerra europea.

Post Scriptum, 15 de novembre del 2016.

Avui Vilaweb enllaça un vídeo on Bernie Sanders explica les raons per les quals, al seu parer, Donald Trump ha guanyat oblidant-ne una de fonamental, sense cap autocítica per part seva, consistent en el rebuig al model de l’esquerra europea en declivi que el mateix Sanders personificava.

Post Scriptum, 8 de maig del 2017.

Bernie Sanders ha fet una ferma defensa d’Israel en un interviu a la cadena televisiva Al Jazeera oposant-se al BDS contra l’estat hebreu que ha sigut acollida favorablement per The Times of Israel en la seva edició d’ahir.

Post Scriptum, 3 de març del 2020.

Alex Joffe va pubklicar el proppassat 26 de febrer als Perspective Papers, número 1460, editats pel BESA Center, aqueix report dedicat a “Sanders, AIPAC, and Israel”.

Post Scriptum, 17 de maig del 2021.

Com era previsible Bernie Sanders s’ha afegit a blasmar Israel fent costat als genocides que volen exterminar el poble jueu, al qual pertenyien els seus ancestres, però l’autoodi el fa abraçar l’antisionisme com a identitat prioritària, un eminent intel·lectual jueu, Jerold S. Auerbach, el retrata en aqueix breu apunt d’avui a The Times of Israel: Bernie’s bile:

Senator Bernie Sanders, the son of a Polish immigrant father, grew up in Brooklyn and spent a summer working on a kibbutz. That experience seems to have been formative, not only stoking his left-wing politics but poisoning his view of Israel.

His recent column in The New York Times (May 15) lays bare this noxious mixture, also known as Jewish self-hatred, that drives him to castigate Israel. He begins with the commendable, if obvious, affirmation: “Israel has the right to defend itself.” But he quickly segues to the question: “What are the rights of the Palestinian people?”

That leads him to Sheikh Jarrah, a prosperous neighborhood located just north of Jerusalem’s Old City. It has become the spark igniting waves of violence sweeping through Jerusalem, spreading across Israel and triggering a fusillade of rockets from Hamas in Gaza. According to the Sanders narrative, Palestinian families in the Jerusalem neighborhood of Sheikh Jarrah “have been living under the threat of eviction for many years, navigating a legal system designed to facilitate their forced displacement.” Blame falls on “extremist settlers” who “have intensified their efforts to evict them.” But these “extremist settlers” are Yemenite Jews who want their property returned.

Sanders’ indictment provides a classic example of ideology obliterating truth. The four Palestinian families in Sheikh Jarrah who now face “expulsion” from “their” homes are living on Jewish-owned property in a neighborhood that is the site of the tomb of a renowned Jewish High Priest in the Second Temple era. In 1876 Jews purchased the burial cave and adjoining land, where Yemenite Jewish immigrant families lived until the property was seized by Arabs during Israel’s Independence War. He is oblivious to the 1970 Israeli law that allows Jews to reclaim East Jerusalem property owned by Jews before their forced eviction in 1948.

In Sanders’ warped view “extremist settlers” are to blame for the current eruption of violence. These evictions, he claims, are part of “a broader system of political and economic oppression” that includes “a deepening Israeli occupation” – of Judea and Samaria, the Biblical homeland of the Jewish people – and “a continuing blockade on Gaza that make life increasingly intolerable for Palestinians.” He ignores the current fusillade of Hamas rockets from Gaza.

In Sanders’ contrived “reality” Israel ranks among “similar authoritarian nationalist movements” that “exploit ethnic and racial hatreds in order to build power for a corrupt few.” Americans, he insists, must cease to be “apologists for the right-wing Netanyahu government and its undemocratic and racist behavior.” In his closing, now familiar, American refrain for oppressed minorities, he insists: “We must recognize that Palestinian rights matter. Palestinian lives matter.” In translation, Palestinians are the new Black Americans, oppressed by white racists — also known as Israelis.

The anti-Israel virus seems to have spread from The New York Times to the Los Angeles Times. According to the myopic vision of Palestinian journalist Daoud Kuttab, Palestinians have been fighting against a population replacement policy in Sheik Jarrah that is illegal under international law. A “one-sided Israeli legal system” allows Jews to settle in homes that they can claim to have at one time been Jewish. Kuttab is oblivious to the reality that these homes were indeed owned by Jews who were driven out by Arabs during Israel’s Independence War.

But Daoud Kuttab cannot match Bernie Sanders, who betrays his own people with his Israel-bashing diatribe. The New York Times, which denigrated Zionism and opposed Jewish statehood because its Sulzberger publishers were fearful that as American Jews they might be accused of divided loyalty, is the perfect forum for him. Sanders’ left-wing dogma has led him to defile the Jewish state and, in the process, demean himself.

Post Scriptum, 19 de juny del 2021.

Natan Sharansky i Gil Troy, van publicar aqueixa reflexió punyent al setmanari nord-americà Tablet el proppassat 16 d’aqueix mes, que el bloc francès Terre des Juifs ha traduït: “Les alter-juifs. La tentative juive d’annuler Israël et le peuple juif“.

Post Scriptum, 11 de maig del 2023.

Avui, al Jerusalem Post: “Bernie Sanders helps Rashida Tlaib host ‘Nakba’ event as rockets rain on Israel. US Speaker of the House Kevin McCarthy canceled the event calling Israel a catastrophe, but Tlaib bypassed him.”

Post Scriptum, 6 de novembre del 2023.

Avui, a The Times of Israel: “Bernie Sanders rejects ceasefire calls, says Israel must defend itself against Hamas. Vermont senator reiterates Biden’s call for humanitarian pause to protect Gaza civilians, urges world leaders to ‘give hope to the Palestinian people’ for a future beyond Hamas”.

Post Scriptum, 18 de gener del 2024.

La coherència li ha durat poc: “Sanders urges Biden to distance himself from Netanyahu and his ‘horrific’ war. Senator warns US president risks failing the next election if he loses the progressive vote”. i Avui el Jerusalem Post li dedica l’editorial: “Sanders’s human rights proposal against Israel endangers Jewish lives”. Sanders’s hostility toward Israel is well known – he couches it in an enmity to Prime Minister Benjamin Netanyahu and the policies of right-wing governments, but it seems to go beyond that.

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