Avui s’ha presentat públicament el nou projecte polític, llargament anunciat, anomenat Aufstehen, (Dempeus) encapçalat per la dirigent de Die Linke Sahra Wagenknecht. De moment, les primeres reaccions són d’escepticisme sobre la capacitat de sotragar els espais electorals a Alemanya, com assenyala avui aqueixa crònica d’Huffington Post.
Post Scriptum, 1 de setembre del 2024.
Sahra Wagenknecht ha aconseguit bastir un projecte polític al voltant del seu lideratge que s’ha demostrat ascendent al si del poble alemany com ho proven els resultats de les eleccions d’avui als landers de Turíngia i Saxònia. El control de la immigració és un dels seus punts forts, disputant el terreny a Alternativa per Alemanya, fet que confirma que l’immigracionisme dogmàtic, abstracte i banal del progressisme woke és una falsa causa que duu a l’ensorrament de l’esquerra arreu d’Europa. Això que els mitjans que en són addictes en diuen “extrema dreta” és fonamentalment un populisme que expressa l’instint de supervivència dels pobles que se senten amenaçats en la seva identitat. Cap autocrítica per part dels qui han fomentat les impostures de l’immigracionisme, el multiculturalisme i l’islamo-gauchisme.
Reprodueixo aqueixa anàlisi de Le Figaro sobre els resultats electorals als landers alemanys perquè les versions dels mitjans nostrats són el retrat del sectarisme i l’estultícia que els aclapara: “ L’extrême droite remporte pour la première fois un scrutin régional“.
Bien que combattue dans les médias et rejetée par la classe politique traditionnelle, l’AfD a effectué une nouvelle percée lors de deux élections régionales dans l’est de l’Allemagne, en Saxe et en Thuringe. Le parti d’extrême droite y a recueilli près de 30 % des suffrages, arrivant pour la première fois en tête en Thuringe et à la deuxième place en Saxe derrière la CDU (32 %), qui gouverne ce Land depuis la réunification. « Nous allons fêter cette victoire historique », a lancé l’homme fort de l’AfD en Thuringe, Björn Höcke, qui représente la branche radicale du parti et qui est parvenu à renverser par les urnes le gouvernement actuel dirigé par le parti de gauche Die Linke. En guerre contre les médias, Björn Höcke a interdit l’accès de son siège aux journalistes.
À Erfurt, capitale de la Thuringe, selon les projections de la chaîne ARD, le score du parti anti-immigrés est en hausse de 7 %, contre + 2,5 % à Dresde. « Le triomphe », tel que caractérisé par le journal Der Spiegel, est cependant moins marqué que celui annoncé ces derniers jours par les instituts de sondage. Le tragique fait divers de Solingen – une attaque islamiste perpétrée par un réfugié afghan en situation irrégulière – ne semble pas spécialement avoir joué en faveur de l’AfD. Celle-ci a exigé l’interdiction de toute immigration pendant au moins cinq ans.
À eux trois, les partis formant la coalition au niveau fédéral, dont la politique fait l’objet d’un fort rejet en Saxe et en Thuringe, dépassent à peine les 13 %. Le SPD d’Olaf Scholz parvient tout juste à surnager (entre 7 % et 8 %) tandis que les Verts pourraient perdre leur représentation au Parlement régional de Thuringe. Pour sa part, le FDP du ministre des Finances, Christian Lindner, va carrément disparaître des deux Hémicycles. La tourmente a rapidement gagné les états-majors de la coalition. Le secrétaire général du SPD, Kevin Kühnert, a exigé d’Olaf Scholz une meilleure communication. « Nous devons faire beaucoup plus de publicité pour notre approche politique, écouter ceux qui ne suivent pas et tirer certaines leçons. Le chancelier en fait partie », a averti le numéro un parti social-démocrate.
Victoire du populisme
Mis à part l’AfD, un seul parti – qui n’existait pas il y a seulement six mois – tire son épingle du jeu. Il s’agit de l’Alliance Sahra Wagenknecht (BSW), du nom de l’ancienne présidente du groupe Die Linke au Bundestag, qui a claqué la porte du parti de gauche en début d’année. Employant des accents populistes, cette dernière a fait campagne sur le rejet du gouvernement Scholz, dénonçant notamment la hausse de la facture énergétique et la livraison d’armes à l’Ukraine. BSW a obtenu en Thuringe et en Saxe respectivement 16 % et 12 % des voix, s’imposant comme une force politique incontournable pour construire des coalitions. En vertu de la règle du cordon sanitaire, les partis traditionnels allemands ont tous exclu de s’allier à l’AfD.
Les résultats de l’extrême droite, traditionnellement forte en ex-RDA, traduisent la solidité de son implantation. Les aléas de sa fortune semblent désormais insensibles aux campagnes de mobilisation engagées à son encontre. L’élan des fortes manifestations de l’hiver dernier, déclenchées en réaction à l’annonce d’un plan secret de « remigration », s’est envolé. Et lors des élections européennes, la colère de la rue n’avait finalement coûté au parti que quelques pourcentages de voix, sans parvenir à démentir sa progression.
Identité « ossie »
L’Allemagne s’interroge à nouveau sur le devenir de ses régions mal aimées dont trente-cinq ans de réunification n’ont pas gommé la particularité. Au-delà des inégalités économiques et sociales entre l’Est et l’Ouest, l’irréconciliable « identité ossie » (l’abréviation familière d’« Ostdeutscher », « Allemand de l’Est ») ne cesse de questionner Berlin. « Ici, nous sommes des sceptiques », résume un militant de l’AfD rencontré lors d’un meeting à Bautzen, qui exprime son dédain pour la capitale allemande. Selon un sondage de l’institut Infratest Dimap, 40 % des habitants de l’ex-RDA se définissent explicitement comme des « Allemands de l’Est ». La moitié seulement se disent « allemands ».
À court terme, néanmoins, la priorité des partis traditionnels ne consistera pas à panser les blessures mais à construire dans les deux Länder des coalitions gouvernementales susceptibles de contourner l’AfD. La tâche s’avère moins difficile en Saxe, où la CDU, arrivée en tête, va prendre l’initiative de consulter ses alliés potentiels, à l’exclusion de l’extrême droite.
En Thuringe, les trois partis composant l’actuelle coalition (Linke, SPD, Verts), et qui formaient un gouvernement minoritaire au Parlement régional, se retrouvent dans l’impossibilité arithmétique de reconduire leur union. Avant le scrutin, la CDU avait exclu toute coalition avec la gauche radicale, tout en acceptant de discuter avec son ancienne dirigeante, Sahra Wagenknecht, dont l’apport de voix ne suffira pas à former une majorité à deux. En Saxe, où le score de Die Linke est supérieur à 10 %, l’équation se révèle tout aussi difficile. Bien que rompus à l’art du compromis, les partis allemands, dont l’influence s’émiette au fil des scrutins, devront effectuer de nouvelles contorsions idéologiques pour obtenir des majorités gouvernementales arithmétiques dont les contours s’annoncent inédits.
Post Scriptum, 6 de setembre del 2024.
Dov Maimon publicà ahir a The Times of Israel aqueixa reflexió sobre l’ascens del partit liderat per Sahra Wagenknecht des del punt de vista dels jueus alemanys: “Le dilemme d’Israël en Allemagne“.
Post Scriptum, 15 de gener del 2025.
Nicholas Potter retrata abans d’ahir Sahra Wagenknecht al Jerusalem Post: Meet the pro-Russia, anti-Israel populist that wants to remake German politics.